III.1.3.2.3. Lutte anti braconnage
La lutte anti braconnage entreprise par la
société Pallisco passe essentiellement par des campagnes de
sensibilisation (réunions, spectacles itinérants, affiches) sur
les activités illégales et des opérations de
répression dites opérations « coup de poing »
en collaboration avec les administrations territoriales et forestières
en place.Bien plus, une directive pour le développement
d'activités alternatives au braconnage est mise en oeuvre par le volet
faune de la CIA.
Une analyse des activités illégales
(braconnage, coupe illicite de bois, feux de brousse, plantations dans les
UFAs) permet d'estimer à 66% le niveau de connaissance des
activités illégales par les populations. La figure 4
présente cette estimation par activité illégale.
Fig. 4. Niveau de connaissance des
activités illégales par les populations
Spécifiquement, pour ce qui est du braconnage, parmi
les 66%déclarant connaître cette activité, 47% nous
confient avoir déjà eu à la pratiquer. Cependant, seul 27%
disent continuer à la pratiquer ce qui représente une baisse du
braconnage d'environ 20%. Ceux qui persistent dans cette activité disent
le faire pour subvenir aux besoins de leur famille et envoyer leurs enfants
à l'école car n'ayant pas assez de moyens financiers.
L'importance de la préservation de ces espèces semble être
reconnue par 91% des populations.
L'efficacité de ces directives est satisfaisante.
III.1.3.2.4. Prévention et résolution des
conflits
La procédure de gestion des conflits mise en
application au sein de l'entreprise pour être efficace se doit
d'être diffusée auprès des populations. Le constat qui
ressort montre que dans près de 61% des villages, les populationssont au
courant qu'en cas de mécontentement, leur plainte doit passer par le
membre CPF du village pour qu'il l'achemine au président CPF, qui
à son tour la transmet aux responsables de l'entreprise Pallisco. Cette
partie de la procédure est celle qui concerne le plus les populations.
Par conséquent, ils se doivent d'en être au courant.
Concernant l'existence de conflits actuels entre les
populations et la société, aucun conflit majeur n'a pu être
répertorié. Des situations conflictuelles passées ont tout
de même été identifiéesà l'exemple
de :
- conflit entre la communauté de Kongo et la
société Pallisco en ce qui concerne les limites entre la
forêt communautaire de Kongo et l'UFA 10041. Il a été
résolu par la mise en place d'un commun accord entre les deux
protagonistes des limites ;
- grève de la communauté de Messok qui
réclamait l'instauration dans leur localité d'une usine de
transformation du bois telle que celle de Mindourou et le déplacement du
camp de Makalaya vers leur localité. Le conflit a pu être
résolu et un terrain d'entente trouvé entre les populations et
les responsables de la société.
En général, les conflits passés
identifiés ont tous été résolus et les
différentes parties protagonistes satisfaites.
L'efficacité de ces directives est satisfaisante.
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