Analyse et évaluation de l'épargne informelle chez les petits marchands de Kinshasa communément appelée "ko bwakisa carte". Cas de la commune de Lemba de 2009-2013( Télécharger le fichier original )par La blonde BISIDI-MAMBULU Institut pédagogique national - Licence 2015 |
1.2.8 LES INSTITUTIONS FINANCIERES1.2.8.1 BANQUESLa commune de Lemba est pourvue des plusieurs banques : BIAC ; ADVANS BANQUE ; FIBANK ; BCDC ; RAWBANK ; AFRILAND. Elles sont des partenaires privilégiées de la Banque Centrale de la République Démocratique du Congo qui leurs confie la responsabilité des caissiers de l'Etat. Jadis, la plupart des opérations bancaires passaient par la banque congolaise de commerce extérieur, une institution publique mais qui par la suite a été liquidé. 1.2.8.2 LA MICRO-FINANCELe secteur de micro finance est spécialisé dans la fourniture des services financiers aux ménages et aux petites entreprises qui n'ont pas accès aux services du secteur formel. La micro finance a notamment pour rôle de réduire la pauvreté.29(*) Les organismes de micro finance se protègent en partie contre les risques en recourant aux interlocuteurs et aux méthodes du secteur financier informel, par exemple, en utilisant le mécanisme du crédit collectif.30(*) La micro finance collecte l'épargne et la prête aux personnes qui sont en besoin de financement et donc, elle accorde de l'importance au crédit, en plus de l'épargne. Elle met les personnes non plus en face d'un individu mais plutôt en face d'une institution. Parmi les institutions de micro finance, on peut citer les caisses d'épargne et de crédit. 1.2.8.2.1 CAISSES D'EPARGNELa Commune de Lemba dispose de quelques caisses d'épargne qui jouent un rôle très important dans l'économie locale par la collecte de l'épargne des membres et par l'octroi des crédits. Ainsi, on trouve dans la commune de Lemba : La Caisse D'épargne du Congo, en sigle CADECO Hormis les banques et les caisses d'épargne ainsi que de crédit, on trouve aussi des institutions d'épargne qui évoluent dans le secteur informel. Il s'agit notamment des tontines et des garde fonds. 1.3 LA FORMATION DE L'EPARGNEDeux théories sont souvent utilisées pour expliquer l'épargne à savoir :
1.3.1 LA THEORIE CLASSIQUE OU NEOCLASSIQUEPour les économistes classiques et néoclassiques, le niveau d'épargne est déterminé par le taux d'intérêt. En effet, dans le cadre de cette théorie, l'agent économique cherche à maximiser son utilité et lorsqu'il est amené à faire un arbitrage entre consommation et épargne, il va considérer ce que lui rapportera l'épargne. Autrement dit il va considérer le taux d'intérêt. Lorsque celui-ci est élevé, l'agent économique sera incité à épargner puisque épargner lui permettra d'acquérir plus de revenus dans le futur. A l'inverse, lorsque le taux d'intérêt est faible, l'agent économique a tendance à ne pas épargner, car l'épargne ne lui rapportera que peu de revenus dans le futur. Pour les auteurs néoclassiques, l'épargne a un caractère prioritaire, en ce sens qu'elle est déterminée avant que les dépenses de consommation courante soient arrêtées. C = Y-S ou l + co + cY Avec : C : consommation co : Consommation incompressible c : Propension marginale à consommer y : Revenu S : Epargne. Cette conclusion trouve sa logique dans l'argument avancé par les classiques selon lequel `'l'épargne ne se fait pas à partir du revenu''31(*) Pour les néoclassiques, ce ne sont pas les salariés qui épargnent, mais plutôt les riches que sont les capitalistes. * 29 M. LELART `La micro finance : situation et enjeux', une revue congolaise de gestion, n° 11-12, Congo Brazzaville, janvier- décembre 2006, p. 37 * 30 CNUCED (2007), op.cit., p.27 * 31 Mazamba R., Problématique de la mobilisation de l'épargne par les intermédiaires financiers, Mémoire, FASEG, U.K, p.12 |
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