REPUBLIQUE DU SENEGAL
Un peuple- Un But- Une Foi
Ministère de l'Enseignement Secondaire, des Centres
Universitaires
Régionaux et de la Recherche Scientifique
Direction de l'enseignement Supérieur
251658240
Institut Supérieur
d'Entrepreneurship et de Gestion
Agrément définitif par l'Etat N°00216 du 17
janvier 1996 DES/MEN
Sacré-Coeur I n° 8469 Dakar Tel. :
33 864 26 60
Site Internet :
www.isegcesmi.com Email :
isegcesmi@gmail.com
MEMOIRE DE FIN D'ETUDES
Thème :
Etude sur la Gestion prévisionnelle des Emplois
et Compétences :
Cas de Pamecas
Présenté par
Sous la Direction deCoumba THIAM
Amadou DRAME
Promotion 2010-2011
Sommaire
Remerciements.....................................................................3
Introduction........................................................................4
Première partie : Cadre conceptuel et
méthodologique......................5
Chapitre 1 : Cadre
conceptuel...........................................5
Chapitre 2 : Cadre
méthodologique.....................................13
Deuxième partie : Cadre analytique et
présentation des résultats...........15
Chapitre 1 : Cadre
analytique..............................................15
Section1 : Présentation de
Pamecas et de l'unité d'accueil....15
Section2 : Présentation d'un
référentiel de GPEC...............17
Chapitre 2 : Analyse et présentation des
résultats.........................33
Section1 : Analyse de l'environnement
de Pamecas............33
Section2 : Interprétation
et recommandations...................43
Conclusion..........................................................................46
Bibliographie.......................................................................48
Remerciements
Je ne saurais commencer sans pour autant remercier tout
d'abord Allah, le Tout Puissant de m'avoir accordé paix, santé,
sérénité et surtout abnégation et courage pour
pouvoir poursuivre mes études et espérer un avenir meilleur.
Je tiens par la même occasion à remercier de tout
mon coeur mon adorable et exemplaire maman Astou Mbène THIAM que j'aime
tant et qui m'a toujours soutenue.Merci encore Maman.
Mention spéciale à mon Papa Madické THIAM
qui a su me soutenir et m'épauler depuis ma plus tendre enfance. Brave
père qui n'a ménagé aucun effort pour m'apporter tout son
soutien. Merci Papa.
J'exprime toute ma gratitude et mes remerciements les plus
chaleureux à M. Amadou DRAME, chargé de cours de Droit du Travail
qui a assuré l'encadrement de cette oeuvreainsi qu'à la
Directrice de l'ISEG et à tout le personnel.
Je remercie mes frères et soeurs Mbaye, Alé,
Rama, Aida et Ndèye Seynabou que j'aime tant et qui ne cessentde me
soutenir, sans oublier ma grand-mère Seynabou BEYE qui a toujours prier
pour moiainsi que mes oncles, tantes, cousins et cousines.
Merci également à tous mes amis d'enfance et de
promotion, particulièrement à ma meilleure amie Binta Samba DIA
pour les moments d'amitié, d'échanges, de soutien mutuel mais
aussi d'épreuves que nous avons vécues ensemble.
Merci également à toute l'équipe de
Pamecas, particulièrement à la Direction des Ressources Humaines
de m'avoir donné la possibilité de disposer de toutes les
informations pour la réalisation de ce mémoire.
Merci à tous ceux qui ont, de près ou de loin,
contribué à la faisabilité de ce mémoire, ces
personnes qui m'ont toujours manifesté leur attachement.
INTRODUCTION
Depuis toujours, la connaissance du futur constitue l'un des
principaux sujets de préoccupation du genre humain.
En gestion, comme en économie, la prévision est
«une étude relative à une période future,
chiffrée ou non, d'un phénomène, d'une grandeur, ou d'un
ensemble de grandeurs». Ce qui la distingue des autres tentatives de
connaissances du futur, c'est une forme de raisonnement instrumenté,
c'est-à-dire fondé sur des moyens qui s'appuient sur un travail
argumenté d'analyses.
En effet, dans l'entreprise, le besoin de raisonner
sur l'avenir s'impose au gestionnaire quelle que soit la fonction dans laquelle
il exerce son activité. L'application des méthodes de
prévision concerne à priori aussi bien les marchés, les
prix, les indicateurs financiers que les ressources humaines. Chaque domaine
utilise ces méthodes en les adaptant à la nature des ressources
et aux enjeux qui leur sont associés.
Le développement des démarches
prévisionnelles suivies par les entreprises en matière de
main-d'oeuvre est un phénomène qui date de plus d'un quart de
siècle, ses premiers développements remontant àla fin des
années 60.
