Analyse et évaluation de l'épargne informelle chez les petits marchands de Kinshasa communément appelée "ko bwakisa carte". Cas de la commune de Lemba de 2009-2013( Télécharger le fichier original )par La blonde BISIDI-MAMBULU Institut pédagogique national - Licence 2015 |
1.1.3. IMPORTANCE DU SECTEUR INFORMELL'importance du secteur informel est telle qu'aujourd'hui nul ne peut ignorer sa place dans l'économie de la République Démocratique du Congo ; à Kinshasa les ¾ d'activités économiques sont dans l'informel. En République Démocratique du Congo, l'importance de ce secteur surtout sous la forme du petit commerce n'est plus à démontrer. En effet, du politicien à l'homme de la rue, de l'intellectuel à l'analphabète, de l'Etat à l'individu, du citadin au paysan, tout le monde est soit opérateur, soit bénéficiaire des biens, de services fournis par ce secteur. L'informel agit aussi à la fois comme support de sécurité et amortisseur des chocs sociaux. Ainsi, il sied de souligner que ce secteur de l'informel a pris son envol en RDC du fait de la situation du non fonctionnement des structures de l'économie formelle. Les congolais se sont lancés dans différentes sortes de débrouillardises inimaginables. Si bien qu'aujourd'hui, le pays vit grâce à ces activités. Il se fait que ces activités de l'économie informelle qu'exercent les congolais sont confrontées à d'énormes difficultés de financements, la plus part de ceux qui évoluent dans ce secteur, travaillent pour leur propre compte. 1.1.4 ETENDUE DE L'ECONOMIE INFORMELLELe secteur informel est constitué non seulement de l'artisanat, du petit commerce, des petites et moyennes entreprises non formellement identifiées par l'Etat, mais également des opérateurs économiques qui se livrent à des activités lucratives échappant à l'imposition. Ce secteur existe dans toutes les économies modernes du monde entier et chaque gouvernement s'emploie à l'épargner, à la promouvoir en vue de le focaliser. C'est ce qui a amené le pouvoir public congolais à s'intéresser de plus près à ce secteur, lequel concentre la très large partie d'activités économiques nationales. L'ampleur du phénomène s'est remarquée dès le début des années 1970, lorsque le pays a connu des sérieuses difficultés économiques dues à la rupture des équilibres fondamentaux. Ces difficultés ont à leur tour provoqué une baisse continue du pouvoir d'achat de la population travaillant dans le secteur formel. D'où l'émergence d'un créneau, du travail au noir, facile, rentable, animé par des personnes cherchant à échapper à la réglementation. En R.D.C, on cite généralement le cas de ce commerçant dont la mallette constitue à la fois son siège social, son compte bancaire, et contient sa comptabilité, dans le souci bien compris d'être à l'abri de tout regard soupçonneux. Il est clair qu'un secteur plus développé que le secteur formel dénote si l'on ose le dire la faillite de l'Etat du moins son incapacité à assurer la promotion d'activités économiques et empêche l'interventionnisme étatique dans la vie économique et sociale. D'où la nécessité d'assurer la promotion d'activités économiques en vue de renverser cette prédominance. Nous sommes du même avis avec MAMBA Claude quand il affirme que plus un pays est sous développé, plus importante est la part de l'économie informelle dans le P.I.B. Cette proposition implique que dans cette catégorie de pays, la faiblesse du système de gestion macro-économique serait un des facteurs permissifs de l'ampleur de l'économie informelle. Aussi le sous-développement et l'extension de l'économie informelle ne, refléteraient qu'une même réalité être tenue par la qualité managériale de l'Etat.9(*) * 9 MAMBA C, Notes de cours de l'Economie du développement, inédit, L1 Eco. Pub. FASEG UPN, Kinshasa 2013-2014 |
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