EPIGRAPHE
« Investir dans la formation, c'est conjuguer au
présent mais aussi au futur le souci des hommes et le souci des
résultats ».
Philippe Bloch- Service Compris
DEDICACE
A vous notre époux, Aimé KABUNGU, pour
nous avoir autorisé de continuer avec le deuxième cycle
d'études supérieures.
A vous nos chers enfants : Patrick VUMBI KABUNGU,
Falone MATSHIK KABUNGU, Sara KAJ KABUNGU, Alicia KAT KABUNGU, Syntiche NYABANDA
KABUNGU et Jordy KABUNGU, pour avoir accepté d'être privés
de certains plaisirs pour la poursuite de nos études.
A nos frères et soeurs : Jean Claude
MUTUNDA, Boniface MUTUNDA, Levi KAMAY MUTUNDA, Sylvie MUTUNDA, Mireille
MUTUNDA, Papy N'SWAN MUTUNDA, Patty MUTUNDA, pour votre amour fraternel et vos
encouragements à aller toujours de l'avant.
AVANT- PROPOS
Au terme de notre cycle de licence en Management, Option,
Gestion des Ressources Humaines, nous avons, pour un bel aboutissement de ce
mémoire, bénéficié de l'encadrement des êtres
bienveillants dont nous ne pouvons guère taire les noms.
En premier lieu, nous pensons à notre grand
créateur, JEHOVAH Dieu, pour le don merveilleux de la vie qu'il nous a
fait.
Nous exprimons notre gratitude à tous les membres du
corps académique et scientifique de l'Institut Supérieur d'Etudes
Sociales (ISES) Lubumbashi.
Nos remerciements s'adressent spécialement au
Professeur KAZADI KIMBU qui a dirigé ce mémoire.
Son expérience, sa compétence, sa disponibilité, ses
encouragements, ont été d'une très grande importance dans
son élaboration.
Nous pensons aussi à tous nos compagnons de lutte pour
ne citer que quelques uns : KAPETE KITENGIE Tarcisse,
BEYA ODIA Liliane, NZEBA NTUMBA Nelly,
MBUYI MOBUBA Titi, KALUNGA KISU Ghislain,
MAKIEZI MBUYU Bienvenu, NGOY MUTOMBO
Jérôme, NGOY DIESE René, pour les
encouragements mutuels que nous nous sommes procurés tout au long du
cycle.
Nous ne pouvons pas oublier toutes les personnes ;
frères, soeurs, amis et connaissances qui ont contribué
moralement, financièrement ou intellectuellement dans notre formation.
Si leurs noms ne sont pas cités ici, qu'ils ne nous en tiennent pas
rigueur. Nous leur exprimons notre sincère gratitude.
MUTUNDA NYABANDA Louise
INTRODUCTION GENERALE
1. PRESENTATION DU SUJET
Le sujet de la présente étude est
intitulée : « Formation professionnelle et Optimisation
du rendement au sein d'une entreprise ». Etude menée à
la Société Nationale des Chemins de fer du Congo, en sigle «
SNCC », siège de Lubumbashi.
En effet, notre réflexion est axée sur les
problèmes liés aux ressources humaines qui sont les plus
importantes de toutes les ressources existantes. Et cela nous fait penser
à l'activiste du management Godefroid Ghislain MUEPU qui pense que la
ressource la plus rare, la plus fructueuse, la plus riche en
potentialités, est la ressource humaine, car, si elle est
valorisée et motivée, elle est capable de beaucoup de bonnes
choses...1(*)
Certes, dans une entreprise, s'il est nécessaire que
chaque travailleur soit affecté, là que convergent ses
connaissances, les effets de cette adaptation peuvent être
annihilés par des conditions de vie, d'existence, de travail et
d'épanouissement personnel insuffisantes. En d'autres termes,
l'entreprise peut valoriser l'adaptation individuelle ou en neutraliser les
effets.
Ceci est à l'origine d'attitudes et de comportements
variés du travailleur, allant de l'état positif de satisfaction
à celui d'insatisfaction, d'inefficience et de baisse de rendement.
Il sied de noter que les intérêts de l'entreprise
et ceux du travailleur sont divergents. C'est pourquoi il faut un certain
nombre de techniques managériales en matière des ressources
humaines destinées à encourager la coopération des
travailleurs et leur attachement à l'entreprise.
L'ouvrier devient un individu qu'il faut amener à
collaborer : un être dont les motivations ne sont pas exclusivement
économique et qui est mû par d'autres forces que la
raison.2(*)
En somme, ignorer les facteurs qui déterminent
l'efficience de l'homme au travail fait naître chez lui des sentiments de
frustration traduits par l'agressivité, l'abandon de travail et de
responsabilités, l'absence de conscience professionnelle, la recherche
d'autres centres d'intérêt que le travail, le retrait de confiance
à l'entreprise, l'inefficience...
Partant, l'entreprise étant une organisation
poursuivant des objectifs bien déterminés, elle a besoin, pour
une productivité accrue, de voir ses ressources humaines bien
formées.
Enfin, la formation apparaît comme un facteur de
compétitivité économique.
Elle répond aux attentes des entreprises comme des
salariés dans la mesure où elle favorise l'employabilité
du personnel et l'adaptation des compétences aux besoins des
entreprises.3(*)
Donc, il faut former et développer les employés
pour une performance optimale.
D'où la raison d'être de cette étude.
2. CHOIX ET INTERET DU
SUJET
Le choix d'un sujet et son intérêt pour la
recherche sont conditionnés par l'expérience personnelle, la
fonction intellectuelle, les aspirations et /ou la motivation du
chercheur ; d'où nos acquis en tant que futur gestionnaire des
ressources humaines nous donnent l'opportunité d'analyser un sujet
d'actualité au sein de la Société Nationale des Chemins de
fer du Congo (SNCC).
En effet, la présente dissertation s'inscrit dans le
cadre de la fin du second cycle de nos études supérieures comme
le prévoit les textes législatifs et réglementaires
régissant l'enseignement supérieur et universitaire et la
recherche scientifique en République Démocratique du Congo.
Certes, de nos jours, les entrepreneurs, les cadres de
direction et tous les autres responsables des institutions ont compris
l'importance du facteur humain dans le processus de production.
Partant, les machines et les matériels, même
s'ils sont les plus sophistiqués, ils ne valent rien si les hommes qui
doivent les manipuler ne sont pas rôdés et/ou bien
formés.
Somme toute, de tout temps, l'homme s'est
révélé comme la richesse des nations par excellence. De ce
fait, il mérite une attention particulière de la part des
gestionnaires, donc des managers des ressources humaines.
Au demeurant, le choix du présent sujet est donc
arrêté par l'importance de la place qu'occupe la formation
professionnelle dans les entreprises modernes car, cette dernière
constitue l'une des solutions aux problèmes que connaissent les
entreprises congolaises.
Parmi les dits problèmes, il y a lieu d'évoquer
l'optimisation du rendement et l'accroissement de la productivité.
Cependant, cette dimension ne peut s'obtenir sans ressources humaines bien
formées. D'où l'intérêt majeur de ce sujet ;
Ainsi, l'expérience nous enseigne que la plupart des
entreprises congolaises, même les plus organisées, opèrent
dans ce domaine de formation professionnelle et/ou de renforcement des
capacités de manière hâtive et/ou hasardeuse.
L'intérêt placé en cette étude est
non moindre dans la mesure où elle permet de réfléchir sur
la formation ainsi que l'optimisation du rendement des ressources humaines et
voire, de la productivité de l'entreprise.
Ce qui précède nous détermine à
éveiller les dirigeants et dirigés de l'intérêt
qu'ils ont à mobiliser et développer les énergies vers
l'amélioration et/ou l'optimisation du rendement à la SNCC, car
leurs vie et survie en dépendent.
Cette oeuvre est la matérialisation de toutes les
théories acquises durant notre cursus académique.
Nous n'avons pas la prétention de donner des
« recettes », mais une opportunité à d'autres
chercheurs d'approfondir le sujet.
3. ETAT DE LA QUESTION
Il est à noter que tout chercheur qui s'engage dans une
étude managériale doit prendre connaissance des théories
élaborées et des études techniques de temps et des pays
aussi variés que possible , et ayant trait au sujet qu'il se propose
d'étudier.
En effet, nous ne sommes pas le premier à aborder un
sujet se rapportant à la formation professionnelle, car beaucoup de
travaux et de recherche ont déjà été la
préoccupation de nos prédécesseurs ; c'est notamment
les cas de :
- CHLOE GUILLOT SOULEZ dans La gestion des ressources
humaines affirme que la formation des salariés répond
à la fois aux attentes des salariés et des entreprises et
contribue à améliorer la performance des entreprises4(*).
- NUMBI NGOY dans l'importance de la politique de
perfectionnement des agents AMATO-FRERES pense que le perfectionnement
desdits agents a des effets positifs sur la rentabilité de l'entreprise
et qu'il a aussi par conséquent des retentissements sur le
développement national5(*).
- MWEMA Telly dans la formation professionnelle, la
sécurité au travail et leurs implications sur la
productivité d'une entreprise, a observé que pour un bon
envol de la Gécamines, la formation professionnelle et la
sécurité au travail sont une condition sinequanone pour
l'optimisation de la productivité6(*).
- Godefroid Ghislain MUEPU dans son cours de gestion des
opérations et rendement a remarqué que le terme
« formation » recouvre à la fois la formation
initiale et la formation continue des ressources humaines. Le concept
générique de formation professionnelle correspond à
l'ensemble des dispositifs proposés auxdites ressources humaines afin de
leur permettre de s'adapter aux changements structurels et aux modifications de
l'organisation du travail qu'impliquent les évolutions technologiques et
économiques et ainsi de favoriser leur évolution
professionnelle7(*).
Quant à nous, l'originalité de notre
étude se justifie par le simple fait que nous nous penchons sur la
formation professionnelle et l'optimisation du rendement au sein d'une
entreprise en général et à la Société
Nationale des Chemins de fer du Congo en particulier.
4. PROBLEMATIQUE
R. PINTO et M. GRAWITZ définissent la
problématique comme étant l'ensemble d'interrogations que l'on se
pose sur un sujet de recherche 8(*)
Il est à noter que l'économie moderne est
soutenue, pensons-nous, par deux piliers : l'homme et la machine. Leur
adéquation est devenue de plus en plus préoccupante. C'est ce qui
implique aujourd'hui la problématique de
« formation-productivité » qui ne cesse de faire
couler d'encre et de salive.
Certes, le législateur congolais conscient de ce
problème a ainsi institué la formation professionnelle par
l'ordonnance 071-055 du26 mars 1971. 9(*)
Dès lors, la formation des ressources humaines est
devenue une obligation dans les entreprises congolaises. cette obligation
consiste d'une part , à former rapidement de nouveaux travailleurs
adultes à préparer et/ou à adopter les jeunes travailleurs
ayant reçu une formation technique ou professionnelle de type scolaire
aux professions auxquelles ils sont destinés ou affectés, et
d'autre part , à perfectionner les travailleurs et les cadres nationaux
en emploi de façon à leur permettre d'accéder à des
emplois supérieurs, à accroître leurs
compétences.
