II.7 Conclusion partielle
La télédétection et le SIG viennent de
s'avérer comme étant des outils non négligeables d'analyse
spatio - temporelle afin de suivre l'évolution diachronique de la
dégradation du milieu urbain à l'instar de la ville de Kinshasa
entre 1957 et 2007. Au total, nous avons décelé 307 ravins sur
l'image SPOT 5 avec une précision de 5 m, déchirant la haute
ville en 2007. Nous avons pu confronter notre inventaire à celui de
1976-77 mené par M. Xavier VAN CAILLIE. Contrairement à ce
dernier, notre carte montre des ravins dans des zones situées bien
au-delà de ses observations qui pourtant étaient loties bien
avant qu'il établisse sa carte.
Nos calculs se basent sur la moyenne des cinquante
dernières années. Aussi, nous sommes sans ignorer si
l'intensité du ravinement n'a pas augmenté linéairement
mais progressivement. Une perte d'investissements dans le secteur de l'habitat
évaluée à environ 1 200 000 d'euros par an est
énorme. Cela pourrait freiner considérablement le
développement durable de la zone urbanisée de Kinshasa quand on
sait que le pays n'a aucun projet en exécution dans ce domaine depuis
plus de vingt ans.
Par ailleurs, des millions de dollars américains sont
engloutis de temps à autre pour endiguer l'érosion ravinante.
Pourtant, avec cet argent, la ville pourrait bien résoudre certains
problèmes auxquels elle fait face. Nous pouvons citer le
désenclavement de certains quartiers, la construction des logements
sociaux, la réhabilitation des formations hospitalières et autres
fournitures en eau et électricité, ...
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