SOMMAIRE
SOMMAIRE 1
PRINCIPAUX SIGLES ET ABREVIATONS 2
INTRODUCTION GENERALE: 4
CHAPITRE I: LA GESTION DU RISQUE DE CONTREPARTIE 9
Section I : L'évaluation et la couverture du risque de
contrepartie 9
Paragraphe I : L'évaluation du risque de contrepartie
10
Paragraphe II: La couverture du risque de contrepartie 15
Section II : Les garanties contre les risques de contreparties
20
Paragraphe I : Les suretés réelles et garanties
assimilables 21
Paragraphe II : Les suretés personnelles et suretés
dites économiques 25
CHAPITRE II : LA GESTION DES RISQUES DE MARCHE 31
Section I : La gestion du risque de taux d'intérêt
32
Paragraphe I : L'évaluation du risque de taux
d'intérêt 32
Paragraphe II : La couverture du risque de taux
d'intérêt 37
Section II : La gestion des risques de change et de position sur
action 46
Paragraphe I : La gestion du risque de change 46
Paragraphe II : La gestion du risque de position sur action 52
CONCLUSION GENERALE : 59
BIBLIOGRAPHIE 61
TABLE DES MATIERES 63
La gestion des risques bancaires dans l'espace UEMOA Amadou
Lampsar Sall
2
PRINCIPAUX SIGLES ET
ABREVIATONS
· Al : Alinéa
· Art : Article
· AUS : Acte uniforme sur les suretés
· BCEAO : Banque centrale des Etats de l'Afrique de
l'ouest
· Cass : Cour de cassation
· Cass com : Cour de cassation, chambre commerciale
· Cfa : Communautés françaises
d'Afrique
· Ch : Chambre
· Def : Définition
· FMI : Fond monétaire international
· IRB : Internal rating based
· JO : Journal officiel
· NI : Notation interne
· Obs : Observation
· OCDE : Organisation de coopération et
développement économique
· OHADA : Organisation pour l'harmonisation du droit des
affaires en
Afrique
· PIB : produit intérieur brute
· S : Suivant (s) ou suivante (s)
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? UEMOA : Union économique et monétaire des Etats
de l'Afrique de l'ouest
? VAR : Value at risk
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Amadou Lampsar Sall
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INTRODUCTION GENERALE:
Le système bancaire mondial est en pleine mutation
conséquence d'un développement fulgurant du nombre des banques et
établissements financiers. Ce nombre pléthorique
d'établissements de crédit est la cause d'une concurrence
acharnée entre les différents acteurs du secteur bancaire. Cette
lutte a favorisé des prises de risques énormes des institutions
bancaires afin de séduire la clientèle. Ces risques non
calculés peuvent avoir des conséquences néfastes sur le
secteur bancaire. On peut citer la crise de 2008 qui a entrainé la
faillite de plusieurs banques dont Léhman Brothers.
Dans un souci d'efficacité et de stabilité dans
le secteur en question, il importe de trouver un juste milieu en
évitant, diminuant ou anticipant sur les risques bancaires tout en
restant attrayant auprès de la clientèle. D'où l'objet de
la gestion des risques bancaires qui fera l'objet de notre mémoire.
La gestion doit s'attendre comme « l'action ou la
manière de gérer, d'administrer, de diriger, d'organiser quelque
chose1 ».
Le risque désigne «un danger bien
identifié, associé à l'occurrence à un
événement ou une série d'événements,
parfaitement descriptibles dont on ne sait pas s'ils vont se produire mais dont
on sait qu'ils sont susceptibles de se produire dans une situation exposante
2». Il faut comprendre par ici que le risque est une
exposition à un danger potentiel inhérent à une situation
ou une activité. Dans le cas d'espèce il s'agit de
l'activité bancaire.
Le risque bancaire doit être distingué du risque
système qui constitue des perturbations affectant gravement le
fonctionnement du système c'est-à-dire ses acteurs (banques et
établissements financiers), ses mécanismes de fonctionnement
(système de compensation, de règlement...) et ses
mécanismes réglementaires. Le risque système peut
cependant avoir une
1 Définition tirée du petit Larousse de
2009
2 Par/ Med Slim Ben Mahfoudh Malef Bilel/ IHEC
SFAX-HEC option finance 2007. Dans la catégorie : économie et
finance. H.TTP://www. Mémoire online.com/ sommaires/
économie-finance html.
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influence notable sur le système bancaire en ce qu'il
peut engendrer des faillites en chaine au sein du secteur.