En somme, les employeurs doivent sécuriser leurs
travailleurs et élaborer des programmes ambitieux et des politiques de
formation du personnel adéquates.
Ce faisant, notre problématique tourne autour du
questionnement que voici :
· La formation professionnelle peut-elle
réellement avoir des implications sur l'optimisation du rendement des
ressources humaines au sein d'une entreprise ?
· Quelle est la situation de la formation professionnelle
face à l'optimisation du rendement des ressources humaines à la
SNCC ?
5. HYPOTHESES DE
RECHERCHE
A la lumière de Godefroid Ghislain MUEPU, nous
avançons que l'hypothèse de recherche est l'ensemble des
réponses provisoires aux questions de la problématique,
lesquelles seront confirmées ou infirmées après la
descente sur le terrain.10(*)
En effet, nos hypothèses sont formulées comme
suit :
· La formation professionnelle aurait des implications
sur l'optimisation du rendement des ressources humines au sein d'une
entreprise.
· Quant à la SNCC, la situation de la formation
professionnelle serait en dent de scie et l'optimisation du rendement des
ressources humaines y serait entachée.
6. DELIMITATION DU SUJET
Le domaine de la formation étant très complexe
et vaste, nous avons jugé utile, dans le cadre de cette étude, de
délimiter le sujet dans le temps et dans l'espace.
6.1. Délimitation
spatiale
Spatialement, notre étude est axée sur la
Société Nationale des Chemins de fer du Congo (SNCC),
siège de Lubumbashi, dans la province du Katanga.
6.2. Délimitation
temporelle
Temporellement, notre travail couvre la période allant
de 2009 à 2012. Cette période est celle au cours de laquelle la
SNCC a traversé une crise aigue et beaucoup de mutations.
7. METHODOLOGIE DE
RECHERCHE
Tout travail qui se veut scientifique suit une certaine
démarche en vue d'atteindre ses objectifs. Et cette démarche
n'est rien d'autre que la méthodologie qui comprend des méthodes
et des techniques.
7.1. Méthodes
La méthode est définie par KALELE-KA-BILA comme
étant « une opération intellectuelle de traitement des
données relatives à une réalité sociale
étudiée en fonction d'un objectif bien précis,
opération qui pour être véritablement scientifique et
efficace, doit, tout au long de ce traitement, tenir constamment compte de la
double essence et du fait social et de l'objectif
poursuivi ».11(*)
En effet, dans la présente étude, nous avons
fait recours aux méthodes que voici :
a. La méthode structuraliste :
C'est celle qui conçoit la réalité
sociale comme étant une structure de différents
éléments, tels que chacun d'eux ait un rôle spécial
à jouer au sein de l'entreprise. Donc la structure est un arrangement
des personnes ayant entre elles des relations institutionnelles,
contrôlées ou définies.12(*)
La structure désigne une réalité dans
laquelle on constate des relations déterminées entre les
éléments tels que la modification d'une réalité
affecterait l'ensemble.13(*)
Somme toute, c'est dans cette perspective que l'approche
structuraliste aura à analyser les structures qui influencent les
facteurs socioculturels au sein de l'entreprise d'une manière positive
ou négative. Celle influence sera analysée également dans
l'environnement où se trouvent les consommateurs.
Par contre, on ne peut jamais organiser des séances de
formation professionnelle sans qu'on ne puisse tenir compte de la structure
organisationnelle ou organigramme de l'entreprise.
Tel est le cas à la SNCC. Donc nous voyons chaque agent
de ladite société dans la structure, c'est-à-dire ses
attributions.
b. La méthode fonctionnaliste
C'est une méthode qui conçoit le système
comme étant un « ensemble composé
d'éléments ayant une fonction à remplir, à
atteindre le but fixé par l'entreprise ».14(*)
C'est une méthode qui fonde ses analyses sur les
concepts de fonctions, concept d'inspiration biologique où il
désigne la contribution qu'apporte un élément à
l'organisation dont il fait partie, le rôle qu'il joue dans le maintien
de la vie de cet organisme.
Ainsi, la formation professionnelle joue un rôle non le
moindre dans l'optimisation du rendement des ressources humaines au sein de la
SNCC.
Enfin, cette méthode nous permet également de
saisir la fonction que remplit chacun des travailleurs de la SNCC dans le but
d'optimiser la productivité.
7.2. Techniques
Toute recherche scientifique est cadrée par des
techniques. Ce faisant, la technique est tout « moyen qui permet au
chercheur d'acquérir et de traiter les données dont il a besoin
pour comprendre, expliquer un phénomène ou système
d'études ».15(*)
Nous convenons que la technique est un outil, un moyen dont se
sert le chercheur pour récolter les données dont on a besoin pour
mener à bien ses investigations. Ce faisant, dans la présente
étude, nous recourons aux techniques que voici :
a. L'observation directe :
Elle est définie par NIZURUGERO RUGAGI, comme
étant « une technique de collecte des faits d'un
phénomène dans leur déroulement naturel, directement sans
intermédiaire humain ».16(*) Cette technique nous a permis d'observer la
réalité telle qu'elle se passe au sein de l'entreprise en
étude.
b. L'observation documentaire :
C'est une technique qui consiste en des lectures faites et
relatives au sujet d'étude. Donc, nous avons lu divers documents, les
ouvrages, les cours, les travaux scientifiques, les périodiques et
autres documents.
c. Le questionnaire écrit :
C'est une technique qui consiste en la rédaction des
questions à soumettre aux enquêtés qui, à leur tour,
y réserveront des réponses écrites. Elle nous a servi de
rédiger des questions que nous avons soumises à nos
enquêtés qui, eux aussi nous ont répondu par
écrit.
d. L'interview :
L'interview est une communication verbale entre
l'enquêteur et les enquêtés, gravitant autour du
thème d'étude. Elle nous a aidé à communiquer avec
nos enquêtés afin qu'ils fournissent les informations fiables dont
nous avions besoin pour la matérialisation de notre étude.
8. STRUCTURE DU MEMOIRE
Hormis l'introduction et la conclusion
générales, notre mémoire comprend deux parties
principales.
La première qui est le cadre théorique est
composée de deux chapitres dont le premier est consacré au
balisage conceptuel et le second est centré sur l'ébauche
théorique sur la formation professionnelle et le rendement.
La seconde partie porte sur le cadre pratique et est
composée de deux chapitres dont le premier est axé sur la
présentation du milieu d'investigation et le dernier tourne autour des
enquêtes managériales.
PREMIERE PARTIE : CADRE THEORIQUE
CHAPITRE PREMIER :
BALISE CONCEPTUEL
Le concept est une représentation mentale
générale et abstraite des objets étudiés17(*). Ce faisant, une recherche
scientifique ne peut s'abstenir de définir de façon claire les
concepts car, « la plupart d'entre eux, à force d'être
utilisés dans le cours de conversation, deviennent flous et
ambigus »18(*).
Partant, au seuil de ce chapitre, nous définissons les
concepts de base et ceux connexes.
Section 1. DEFINITION DES CONCEPTS DE BASE
Pour faciliter la compréhension à nos nombreux
lecteurs, nous définissons les concepts ; entreprise, formation
professionnelle, rendement et optimisation.
1.1. Entreprise
Ce concept a plusieurs définitions, mais nous n'allons
pas les passer toutes en revue.
En effet, l'entreprise présente une structure
socio-économique hétérogène,
caractérisée par la diversité des groupes, des cadres, des
employés... ceux de l'atelier, ceux du commercial, ceux des services
administratifs, etc...19(*)
L'entreprise est un « groupement des moyens
financiers et techniques, matériels et humains, organisés et
coordonnés pour produire des biens et services »20(*)
Selon le code du travail, l »entreprise est
« toute organisation économique, sociale, culturelle,
communautaire, philanthropique, de forme juridique, déterminée,
propriété individuelle ou collective, poursuivant ou non un but
lucratif pouvant comprendre un ou plusieurs établissements.21(*)
1.2. Formation professionnelle
Formation ; la formation c'est l'action
de former, de se former ; c'est l'éducation, l'instruction22(*)
Selon D. PARROT et Cie, la formation est l'ensemble des
opérations qui concourent à modifier le comportement d'un
individu par l'acquisition d'un certain nombre de
« savoir », de « savoir-faire » et de
« savoir être »23(*)
L'ensemble de ces trois éléments
détermine le comportement de l'individu devant une situation
donnée.
Formation professionnelle ;
Pour PIERRE GISCARD, elle est une transformation de
l'individu, déterminée par la transformation de nouveaux contenus
de pensée et de nouveaux principes de jugement ou de nouveaux modes
d'action24(*).
PIERRE BESNARD, quant à lui, définit la
formation professionnelle continue comme celle qui concerne la formation et
celle qu'entreprend un adulte sous forme d'auto-formation ou à l'aide
d'une institution choisie par lui et dans tous les domaines25(*).
CHLOE GUILLOT-SOULEZ déclare que les dispositifs
légaux de formation professionnelle visent à permettre aux
salariés de se former de manière à développer leurs
compétences, mais également à se maintenir dans un emploi
tout au long de la vie en leur proposant d'acquérir des
compétences variées, de faire valider ces compétences et
de définir un projet personnel et professionnel
(employabilité)26(*)
Quant à nous, nous pouvons définir la formation
professionnelle comme étant un ensemble des dispositifs
pédagogiques proposés aux salariés afin de leur permettre
de s'adapter aux changements structurels et aux modifications de l'organisation
du travail impliqués par l'évolution technologique et
économiques, et de favoriser leur évolution professionnelle.
1.3. Rendement
Le rendement est défini comme étant la
production individuelle du travail humain. C'est l'effort physique fourni par
le travailleur en vue de participer à l'optimisation. C'est le rapport,
la quantité de travail fournie en temps déterminé.
Techniquement, c'est la quantité des biens ou services
produits en unité de temps27(*)
1.4. Optimisation
C'est l'action d'optimiser et optimiser c'est donner à
une machine, une entreprise le rendement optimal en créant les
conditions les plus favorables ou en tirant le meilleur parti possible28(*)
Section 2. DEFINITION DES CONCEPTS CONNEXES
Au seuil de cette section, il est question des concepts
suivants ; ressources humaines, personnel, travail, travailleur,
motivation, production et productivité.
2.1. Ressources humaines
Avant tout, il serait mieux de commencer par parler des
ressources que l'on désigne par le vocable de facteur de production. En
effet, dans la littérature scientifique du 21ème
siècle, on parle de cinq facteurs de production qui sont ; la
nature, le capital, le travail, l'entrepreneuriat et les connaissances.
Les ressources humaines se retrouvent dans le facteur
« travail ».
Il s'agit, en fait du travail physique et intellectuel.
« Ressources humaines » est une notion moderne qui vient
remplacer l'ancien vocable personnel, donc ressources humaines a une grande
extension par rapport au vocable « personnel » qui est de
plus en plus abandonné. Ressources humaines, c'est les travailleurs de
l'entreprise.
2.2. Personnel
C'est l'ensemble des personnes employées par un service
public, une entreprise, un particulier, etc.... en exerçant le
même métier29(*).
