La Génération Y
dans l'entreprise
En l'occurence, ce groupe qu'est l'entreprise, les jeunes de
la Génération Y le connaît bien. Aujourd'hui, 1/3 des
membres de cette génération travaille à temps partiel
durant sa scolarité. Mais ils en attendent beaucoup, comme l'explique
Peter Sheahan, car si les entreprises veulent attirer les meilleurs talents,
elles doivent convaincre les membres de la Génération Y de la
valeur de leurs implications dans la communauté. Ils se souviennent des
marques et des enseignes qui ont sponsorisé leur quête de talents
et leurs compétitions sportives. Et davantage encore que les
générations les précédent, ils ne font pas que se
dire respectueux de l'environnement, ils agissent dans ce sens. Or si les
employeurs veulent être considérés comme de choix, ils
devront faire plus que simplement parler de respect de l'environnement mais
agir de façon concrète.
En effet, comme le montre une étude de Manpower en
Australie parue en 2005, les motivations pour un emploi d'un membre de la
Génération Y sont avant tout la culture de l'entreprise,
l'équipe avec laquelle il pourrait être amené à
travailler, le style de management, la flexibilité du travail, les
conditions de travail et enfin le salaire. Cette génération veut
négocier, lors d'un entretien, autre chose que son salaire. Il lui est
important d' « être dans un environnement de travail qui
reflète l'acceptation des races, des sexes et des styles de
vie » comme le rapporte Tamara Erickson.
Ils veulent « faire partie d'une équipe
motivée de personnes engagées. Ils aiment travailler en
étroite collaboration avec et apprendre de leurs collègues qu'ils
respectent tout en espérant socialiser et même créer une
amitié avec leurs collègues » (Bruce Tulgan, Carolyn A.
Martin). Cette collaboration selon ces termes leur est importante, puisqu'ils
ont passé beaucoup de temps seul plus jeune (situation familiale,
divorce), environ 20% de leur temps selon les mêmes auteurs. Mais c'est
aussi parce qu'elle leur permet un haut niveau d'indépendance et stimule
une envie de connections qu'il y accordent autant d'importance. Cette
envie les différencie de la Génération X qui
préfère faire partie d'une équipe avec un chef unique qui
met à contribution les autres, quand la Génération Y
préfère travailler côte à côte avec
énergie et avec une équipe vivante.
De plus, « quand la Génération Y veut
de la structure (travail, finances, modes de vie ou relations) c'est à
condition que son indépendance et sa liberté
d'expérimenter ne soient pas réduites » comme le
rapporte Rebecca Huntley. Or cette liberté d'expérimenter
corrobore la forte envie de mobilité présente depuis leur jeune
âge. « Ils sont très mobiles dans le sens physique du
terme, génération de globe-trotteurs qui ne se contentent pas de
voyage pour des vacances et d'aventure mais veulent vivre et étudier
à l'étranger » et « ils sont très
mobiles dans leur carrière, passant d'une entreprise à une autre,
de ville en ville, de pays en pays, de formation en reconversion, passant dune
orientation professionnelle à une autre avec une vitesse qui
épuisent leurs parents et collègues ».
Comme la génération Y est de plus en plus
représentée dans l'entreprise qui accueille ses membres soit lors
d'un stage, soit lors d'un apprentissage ou d'un emploi il devient important de
s'intéresser à celle-ci en se demandant s'il existe un style de
leadership propre aux managers de la génération Y. Pour ce faire
nous tenterons d'abord d'étudier des différents styles de
leadership avant de répondre effectivement à cette question.
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