A cette époque, les directions de personnel des
grandes entreprises et des principales administrations s'efforçaient de
promouvoir un outil de connaissance des ressources disponibles et de leur
projection dans l'avenir afin de mieux maîtriser les risques de
dérives des volumes d'emplois et des équilibres
budgétaires.
Limitée à certaines
considérations «arithmétiques», la gestion
prévisionnelle du personnel était purement quantitative et
souvent bien théorique. Au fil des années, à cette
gestion prévisionnelle des effectifs s'est substituée
progressivement la gestion prévisionnelle des emplois et des
compétences (GPEC) dont les dernières formalisations constituent
une innovation majeure de la gestion des ressources humaines.
Ces innovations techniques, organisationnelles, sociales
produisent un changement profond dans l'entreprise. Il est probable que
l'investissement humain prenne à l'avenir de plus en plus de place par
rapport à l'investissement matériel.
Ainsi, la gestion prévisionnelle des emplois et
des compétences (GPEC) devient une technique de Gestion des Ressources
Humaines (GRH) qui a pour objet de faciliter l'adéquation des ressources
aux besoins futurs de l'entreprise ou organismes publics, qu'il s'agisse des
besoins quantitatifs (nombre et répartition des collaborateurs) ou des
besoins qualitatifs (adaptation des compétences à
l'évolution du positionnement de l'entreprise et de ses
métiers).
PAMECAS, qui est notre cadre d'étude, est une
mutuelle d'épargne créée au Sénégal depuis
1995 et il compte plus de soixante-dix(70) agences essentiellement
composées de mutuelles et points services. Il est devenu une Union
depuis 1998 et il se préoccupe principalement de l'amélioration
des conditions de vie de ses membres. Il évolue dans le domaine de
l'épargne sociale et du financement.
Une entreprise en bonne santé financière doit
son salut à la maîtrise de la gestion de son personnel. C'est la
raison pour laquelle, nombreuses sont les entreprises à avoir mis en
place une démarche basée sur la gestion prévisionnelle des
emplois et des compétences (GPEC).
Notre sujet ainsi intitulé : «l'étude
de la gestion prévisionnelle des emplois et des compétences sur
une entreprise : Cas de Pamecas» présente à la fois un
intérêt théorique et pratique certain.
Intérêt théorique, en ce que notre sujet
va nous permettre de savoir ce qu'est la GPEC et ses enjeux et quelles sont les
étapes clés de la démarche GPEC.
Intérêt pratique, dans la mesure où le
sujet nous permettra aussi de voir comment la mise en place d'une GPEC au sein
de l'entreprise peut avoir un impact sur cette derniére.
Pour les besoins de notre mémoire, nous nous proposons
de présenter dans une première partie le cadre conceptuel et
méthodologique de notre étude.
La deuxième partie, quant à elle, sera
consacrée au cadre analytique et à la présentation des
résultats de notre étude.
Première Partie : LECADRE CONCEPTUEL ET
METHODOLOGIQUE DE NOTRE ETUDE :
Nous allons d'abord présenter le cadre conceptuel
(Chapitre I) avant d'en arriver au cadre méthodologique (Chapitre
II).
Chapitre I :LE CADRE CONCEPTUEL
A-Problématique
L'idéal pour une entreprise après sa
création est de s'implanter et dese développer. Cette
pérennisation passe par une adaptabilité professionnelle qui est
devenue centrale.
Dans un environnement évoluant rapidement avec une
concurrence de plus en plus accrue, le futur des entreprises est, par essence,
incertain. Cette incertitude est toutefois présente à des
degrés variables selon les contextes. Pour une entreprise à
l'agonie, la gestion prévisionnelle est vide de sens. Par contre, celles
qui croient avoir un avenir au-delà de l'horizon budgétaire
annuel sont amenées à prendre des décisions en
matière de gestion du personnel qui engagent l'avenir, qu'il s'agisse de
recrutement, de formation ou de base de rémunération.
Les entreprisesaccomplissent ainsi des actes qui, jour
après jour, contribuent à l'essor de l'entreprise. On pourrait
ainsi considérer qu'elles bâtissent, explicitement ou
implicitement, une «gestion prévisionnelle des ressources
humaines».
De nos jours, l'importance de la maîtrise de
l'évolution des ressources humaines d'une entreprise en termes de
gestion prévisionnelle n'est plus à démontrer.
En effet, l'entreprise va projeter ses effectifs, anticiper
les départs (retraites, démissions, etc.) grâce à
une démarche de recensement. Elle va de ce fait identifier les
compétences (savoir, savoir- faire et savoir-être) qui sont
actuellement détenues par les collaborateurs, et le niveau de
maîtrise de ces derniers (apprentissage, maîtrise ou encore
expertise).
