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Le symbole de la paix dans le processus de démocratisation des régimes monolithiques d'Afrique noire. Le cas du Cameroun( Télécharger le fichier original )par Fridolin Martial FOKOU Ecole normale supérieure de l'Université de Yaoundé I - Diplôme de professeur de l'enseignement secondaire général 2ème grade 2012 |
2- Les mesures «Gorbatchéviennes» : Perestroïka et Glasnost.L'accession à la tête de l'URSS de Mikhaïl Gorbatchev marque le début d'une série de reformes en union soviétique. En effet, son gouvernement est marqué par l'application de trois concepts clés à savoir la perestroïka, la Glasnost et l'Uskorenie. Le dernier concept qui signifie « accélération » s'applique à l'économie et se présente comme le contraire de la « stagnation » de l'époque de Brejnev. Mais la faillite de l'économie dont le redressement semble de plus en plus difficile pousse le chef de l'Etat à l'abandonner à partir de 1986. Resta alors les deux « maitre-mots » de la politique soviétique sous Gorbatchev. En effet, le terme perestroïka qui signifie « restructuration, reconstruction », s'applique d'abord aux seules méthodes de gestion de l'économie. Mais à partir de 1986, Gorbatchev plaide « pour nue profonde perestroïka du système de planification et d'administration, et de l'ensemble du mécanisme économique »78(*). De l'économique, la perestroïka englobe désormais le domaine politique et se faisant prend des allures de « transparence », « d'ouverture ». C'est le sens même de la glasnost. La combinaison de ces deux concepts introduit en URSS des idées nouvelles. Heffer dit d'ailleurs que « dans sa signification la plus large, il [la perestroïka et la glasnost] va jusqu'à la liberté d'expression et d'information. Le concept de glasnost autorisant de plus en plus le citoyen à pousser très loin sa curiosité et de s'affranchir de la vérité officielle »79(*). Adopté lors du vingt septième congrès du parti unique en 1986 et ayant pour but de combler le retard que l'Union Soviétique accusait par rapport au système capitaliste, La perestroïka a quitté les dorures des salles du comité central. En Union soviétique, elle est devenue l'objet d'un débat public qui déstabilise les structures les mieux assises [...] En Europe de l'Est, c'est le début de la fin des partis communistes et leur rôle dirigeant. Une révolution, donc, si l'on entend par là une destruction radicale de l'ordre existant80(*). Ainsi prend corps ce que Bertrand Badie a appelé « le vent d'Est »81(*). A l'analyse donc, les réformes que Gorbatchev initia eu des proportions importantes telles que lui-même ne l'avait imaginé. Et parmi ces conséquences figurent en bonne place la dislocation de l'URSS et son corollaire l'affirmation du capitalisme occidental. * 78 J. Heffer, La fin du XXème siècle..., p.49. * 79 Ibid., p.50. * 80 D. Berger, « perestroïka, une révolution réellement existante ? », article paru en 1989 et mis en ligne en Mai 1990 sur http://multitudes.samizdat.net/auteur-phps/, consulté le 16 Novembre 2011 à 20h35. * 81 B. Badie et M. C. Smouts, Le retournement du monde. Sociologie de la scène internationale, Paris, Presse de science Pô, 1992, p.8. |
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