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IN MEMORIAM
A vous regrettés Marthe FULU ma mère, Richard
DONZO, mon frère ainé, que la mort a brutalement arrachés
de mon affection. Chère Mère, cher frère, que la terre de
nos ancêtre vous soit douce.
DONZO DEDAMOGO D'Artagnan
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DEDICACE
Je dédie ce travail à :
· Mon père Jean-Xavier DONZO
· Mes soeurs ; Florence DONZO, Colette DONZO,
Marie-Thérèse DONZO, Dadou DONZO
· Mes neveux et nièces ; Jean de Dieu DONZO,
Judith DONZO, Carine DONZO, Ruben NANDO.
DONZO DEDAMOGO D'Artagnan
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REMERCIEMENTS
A la fin de ce travail, je voudrais témoigner
toute ma gratitude à tous ceux qui n'ont encouragé à me
lancer dans cette entreprise et en particulier . ·
· Monsieur le professeur OKITAYELA pour avoir
accepté d'encadrer et de diriger le présent travail malgré
ces multitudes occupations ;
· Mes frères ; Stanis TABU, Jean pierre
DONZO, Médard DONZO pour leurs efforts et soutiens, financière et
morale consacré et sacrifier pour mes études.
· Mes cousins ; Alain BULUNU, Gabriel NGONGO, Jimmy
GBAGALA, Henry MBANGO
Je me fais un devoir de saluer ici, toutes
autorités de l'Université de Kikwit et de la Faculté des
sciences Agronomique pour leurs concours.
J'adresse mes salutations et mes remerciements à
tous les camarades de l'auditoire . · Joseph BATANGU, Roger KIDIMA,
Frey LUNGWENGU, Richard AMANAKOU, Erick KUPA, Sylvie LUYAMBA, Gloire KAMBAMA,
Irène KAKHAMBU.
DONZO DEDAMOGO D'Artagnan
La définition des paramètres morpho productifs
des caprins permet de ressortir ses valeurs intrinsèques et de
promouvoir l'élevage de caprin dans la ville de Kikwit.
Page | I.
0. INTRODUCTION
0.1. Problématique
L'humanité n'a pas réussi seulement le monde
végétal à son profil, mais également le
règne animal. Chaque région climatique et chaque peuple á
réussi à domestiquer et à multiplier au moins un animal
pour son approvisionnement en viande, en lait ou en oeufs, en laine, en cuir ou
en plumes, relativement très coûteux pour disposer d'une force de
traction, ou comme animal de compagnie (Nguvu, B. cité par CTB RDC,
2009).
Dans de nombreux pays tropicaux, les ruminants
représentent une composante majeure des systèmes agricoles. Le
bétail ruminant occupe un rôle de fournisseur polyvalent
d'aliments nobles, des fibres, de traction pour le transport et la culture
attelée, de matière organique susceptibles d'améliorer les
sols. Le bétail représente une forme de capitalisation pour les
propriétaires, il permet également la constitution de revenus
monétaires régulières par la vente des produits, comme la
viande, le lait, la laine, les peaux ou l'engrais. Bien que l'importance
relative de ces fonctions varie selon les régions et les
systèmes, la fonction de pourvoyeur d'alimentation est universelle
(Anonyme, 2004).
A l'échelle mondiale, l'élevage caprin est
très majoritairement orienté vers la production de viande, que ce
soit en Asie ou en Afrique car la viande de chèvre y fait partie,
à part entière de l'alimentation carnée. La viande de
chèvre serait même la première viande consommée en
quantité à l'échelle planétaire : elle
représente près de 63% de la viande rouge consommée au
monde. En R. D. Congo, bon nombre de gens font l'élevage des
chèvres pour la production de viande. A cet effet, une bonne partie
d'élevage de chèvre dans la province de Bandundu notamment dans
la ville de Kikwit est destinée à alimenter les différents
restaurants (NgandaNtaba) de Kinshasa
Dès lors il est important de bien cerner cette
diversité génétique pour effectuer un choix judicieux et
raisonné des races à améliorer. Il est urgent, de
caractériser les principales ressources génétiques ovines
et caprines dans le but d'améliorer l'efficacité des programmes
d'amélioration des races locales en ne prenant en compte que celles
réellement différentes, et de contribuer à la
préservation des races menacées. A ce titre, la connaissance du
poids vif a une grande importance pour établir les valeurs
économiques et de production. En effet, la bonne musculature (plus de
viande possible) et les valeurs nutritives de la viande sont dépendant
de la race et de l'âge de chèvre qu'on a affaire. D'où
notre préoccupation dans cette étude serait de mettre en
évidence quelques caractères de la chèvre locale ;
à savoir les caractères morphologiques et productifs de
chèvre à Kikwit.