Vu sous cet angle, l'entreprise se trouve aujourd'hui
confrontée à des mutations multiples qu'elle doit anticiper si
elle veut se maintenir et poursuivre son développement dans un
environnement économique et social favorable.
La Gestion Prévisionnelle des Emplois et des
Compétences (GPEC) permet ainsi à l'entreprise d'anticiper sur
les conséquences des évolutions liées à son
environnement interne et externe et à ses choix stratégiques.
Elle a pour but de déterminer les actions à mettre en oeuvre,
dans les 3 à 5 ans à venir, permettant ainsi de faire face aux
mouvements d'effectifs, tout en répondant aux besoins de l'entreprise et
en impliquant les salariés dans le cadre de leur projet
d'évolution professionnelle. Elle permet également à
l'entreprise de mieux maîtriser son développement, de
répondre aux évolutions technologiques ou d'activité et de
prévoir les adaptations des emplois.
La GPEC peut être assimilée à une gestion
à froid des ressources orientées sur les enjeux de l'entreprise,
la visibilité sur les ressources en interne, l'anticipation
concrète des besoins en compétence et la mise en oeuvre de plans
de mobilité constituant des éléments indispensables au
maintien de la compétitivité. De même, elle permet aux
salariés d'avoir une meilleure vision sur leurs compétences et
sur leurs contributions personnelles et collectives à la performance de
leur entreprise.
Ainsi, la GPEC consiste à prendre une photographie des
ressources humaines de l'entreprise. Photographie qui permettra la mise
enplace d'une politique stratégique dans le domaine des ressources
humaines de l'entreprise et de l'optimisation des coûts engendrés
par ces processus. Dès lors, on peut se poser la question de savoir
quels sont les éléments indispensables pour la gestion
prévisionnelle des emplois et des compétences et sur quelle
logique générale le dispositif de la GPEC s'articule ?
La GPEC n'est pas une démarche de résolution de
difficultés économiques ni des problèmes de personnel mais
elle peut aider à la définition de mesures appropriées
concernant la régulation de l'emploi.
Pamecassuscite un intérêt, à savoir
comment l'évolution des emplois et des compétences y est prise en
compte.
S'il a été mis en place un système de GRH
pour assurer une bonne GPEC, comment ce système fonctionne-t-il ?
Mais aussi pour soulever l'écart existant entre la théorie de la
gestion prévisionnelle des emplois et des compétences et la
pratique concrète sur le terrain.
B-Objectifs de l'étude
Les objectifs sont de deux ordres à savoir :
Ø Un objectif principal :
L'objectif principal de notre étude est de faire une
analyse des systèmes de GPEC des RH, mais aussi de connaître les
enjeux de ceux-ci sur les stratégies de PAMECAS par rapport à ses
besoins en termes de ressources humaines.
Ø Des objectifs spécifiques :
Nous avons comme objectifs
spécifiques de :
Ø connaître les outils mis en place pour la
réalisation d'une GPEC.
Ø souligner l'impact de la gestion
prévisionnelle dans la gestion des ressources humaines et son incidence
sur le rendement de l'entreprise.
Ø proposer des mesures d'actions susceptibles
d'améliorer le système de gestion des ressources humaines
déjà mis en place.
C-Pertinence du sujet
La GPEC nous permet, en tant que gestionnaire des ressources
humaines, de planifier le besoin de l'entreprise en termes de ressources
humaines par rapport aux postes dont l'entreprise dispose, en quantité
et en qualité. Elle permet d'élaborer un plan stratégique
permettant d'acquérir des personnels compétents pour le bon
fonctionnement de l'entreprise et l'adéquation poste-emploi.
La gestion prévisionnelle des emplois et des
compétences est un cas fréquemment négligé en
Afrique. Plusieurs entreprises africaines, notamment celles des pays en voie de
développement, disparaissent à cause d'un manque de qualification
du personnel et de l'absence de planification de leurs besoins en termes de
ressources humaines.
La gestion des ressources humaines est un sujet
d'actualité, car dans un environnement de plus en plus concurrentiel,
l'entreprise ayant un devoir d'efficience, d'efficacité et de pertinence
dans sa stratégie devra s'assurer de l'optimisation de ses ressources,
en particulier des ressources humaines considérées comme le nerf
de la guerre au sein de l'entreprise.
Celles-ci devront être valorisées en tenant
compte des hommes et des femmes pris dans leur globalité : il
s'agit d'intégrer leur savoir-faire technologique, leur pouvoir
organisationnel, leur vouloir-faire humain.