2.3. Travail
Le travail est défini par MATYABO NSAKILA comme
étant « toute activité professionnelle
exécutée par une personne moyennant une
rémunération sous la direction et l'autorité d'une autre
personne physique ou morale, publique ou privée dans le liens d'un
contrat de travail.30(*)
2.4. Travailleur
On entend par travailleur, « toute personne physique
en âge de contracter, quels que soient son sexe, son état civil et
sa nationalité, qui s'est engagée à mettre son
activité professionnelle, moyennant rémunération, sous la
direction et l'autorité d'une personne physique ou morale, publique ou
privé, dans les liens d'un contrat du travail31(*).
2.5. Motivation
Pour GRENER MAXIME et Cie, la motivation est un désir
visant à accomplir une action dont les résultats doivent
provoquer la satisfaction des besoins ; elle est la tension, une pression
qui nous met en mouvement32(*)
Quant à GIBSON, elle est « un état
dans la perspective de l'individu qui représente la force de sa
profession à faire des efforts dans le sein d'un comportement
particulier.33(*)
D'une manière générale, la motivation
peut être soit matérielle (rémunération), soit
immatérielle (encouragement).
2.6. Production
C'est le fait de produire, et produire, c'est créer des
utilités nouvelles. C'est placer les éléments constitutifs
de ce bien dans les conditions telles qu'ils puissent satisfaire un besoin
humain. C'est la création des biens et services notamment des biens
matériels et des services.
2.7. Productivité
Le rôle premier d'une entreprise est de produire des
biens et des services qui seraient vendus en vue de réaliser des
bénéfices. La productivité est définie comme
étant la quantité produite en considération du travail
fourni et des dépenses engagés34(*).
C'est aussi le rapport entre le produit et les facteurs de
production ou le rapport entre la production obtenue et les moyens mis en
oeuvre. C'est-à-dire les quantités des richesses produites et les
quantités absorbées au cours de la production.
CHAPITRE II : EBAUCHE THEORIQUE SUR LA FORMATION
PROFESSIONNELLE ET LE RENDEMENT
Section 1. POLITIQUE DE FORMATION PROFESIONNELLE
1.1. Les enjeux de la formation professionnelle35(*)
La formation des salariés répond à la
fois aux attentes des salariés et des entreprises et contribue à
améliorer la performance des entreprises :
Ø La formation permet d'améliorer la
qualité du travail : elle contribue à développer les
connaissances et les aptitudes des salariés ;
Ø La formation favorise une meilleure coordination des
tâches ;
Ø La formation facilite l'intégration du
progrès technique (équipements, modification des modes
d'organisation...) ;
Ø La formation contribue à une meilleure
adaptabilité des salariés.
En effet, les dispositifs légaux de formation
professionnelle visent à permettre aux salariés de se former de
manière à développer leurs compétences
variées, de faire valider des compétences et de définir un
projet personnel et professionnel.
Du côté des entreprises, les actions de
formation du personnel peuvent correspondre à une stratégie
réactive ou proactive.
Ø Une stratégie réactive de
formation : l'entreprise réfléchit à sa
politique de formation en fonction des changements qui affectent
l'entreprise.
Ø Une stratégie proactive de
formation : l'entre réfléchit aux
compétences de son personnel dans le cadre de sa stratégie
globale et fait le lien entre la politique de formation et la gestion
prévisionnelle de l'entreprise.
1.2. Les acteurs de la formation professionnelle36(*)
Former son personnel ne se limite pas à appliquer les
dispositifs légaux. Dans une perspective de développement des
ressources humaines, la formation doit faire l'objet d'une véritable
politique pour optimiser son pilotage et la replacer dans le
périmètre global de la politique des ressources humaines de
l'entreprise.
Définir une politique de formation doit conduire
à faire le lien entre formation, gestion des compétences, gestion
des parcours professionnels, mobilité, promotion sociale...
Les enjeux associés à la formation conduisent
des nombreuses entreprises à confier le thème de la formation
à des acteurs spécifiques dans l'entreprise et/ou à
créer un service spécifiquement dédié à la
formation, généralement au sein de la Direction des Ressources
Humaines. À côté de ces acteurs internes à
l'entreprise, des acteurs externes interviennent également dans le
processus de formation.
1.2.1. Les acteurs internes ;
a) Le responsable de la formation
Un responsable de la formation a pour missions :
Ø Définir les besoins en formation : cette
définition doit se faire en cohérence avec la politique
économique et sociale de l'entreprise ;
Ø Gérer le plan de formation :
· Élaboration du plan et son budget en tenant
compte des aspects humains, financiers, juridiques, organisationnels et
pédagogiques ;
· Négociation du plan de formation ;
· Mise en oeuvre du plan de formation ;
· Contrôle de l'application du plan de
formation ;
Ø Gérer les relations avec l'ensemble des
acteurs concernés :
· Assurer la liaison avec l'ensemble des responsables des
services utilisateurs de la formation afin de définir le contenu des
formations, les bénéficiaires, la durée de la
formation ;
· Gérer les relations avec les partenaires
professionnels et institutionnels de la formation ;
· Animer et coordonner l'action des membres de
l'équipe du service de formation ;
Ø Évaluer les acteurs de formation.
b) Les gestionnaires de formation
Les gestionnaires de formation appuient le responsable de
formation dans sa mission. Ils ont en charge différents types de
tâches :
Ø Le suivi administratif et financier des actions de
formation :
· Organisation de la préparation administrative
des actions de formation : enregistrement des bulletins d'inscription,
édition des convocations, attestations...
· Contrôle et tenue des dossiers individuels des
stagiaires ;
· Gestion de planning ;
· Gestion des intervenants, alimentation et gestion d'un
fichier d'intervention et paie des chargés de cours ;
· Gestion des sous-traitants éventuels ;
· Alimentation des données pour la production
d'indicateurs de suivi d'activité et la réalisation de bilans
annuels ;
Ø Le suivi logistique des actions de
formation :
· Mise en forme du cahier des charges ;
· Information des salariés sur les actions de
formation ;
· Gestion des aspects matériels liés
à la formation ; reproduction des documents pédagogiques,
réservation des salles et du matériel ;
· Choix des modalités de restauration et
d'hébergement des stagiaires ;
Ø L'accompagnement des actions de formation :
· Accueil des intervenants et des stagiaires ;
· Suivi des actions : recueil des évaluations
de stage.
Pour les actions de formation elles-mêmes, l'entreprise
peut se doter d'un centre de formation interne ou faire appel à des
organismes extérieurs. L'existence d'un centre de formation interne
suppose la présence des formateurs.
c) Les formateurs
Les formateurs peuvent se voir confier différentes
tâches ;
Ø L'élaboration des programmes et de la
progression pédagogique en lien avec les chefs de service ou les
responsables de la formation ;
Ø Le suivi de la progression pédagogique et du
déroulement pratique des séances de formation ;
Ø Le suivi des réalisations ;
Ø La participation à la mise au point des outils
et méthodes pédagogiques ` (exercices, travaux pratiques,
études de cas,...) ;
Ø L'animation de stages dans leurs domaines de
spécialisation.
1.2.2. Les acteurs externes ;
a) Les partenaires professionnels :
Les entreprises peuvent confier tout ou partie de leurs
actions de formation à des organismes externes de formation. Les acteurs
présents sur le marché de la formation professionnelle sont
nombreux.
Les responsables d'organismes de formation animent leurs
équipes de formation et proposent aux entreprises clientes les
conditions et les moyens d'amélioration des compétences des
personnels
1.3. L'évaluation de la formation professionnelle
L'évaluation de la formation, même si elle est
importante, demeure encore rare notamment en raison de la complexité de
sa mise en oeuvre.
L'évaluation de la politique de formation peut se faire
à trois niveaux :
Ø Évaluation de l'acquisition effective des
connaissances et de savoir-faire par le salarié ;
Ø Évaluation du transfert des connaissances et
savoir-faire acquis dans la pratique professionnelle du
salarié ;
Ø Évaluation des effets de la formation sur les
performances de l'entreprise.
L'évaluation de la formation se limite bien souvent
à une estimation du niveau de satisfaire des stagiaires et
éventuellement, à un examen de la validation des connaissances
acquises. Néanmoins, l'importance accrue de la formation conduit les
entreprises à développer des outils de suivi de la formation sous
forme des tableaux de bord ou des progiciels. Les données recueillies
sont essentiellement quantitatives :
Ø Dépenses de formation ;
Ø Frais engagés pour différentes actions
de formation ;
Ø Nombre des stagiaires en formation,
répartition des stagiaires par catégorie de personnel ;
Ø Nombre d'heures de formation, répartition des
heures par nature et types d'actions ;
Ø Coût moyen de l'heure stagiaire....
Ces informations quantitatives ne suffisent pas. Elles sont
donc généralement complétées, outre
l'évaluation par les salariés, d'une évaluation globale
des effets de la formation sur les indicateurs directs et indirects de
performance : valeur ajoutée, gains de productivité, chiffre
d'affaires, absentéisme, qualité, dysfonctionnement...
Section 2. LA FORMATION DES RESSOURCES HUMAINES
Quelles que soient la forme et la durée de son contrat
de travail, le salarié peut se former en totalité ou en partie,
pendant son temps de travail. Le statut du salarié pendant la formation
dépend du cadre juridique dans lequel il se trouve.
En effet, certaines obligations s'imposent également
à l'employeur en matière de formation. Et l'accès des
salariés aux actions de formation professionnelle peut ainsi se faire
à l'initiative de l'employeur, mais également à
l'initiative du salarié lui-même.
2.1. La formation à l'initiative de l'employeur37(*)
2.1.1. Les obligations financières
Les employeurs doivent contribuer financièrement au
développement de la formation professionnelle continue. Le montant et
les modalités de versement de la contribution dépendent de la
taille de l'organisation.
2.1.2. Le plan de formation
Il est l'expression concrète de la politique de
formation de l'organisation. C'est un document facultatif mais indispensable
pour la définition de la politique de formation de l'organisation.
Le plan de formation résume les objectifs à
atteindre et les actions de formation envisagées afin d'assurer le
développement des compétences dans l'organisation.
Contenu du plan :
Ø Actions visant à assurer l'adaptation du
salarié au poste de travail ;
Ø Actions liées à l'évolution des
formateurs ou participant au maintien dans l'emploi ;
Ø Actions ayant pour objet le développement des
compétences des salariés.
2.1.3. Les droits et obligations du salarié38(*)
Un salarié ne peut refuser de suivre une formation dans
le cadre du plan de formation : la demande de l'employeur relève de
son pouvoir de direction. Si à l'inverse, c'est le salarié qui
demande à suivre une formation prévue dans le plan de formation
de l'organisation, l'employeur peut accepter ou refuser.
2.2. La formation à l'initiative du salarié
Le congé individuel de formation (CIF)
Tout salarié a le droit de suivre des actions de
formation de son choix, indépendant de celles suivies à
l'initiative de l'organisation et/ou prises en charge par celle-ci. Le
congé de formation a pour objet de permettre à tout
salarié, au cours de sa vie professionnelle, de suivre, à son
initiative et à titre individuel, des actions de formation
indépendamment de sa participation aux stages compris dans le plan de
formation de son organisation.
