II- METHODE DE TRAVAIL
La crédibilité des données recueillies
sur le terrain dépend essentiellement de la méthodologie
présidant à leur collecte, d'où l'intérêt de
cette partie.
1-La grille d'observation
Pour mieux appréhender notre sujet, une grille
d'observation a été confectionnée. Dans cette optique, un
échantillon de vingt (20) numéros du quotidien « Soir Info
» a été consulté pour repérer les genres
d'informations qui reviennent ou qui sont donnés.
Cette grille d'observation comporte deux parties :
- la première regroupe les informations traitant de
l'identification des auteurs d'actes antisociaux (nombre, sexe, âge,
nationalité, profession, statut matrimonial, nombre d'enfants, quartier
habité) ;
- la seconde partie concerne le dénombrement des actes
antisociaux et des victimes, la qualification de ces actes, le lieu et le
moment de leur commission, éventuellement les objets volés et le
type de victime. (Voir Annexe I)
2-Déroulement de l'enquête
Nous nous rendions au siège du Groupe « Olympe
», éditeur et propriétaire du quotidien « Soir Info
» en Zone 4 (Abidjan-Marcory). Là-bas, le Service des Archives nous
accueillait et mettait à notre disposition les journaux couvrant notre
période d'étude, c'est à dire du 1er janvier
2003 au 31 mars 2004. Nous avons ainsi parcouru 331 numéros soit 1029
faits révélés pendant environ deux (2) mois (15
avril au 20 juin 2004). Chaque élément du groupe
a exploité en moyenne trois (3) mois et demi de numéros, le
groupe étant constitué de quatre (4) éléments. Les
faits antisociaux sont regroupés sous la rubrique « Faits et
Méfaits » et se retrouvent généralement à la
page 12 (dernière page) du journal.
3-Traitement des informations
Pour faciliter le dépouillement, une codification fut
adoptée permettant de regrouper les faits et de confectionner les
différents tableaux récapitulatifs.
4-Difficultés rencontrées
Bien que le quotidien ait un Service « Archives »,
il est à souligner l'absence de quelques numéros dans la
période couvrant cette étude. Aussi, faut-il noter l'insuffisance
d'information relative à l'identification des auteurs d'actes
antisociaux. Approché, l'un des journalistes du Service « Faits
Divers » a justifié ces insuffisances par le souci de
protéger l'honneur de la famille de l'auteur de l'acte et celui de
mettre celle-ci à l'abri de représailles de la part des victimes.
Quelques fois cette insuffisance d'information est liée aux sources
(Police, témoins de la scène) qui n'auraient pas assez de
précisions (heure exacte, nombre...). D'autres fois, les faits ne sont
pas rapportés en temps réel. Certains faits paraissent plusieurs
jours, semaines voire mois après s'être déroulés.
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