L'importance de ces ressources dans la vie de l'entreprise a
conduit à une réorganisation de la fonction des ressources
humaines. Il est de plus en plus important pour l'entreprise de maîtriser
l'évolution de ses effectifs, des emplois et des compétences
inscrits au sein de l' entreprise afin de pouvoir mettre en place des
stratégies cohérentes et adaptées aux objectifs et aux
ressources dont elle dispose. D'où l'objet de la GPEC d'anticiper sur
les besoins futurs qu'aura l'entreprise en matière de ressources
humaines car quelles que soient les évolutions, elles auront des
conséquences sur l'effectif et la qualification des salariés.
Le choix d'un tel sujet s'explique d'abord par notre
volonté de soulever la valorisation et l'importance des ressources
humaines dans l'entreprise, mais aussi de savoir comment arriver à une
saine gestion des ressources humaines incluant l'application d'un outil de
suivi telle que la gestion prévisionnelle.
D-Hypothèses de travail
Notre étude repose sur une série
d'hypothèses que nous allons tenter d'élucider.
Ø Une bonne GPEC permet d'avoir une meilleure
visibilité des emplois et des compétences attendus pour
accompagner les changements dans l'organisation du travail.
Ø L'avenir d'une entreprise repose sur une bonne
préparation des ressources humaines à venir pour assurer la
relève dans la continuité.
Ø Une bonne gestion prévisionnelle contribue
à l'efficacité et au rendement des employés.
E-Revue critique de la littérature
La fonction gestion prévisionnelle constitue l'une des
principales préoccupations de la fonction ressources humaines. Ainsi, la
GPEC est endroite ligne avec la gestion du personnel et possède une
fonction anticipatrice de l'avenir en termes d'effectif et de
compétence. A cet effet, beaucoup d'auteurs ont porté à
travers leurs écrits une attention particulière à cette
nouvelle fonction de la GRH.
Des auteurs ont différemment donné leur approche
de la GPEC, notamment Luc Boyer qui, dans son ouvrage intitulé :
«Nouvelles pratiques», édition EMS
Management, affirme que la GPEC constitue aujourd'hui l'un des
aspects essentiels de la GRH.
L'auteur soutient que la GPEC vise des objectifs telle qu'une
meilleure anticipation de l'adaptation des compétences aux emplois, une
meilleure maitrise des conséquences des changements technologiques et
économiques, une meilleure synthèse entre facteurs de
compétitivité, une organisation qualifiante et le
développement des compétences des salariés, la sauvegarde
de l'employabilité etc.
Ainsi, l'auteur pense que pour une bonne réussite de la
GPEC, il est nécessaire d'acquérir au préalable
l'identification et la connaissance des emplois actuels de l'entreprise en
termes de résultats attendus ou finalités d'activité et de
compétences requises pour tenir ces emplois.
Il soutient également que la GPEC ne peut se
développer sans se référer au concept de l'emploi type qui
permet d'agréger les postes de l'entreprise.
Par ailleurs, il fait un rapprochement entre la GPEC et la
notion d'employabilité.Il définit la notion
d'employabilité comme étant « la possibilité que
quelqu'un a d'être affecté à un poste ».Il
faudrait,pour l'auteur,développer l'employabilité qui suppose
à développer et à maintenir les compétences des
salariés et les conditions de GRH leur permettant d'accéder
à un emploi à l'intérieur ou à l'extérieur
de l'entreprise dans les meilleures conditions.
De la même manière, Alain Finot dans son
ouvrage « Développer
l'employabilité »,soutient qu'une mise en oeuvre de
la GPEC permettrait une meilleure gestion des carrières et un
développement de l'employabilité dans l'organisation.
Le mérite du livre d'Alain Finot est de clarifier cette
notion d'employabilité, de montrer comment il est possible de
l'apprécier avec une personne.
Aujourd'hui, grâce à la GPEC les entreprises ont
cherché à disposer des compétences dont elles avaient
besoin à un moment donné.
Malheureusement, les contraintes sociales et les
difficultés économiques ont souvent perturbé le
développement de cette nouvelle fonction des ressources humaines
(fonction RH).
En effet, certains professionnels du métier pensent que
la mise en place d'une GPEC nécessiterait, par ailleurs, la maitrise de
plusieurs paramètres dont le plus important est l'information. De ce
point de vue, un bon système d'information accompagnera la Gestion des
Ressources Humaines(GRH).
C'est dans cette optique que Meignant Alain dans son
ouvrage « Les compétences de la fonction des
ressources humaines : diagnostic et action » pense que
la fonction Ressources Humaines, comme toutes les autres fonctions de
l'entreprise doit adapter son professionnalisme aux attentes de son
environnement et de ses clients internes. Pour ce faire, elle a besoin à
la fois d'une vision claire de son avenir, d'une volonté de
progrès et des moyens pour agir. Ce livre est consacré à
la réponse à ce besoin.