Section 3. LE RENDEMENT
3.1. Préalables d'un bon rendement39(*)
Nous allons stigmatiser que pour qu'il y ait un bon rendement
quelques préalables doivent être pris en compte, c'est
notamment la sélection, la formation et la motivation des
ressources humaines.
1. La sélection des ressources humaines
Pour que l'entreprise arrive à atteindre son objectif
qui est celui de maximiser ses recettes et/ ou de réaliser un bon
rendement du personnel, elle doit nécessairement tenir compte de la
sélection des ressources humaines, c'est-à-dire le choix ou le
tri des meilleurs candidats sur le plan tant quantitatif que qualitatif.
2. La formation des ressources humaines :
La formation des ressources humaines est une
préoccupation aussi majeure pour la meilleure prestation du travail et
une meilleure évolution de l'entreprise.
3. La motivation des ressources humaines :
a) Sur le plan économique
Le travailleur doit être bien
rémunéré afin qu'il arrive à maximiser sa force
productive et réaliser un bon rendement. Ce faisant, la maximisation de
la production est fonction de la rémunération à octroyer
aux travailleurs.
b) Sur le plan psycho-social :
Il ne suffit pas d'octroyer au travailleur une
rémunération adéquate pour l'épanouissement heureux
de l'entreprise, mais il faut aussi tenir compte des aspects
psychosociologiques.
En effet, ELTON MAYO souligne que l'homme n'est pas seulement
motivé par l'argent, donc, il n'est pas
seulement « homo-economicus», mais il est aussi
« homo psychologicus » et « homo-socialis ».
Ce faisant, les travailleurs sont motivés non seulement sur le plan
financier, mais aussi, sur le plan psychosocial.
3.2. Facteurs de rendement
Les facteurs du rendement sont multiples, mais nous en
épinglons ceux économiques et psychosociaux40(*)
a) Les facteurs économiques :
Toute entreprise et/ou organisation, pour optimiser sa
production, doit ipso facto organiser les processus de celle-ci. Elle doit
ensuite savoir que l'octroi d'une rémunération non
adéquate au travailleur est une préoccupation majeure dans la
mesure où elle lui permettrait de maximiser sa force de travail afin
d'amener l'organisation à l'état d'efficacité et
d'efficience.
b) Les facteurs psychosociaux :
Hormis les facteurs économiques, il y a aussi ceux
psychosociaux ou psychosociologiques qui peuvent mobiliser les travailleurs
à un rendement optimum.
Enfin, l'important est qu'un travailleur bien
rémunéré et/ou motivé sur le plan financier ne
constitue pas nécessairement une solution définitive pour une
entreprise. Car celui-ci doit être également motivé sur le
plan psychosocial, c'est-à-dire qu'il doit jouir de beaucoup de
considération et exercer son travail dans un climat serein.
DEUXIEME PARTIE :
CADRE PRATIQUE
CHAPITRE PREMIER :
PRESENTATION DU MILIEU D'ETUDE
Section 1. DENOMINATION
La Société Nationale des Chemins de fer du
Congo; SNCC en sigle, a comme acte constitutif l'ordonnance-loi n°
74-027 du 02 décembre 1974 ; Registre de commerce n°416,
numéro d'identification K09210W. Adresse : B.P. 297 Lubumbashi RDC.
FAX : 2432342254.
La SNCC est un établissement public industriel et
commercial doté d'une personnalité juridique et placé sous
tutelle du Ministère de Transport et Communication et celui du
Portefeuille ; chacun y intervenant dans la sphère de ses
attributions spécifiques
Section 2. HISTORIQUE
La SNCC est née de la fusion de quatre anciens
réseaux qui sont : CFL, CFMK, CVC et KDL.
2. 1. CFL
La Compagnie des Chemins de fer des Grands Lacs ; CFL en
sigle juridiquement constituée le 04 janvier 1902, la CFL avait pour
mission spéciale l'établissement de liaison entre le Congo et le
Nil.
2.2. CFMK (Chemins de Fer de
Matadi-Kinshasa)
« Sans un chemin de fer, le Congo ne voudrait
pas un penny », disait Henry MORTON Stanley. Suite au
complément de son rapport qu'il fit au roi belge le 31 juillet 1889, les
travaux de construction du chemin de fer commencèrent à Matadi.
Huit ans après, les locomotives venant de Matadi atteignirent
Stanleypool (Poll Malebo à Kinshasa).
Les CFMK avec sa ligne de 388 Km, faisaient partie de la SNCC,
ils sont actuellement géré par l'ONATRA au terme de deux
conventions signées le 24 juin 1975 et le 15 septembre 1977 entre la
SNCC et l'ONATRA.
2.3. Les CVC (Chemins de Fer
Vicinaux du Congo)
Constitué le 07 mai 1924, le Société des
chemins de fer vicinaux du Congo a implanté dans le Nord-est du pays
une voie ferrée desservant le parcours allant d'Aketi à Mungbere,
de Komba à Bondo, d'Adoma à Titule et d'Akedi à Bumba,
soit au total 824 Km.
Le secteur de transport ayant été
décrété prioritaire, le regroupement des réseaux
ferroviaires existant en un seul organisme d'Etat placé sous la
même administration s'imposait pour traduire fidèlement la
politique adoptée.
Un tel groupement se justifie aussi par le souci de
l'autorité de mieux connaitre la productivité d'énormes
capitaux investis dans ce secteur.
2.4. La KDL
La KDL, la Compagnie des Chemins de fer du Katanga - Dilolo -
Léopoldville, résulte de la fusion du 25 février 1952 de
la compagnie des chemins de fer du Katanga (CFK) avec la Société
des chemins de fer de Léopoldville - Katanga - Dilolo (LKD).
2.5. CFK et LKD
La création du CFK fut inspirée en 1902 par le
problème de l'évacuation du cuivre du Katanga, découvert
peu avant par les différentes missions des prospections
géologiques.
Tandis que LKD naquit en 1927, dans le but de trouver les
capitaux nécessaires pour la réalisation des voies.
La CFK devait ainsi construire deux chemins de fer, l'un qui
devait relier Katanga à Lobito (Angola), dont l'avantage était la
réduction de la distance jusqu'à l'Atlantique.
· 1906 : constitution de la Compagnie des Chemins de
fer du Bas-Congo au Katanga (BCK).
· 1952 : Fusion du LKD et du CFK pour constituer la
Compagnie des Chemins de fer du Katanga-Dilolo-Léopoldville(KDL).
· 1961 : Subdivision du BCK en ancienne compagnie
BCK de droit belge et en nouvelle compagnie BCK du droit congolais.
· 1970 : reprise de toutes les activités de
la nouvelle compagnie BCK par la société congolaise KDL devenue
compagnie de chemin de fer Kinshasa-Dilolo-Lubumbashi.
· 1974 : l'Ordonnance-loi n° 074-027 du 02
décembre 1974 porte création d'une entreprise publique
dénommée Société Nationale des Chemins de fer du
Zaïre (SNCZ) née de la fusion de KDL, CFL (Office Congolais des
chemins de fer des Grands Lacs), CVZ (Chemins de fer Vicinaux du Zaïre),
CFMK (Chemins de Fer Matadi-Kinshasa) et CFM (Chemins de Fer de Mayombe)
· En 1991 l'Ordonnance n° 091-036 du 03 avril 1991
porte modification des statuts d'une entreprise publique nommée SNCZ et
sa dissolution. C'est ainsi qu'il aurait une création d'une
société de coordination par la dite ordonnance sous la
supervision de la SNCZ-Holding avec trois filiales à savoir :
· Office de Chemins de fer du Sud (OCS) ayant son
siège à Lubumbashi et étant en charge de l'exploitation de
réseau de l'Ex- KDL ;
· Office de Chemins de fer d'Uélé (CFU)
ayant son siège à Aketi et étant en charge de
l'exploitation du réseau de l'Ex-CVZ ;
· Société des Chemins de Fer de l'Est (CFE)
ayant son siège à Kindu et étant en charge de
l'exploitation de l'Ex-CFL.
· 1995 : le Décret-loi n° 0050 du 07
Novembre 1995 relance la formule SNCZ avec la fusion de la SNCZ/ Holding et les
filiales OCS et SFE. Signature d'un accord cadre cédant l'exploitation
des chemins de fer à une société privée
dénommée SIZARAIL (Société Interrégionale
Zaïroise du Rail).
· En 1997, suite au changement politique intervenu dans
notre pays, les autorités de l'AFDL (L'Alliance des Forces
Démocratiques pour la Libération du Congo) ont supprimé
les activités de la SIZARAIL par la décision n° 001/ 97 du
25 février 1998 et modifie l'appellation SNCZ en SNCC
(Société Nationale des Chemins de fer du Congo).
La SNCC récupère donc l'exploitation de tout le
réseau ferroviaire.
Section 3. SITUATION
GEOGRAPHIQUE
La Direction Générale de la SNCC se trouve au
115, Place de la Gare à Lubumbashi.
Elle a néanmoins des représentations dans
plusieurs provinces du pays. Ces représentations sont des organes
d'exploitation, appelés
« régions ».
Nous avons la région de COOPERBELT(Likasi), la
région de grands lacs (Kalemie), la région du fleuve rail
(Kindu), la région centre (Kamina), la région Nord (Kananga).
Section 4. OBJET SOCIAL DE
LA SNCC
La société a pour objet :
Ø L'étude, la construction et l'exploitation des
chemins de fer concédés
Ø L'exploitation des services de transport par route
qui lui seraient concédés
Ø L'exploitation des ports dont la gestion lui serait
confiée
Ø L'exploitation des tous les services connexes
accessoires aux activités citées ci-dessus qui lui seraient
confiées
Elle peut également effectuer toutes les
opérations se rattachant directement ou indirectement à l'objet
mentionné à l'alinéa précédant qui sont de
nature à faciliter la réalisation de celui-ci.
Pour la réalisation de son objet social, la SNCC se
conformera aux dispositions d'un cahier de charges établi par une
ordonnance du Président de la République, sur proposition du
Ministère ayant dans ses attributions les transports et voies de
communication.
La SNCC présente des atouts et des opportunités
réels :
Atouts
Ø conservation de la valeur économique de
l'Entreprise ;
Ø existence des infrastructures encore
opérationnelles ;
Ø Main d'oeuvre qualifiée et
expérimentée ;
Ø Longueur du chemin de fer.
Opportunités
Ø paix entrainant l'activité ;
Ø Reprise de l'activité minière dans la
province du Katanga et possibilité de canaliser un tonnage important
vers le rail ;
Ø ouverture prochaine du chemin de fer en Angola.
Section 5. STRUCTURE ET
FONCTIONNEMENT DE LA SNCC
5.1. STRUCTURE
A la tête de la société, il y a un
Administrateur Délégué général (ADG)
nommé par ordonnance présidentielle, cette ordonnance nomme aussi
l'Administrateur Délégué Adjoint (ADGA), l'Administrateur
Directeur Technique (ADT) et l'Administrateur qui aident l'ADG dans l'exercice
de ses fonctions.
