II.6 DIAGNOSTIC
A. CLINIQUES
1) Signes généraux
F la fièvre : elle oscille entre 38,5° et
40°C. Mais certaines infections ORL apparaissent parfois dans un contexte
apyrétique.
F Ailleurs : une asthénie, une anorexie récente,
une irritabilité, une insomnie peuvent s'observer.
2) Signes fonctionnels
Les symptômes des IRA comprennent
généralement :
§ une toux,
§ des maux de gorge, une céphalée.
§ une inflammation de la muqueuse nasale, un
écoulement nasal et une congestion nasale,
L'apparition des symptômes commence habituellement 1
à 3 jours après l'exposition. La maladie dure habituellement 7
à 10 jours.
3) Signes spécifiques
Mais en fonction de certaines infections ORL, on peut
retrouver :
§ une otalgie qui se manifeste chez le nourrisson par des
cris, des pleurs, une irritabilité.
§ une gêne auriculaire, une baisse de l'audition
§ une otorrhée qui peut révéler une
otite moyenne aiguë entraînant généralement une
sédation rapide des symptômes.
§ une rhinorrhée antérieure muqueuse ou
mucopurulente bilatérale, une rhinorrhée postérieure
inconstante avec un écoulement mucopurulent sur la paroi
postérieure du pharynx, sous le voile entre les amygdales. Le pharynx
est discrètement inflammatoire.
§ des douleurs maxillaires qui sont augmentées par
l'effort, la toux et l'antéflexion de la tête.
§ une dyspnée d'installation progressive.
4) Signes physiques
a) Inspection :
§ Elle apprécie la morphologie et de la dynamique
thoracique (abaissement respiratoire du larynx, tirage intercostale et/ou
sus-claviculaire et/ou sus-sternale).
§ Elle recherche une cyanose par hypoxie, l'existence de
la sueur, un trouble de la conscience, une anomalie tensionnelle.
b) Examen otoscopique
C'est un examen difficile à réaliser et à
interpréter : l'enfant bouge, le conduit auditif externe est
encombré de débris cérumino-épidermiques, le
matériel d'otoscopie est inadapté.
Normalement le tympan est gris rosé, le manche du
marteau est blanc nacré. Au tout début de l'otite, le tympan est
rosé, le manche du marteau est rouge par dilatation des capillaires. Au
stade collecté, le tympan est bombé, rouge ou lie-de-vin,
d'aspect pseudo-polyploïde, le manche du marteau n'est plus visible. En
cas d'otorrhée, celle-ci doit être aspirée ou
«tamponnée» afin d'apercevoir la perforation qui peut
être dans la partie soit inférieure du tympan (déclive),
soit supérieure du tympan (non déclive, absence de drainage
spontané).
Figure 6 : tympan normal
B. PARACLINIQUES
Ces examens seront demandés en fonction de
l'étiologie recherchée.
1) Imagerie
a) Les clichés standards (Blondeau) sont peu
spécifiques : l'opacité complète d'un ou plusieurs
sinus peut signer l'évolutivité actuelle d'une sinusite.
b) Un scanner des sinus permettra de préciser
l'extension de l'atteinte sinusienne.
c) La radiographie de profil en position verticale qui
visualise le larynx distendu alors qu'il existe un net épaississement de
l'épiglotte et des replis ary-épiglottiques.
1) Numération et formule sanguine
(NFS) : L'hémogramme n'a aucune valeur précise.
Elle peut être normale. Parfois, on note une hyperleucocytose à
polynucléaire neutrophiles dans les infections bactériennes, une
leucocytose modérée ou diminuée dans les viroses.
2) Autres examens complémentaires
Les autres méthodes de diagnostic sont : l'examen
direct et culture, PCR, la recherche d'antigènes solubles (liquide
pleural) et les hémocultures :
· Recherche de germes atypiques (M. pneumoniae,
C. pneumoniae, ...) : Prélèvements :
aspiration rhinopharyngée et prélèvement de gorge, LBA.
Méthodes de diagnostic : culture (milieux spéciaux, laboratoires
spécialisés), PCR, sérodiagnostic.
· Recherche de Corynebacterium diphteriae :
Prélèvement : écouvillonnage pharyngé.
Méthode de diagnostic : culture et identification, PCR
· Recherche de Bordetella pertussis :
Prélèvement : aspiration rhino-pharyngée à
la période catarrhale. Méthodes de diagnostic : culture (germe
très fragile), PCR, sérodiagnostic
· Le diagnostic virologique rapide se fait par
prélèvement naso-pharyngé par aspiration et mise en
évidence par une technique d'immunofluorescence directe par microscope
électronique et indirect par virage des anticorps.
· La recherche des bactéries pyogènes
(S. pneumoniae, H. influenzae, S. aureus) les
prélèvements sont faits avant tout traitement antibiotique :
expectoration, aspiration pharyngée au cours d'une
kinésithérapie respiratoire (mais contamination par la flore
rhinopharyngée saprophyte) ;
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