Il apportera au Directeur des Ressources Humaines, comme
à chaque professionnel concerné, les outils d'une
réflexion d'ensemble sur l'avenir de la fonction et les méthodes
pour passer de l'intention à l'action. Il aborde successivement les
facteurs clés de l'évolution de la gestion des Ressources
Humaines, les compétences collectives nécessaires à la
maîtrise des processus clés de la fonction, les différentes
voies du développement des capacités. Il permet également
à chacun de se situer par rapport au référentiel de
compétences individuelles.
A chaque étape, il permet de diagnostiquer de
façon précise les points forts et domaines à
améliorer, et d'identifier les voies et moyens du progrès.
En somme, l'ouvrage propose une méthode pour
diagnostiquer les compétences des fonctions ressources humaines et
mettre en oeuvre les améliorations nécessaires.
Par ailleurs,Jean Marie Peretti, Docteur en
science de gestion soutient qu'une « bonne gestion
prévisionnelle n'est concevable que si un flux régulier de
départs permet une adaptation permanente, qualitative et quantitative
des effectifs aux besoins de l'entreprise ». Extrait du manuel de
gestion page 421(volume2) .Il poursuit toujours « la situation
actuelle de travail conditionne l'avenir .La prévision de
l'évolution des ressources fournit l'image d'un avenir probable qui
n'est pas forcément conforme à l'avenir souhaitable. Il s'agit
donc d'exprimer à ce stade une volonté. Pour pouvoir
l'établir, il faudra reconnaitre les besoins de l'entreprise à
l'horizon choisi. Ainsi, l'entreprise pourra analyser dans quelle mesure ces
besoins seront couverts par les ressources disponibles ».
L'application des processus de GPEC est également
illustréepar Claude Levy dans son ouvrage « Gestion
des compétences »et ce processus s'articule autour de
différentes phases parmi lesquelles « l'adaptation à
moyen terme », dans lequel il précise que la qualité
d'une GPEC favorise une gestion à court terme harmonieuse.
Il y'a également « l'évolution
démographique de la population actuelle » qui est le chiffrage
des départs prévisibles à la retraite, de
démissions, des décès etc.
La promotion qui est la connaissance de la politique de
promotion et de son application à la population actuelle.
La projection à moyen terme qui est la prise en compte
des hypothèses et choix relatifs aux départs et promotions.
L'évaluation des besoins prévisionnels qui est
la prise en compte des changements technologiques, une estimation du
marché futur etc.
Et enfin, la comparaison qui est faite entre les besoins de
l'entreprise dans le court terme et le personnel dont elle disposera en dehors
de tout recrutement nouveau faisant apparaitre des écarts.
Selon l'auteur, dans un monde du travail marqué par un
développement technologique très rapide et par la mondialisation
de l'économie, la compétitivité des entreprises repose de
plus en plus sur la qualité des compétences qu'elles ont su
développer et rassembler.
La gestion des compétences représente donc une
priorité qui implique non seulement la capacité de pouvoir
identifier les compétences-clés, mais aussi de prévoir
celles qui vont devenir centrales. Ces objectifs supposent de développer
une GPEC et de conduire les carrières en mettant l'accent sur le
potentiel individuel. L'auteur situe le terme de compétence par rapport
aux autres concepts de psychologie du travail et décrit le cadre
théorique qui fonde leur gestion, ainsi que les méthodes qui
permettent de les gérer.
Enfin, il démontre que la prise en compte des
compétences individuelles permet de modifier la gestion des
carrières et ainsi d'optimiser l'adaptation des ressources humaines dans
l'entreprise.
Les différents auteurs qui ont traité la GPEC
s'accordent sur la définition selon
laquelle : « elle est une technique des ressources humaines
qui permet à l'établissement d'anticiper sur les
évolutions de carrière et des emplois pour les adapter aux
nouveaux besoins de l'établissement en tenant compte des progrès
technologiques et des contraintes économiques. Elle assure la
cohérence entre stratégie et gestion des ressources
humaines ».
Cependant, la GPEC n'est pas pratiquée par toutes les
entreprises et la plupart des manuels y référant s'inspire des
contextes européens.
Il revient donc aux managers africains la double
tâche de maîtriser d'une part la démarche
préconisée par ces auteurs pour une gestion prévisionnelle
des ressources humaines et d'autre part de les adapter à leur
environnement.
Chapitre II :LE CADRE METHODOLOGIQUE
A-Cadre de l'étude
Notre étude est entièrement
réalisée à la direction des ressources humaines de PAMECAS
.La mission principale de cette direction est la conception,
l'élaboration et la mise en oeuvre de la politique de l'entreprise en
matière de recrutement, de formation, de couverture administrative et
sociale du personnel. Elle sert aussi d'intermédiaire entre le personnel
et les organismes sociaux de même que l'inspection du travail. Elle
planifie également les congés en collaboration avec les autres
services.