La SNCC comprend des directions qui à leur tour sont
subdivisées en département, divisions, services et bureaux.
Nous vous renvoyons donc à la page suivante pour
consulter l'organigramme de l'entreprise.
a. ORGANIGRAMME
b. INTERPRETATION DE L'ORGANNIGRAMME
PDG : President Délégué General
DGA : Délégué General Adjoint
SR/DG : Secrétariat de Direction
Générale
DXP : Direction Générale
DTRP : Département de Transport
DCO : Département Commercial
CIREX : Circonscription d'exploitation
DAD : Direction Administrative
DADA : Direction Administrative Adjoint
DGP : Département Gestion du personnel
DOF : Département Organisation et Formation
DRH : Direction des Ressources Humaines
DFI : Direction Financière
DTC : Direction Technique
DRDP : Direction de Recherche, developpement et
planification
DDK : Département de Kinshasa
POC : Police De Chemin De Fer
DCTG : Département Contrôle General
SRG : Secretariat General
DXA : Direction d'Exploitation Adjoint
DAA : Direction Administrative Adjoint
DFIA : Directeur Financier Adjoint
D.CPTE : Département des Comptabilités
DTA : Direction technique Adjoint
DATC : Département Ateliers Centraux
DMAT : Département des Matériels
DET : Département de l'Electricité
DVT : Département Voies et Travaux
D.GEST.LOG : Division Gestion et Logistique
D.PLAN: Département de la Planification
DCTGA: Direction de Contrôle Général Audit
Interne
AUDIT.INT:Audit Interne
D.INF : Département Informatique
D.AP: Direction des Approvisionnements
DSG : Division Services Généraux
D.CIAL : Département Commercial
R.NORD : Région Nord
R.SUD : Région Sud
R.EST : Région Est
R.N.EST : Région Nord Est
R.CENTRE: Region Centre
MED: Medical
DIV. INSP.RH: Division Inspection des Ressources Humaines
5.2. FONCTIONNEMENT
5.2.1. Conseil d'Administration
Le conseil d'administration a pour fonction :
Ø Poser des actes d'administration et de disposition de
l'entreprise.
Ø Prendre, sous réserves des autorisations ou
approbations requises toutes décisions intéressant l'entreprise
notamment :
Ø Les opérations d'acquisition, de vente, de
prise de participation,
Ø Les transactions, les cessions et en
général tous les actes nécessaires à la
réalisation de l'objet social de la société,
Ø L'élaboration et la préparation du
bilan.
5.2.2. Comité de gestion
Ø Veiller à l'exécution des
décisions du conseil d'administration ;
Ø Assurer, dans la limite des pouvoirs lui
délégués, la gestion des affaires courantes de la
société ;
Ø Veiller à l'élaboration du bilan de
l'entreprise ;
Ø S'assurer de la préparation des comptes
économiques et financiers de l'entreprise ;
Ø Diriger et contrôler l'ensemble des
activités de l'entreprise.
5.2.3. Direction
Générale
Ø Définir les objectifs globaux, la politique
générale et les stratégies de l'entreprise ;
Ø Répartir ces objectifs entre les directions
fonctionnelles et leur donner de grandes orientations pour atteindre les
objectifs ;
Ø Mettre à la disposition des directions
fonctionnelles les moyens nécessaires pour leur fonctionnement ;
Ø Veiller à la réalisation des objectifs
assignés à chaque direction ;
Ø S'assurer de la bonne gestion de tous les moyens de
production (humain, financier, matériels) ;
Ø Approuver les plans d'action élaborés
par les Directions fonctionnelles ;
Ø Rendre compte de sa gestion au comité de
gestion.
5.2.4. Direction
Ø Participer à la définition des
objectifs et à l'élaboration de la politique et de la
stratégie de l'entreprise ;
Ø Répercuter les directives données par
la Direction Générale ;
Ø Coordonner et contrôler les activités de
toutes les entités sous sa dépendance ;
Ø Déterminer, en tenant compte des objectifs
globaux définis par la Direction générale, les objectifs
spécifiques de sa direction ;
Ø Déterminer les moyens et les repartir entre
ses différentes entités ;
Ø Analyser les rapports périodiques des
entités sous son autorité et en faire une synthèse
à la Direction Générale ;
Ø Rendre compte de sa gestion à la Direction
générale.
5.2.5. Département
Ø Traduire les objectifs en actions exécutables
par les Divisions, Sous-divisions et Services autonomes.
Ø Définir et organiser les moyens
matériels, financiers et humains nécessaires pour atteindre les
objectifs
Ø Définir les méthodes et
procédures à appliquer ;
Ø Rendre compte de sa gestion à la
hiérarchie.
5.2.6. Division et /ou
Sous-division
Ø Analyser les objectifs lui assignés ;
Ø Définir et planifier les actions à
mener pour atteindre les objectifs ;
Ø Repartir les moyens mis à sa
disposition ;
Ø Suivre l'application des procédures
définies par le Département ;
Ø Coordonner et contrôler l'exécution des
travaux par ses collaborateurs ;
Ø Etablir le rapport à l'attention de la
hiérarchie.
5.3. FONCTIONS ET LEURS ATTRIBUTIONS SPECIFIQUES
Pour bien accomplir sa mission, la SNCC a besoin des fonctions
suivantes :
5.3.1. EXPLOITATION
Assister la Direction Générale dans la
définition de la politique et de la stratégie en matière
de transport et de vente des services. ;
Ø Veiller à la réalisation des objectifs
lui assignés par la Direction Générale et lui en rendre
compte.
Ø Veiller à offrir un service de qualité
à la clientèle ;
Ø Veiller à la gestion rationnelle du
matériel mis à sa disposition.
5.3.2. TECHNIQUE (Matériel,
Voie, Electricité et télécommunication)
Ø Assister la Direction Générale dans la
définition de la politique et de la stratégie en matière
d'acquisition, de gestion et de maintenance des moyens
matériels ;
Ø Veiller à l'acquisition des moyens
matériels et équipements adaptés aux
réalités de la SNCC ;
Ø Veiller à la gestion rationnelle de tous les
moyens matériels et équipements mis à sa disposition
(matériel roulant et remorqué, voie, appareils de
télécommunication, etc.) ;
Ø S'assurer de l'application des mesures de
sécurité du travail dans l'ensemble de l'Entreprise ;
Ø Rendre compte de sa gestion à la Direction
Générale.
5.3.3. FINANCES
Ø Assister la Direction Générale à
l'élaboration de la stratégie et de la politique
financière de la SNCC :
-La solvabilité ;
-L'état de la trésorerie ;
-Les négociations avec les bailleurs de fonds
Ø Veiller à la définition claire et
précise des procédures financières et à leur
stricte application ;
Ø Etablir, entretenir et maintenir les contacts
réguliers avec les organismes financiers extérieurs susceptibles
d'infléchir directement ou indirectement la situation financière
de la société ;
Ø Evaluer les besoins globaux et sectoriels en
ressources financières ;
Ø Veiller à la gestion rationnelle des finances
de l'Entreprise par un contrôle régulier de tous les états
financiers par la recherche des écarts entre les prévisions et
les réalisations ;
Ø Rendre compte de la situation financière de
l'Entreprise à la Direction Générale.
5.3.4. ADMINISTRATION
Ø Assister la Direction Générale à
l'élaboration de la stratégie et de la politique en
matière de gestion de ressources humaines ;
Ø Veiller à l'élaboration et à la
stricte application des instructions devant régir le personnel
conformément aux textes légaux (code du travail, lois en
vigueur) ;
Ø Veiller à la gestion rationnelle des
ressources humaines (recrutement, affectation, formation, promotion, discipline
et autres avantages sociaux, etc.)
Ø Veiller à la politique médico-sociale
de l'entreprise.
Ø Rendre compte de sa gestion à la Direction
Générale.
5.2.5. SECRETARIAT GENERAL
Assister la Direction Générale à
l'élaboration de la stratégie et de la politique en
matière de :
Ø la gestion du patrimoine ;
Ø l'approvisionnement ;
Ø la gestion informatique et relations
publiques ;
Ø Veiller à l'inventaire périodique des
meubles et immeubles ;
Ø Veiller au respect des commandes et au suivi de
l'acheminement des articles proposés par les utilisateurs ;
Ø Veiller à la gestion des équipements
informatiques et de la banque des données ;
Ø Rendre compte de sa gestion à la Direction
Générale.
Section 6. LA FORMATION
PROFESSIONNELLE A LA SNCC
6.1. Historique et évolution de la formation
professionnelle à la SNCC
La formation dans cette entreprise se faisait sur le tas ou au
chantier. C'est plus tard qu'elle sera organisée dans les écoles
régionales. Le début de la formation dans des compagnies
ferroviaires du Congo Belge remonte vers les années 1920.
A cet effet, il fut organisé à la compagnie KDL,
la formation du premier personnel roulant (PR) qui s'était
effectuée sur le tas.
En 1953, la formation par école occasionnelle et
régionale fut organisée dans les différents districts
notamment à Elisabethville, Jadotville, Mutshatsha et Mweka. Les bons
chauffeurs furent sélectionnés afin de subir la formation de
machiniste de locomotive de vapeur.
Vers 1954, la compagnie KDL imposera à la formation sur
le chantier la célèbre méthode américaine Training
whithin Industry (TWI) et créa à Lubumbashi (Elisabethville) la
première école centrale Mouvement et Trafic.
En 1960, la compagnie salua avec une réelle
satisfaction, la sortie de la première session de gérant de
cité. Elle fut organisée dans l'ancienne habitation se trouvant
sur l'avenue Lomami à Lubumbashi.
En 1963, l'école Mouvement et Trafic de Lubumbashi est
organisée en Centre de Formation, Mouvement et Trafic (CFMT) englobant
progressivement toutes les spécialisations mouvement et trafic et devant
finalement programmer la formation sur le chantier. A cette époque, le
CFMT était du ressort du département des transports.
La formation des surveillants, police de chemins de fer
communément appelé « Corsu » se faisait
essentiellement sur le tas.
En 1966, une session spécialement pour le responsable
Corsu a vu le jour avec Monsieur DUCHERE-ROGER, en faveur de deux agents
seulement.
En 1967, le CFMT s'est doublé d'un service de
« POLLOW- UP » chargé de suivre les anciens
élèves dans leur carrière.
En 1969, le CFMT est subdivisé en centre de formation
inférieure et centre de formation supérieure. Le premier,
situé dans le bâtiment de l'actuelle gare voyageurs de Lubumbashi,
recevait les candidats de 1er et 2ème
degrés, tandis que le second qui occupait les locaux de l'actuel centre
social et département du personnel cadre (DPC) sur l'avenue maman Yemo,
était destiné aux candidats de 3ème et
4ème degrés. La même année, la
société commande au Japon des locomotives Diesel et c'est le
début du remplacement progressif de la machine à vapeur.