Dans les risques bancaires nous pouvons relever les risques
financiers3 et ceux non financiers4. Seuls les premiers
seront pris en compte dans le cadre de notre travail en ce sens qu'ils
méritent une attention particulière du fait qu'ils sont les
causes principales des crises naissant dans le secteur bancaire.
Les risques financiers peuvent être regroupés en
quatre groupes d'inégale importance dont le risque de contrepartie ou
communément appelé le risque de crédit, le risque de
liquidité, le risque de solvabilité et les risques de
marché. Ces notions ont besoin d'être défini pour mieux
appréhender le sujet.
Le risque de crédit ou de contrepartie est le risque de
perte auquel la banque est exposée en cas de détérioration
ou de défaillance de la contrepartie. Dans cette situation soit le
débiteur ne paie pas soit il ne paie pas en intégralité
à l'échéance convenue. Ce risque sera étudié
avec plus de détails tout au long du mémoire.
Le risque de liquidé constitue un décalage entre
les sommes prêtées et les sommes disponibles qui ont
été constitués sous formes de dépôt lorsque
ces derniers sont insuffisants. Dans la situation donnée le terme des
emplois est toujours plus long que celui des ressources. Ce risque est souvent
dû au fait que des rumeurs circulent comme quoi que la banque n'est plus
solvable, dans ce cas les clients se ruent vers les guichets pour retirer les
fonds déposés par eux. La banque ne pourra pas ainsi faire face
à cette demande massive. Ce problème est cependant
réglé très rapidement par l'intervention du fond
monétaire international qu'on considère comme le préteur
en dernier ressort. Les risques de contrepartie et de liquidité sont des
risques inhérents à l'activité d'intermédiation
traditionnelle.
Le risque de solvabilité concerne la survie de la firme
bancaire et est la conséquence de manifestation d'un ou de plusieurs
risques qu'une banque n'a pas pu prévenir à temps. Ce type de
risque touchait souvent les établissements de crédit qui sont
dans la zone UEMOA du fait de leurs petites tailles et de la dotation de leurs
fonds propres qui était de moindre importance. C'est sans compter sur le
fait que des réglementations5 sont intervenues pour
3 Les risques de marché, de contrepartie, de
liquidité et de solvabilité.
4 Les risques de marges, risques réglementaires
et légaux et les risques opérationnels.
5 D'abord par la loi bancaire de 1990 mais aussi
après par la loi bancaire de 2008 portant réglementation bancaire
dans l'espace UEMOA.
mettre fin à cette situation en posant que les fonds
propres doivent faire l'objet d'augmentation dans la mesure où le risque
d'insolvabilité est important. Comme pour la gestion du risque de
liquidité, la gestion du risque d'insolvabilité revient à
calculer le ratio de Cooke6 qui a été institué
en 1998 par le comité de Bale, ou le ratio Mc Donough.
Les risques de marché sont les risques issus d'une
évaluation défavorable du prix d'un actif négocié
sur un marché. Ces risques sont au nombre de trois dont le risque de
taux7, le risque de change8 et le risque de position sur
action9.
Tout au long de ce mémoire nous nous contenterons
d'étudier les deux types de risques qui sont les plus récurrents
et qui méritent beaucoup plus d'attention, à savoir le risque de
contrepartie et les risques de marché dans leur
intégralité.
Dans la mesure où le Sénégal a
ratifié la convention de Bale II sur les risques bancaires, la
réglementation de l'UEMOA sera pris en compte de façon accessoire
à contrario des nouvelles dispositions de Bale II et dans une moindre
mesure la convention Bale I.
Les risques bancaires ont engendrés des crises sans
précédent au sein des banques et établissements
financiers. Ces crises ont naturellement eut un impact très
négatif sur l'économie mondiale. La crise la plus récente
qu'il y a lieu de relever est sans aucun doute la crise de 2008.
Cette crise a entrainé la disparition de grandes
banques dont Lehman Brothers, une banque d'investissement américaine.
Certaines ont été bradés comme la banque d'affaire
américaine Bear Stearn, d'autres mises sous tutelle, à savoir les
établissements américains de refinancement hypothécaire
Fannie Mae et Freddie Mac, d'autres encore furent l'objet de recapitalisation
par l'Etat dont le groupe financier franco-belge Dexia, le groupe
belgo-néerlandais de banque d'assurance Fortis, la banque allemande
spécialisée dans le crédit immobilier Hypo Real Estate,
enfin d'autres nationalisées à savoir les banques anglaises
Bradford et Bingley et Nortthern Rock en grande Bretagne10. Il
importe de savoir qu'en Royaume Uni un tel modèle de sauvetage
était imaginable il y a peu. Pendant cette période les prises de
risque étaient énormes de la part des banques et
6 Il sera étudié avec plus de
détails dans la partie consacrée à la gestion du risque de
crédit.