B-Délimitation du champ de l'étude
Notre étude devant se limiter à la GPEC, aux
divers éléments de la démarche, des outils et de son bon
fonctionnement, il est amplement justifié que l'on se procure la
quasi-totalité des informations au sein de la direction des ressources
humaines.
Pour les besoins de notre étude nous avons jugé
nécessaire de nous rapprocher de la DRH dans le but d'obtenir le maximum
d'informations.
Pour aboutirà des résultats intéressants,
nous nous attarderons tout au long de cette étude sur :
· La structure des effectifs ;
· Le tableau de bord social...
C-Techniques d'investigation
Afin d'avoir le maximum d'informations devant nous permettre
de mener à bien notre travail, nous avons eu à faire une
recherche documentaire :
· Sur des ouvrages de GRH et des mémoires relatifs
à la GPEC.
· Nous avons également élaboré un
guide d'entretien.
Ce dernier est un support de questions qui nous a permis
d'avoir un entretien cohérent et justifié avec les
différentes catégories professionnelles que constituent les
dirigeants des ressources humaines et quelques membres du personnel afin de
répondre au mieux aux questions touchant fondamentalement les
différents axes d'une démarche GPEC.
En plus des sources d'information citées ci-dessus,
nous avons eu recours à l'outil informatique via le net dans le souci
d'avoir le maximum d'informations.
D-Echantillonnage
Afin d'obtenir des éléments de réponse
fiables et relatifs à la GPEC, nous avons jugé nécessaire
d'utiliser un guide d'entretien.
Dans cette étude de terrain, nous avons pu administrer
un guide d'entretien aux dirigeants de la direction des ressources humaines et
quelques membres du personnel concernés par cette question.
De ce fait, nous avons fait notre étude sur la base de
l'effectif de la Direction Générale de PAMECAS, soit 400
salariés.
Cela nous a permis de faire ressortir les résultats de
notre étude et d'avoir une meilleure visibilité sur la GPEC.
E-Difficultés rencontrées
Tout au début, nous avons noté une certaine
indisponibilité des dirigeants suite à l'augmentation du volume
de leur travail.
L'obtention de certaines informations (taux de promotion,
pyramide des âges, Turn over, taux d'évaluation, etc.) n'a pas
été facile du fait de la confidentialité et de la
sensibilité de ces données.
Une des difficultés majeures rencontrées a
été la non abondance des manuels traitant de la gestion
prévisionnelle des emplois et des compétences.
Trouver une structure d'accueil pour la rédaction de ce
mémoire n'a pas été aussi chose aisée, la GPEC
n'étant pas pratiquée par la plupart des entreprises de la
place.
Deuxième Partie : LECADRE ANALYTIQUE ET LA
PRESENTATION DES RESULTATS DE NOTRE ETUDE:
Voyons tout d'abord le cadre analytique (ChapitreI) avant de nous
intéresser à la présentation des résultats
(ChapitreII).
Chapitre I : Cadre analytique :
Présentation de Pamecas et d'un référentiel de GPEC
Cette partie sera scinder en deux sections à savoir la
présentation de l'unité d'accueil (section1) et à la
présentation d'un référentiel de GPEC (section2).
Section 1 : Présentation de l'unité
d'accueil
Crée en 1995, le Partenariat pour la
Mobilisation de l'Epargne et du Crédit Au Sénégal
(PAMECAS) est un réseau de plus de 70 agences essentiellement
composées de mutuelles et de points services repartis sur Dakar,
Thiès, Louga, Saint-Louis, Mbour, Touba, Kaolack, Fatick et Ourossogui.
Situé sur l'Avenue Bourguiba, il est une société à
capital variable régie par la Loi n°95-03 du 5 Janvier 1995 portant
sur la règlementation des institutions mutualistes ou
coopératives d'Epargne et de Crédit des pays situés dans
l'espace UEMOA. Il est la première société à
être agréée depuis l'institutionnalisation de la Loi Parmec
en 1999.
Son objectif principal est de faciliter
l'accès des populations au crédit mais également la
collecte de l'épargne pour un meilleur développement social.
Actuellement le réseau est entrain de s'implanter dans de nouvelles
zones comme Foundiougne, Sokone, Fimela ...
Son rôle est de développer des
mutuelles d'épargne et de crédit rentables et pérennes et
de mobiliser le potentiel financier de chacun : épargnes sociales
et ressources extérieures.
Le premier bailleur de fonds du Pamecas fut sansnul
doute l'ACDI (Agence Canadienne pour le Développement International).