0.2. Hypothèse
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0.3. Objectif
La connaissance des paramètres morpho productifs des
caprins constitue des données solides pour l'amélioration des
races locales. De façon spécifique, l'objectif de ce travail est
de chercher à déterminer les paramètres de production des
caprins de Kikwit à partir des informations enregistrées dans les
différents points de vente de la ville.
Dans une large mesure, l'objectif de cette étude est
de mettre en exergue le potentiel phénotypique du caprin vendu à
Kikwit.
0.4. Caneva
Hormis l'introduction et la conclusion, la présente
étude comporte quatre chapitres. Le premier chapitre décrit le
milieu d'étude. Le deuxième chapitre est axé sur les
généralités de l'élevage des chèvres. Le
troisième chapitre porte sur le matériel et méthodes de
travail. Le quatrième chapitre présente les résultats et
discussion.
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CHAPITRE PREMIER : PRESENTATION DU MILIEU
1.1. Situation géographique
La ville de Kikwit est bâtie près de la
rivière Kwilu à 500 Km du capital de la République
démocratique du Congo. Géographiquement, elle se situe à
5° 02' de latitude sud, 18° 45' de longitude Est et à 485 m
d'altitude moyenne.
Sa superficie est d'environs 92 Km2 (Masens, 2011 ;
cité par Kapanga, 2012).
Elle est limitée à l'Est par le Secteur
Imbongo, au Sud par le secteur KIPUKA et à l'Ouest par ceux de KWENGE et
KIPUKA, au Nord par le secteur Imbongo et Nkara (Lubini A., 2012).
L'origine de la ville de Kikwit remonte de 1893 avec la
visite du directeur de la société Haut Congo William Parminter
(Kimoni, 2009 cité par Kapanga, 2012).
En 1991, avec l'initiation et l'installation factorielle de
la compagnie du Kasaï et de l'Equateur suivie par la fondation de la
mission Catholique Sacré-Coeur par le révérend père
le grand et la formation en 1919 par le lieutenant colonel Vermeuker (Kayiba,
2007, cité par Kibari, 2011).
Kikwit était considérée comme le chef
lieu du district du Kwilu sous le colonisateur, avant d'aboutir à son
statut actuel et sa stabilité, soit en 1960, Kikwit sera tour à
tour chef lieu de la province du Kwilu-Kwango et du Maï-ndombe ; avec le
transfert du chef lieu à Bandundu ville, la ville de Kikwit cesse et
cessera d'être chef lieu du Bandundu au profit de la cité de
Bulungu.
C'est par l'ordonnance loi n°95/70 du 15 mars 1970 que
le statut de la ville à été conféré à
Kikwit.
Sur le plan administratif, Kikwit est subdivisée en 4
communes à savoir :
· La commune de Lukolela : autrement appelé
« ville basse », se divise en 4 quartiers (Midikwiti, Yosi, Bongisa
et Lunia) ; elle regorge en son sein le plus grand marchés et les grands
bâtiments commerciaux : c'est le seul endroit où s'exerce le
commerce de produits manufacturés en gros.
· Commune de LUKEMI ; compte 6 quartiers qui sont :
Wenze, Ndangu, Misengi, Nzundu, Etac, et Ngulunzamba.
· La commune de Nzinda : compte 4 quartiers (Lumbi,
Ndeke-Zulu, Kimwanga, Sankuru) ; elle se situe sur l'axe Kikwit-Kinshasa (le
long du boulevard à l'entrée de la ville). Elle a la
particularité, avec la commune de Lukemi qui est située à
la sortie de la ville en direction de la route qui va vers les deux Kasaï,
de regrouper l'essentiel de commerce des produits agricoles, de pêche et
d'élevage.
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· La commune de Kazamba : 4 quartiers (Lwano, 30 juin,
Inga et Fac) ; elle a la particularité de regorger les activités
d'élevage et de maraîchage. Elle est située dans la partie
Est de la ville, à proximité de l'aéroport de Kikwit et
elle ouvre directement l'accès à la route menant vers les fermes,
les plantations ainsi que tous les villages environnants. Il existe dans cette
commune un marché qui draine beaucoup de gens parce que tous les
produits agricoles et manufacturés sont vendus en détails.