Devant cette action de modernisation du matériel, une
compagnie de recrutement des congolais ayant fait au moins 2,3 et 4 ans
post-primaires fut lancée. Parallèlement à ce recrutement,
la campagnie entreprit le recyclage de huit machinistes moteurs-vapeur. Ce
recyclage était l'oeuvre de deux instructeurs dont Monsieur J. LE RUTH
de KDL et DEGHAYE du chemin de fer Matadi- Kinshasa (CFMK) Léopold
ville, il avait eu lieu aux ateliers centraux (ATC).
L'année 1970 consacre aussi le début de la
session spéciale du 3ème groupe mouvement trafic
regroupant les universitaires (gradués et licenciés) des
institutions officielles destinées au mouvement trafic.
2. Organisation des centres de
formation à la SNCC
C'est depuis 1973 qu'à vu le jour le Centre de
Formation Exploitation Ferroviaire, en sigle C.F.E.T situé sur l`avenue
Kasaï au n° 25, commune de Lubumbashi. Ce centre a connu plusieurs
appellations notamment :
Ø Centre de Formation Mouvement et Trafic (CFMT). Plus
tard après sa création, le centre devient successivement Centre
de Formation Administrative (CFADM) ;
Ø Centre de Formation Technique Ferroviaire(CF) et
enfin, centre d'exploitation ferroviaire (CFE)
Ø C'est au cours de la même année que le
Département d'Organisation et Formation (DOF), décida de grouper
les sections Personnel Roulant (PR) ; Trafic et Commercial (TRC) ;
Gestion du Personnel (GP) ; Corps de Surveillance (CORSU) ;
Magasinier et Financier dans un même centre de l'avenue Kasaï.
6. 3. Buts de la formation professionnelle à la
SNCC
Les buts poursuivis lors de la création de ces centres
par l'employeur, étaient essentiellement de chercher à
sélectionner, former et promouvoir les candidats élites à
différents niveaux de l'organisation et dans différentes
spécialités en vue de la bonne marche de l'entreprise et faire
face à la concurrence et aux innovations techniques. Notons en passant
que la SNCC a plusieurs centres de formation répartis de la
manière ci-après :
· Lubumbashi : Centre de Formation Exploitation
Ferroviaire et Centre des Maîtrises et Cadres.
· Likasi : Centre de Formation Professionnelle
· Kalemie : Centre de Formation Marine
· Kananga : Centre de Formation.
Ces centres sont des sous organes du Département
d'Organisation et Formation. Et chaque centre est composé d'un
Directeur, du corps enseignant (Formateurs) et des agents administratifs.
A la SNCC la formation professionnelle a pour but :
· Donner les informations nécessaires,
c'est-à-dire des connaissances générales approfondies et
professionnelles pour bien occuper le poste ;
· Donner les connaissances dans le domaine des relations
humaines ; pour les cadres, il s'agit de développer leurs
informations dans le domaine psychologique qui influence les relations humaines
de l'entreprise, l'attitude des dirigeants vis-à-vis des
ouvriers ;
· Donner la connaissance en matière de gestion et
d'organisation, surtout pour les cadres
La formation procure la modification des attitudes
vis-à-vis de certains problèmes notamment : le gaspillage
des matières premières, sécurité et hygiène
du travail.
CHAPITRE DEUXIEME :
ENQUETES MANAGERIALES
Section 1. PRESENTATION DE
L'ENQUETE
1. Définition de
l'enquête
L'enquête est une étude d'une question par
l'accumulation des témoignages, d'expériences.41(*) Elle est aussi définie
comme étant une procédure empruntée par une ou plusieurs
personnes pour fouiller, demander, observer par des personnes , face à
d'autres personnes concernées, en vue de dégager une certaine
réalité de vérité ou de fausseté.42(*)
1.2. But de
l'enquête
Le but de l'enquête est de recueillir les informations
susceptibles de nous permettre de bien vérifier nos hypothèses de
travail.
L'enquête a pour objet, l'administration du
questionnaire afin de récolter les données nécessaires
pour mener une étude scientifique
Elle vise particulièrement la saisie de la
réalité sur le terrain afin de vérifier si les
hypothèses concordent ou pas avec la réalité sous
étude afin de les infirmer ou les confirmer.
1.3. Elaboration et
administration du questionnaire
En vue d'accéder aux informations sur terrain, nous
avons trouvé opportun de recourir à un questionnaire comprenant
des questions d'identification et celles d'opinion convergeant avec le sujet de
notre étude.
Par ailleurs ledit questionnaire comportait des questions
ouvertes, fermées et à éventail de réponses.
Les questions fermées : elles
sont libellées d'avance, disposées dans un certain ordre que
l'enquêteur doit respecter et auxquelles l'enquêté ne peut
répondre que par un choix limité : oui ou non, favorable ou
défavorable. Elles sont faciles à dépouiller, mais elles
rendent difficile l'interprétation, du fait que les renseignements
reçus sont moins riches dans la mesure où les
enquêtés sont privés de tout commentaire.
Les questions ouvertes : sont celles
au sein desquelles l'enquêté exprime librement son opinion. Cela
permet aux enquêteurs de récolter les différents avis et
facilite l'interprétation des résultats.
Les questions à éventail de
réponses : sont celles auxquelles l'enquêté
est soumis à un certain nombre des réponses parmi lesquelles il
choisit la réponse qu'il juge convenable.
1.4. Détermination
de l'échantillon
De prime à bord, il est à noter que
l'échantillon consiste à choisir un modèle réduit
d'une population nombreuse de tel sorte que ce modèle soit
considéré comme représentatif afin d'éviter la
déformation de la réalité.
N'ayant pas la possibilité d'enquêter tout le
personnel de la SNCC, car c'est une opération difficile et
pénible, qui demande beaucoup de moyens matériels et financiers,
compte tenu du nombre très élevé des agents, du personnel
de la Division Administration du Personnel en sigle
« DAPERS ».
L'effectif total de cette division est de 390 agents dont 227
cadres et maîtrises, 163 agents d'exécution. Nous avons
tiré notre échantillon aux taux de 1/10.
D'où nous avons :
227/10=22.7= 23 cadres et maîtrises
163/10=16.3=16 agents d'exécution
Ainsi notre échantillon est constitué de 23
cadres et maîtrises 16 agents d'exécution de la DAPERS, soit un
total de 39 enquêtés.
Section 2. DEPOUILLEMENT
ET INTERPRETATION DES RESULTATS
.2.1. QUESTIONS
D'IDENTIFICATION
1. Age
Tableau n°1
Tranche d'âge
|
Effectif
|
Pourcentage
|
25-29
|
-
|
-
|
30-34
|
1
|
2.56
|
35-39
|
-
|
-
|
40-44
|
3
|
7.69
|
45-49
|
13
|
33.33
|
50 ans et plus
|
22
|
56.41
|
Total
|
39
|
100
|
Il ressort de ce tableau qu'aucun des sujets
enquêtés n'a l'âge compris entre 25 et 29 ans, 35 et 39
ans ; de 30 à 34 ans nous avons enquêté une personne,
soit 2.56% ; dans l'intervalle de 40 à 44 ans, nous avons
enquêté 7.69% ; de 45 à 49 ans, 33.33 % ; de 50
ans et plus, nous avons enquêté 56.41 %, ce qui prouve que la main
d'oeuvre de la SNCC n'est pas jeune.
1. Sexe
Tableau n° 2
Sexe
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Masculin
|
29
|
74.36
|
Féminin
|
10
|
25.64
|
Total
|
39
|
100
|
Ce tableau montre que 74.36% sont des hommes et 25.64 % sont
des femmes. Ceci montre que notre échantillon est constitué de
plus d'hommes que des femmes.
2. Etat civil
Tableau n°3
Etat civil
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Célibataire
|
-
|
-
|
Marié(e)
|
39
|
100
|
Divorcé(e)
|
-
|
|
Veuf (ve)
|
-
|
-
|
Total
|
39
|
100
|
De ce tableau, il ressort que tous nos enquêtés,
soit 100% sont mariés. D'où, il y a lieu de confirmer que nos
enquêtés sont tous responsables.
3. Niveau d'études
Tableau n° 4
Niveau d'études
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Primaire
|
-
|
-
|
Secondaire
|
10
|
25.64
|
Supérieur et universitaire
|
29
|
74.36
|
Total
|
39
|
100
|
74.36 % de nos enquêtés sont du niveau
supérieur et universitaire tandis que 25.64 % sont du niveau
d'études secondaires, ceci prouve que la main d'oeuvre de la SNCC est
instruite.
5. Catégorie socioprofessionnelle
Tableau n° 5.
Catégorie socioprofessionnelle
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Cadre et Maîtrise
|
23
|
58.97
|
Agent d'exécution
|
16
|
43.03
|
Total
|
39
|
100
|
Ces données nous font voir que 23 sujets soit 58.97%
sont des cadres et maîtrises et le reste soit 43.03 % sont des agents
d'exécution.
6. Ancienneté
Tableau n° 6
|
Effectif
|
Pourcentage
|
0-5 ans
|
-
|
-
|
6-11 ans
|
2
|
5.13
|
12-17 ans
|
6
|
15.23
|
18-23 ans
|
10
|
25.64
|
24-29 ans
|
10
|
25.64
|
30 ans et plus
|
11
|
28.21
|
Total
|
39
|
100
|
Il découle de ce tableau qu'aucun sujet n'a une
ancienneté comprise entre 0 et 5 ans ; 5.13 % ont une
ancienneté comprise entre 6 et 11 ans ; 15.28 % celle comprise
entre 12 et 17 ans ; 25.64% ont respectivement une ancienneté
comprise entre 18 et 23 ans ainsi qu'entre 24 et 29 ans ; tandis que la
majorité, soit 28.21% ont une ancienneté comprise entre 30 ans et
plus. Ceci prouve que la SNCC a une main d'oeuvre ayant une longue
ancienneté.
2.2. QUESTIONS D'OPINION
A. QUESTIONS ADRESSEES AUX AGENTS D'EXECUTION
1. Votre travail correspond-t-il à vos
capacités intellectuelles et physiques ?
Tableau n°7
Réponses
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Oui
|
12
|
75
|
Non
|
4
|
25
|
Total
|
16
|
100
|
Il découle de ce tableau que pour les 75 % de nos
enquêtés, leur travail correspond à leurs capacités
intellectuelle et physique, tandis que c'est le contraire pour 25 % d'entre
eux.
2. Comment trouvez-vous le travail que vous
exercez ?
Tableau n°8
Réponses
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Facile
|
15
|
93.75
|
Difficile
|
1
|
6.25
|
Abstention
|
-
|
-
|
Total
|
16
|
100
|
Sans nul doute, pour la majorité des
enquêtés, soit 93.75 %, le travail qu'ils exercent est facile,
tandis qu'il est difficile pour 6.25 %.
3. Comment trouvez-vous la manière dont
s'opère le recrutement au sein de votre entreprise ?
Tableau n° 9
Réponses
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Excellente
|
1
|
6.25
|
Très bonne
|
-
|
-
|
Bonne
|
6
|
37.5
|
Assez bonne
|
2
|
12.5
|
Mauvaise
|
7
|
43.75
|
Total
|
16
|
100
|
Ce tableau ressort que la manière dont s'opère
le recrutement est mauvais pour la majorité, soit 43.75 % ; elle
est bonne pour 37.5 %, assez bonne pour 12.5 % et excellente pour 6.25 %.