Cette agence internationale a été à l'origine du
financement de la première phase du projet, qui a abouti à la
mise en place d'une Vingtaine de mutuelles d'épargne et de crédit
dans les régions de Dakar et de sa périphérie. Il a
enregistré des résultats au-delà des prévisions et
a atteint même son autonomie financière en 2004. En accord avec
les autorités du pays et le DID (Développement International
Desjardins), il a été retenu pour piloter cette phase
décisive de ce projet.
La Direction des Ressources Humaines, objet
spécifique de notre étude, est l'organe chargé de
planifier et de mettre sur pied les procédures de recrutement, de la
formation, de l'information, de la motivation du personnel, de la structuration
des salaires et de leur négociation, de l'administration du personnel.
Elle sert aussi d'intermédiaire entre le personnel et les organismes
sociaux de même que l'inspection du travail. Elle planifie
également les congés en collaboration avec les autres
services.
Elle compte deux (2) services en son sein à
savoir :
Ø Le service GRH prend en charge tout ce qui touche
à la gestion du personnel, aux prévisions, à la gestion
administrative, mouvement du personnel, recrutement, affectation, congé,
attestation de stage rémunéré, attestation de
travail...
Ø Le service Formation, quant à lui, gère
tout ce qui touche à la formation en élaborant un plan de
formation et en prenant en charge les stages non
rémunérés...
L'effectif total de la direction est de six (06) agents
composé comme suit :
ü La Directrice des Ressources Humaines ;
ü Le chef du personnel ;
ü Responsable de la formation
ü L'assistante GPEC ;
ü L'assistante sociale ;
ü La secrétaire ;
Section 2 : Présentation d'un
référentiel de GPEC
A-Cadre conceptuel de la GPEC
La Gestion Prévisionnelle des Emplois et des
Compétences est une préoccupation affirmée des Directions
d'Administration Centrale en général et de la Direction du
Personnel et des Services en particulier. Dans un environnement de plus en plus
en mouvement, l'analyse qualitative et prospective des emplois est une
nécessité sous-tendue par une préoccupation permanente :
l'augmentation du niveau de compétence des agents.
Dans cette dynamique, la cartographie des emplois et des
compétences devrait être dans les années qui viennent un
outil incontournable.
Toute réflexion prospective repose sur les questions
suivantes :
Ø Où voulons-nous aller ? (Définir des
objectifs et des performances à atteindre).
Ø Comment y aller ? (Définir une
stratégie et des actions).
Ø Quelles sont nos ressources ? (Humaines,
financières, techniques...)
La GPEC peut se définir comme étant
« la conception, la mise en oeuvre et le suivi de politiques et de plans
d'actions cohérents visant à réduire de façon
anticipée les écarts entre les besoins et les ressources humaines
de l'organisation (en termes d'effectifs et de compétences) en fonction
de son plan stratégique (ou au moins d'objectifs à moyen terme
bien identifiés),en impliquant le salarié dans le cadre d'un
projet d'évolution professionnelle ».
La GPEC vise plusieurs objectifs :
Ø Adapter les ressources humaines : l'entreprise
souhaite mettre en adéquation les compétences des hommes et
l'évolution des emplois.
Ø Maîtriser les conséquences des
changements technologiques et économiques. Il faut développer de
nouvelles compétences.
Ø Maintenir l'employabilité des salariés,
en anticipant et en maintenant une veille technologique et en lui assurant la
formation.
Ø Permettre une meilleure gestion des carrières,
en développant des compétences et en détectant les
savoirs, savoir-être et savoir-faire de chaque individu (mobilité
intellectuelle).
Ø Une flexibilité géographique, un
référentiel commun facilite l'identification des mobilités
possibles, une souplesse fonctionnelle (polyvalence).
Ø Une réduction des coûts et des risques
liés aux déséquilibres.
Ø Une meilleure efficience de la formation.
Ø Eviter la perte de savoir dans l'entreprise
(départs en retraite, démissions).
Ø Acquérir un avantage compétitif pour
faire face à la concurrence. Il ne s'agit plus de gérer les
compétences uniquement comme des ressources, mais comme des sources de
création de valeur.
Cette dimension organisationnelle est de plus en plus
importante compte tenu :
Ø des mutations économiques et
technologiques ;
Ø de l'obsolescence rapide des qualifications
acquises ;
Ø des contraintes de productivité ;
Ø de l'accélération des départs
à la retraite ;
Ø des évolutions organisationnelles induites par
l'aménagement et la réduction du temps de travail.
Une gestion prévisionnelle efficace maîtrise
les informations pertinentes sur ces quatre pôles afin de pouvoir
réguler les écarts et identifier le type d'effort que cela
nécessite. La réflexion prospective porte
généralement sur :
Ø le plan des emplois :
ü Les emplois à renforcer (ceux qui ne sont pas
pleinement exercés).