1.2. Milieu physique
1.2.1. Climat
Situé dans la région du kwango-kwilu, la ville
de Kikwit appartient à un climat du type tropical bien arrosé
à tendance équatoriale (Anonyme, 1990 cité par Kapanga,
2012).
Selon la classification de Köppen, ce climat est du type
Aw3 caractérisé par deux grandes saisons : la saison pluvieuse,
qui théoriquement, commence le 15 Août d'une année et se
termine le 15 Mai de l'autre année et la saison sèche qui
commence le 15 Mai et fini le 15 Août de la même année. La
saison pluvieuse est interrompue par une période de sécheresse de
janvier à février, l'autre généralement de mi-mai
à mi-août de la même année (Fehr, cité par CTB
RDC, 1990).
Cette tendance des saisons permet deux campagnes agricoles
par an. Le maxima de pluie s'observe au mois de novembre et le minima au mois
de janvier, février et juillet.
La hauteur moyenne de précipitation varie entre 1200
et 1500 mm. L'humidité relative de l'air est très
élevée, soit de l'ordre de 85 % et ne varie que dans un petit
intervalle de 15 à 20 % et la température moyenne annuelle est de
24,3° C à 25,6°C. Les régimes de températures
à Kikwit sont conformes aux conditions thermiques du domaine climatique
chaud de basse altitude, une température moyenne annuelle
élevée de 25°C et une amplitude thermique journalière
forte de l'ordre de 10 à 15° et amplitude faible inférieur
à 8°C (Op.cit).
1.2.2. Sol
La ville de Kikwit est bâtie sur un substrat physique
dont les différentes formes de relief, sont modelées dans les
formations sédimentaires d'âge secondaire.
La couverture cénozoïque est composée
d'une épaisse couche de sable d'origine éolienne (série
des sables ocres du Kalahari) d'âge néogène et parfois
quaternaire, constituant la couche superficielle de recouvrement de plus au
moins 2000 m d'épaisseur. En profondeur, on retrouve un soubassement
composé de grés, de grés argileux, d'argiles et
d'argilites qui constituent la série du Kwango datant de
Mésozoïque et dont l'épaisseur est de 300 m
(Nicolaï,H. cité par CTB RDC, 2009).
Lubini et Kusehuluka (1990), soutiennent que les sols de
Kikwit sont très dégradés par l'action anthropique
comprenant les déboisements, les pratiques de feu de brousse et
l'extension considérable de la ville. Les sols de Kikwit sont du type
ferralitique pauvre en éléments biogènes.
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L'horizon A bien développé, contient 1 à
22 % de carbone et présente une texture grumeleuse. Ces sols se
prêtent bien à certaines cultures et à vocation
économique telles que le maïs, le manioc, la courge, le millet et
le palmier à huile (Mondjalis, 2013).
1.2.3. Végétation
Le couvert végétal de Kikwit avait à
l'origine, une végétation constituée de forêts
mésophiles semi-caducifoliées sub équatoriale et
péri Guinéen. (Masens, cité par CTB RDC, 2009).
L'extension de la ville a fait qu'actuellement, ces
forêts puissent disparaitre et le paysage végétale initiale
du site de Kikwit a été modifié. Ainsi, la forêt
primaire est remplacée par une végétation d'origine
anthropique où les forêts secondaires comprennent notamment des
palmeraies sub spontanées et des espèces comme :
Tabernaemontana elacetum guinéensis, Markhassia, et
Nietosum tomentosa, et les savanes herbeuses sont
généralement formées des espèces comme :
Panicum maximum, Hyparrhenia diplandra, H. cylindrica
et Chromolaena odorata ; tandis que les recrus sont
dominées par des espèces comme : Sapium cornatum et
Caloncoba welwitchii. Dans les formations aquatiques, on dénote
la présence de Limnoplilo calvinietum mymphellulae (Op.cit). Il
ajoute encore que le développement phyto-géographique de la flore
de Kikwit montre qu'il y a une prédominance d'élément de
base guinéenne et pas des taxons endémiques et que la naissance
évolutive des forêts de terre ferme débute par les
spéculations à Brachystegia laurentii et aux
forêts denses mésophiles semi-décidues à
Scorrodophloeus zenkeri, Piptadeniastrum africanum et celtis
mildbraedii, il y a l'intervention entropique.
En bref, la végétation de Kikwit évolue
de façon négative et nous assistons à une
végétation anthropique avec une flore exotique assez importante
(Op.cit).