7 C'est issu de l'évolution à la hausse
ou à la baisse des taux d'intérêts attachés à
une créance ou une dette.
8 Il résulte d'une évaluation
défavorable du cours d'une devise dans laquelle la banque détient
une créance ou une dette.
9 Il est lié à l'évolution
défavorable du cours des actions figurant dans le portefeuille-titre
d'une banque.
10 Encyclopédia universalis 2010
La gestion des risques bancaires dans l'espace UEMOA Amadou
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7
établissement financiers. Ceci était dû au
fait de l'abondance de liquidité notée à partir des
années 2000 par les confortables excédents commerciaux des pays
émergents comme la Chine ou l'Inde. Sans oublié la forte
croissance de l'économie américaine et celles de grands pays
émergents devenus des locomotives de la croissance mondiale.
L'économie mondiale était stable, mais cette stabilité
cachait une grave crise. C'est dans ce sens qu'un célèbre
auteur11 parlait du « paradoxe de la tranquillité
».
Dans ce contexte les primes de risques exigées par les
investisseurs étaient en dessous de la norme. Il eut aussi le
défaut de payement d'une grande partie des Subprimes 12 dont
200 milliards de dollars de crédit, à noter aussi les 20
milliards de dollars capitalisation boursière américaine, ou aux
60 milliards de dollars d'actifs détenus par les ménages
américaines. La crise s'est propagée à cause du fait que
depuis les années 90 les banques ont changés leur façon de
gérer le risque, en effet elles gèrent les risques en les
transférant sur d'autres acteurs grâce aux opérations de
titrisation. Dans ce sens la crise s'est rapidement étendue à
presque toutes les grandes banques et établissement
financiers13.
La gestion des risques bancaires revêt une grande
importance au vu de ce qui a été dit plus haut. Une bonne gestion
peut permettre d'anticiper la défaillance de certains débiteurs
ou l'état défavorable du marché par rapport aux
créances et dettes détenues par les établissements de
crédit.
Il importe de se demander cependant comment gère-t-on
les risques bancaires dans l'espace UEMOA ?
Les risques bancaires doivent être
appréhendés différemment selon qu'il s'agit de risques de
contrepartie ou de marché. Le risque de contrepartie doit faire l'objet
d'une évaluation et le calcul de ratio pour la couverture du risque en
question et des garanties doivent être prises en cas de
défaillance du débiteur. Les risques de marché doivent
aussi faire l'objet d'une évaluation et ensuite suivie d'une couverture
de risques.
En ce qui concerne le risque de contrepartie son
évaluation sera différente selon qu'il s'agisse d'un simple
particulier ou d'une entreprise. En ce qui concerne la couverture du risque il
importe de se référer à deux approches à savoir
l'approche classique à savoir bale I et
11 Hyman Minsky théoricien de
l'instabilité financière inspiré par les travaux d'Irving
Fisher.
12 Ce sont des prêts hypothécaires
à haut risque que des banques et société financière
américaines ont accordé à des ménages pauvres,
souvent exclus du crédit bancaire.
13 Encyclopédia universalis 2010
La gestion des risques bancaires dans l'espace UEMOA Amadou
Lampsar Sall
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l'approche découlant des nouvelles dispositions de Bale
II. Les garanties quant à elles font l'objet d'une subdivision entre les
suretés réelles et garanties assimilées et entre les
suretés personnelles et suretés dites économiques.
S'agissant des risques de marché, une section
entière sera consacrée au risque de taux qui est sans aucun doute
le type de risque de marché où les pertes sont plus notables. Ce
risque devra faire l'objet d'une évaluation et d'une couverture. Dans la
dernière section, le risque de change et le risque de position sur
action seront évaluées et gérées convenablement
afin d'éviter toute surprise qui pourrait mettre en péril les
intérêts de la banque ou de l'établissement financier.
A la lumière de ce qui précède nous nous
proposons d'étudier en premier lieu la gestion du risque de contrepartie
(chapitre I) et en second lieu la gestion des risques de marché
(chapitre II).
La gestion des risques bancaires dans l'espace UEMOA
Amadou Lampsar Sall
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