4. Comment appréciez-vous la manière dont
l'évaluation professionnelle est faite ?
Tableau n°10
Réponses
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Objective
|
12
|
75
|
Subjective
|
2
|
12.5
|
Sans opinion
|
2
|
12.5
|
Total
|
16
|
100
|
Il ressort de ce tableau que la manière dont est faite
l'évaluation du personnel est objective pour 75 % tandis qu'elle est
respectivement subjective pour 12.5% et 12.5 % autres se sont abstenus.
5. Arrive-t-il à la SNCC d'organiser la formation
professionnelle ?
Tableau n° 11
Réponses
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Oui
|
16
|
100
|
Non
|
-
|
-
|
Abstention
|
-
|
-
|
Total
|
16
|
100
|
Tous nos enquêtés, soit 100% ont affirmé
que leur société organise la formation de son personnel.
6. La société organise-t-elle
régulièrement ladite formation professionnelle ?
Tableau n° 12
Réponses
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Oui
|
2
|
12.5
|
Non
|
14
|
87.5
|
Abstention
|
-
|
-
|
Total
|
16
|
100
|
Certes, la société organise
régulièrement la formation pour 12.5%, tandis que c'est le
contraire pour la majorité, soit 87.5%.
7. Comment appréciez-vous la qualité des
relations entre responsables et subalternes au sein de votre
société ?
Tableau n° 13
Réponses
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Très bonne
|
-
|
-
|
Bonne
|
10
|
62.5
|
Assez bonne
|
3
|
18.75
|
Mauvaise
|
3
|
18.75
|
Total
|
16
|
100
|
Pour 62.5 % de nos enquêtés, les relations entre
responsables et subalternes sont bonnes, et elles sont assez bonnes pour 18.75
% et mauvaises pour 18.75 % des enquêtés.
8. Le salaire permet -il de nouer les deux bouts du
mois ?
Tableau n°14
Réponses
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Oui
|
-
|
-
|
Non
|
16
|
100
|
Total
|
16
|
100
|
Pour tous nos enquêtés, soit 100%, le salaire ne
permet pas de nouer les deux bouts du mois.
9. Que pensez-vous de la motivation au sein de votre
société ?
Tableau n° 15
Réponses
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Très bonne
|
-
|
-
|
Bonne
|
-
|
-
|
Assez bonne
|
2
|
12.5
|
Inexistante
|
14
|
87.5
|
Total
|
16
|
100
|
Pour la majorité de nos enquêtés soit 87.5
%, la motivation est inexistante tandis que pour 12.5 %, elle est assez
bonne.
10. Pensez-vous que les responsables fournissent un effort
pour faire sortir l'entreprise de la crise ?
Tableau n° 16
Réponses
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Oui
|
4
|
25
|
Non
|
12
|
75
|
Total
|
16
|
100
|
Certes, comme l'indique ce tableau, 75 % des
enquêtés affirment que leurs responsables ne fournissent pas un
effort pour faire sortir l'entreprise de la crise, tandis que 25 % disent le
contraire.
11. Que pensez-vous de la productivité actuelle de
votre société ?
Tableau n° 17
Réponses
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Croissante
|
1
|
6.25
|
Décroissante
|
15
|
93.75
|
Total
|
16
|
100
|
Comme le révèle ce tableau, pour la
majorité, soit 93.75%, la productivité actuelle de la SNCC est
décroissante tandis que pour 6.25%, elle est croissante.
B. QUESTIONS DESTINEES AUX RESPONSABLES
1. Votre poste de travail vous permet-il de vous
épanouir et d'acquérir des nouvelles connaissances ?
Tableau n° 18
Réponses
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Oui
|
22
|
95.65
|
Non
|
1
|
4.35
|
Total
|
23
|
100
|
Il ressort de ce tableau que 95.69 % des
enquêtés, leur poste de travail leur permet de s'épanouir
et d'acquérir des nouvelles connaissances, tandis que pour 4.35 %, c'est
le contraire.
2. Aviez-vous subi une formation professionnelle pour
votre poste ?
Tableau n°19
Réponses
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Oui
|
23
|
100
|
Non
|
-
|
-
|
Total
|
23
|
100
|
A l'unanimité, tous nos enquêtés, soit 100
% avaient tous subi une formation professionnelle pour leur poste.
3. Etes-vous satisfait du salaire et autres avantages
sociaux accordés par la société ?
Tableau n° 20
Réponses
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Oui
|
3
|
13.1
|
Non
|
20
|
86.9
|
Total
|
23
|
100
|
86.9 % de nos enquêtés ne sont pas satisfaits du
salaire ainsi que d'autres avantages sociaux accordés par leur
société.
4. Y a-t-il une bonne collaboration entre vous et vos
subalternes au sein de votre société ?
Tableau n° 21
Réponses
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Oui
|
20
|
86.9
|
Non
|
3
|
13.1
|
Total
|
23
|
100
|
A cette question, 86.9 % confirment qu'il y a une bonne
collaboration entre eux et leurs subalternes, tandis que pour 13.1 %, c'est le
contraire.
5. Etes-vous content de la productivité de votre
entreprise ?
Tableau n° 22
Réponses
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Oui
|
3
|
13.1
|
Non
|
20
|
86.9
|
Total
|
23
|
100
|
86.9 % des enquêtés ne sont pas content de la
productivité de leur entreprise, tandis que 13.1 % le sont.
6. Etes-vous contents de la prestation de vos
travailleurs ?
Tableau n°23
Réponses
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Oui
|
10
|
43.4
|
Non
|
13
|
56.6
|
Total
|
23
|
100
|
Pour 56.6 %, les responsables ne sont pas satisfaits de la
prestation de leurs travailleurs, tandis que 13.1 % le sont.
7. Organisez-vous régulièrement des
réunions de service ?
Tableau n°24
Réponses
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Oui
|
6
|
26
|
Parfois
|
14
|
60.8
|
Non
|
3
|
13.2
|
Total
|
23
|
100
|
Pour 60.8 %, c'est parfois qu'on organise des réunions
de service, elles le sont pour 26 % des enquêtés et ne le sont pas
pour 13.2 %
8. Comment jugez-vous les conditions de
travail ?
Tableau n°25
Réponses
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Très bonnes
|
-
|
-
|
Bonnes
|
4
|
17.3
|
Assez bonnes
|
10
|
43.4
|
Mauvaises
|
9
|
39.3
|
Total
|
23
|
100
|
Les conditions de travail sont bonnes pour 17.3 %, elles sont
assez bonnes pour 43.4 % et mauvaises pour 39.3 %. Donc, ces conditions ne
permettent pas une optimisation du rendement, ni une bonne prestation des
travailleurs.
9. La société accorde-t-elle des avantages
sociaux à ses agents ?
Tableau n°26
Réponses
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Oui
|
7
|
30.4
|
Non
|
16
|
69.6
|
Total
|
23
|
100
|
Pour 69.6 %, la société n'accorde pas des
avantages sociaux aux agents, tandis que pour 30.4 % elle les accorde.
10. La société accorde-t-elle
régulièrement la promotion professionnelle ?
Tableau n°27
Réponses
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Oui
|
4
|
17.3
|
Non
|
19
|
82.7
|
Total
|
23
|
100
|
Pour 82.7 %, la société n'accorde pas
régulièrement la promotion professionnelle et elle l'accorde pour
17.3 % de nos enquêtés.
11. Quelles stratégies envisagez-vous pour le
décollage de votre société ?
Réponses : Plusieurs réponses ont
été recueillies dont ; il faut :
· Renouveler l'outil de production et arracher le contrat
de transport de minerais chez les entreprises minières
(Mining) ;
· Accorder aux agents tous leurs droits ;
· Renforcer la discipline au travail ;
· Eviter les injustices dans le milieu professionnel
ainsi que le tribalisme ;
· Rajeunir le personnel ;
· Former de temps en temps le personnel ;
· Refaire la voie en remplaçant par des
matériels neufs : traverses, rail... ;
· Stimuler le personnel par la paie
régulière et revoir le taux appliqué à cet
effet;
· Equiper le personnel et revoir les structures sociales
(écoles, hôpitaux...)
Section 3. L'INCIDENCE DE
LA FORMATION PROFESSIONNELLE SUR L'OPTIMISATION DU RENDEMENT A LA SNCC
3.1. La formation
professionnelle à la SNCC
La Société Nationale des Chemins de fer du Congo
organise la formation professionnelle de son personnel, sauf que cela n'est
plus à un rythme régulier comme l'ont déclaré nos
enquêtés.
En effet, les formations régulièrement
organisées concernent notamment le Personnel Roulant (PR), la Gestion du
Personnel (GP), le Transport et le Commercial (TRC), l'entretien voie et le
matériel.
Ainsi, pour chaque filière, la formation se fait en
degrés.
Par exemple : pour la GP, il y a quatre degrés
-pour le matériel, il y a cinq degrés.
En somme, lorsqu'on lance une formation professionnelle, on
procède à un recrutement interne et on forme des classes.
Pour la formation PC (Personnal Computer), les premiers
élèves concernés sont les agents qui utilisent les
machines à écrire.
3.2. L'incidence proprement
dite
Eu égard à la réalité du terrain
telle qu'étayée ci-haut, l'incidence de la formation
professionnelle est positive sur l'optimisation du rendement du personnel
à la Société National des Chemins de fer du Congo.
Section 4. DIFFICULTES
RENCONTREES
Dans toute recherche, les difficultés ne manquent
jamais ; et la notre ne fait pas une exception.
Nous nous sommes buté à beaucoup de
difficultés entre autres : la méfiance à nous
accueillir qu'ont affiché quelques uns de nos enquêtés pour
répondre à nos questions, et la résistance des certains
sur les questions jugées piège. Sans oublier la marche sous un
soleil accablant pour nous rendre sur notre lieu d'investigation et la
modicité des ressources financières pour mener à bien
notre enquête.
Toutefois, nous avons fait de tout notre mieux pour aboutir
à la récolte des informations dont nous avions besoin.
CONCLUSION GENERALE
Nous voici arrivé à la fin de la
rédaction de notre mémoire ayant porté sur
« Formation professionnelle et Optimisation du rendement au sein
entreprise ». Etude menée à la Société
Nationale des Chemins de fer du Congo, en sigle S.N.C.C., siège de
Lubumbashi.
En effet, notre mémoire, hormis l'introduction et la
conclusion générales, comprend deux parties principales :
La première qui est le cadre théorique est
composée de deux chapitres dont le premier parle du balisage conceptuel
et le second est centré sur l'ébauche théorique sur la
formation professionnelle et le rendement.
La seconde partie qui est le cadre pratique est aussi
composée de deux chapitres dont le premier est axé sur la
présentation du milieu d'investigation et le dernier tourne autour des
enquêtes managériales.
Ainsi notre problématique fut formulée comme
suit :
· La formation professionnelle peut-elle
réellement avoir des implications sur l'optimisation du rendement des
ressources humaines au sein d'une entreprise ?
· Quelle est la situation de la formation professionnelle
face à l'optimisation du rendement des ressources humaines à la
SNCC/ Lubumbashi ?