1.3. Milieu socio-économique
La ville de Kikwit est le poumon économique de la
province du Bandundu, elle est le carrefour qui relie la capitale Kinshasa aux
autres provinces.
La population de la ville de Kikwit est dépourvue
d'activités industrielles. Elle vit de l'agriculture, de
l'administration, du commerce, de l'enseignement, l'élevage de petit
bétail et de la volaille, des cultures vivrières telles que les
légumineuses et céréales comme maïs, riz, soya,
arachide et les fruits destinées à l'alimentation et à la
vente.
Le Ristico-citadin de Kikwit pratique un élevage
traditionnel familial de petit bétail, il élève le porc,
la chèvre, le mouton, la poule, le canard, le pigeon, etc.
Ces animaux, sont généralement laissés
en divagation les journées et sont pour la plupart logés dans les
mêmes appartements que les hommes. Ils ne bénéficient
d'aucune alimentation adéquate, ni des soins appropriés, la seule
espèce qui en fait l'exception est le porc dont les enclos sont
aménagés et l'alimentation assurée.
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Cet élevage est plus destiné à la
commercialisation pour la résolution de certains problèmes
sociaux quotidiens qu'à la consommation.
La répartition d'espèces animales domestique
élevées à Kikwit se présente de la manière
ci-dessous :
Tableau n°1 : Répartition d'espèces
animales domestique élevées a Kikwit
Espèce
|
Nombre
|
%
|
Porc
|
27389
|
5,41
|
Chèvre
|
16463
|
3,19
|
Mouton
|
1487
|
0,19
|
Poule
|
457097
|
88,69
|
Canard
|
7861
|
1,53
|
Pigeon
|
5086
|
0,99
|
Total
|
515383
|
100
|
|
Source : Service urbain de
l'Agriculture, Pêche et Elevage, Rapport annuel 2012
1.4 Situation socio-démocratique et
culturelle
La ville de Kikwit est une agglomération d'ethnies
innombrables dans l'équilibre de poussée démographique et
besoin économiques.
En 1963, les Ethnies représentées dans la ville
de Kikwit étaient au nombre de deux : les Mbala et les Mbun faisant
ensemble la moitié de la population du Kwilu ; de ces 2 autres groupes
importants s'ajoutent les Yansi qui venaient de la partie septentrionale du
territoire de Bulungu. La guerre de l'AFDL en 1996 a provoqué
l'immigration de Batetela et de Baluba dans la ville de Kikwit.
En ce qui concerne les langues parlées dans la ville
de Kikwit, on cite le Kikongo, le lingala, le Tshiluba, un peu de Swahili et le
français qui constitue une langue éducative et
d'administration.
La ville de Kikwit compte 670 517 habitats (Données
administratives de la ville, 2008). Où il y a prédominance des
femmes 53,1% contre 46,9% des hommes ainsi 50% de cette population sont des
jeunes de moins de 15 ans (Matungu K, et al, 2009).
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Les taux d'alphabétisation brut étaient de 91%
pour les hommes et 78,5% pour les femmes en 1998 (Op.cit). Actuellement, il
faudra obtenir des données récentes relatives à la
question pour voir si les proportions des femmes instruites n'ont pas
été améliorées, en égard du slogan de
l'Unicef : « toutes les filles à l'école ».
Concernant la situation de l'enseignement primaire et
secondaire, l'enquête réalisée en 1985 signalait que pour
l'ensemble de la ville de Kikwit, 26 écoles secondaires et 48
écoles primaire, soit un total de 74 établissements scolaires
(Kimoni lyay, cité par Matungu K, et al, 2009). Actuellement, il semble
que ces effectifs auraient augmenté : multiplication par 2 ou par 3 du
nombre d'écoles primaire et secondaires.
Kikwit regorge en son sein neuf établissements
d'enseignement supérieur et universitaire. Il s'agit :
· Université de Kikwit (UNIKIK),
· Université Chrétienne de Bandundu
(UCBA),
· Université de Théologie du Congo (UTC),
· Institut Supérieur de Pédagogie (ISP),
· Institut Supérieur des Techniques Médicales
(ISTM),
· Institut Supérieur de Commerce (ISC),
· Institut Supérieur de Sciences de Santé
(ISSS),
· Institut Supérieur de l'informatique du Congo
(ISIC),
· Centre interdisciplinaire pour le Développement et
Education Permanent (CIDEP).
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