b. Accidents tardifs
1. Risque d'infections post-transfusionnelles (sang
ou produits sanguins labiles)
Alors que dans le passé, les accidents
post-transfusionnels étaient
dominés par le risque d'infections
bactériennes, les infections virales sont actuellement au premier plan,
surtout depuis l'utilisation de dérivés sanguins, plasmatiques ou
cellulaires, congelés, depuis l'importation de dérivés
sanguins provenant de donneurs rémunérés (population
à risque) ou lors de collectes multiraciales et depuis l'augmentation du
nombre de patients immunodéprimés transfusés.
· Risque viral : les marqueurs viraux
immunologiques cherchés systématiquement chez les donneurs
sont des anticorps à l'exception de l'antigène HBs. Même
dans ce cas, il existe aussi une « fenêtre infectivité »
non détectable. Cette fenêtre de silence sérologique
correspond à la période comprise entre le contage et l'apparition
du marqueur sérologique, antigène ou anticorps, recherché
sur le sang. Le dépistage des virus transmissibles par transfusion a
fait de gros progrès en sensibilité et en
spécificité grâce aux tests ELISA et à
l'introduction de la réaction de polymérisation en
chaîne(PCR).
· Risque bactérien : surtout
bactéries Gram négatif qui peuvent se multiplier dans le sang
refroidi et provoquer des septicémies en cas de transfusion. Le risque
bactérien des transfusions n'a pas comme seule origine une
bactériémie du donneur. La bactérie qui infecte le
receveur peut avoir été introduite dans le don de sang au moment
du prélèvement, soit prélevée à partir de la
peau du donneur, soit manuportée par le préleveur.
· Autres risques : paludisme,
toxoplasmose, syphilis, etc.
Chez les patients qui ont reçu une transfusion
récente (depuis quelques semaines), le test de Coombs direct peut
être positif parce que les
2. Anémie hémolytique auto-immune :
hématies du sang transfusé sont
recouvertes d'auto-anticorps élaborés par le sujet lors d'une
transfusion antérieure. L'incompatibilité peut dans ce cas
aboutir à une réaction transfusionnelle retardée, qui
apparait 4 à 14 jours après la transfusion et peut simuler une
anémie hémolytique auto-immune. On distingue deux types
d'hémolyse qui peuvent être associés :
· Intravasculaire : l'hémolyse
s'accompagne d'une libération massive d'hémoglobine plasmatique
qui peut léser les tubules des reins et causer une insuffisance avec
oligoanurie ;
· Extravasculaire : les manifestations
cliniques sont moins graves. La transformation des hématies en
microsphérocytes est à l'origine de la constitution d'un
ictère hémolytique, accompagné
d'anémie.
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