Pour mener à bien notre mémoire, nous avons
utilisé la méthode structuraliste et celle fonctionnaliste
complétées par les techniques d'observation directe,
d'observation indirecte, du questionnaire écrit et de l'interview.
En somme, à l'issue de nos investigations, nous sommes
arrivées aux résultats que voici :
Certes la Société Nationale des Chemins de fer
du Congo organise la formation de son personnel, sauf que cela n'est pas fait
à un rythme régulier comme ce fut dans le temps.
L'important est que les séances de formation
professionnelle régulièrement organisées concerne
notamment le personnel roulant, la gestion du personnel, le transport et
commercial, l'entretien voie et le matériel.
Cependant, pour chaque filière, la formation se fait en
différents degrés. Et lorsqu'une formation professionnelle est
lancée, on procède à un recrutement interne et on forme
des classes.
Eu égard à ce qui précède,
l'incidence de la formation professionnelle est positive sur l'optimisation du
rendement des ressources humaines au sein d'une entreprise étant
donné qu'elle contribue au progrès de l'entreprise et à
l'épanouissement individuel dans la mesure où elle permet au
travailleur d'acquérir des nouvelles connaissances lesquelles aident
celui-ci à maximiser le rendement ;
Et quant à la SNCC, la formation professionnelle est
organisée, bien que pas régulièrement, mais cela a un
impact positif sur l'optimisation du rendement des ressources humaines, car
nous avons remarqué que même s'ils sont en retard de paiement de
salaire, les agents mettent au profit de l'entreprise, leurs connaissances pour
le bon fonctionnement de la société.
En tout état de cause, pour le décollage de
cette société, il faut :
· Renouveler l'outil de production et parvenir à
arracher le contrat de transport des minerais auprès des
sociétés minières telles que Tenke Fungurume Mining (TFM)
et autres... ;
· Accorder aux agents tous leurs droits comme le
prévoient les textes... ;
· Renforcer la discipline au travail ;
· Eviter les injustices sociales et le tribalisme dans le
milieu du travail ;
· Rajeunir le personnel ;
· Former de temps en temps le personnel ;
· Refaire la voie ;
· Stimuler le personnel par la paie
régulière de son salaire.
BIBLIOGRAPHIE
a. Ouvrages
1. BARREAU, J et Cie, Economie et gestion des entreprises,
édition SIREZ, Paris, 1982.
2. BESNARD, P, Socio pédagogie de la formation des
adultes, PUF, Paris, 1974.
3. DESMAREZ, P, la sociologie industrielle aux Etats unis,
Armand Colin, Paris, 1986.
4. GIBSON, Managing organizational Behavior, Irwin, New York,
1980.
5. GISCARD, P, La formation et le perfectionnement du
personnel d'encadrement, PUF, Paris, 1958.
6. MAXIME, G et Cie, Les principes du management,
édition université Québec, 1975.
7. MULUMBATI NGASHA, Introduction à la science
politique, édition Africa, Lubumbashi, 1980.
8. PARROT, D et Cie, Guide de pédagogie rurale, Jouve
Paris, 1980.
9. PINTO, R et GRAWITZ, M, Méthodes en sciences
sociales, édition Dalloz, Paris, 1971.
10. SOULEZ, C.G., La Gestion des Ressources humaines,
éditions Gualino, extenso, Paris 2008.
b. Dictionaire
1. Dictionnaire du Français au collège,
édition Larousse paris 2003.
2. LAROUSSE, Dictionnaire de Français, Larousse, Paris,
2007.
3. LAROUSSE, le Larousse illustré, Larousse, RDC,
2009.
c. Cours
1. KALELE-KA-BILA, Méthodologie sociologique, LABASSA,
Lubumbashi 1986.
2. KAPENDA TSHITEKA, Méthodes de recherche
scientifique, G2 Gestion des Ressources Humaines, ISES/Lubumbashi,
2009-2010
3. LUBAMBULA KIPOTA, Hygiène et sécurité
du travail, G3 SI, ISES/Lubumbashi 1991-1992.
4. MUEPU KUAMBA Godefroid, Management et initiation à
la l'entreprise, ISES/ Lubumbashi, G2 GRH, 2009-2010.
5. MUEPU KUAMBA Godefroid, Gestion des opérations et
rendement, G3 GRH, ISES/ Lubumbashi, 2010-2011.
6. MUEPU KUAMBA Godefroid, Méthodologie et
Epistémologie de la science politique, L1 SPA, IUC/
Lubumbashi, 2009-2010.
7. MUEPU KUAMBA, Planification des Ressources Humaines,
L2 GRH, ISES/ Lubumbashi 2010.
8. NIZURUGERO RUGAGI, Méthodes de travail scientifique,
G2 SPA, UNILU/ Lubumbashi 1986.
9. WINGENGA WIKEPENDO, Méthodes de recherche en
sciences sociales, G2 SI, ISES/ Lubumbashi 1990.
d. MEMOIRES ET TFC
1. BOLA, E, Analyse des relations emploi-formation. Essai
d'élaboration d'une politique de formation professionnelle à la
HUILZA, Mémoire L2 SPA, UNILU, 1984.
2. MWEMA Telly, La formation professionnelle, la
sécurité au travail et leurs implications sur la
productivité d'une entreprise, cas de la Gécamines,
Mémoire L2 GRH, ISES/Lubumbashi 2008.
3. NUMBI NGOY, L'importance de la politique de
perfectionnement des agents AMATO-Frères, Mémoire L2
GRH ISES/Lubumbashi 2000.
e. DOCUMENTS
1. Code du travail, loi n° 015/2002 du 16 octobre 2002, P
61.
f. Table des matières
EPIGRAPHE
I
DEDICACE
II
AVANT- PROPOS
III
INTRODUCTION GENERALE
1
1. PRESENTATION DU SUJET
1
2. CHOIX ET INTERET DU SUJET
2
3. ETAT DE LA QUESTION
4
4. PROBLEMATIQUE
5
5. HYPOTHESES DE RECHERCHE
6
6. DELIMITATION DU SUJET
6
6.1. Délimitation spatiale
6
6.2. Délimitation temporelle
6
7. METHODOLOGIE DE RECHERCHE
7
7.1. Méthodes
7
7.2. Techniques
8
8. STRUCTURE DU MEMOIRE
9
PREMIERE PARTIE : CADRE THEORIQUE
10
CHAPITRE PREMIER : BALISE CONCEPTUEL
10
Section 1. DEFINITION DES CONCEPTS DE BASE
10
1.1. Entreprise
10
1.2. Formation professionnelle
11
1.3. Rendement
12
1.4. Optimisation
12
Section 2. DEFINITION DES CONCEPTS CONNEXES
12
2.1. Ressources humaines
12
2.2. Personnel
13
2.3. Travail
13
2.4. Travailleur
13
2.5. Motivation
13
2.6. Production
14
2.7. Productivité
14
CHAPITRE II : EBAUCHE THEORIQUE SUR LA FORMATION
PROFESSIONNELLE ET LE RENDEMENT
15
Section 1. POLITIQUE DE FORMATION PROFESIONNELLE
15
1.1. Les enjeux de la formation professionnelle
15
1.2. Les acteurs de la formation professionnelle
15
1.3. L'évaluation de la formation professionnelle
18
Section 2. LA FORMATION DES RESSOURCES HUMAINES
19
2.1. La formation à l'initiative de l'employeur
19
2.2. La formation à l'initiative du salarié
20
Section 3. LE RENDEMENT
21
3.1. Préalables d'un bon rendement
21
3.2. Facteurs de rendement
22
DEUXIEME PARTIE : CADRE PRATIQUE
23
CHAPITRE PREMIER : PRESENTATION DU MILIEU D'ETUDE
23
Section 1. DENOMINATION
23
Section 2. HISTORIQUE
23
Section 3. SITUATION GEOGRAPHIQUE
26
Section 4. OBJET SOCIAL DE LA SNCC
26
Atouts
26
Opportunités
27
Section 5. STRUCTURE ET FONCTIONNEMENT DE LA SNCC
27
5.1. STRUCTURE
27
a. ORGANIGRAMME
28
b. INTERPRETATION DE L'ORGANNIGRAMME
29
5.2. FONCTIONNEMENT
30
5.3. FONCTIONS ET LEURS ATTRIBUTIONS SPECIFIQUES
32
Section 6. LA FORMATION PROFESSIONNELLE A LA SNCC
34
6.1. Historique et évolution de la formation
professionnelle à la SNCC
34
6. 2. Organisation des centres de formation à la SNCC
36
CHAPITRE DEUXIEME : ENQUETES MANAGERIALES
38
Section 1. PRESENTATION DE L'ENQUETE
38
1. 1. Définition de l'enquête
38
1.2. But de l'enquête
38
1.3. Elaboration et administration du questionnaire
38
1.4. Détermination de l'échantillon
39
Section 2. DEPOUILLEMENT ET INTERPRETATION DES RESULTATS
40
.2.1. QUESTIONS D'IDENTIFICATION
40
2.2. QUESTIONS D'OPINION
42
Section 3. L'INCIDENCE DE LA FORMATION PROFESSIONNELLE SUR
L'OPTIMISATION DU RENDEMENT A LA SNCC
49
3.1. La formation professionnelle à la SNCC
49
3.2. L'incidence proprement dite
49
Section 4. DIFFICULTES RENCONTREES
49
CONCLUSION GENERALE
50
BIBLIOGRAPHIE
52
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Socio-pédagogie de formation des adultes, PUF, Paris, 1974,
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* 26 SOULEZ, C, G, Op Cit, P
79.
* 27 MUEPU, KUAMBA, G, G,
Gestion des opérations et du rendement, Cours G3 GRH,
ISES/L'shi, 2010-2011.
* 28 LAROUSSE, le Larousse
illustré, Larousse, RDC, 2009, P 714.
* 29 LAROUSSE, le Larousse, Op
cit, P 764
* 30 MATYABO NSAKILA,
cité par LUBAMBULA KIPOTA, Hygiène et sécurité du
travail, cours de G3 S.I, ISES/L'shi, 1991-1992.
* 31 CODE DU TRAVAIL, Op.cit.
P8.
* 32 MAXIME,G. et Cie, Les
principes du Management, éd, Université, Québec,
1975, P18
* 33GIBSON, Managing
organizational behavior, Irwin, New York, 1980, P 496.
* 34 Dictionnaire de
français, éd. Larousse, Paris, 2005, P 339.
* 35.SOULEZ, C, G, Op cit, Pp
79-80.
* 36 Idem, pp 80-82.
* 37.SOULEZ, C, G, Op cit, Pp
83-92.
* 38 MUEPU, KUAMBA, G, G,
Gestion... Op cit Pp 52-53
* 39 IBIDEM, P62
* 40. MUEPU KUAMBA, G,G,
Gestion ...P63
* 41 Dictionnaire du
Français au collège, édition Larousse, Paris 2003,
P.484
* 42 KAPENDA, TSHITEKA, Cours
de Méthodes de recherche scientifique, G2 Gestion des
Ressources Humaines, ISES/Lubumbashi, 2009-2010
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