IV.2 Gestion des risques du ravinement
IV.2.1 Quelques mesures préventives face à
l'aléa « ravinement »
L'aménagement dans ces espaces devrait obéir
à certaines nécessités ; notamment :
- l'intégration d'un SIG dans la gestion
foncière et cadastrale de la ville ;
- le contrôle des conditions d'urbanisation afin
d'éviter l'agglutination des populations et surveillance de la
déforestation dans les zones à risques et en bordures des villes
qui fragilise les sols (STEVENS, 2006) ;
- la réduction sensible des espaces
imperméabilisés dans les parcelles par une couverture
végétale à l'instar de la pelouse ainsi l'eau qui pourrait
ruisseler ne puisse pas causer des dégâts ni transporter des
particules des sols ;
- le drainage adéquat des eaux de pluies et
usées (après traitement pour ce type d'eau) jusqu'à la
vallée par un réseau de canalisation (égouttage) bien
dimensionné tenant compte des pluies extrêmes et de la surface
drainée ;
- la surveillance et l'entretien régulier du
réseau de drainage ;
- la favorisation de l'infiltration au maximum pour la
recharge des nappes souterraines au détriment du ruissellement ;
- l'ouverture du réseau routier d'une manière
perpendiculaire par rapport à la pente générale et son
aménagement de sorte qu'il ne concentre pas beaucoup d'eau ;
-
...
IV.2.2 Quelques mesures de gestion des sites
ravinés
Pour ce qui est des espaces ravinés, leur traitement
nécessite ce qui suit :
- la conception d'un plan de restructuration et
d'aménagement intégré des bassins versants : incluant
espaces lotis, espaces verts, bassins d'orage, réseau
d'égouttage, réseau routier, ...
- les mesures transversales de gestion de l'espace :
information, éducation des citoyens et communication ;
- la détermination des zones à haut risque sur
base d'une cartographie SIG et les surfaces drainées de chaque ravin
;
- l'évacuation des riverains se trouvant plus proches
de grands ravins et présentant un danger imminent vers des sites plus
sûrs ; à l'instar de la ville orientale après
l'aéroport international de Kinshasa ;
- la réhabilitation et/ou construction du réseau
d'égouttage ou de drainage des eaux de pluie sur base des études
récentes intégrant le facteur changement climatique (pluies
extrêmes, exceptionnelles, ...) et calibrage adéquat du
réseau ;
- la surveillance et curage régulier de ce
réseau de drainage ;
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- la réduction sensible du ruissellement à
travers le bassin versant afin de diminuer l'érosion hydrique
potentielle par la construction de petits ouvrages de stockage d'eau de pluies
et en enherbant une proportion plus importante de chaque parcelle. Au cas
échéant assurer le drainage vers un fossé d'infiltration
ou fossé d'orage en associant des plantes hygrophiles comme les
Eucalyptus dont le bois peut servir de combustible tel que le signale
VAN CAILLIE (1990) ;
- la coupure de l'alimentation en eau ou du ruissellement
à la tête du ravin en drainant le maximum d'eau jusqu'à la
vallée ;
- re-végétation des espaces avec des
espèces autochtones sinon à croissance rapide ;
-
...
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