Analyse et évaluation de l'épargne informelle chez les petits marchands de Kinshasa communément appelée "ko bwakisa carte". Cas de la commune de Lemba de 2009-2013( Télécharger le fichier original )par La blonde BISIDI-MAMBULU Institut pédagogique national - Licence 2015 |
2.2.4 CADRE DEMOGRAPHIQUE DE LEMBALa commune de Lemba est une agglomération humaine qui regroupe en son sein des hommes partageant entre eux certain sentiment, des cultures différentes et exerçant un certain nombre d'activités. L'aspect démographique à Lemba est dynamique et la population tend actuellement à augmenter à cause de l'exode rural suscité par la guerre et la recherche d'emploi. Ainsi, le prestige de cette commune ainsi que les naissances sont à la base de cette croissance. Nous pouvons retenir que la commune de Lemba compte 349 838 hab. (2005). Elle a une densité de 14 761 hab. /Km2. 2.2.5 LES PRINCIPALES ACTIVITES ECONOMIQUES ET SOCIALES Dans la commune de Lemba, l'on rencontre diverses activités socio-économiques. Entre autres maraichères, commerciales, etc. Selon les informations recueillies au service de développement rural et communautaire, on peut rencontrer au moins trois marchés publics qui sont : Ø Manweku ; Ø Makongo ; Ø Mbanzalemba. 2.3 L'EVOLUTION DE L'ECONOMIE INFORMELLE A KINSHASA2.3.1 Cause de l'émergence de l'économie informelle à KinshasaSont considérés comme facteurs favorables ceux qui viennent réveiller cette réalité dans son sommeil profond sans être réellement à son origine. Les auteurs s'accordent sur un certain nombre d'entre eux que nous pouvons citer le chômage urbain, le faible revenu, la baisse du pouvoir d'achat des ménages/consommateur, l'inefficacité de l'intervention de l'Etat, la défaillance de l'économie capitaliste périphérique32(*) Examinons brièvement ces différents facteurs ; 2.3.1.1 le chômage urbainIl est vrai que le chômage urbain a contribué de manière très significative à l'émergence du secteur informel en R.D.C. En effet, venu des milieux ruraux pour la plupart, les populations congolaises n'ont pas su s'insérer ou être absorbées dans le marché d'emploi en ville. Ne pouvant pas tourner les pouces, les personnes les plus habiles se sont installées à leur propre compte et suivant une rationalité qui leur est propre. Si cela était la cause fondamentale de l'informel, la solution logique serait pour les ménages concernés de rebrousser chemin et de rentrer à leurs premiers amours : c'est-à-dire dans le milieu rural. Mais pourquoi sont- ils restés en milieux urbains où ils mènent une vie précaire ? La réponse aussi simple qu'évidente est que là aussi les conditions de vie se sont empirées du fait de leur dépendance vis-à-vis du centre (milieu urbain), à telle enseigne que le degré de précaire de la vie y serait plus élevé qu'en milieux urbains. L'économie capitaliste dont le poumon serait en campagne, exploite cette dernière ainsi la solution estiment-ils, c'est de demeurer en milieux urbains, tout en étant chômeur et se lancer dans la débrouillardise pour survivre. * 32 KUKUNGAMA E. « l'informel au Congo Kinshasa Contribution à l'explication du phénomène du concept » p. 10-12, lettre de l'Ires n° 21-22, Mai 2004 |
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