ü Les emplois en mutation (ceux qui évoluent
fortement, soit techniquement, soit en termes de positionnement).
ü Les emplois émergeants (ceux qui apparaissent ou
vont apparaître prochainement).
Ø le plan humain :
ü Professionnalisation des agents, restructurations,
évolutions d'emploi (régulation interne possible),
ü Recrutement externe (régulation interne
impossible).
Ø Le plan matériel :
ü L'impact économique et financier de certaines
décisions,
ü Les moyens spécifiques à mettre en
oeuvre.
APPROCHE CONCEPTUELLE
La gestion : L'acte fondamental de
gestion vise à garantir la pérennité de l'entreprise par
le recours à des moyens spécifiques permettant de concilier les
exigences contradictoires à court, moyen et long terme. Le terme de
gestion est souvent présenté comme l'ensemble des techniques de
contrôle de l'activité des organisations (entreprise,
administration ou associations),
Gérer le personnel, c'est effectuer des choix
stratégiques, c'est-à-dire définir des options
engageant l'unité à long terme, au niveau des directions
générales et du personnel.
Gérer le personnel, c`est effectuer des choix
tactiques : il s'agit de la prise de décisions quotidiennes, au
niveau des responsables décentralisés et en conformité
avec les choix stratégiques. Ce seront, par exemple, des
décisions d'embauche, de mise sur pied d'une action de formation,
d'aménagement des postes de travail, fixer le montant d'une prime,
négocier la mise en oeuvre de la réduction du temps de travail,
etc.
La prévision: Elle consiste
pour les entreprises de prévoir leurs besoins qu'ils soient financiers,
industriels ou humains au sein de l'entreprise, dans le court, moyen et long
terme selon leurs objectifs.
Les emplois : C'est un outil qui
décrit les activités principales et la finalité du poste
dans le cadre d'une organisation. Dans le sens microéconomique, l'emploi
désigne à la fois l'exercice d'une activité
économique et le poste de travail. On dit ainsi pour un individu qui
travaille, il a un emploi ou il occupe un emploi quel que soit le statut de la
personne (employeur, salarié, aide familiale).
Dans le sens courant et macroéconomique, l'emploi est
un élément de la conjoncture économique. De ce point de
vue le volume de l'emploi s'appréhende par les statistiques des
effectifs occupés et la durée réelle du travail.
Un emploi n'est pas figé dans le temps, il a un cycle
de vie : il naît, il évolue, il disparaît.
Il est donc important de :
Ø le définir concrètement,
Ø le gérer,
Ø Anticiper son évolution dans le temps
Ø Analyser l'impact de son évolution sur
l'organisation du travail,
Ø Faire évoluer en permanence la structure en
fonction des évolutions des méthodes de travail,
Ø Mettre en place des dispositifs de régulation
des écarts (professionnalisation, évolution d'emploi,...).
Les compétences : C'est la
capacité reconnue d'un acteur à mobiliser des ressources
(savoir-faire, savoir être et savoir devenir) afin de réaliser une
action, d'atteindre un résultat et de répondre à l'attente
d'une entreprise, d'une organisation ou de tout système social.
La compétence d'une personne est :
Ø sa capacité d'actualiser, d'intégrer et
d'utiliser avec habileté ses connaissances dans des situations diverses
et complexes, en vue d'éviter des préjudices pour ceux qui font
appel à ses services de même que pour le public en
général ;
Ø sa capacité de juger les limites de sa
compétence, d'en informer ceux qui font appel à ses services et
de faire appel aux ressources professionnelles appropriées lorsqu'il y a
lieu ;
Ø sa capacité d'établir ses dossiers,
d'en assurer la confidentialité et de mener ses mandats à bonne
fin ;
Ø sa capacité de bien administrer sa pratique
professionnelle ;
Ø ses capacités psychiques et physiques dans son
exercice professionnel.
Pour de nombreux spécialistes du travail, la
compétence est un mélange des trois composantes que sont : les
connaissances ou savoirs, les savoirs faire ou habiletés et les savoir
être ou qualités personnelles.
Il sera retenu la définition suivante : la
compétence est un processus qui permet à un agent, en situation
professionnelle, de mobiliser dans l'action un certain nombre de ressources
(connaissances, savoir-faire techniques, savoir-faire relationnels, aptitudes)
combinées de façon spécifique afin de produire une
performance prédéfinie. La compétence d'un individu, dans
la plupart des cas, est indissociable de celle des personnes qui l'entourent ;
elle est le produit d'une synergie collective. La compétence ne repose
pas essentiellement sur un individu. Elle ne prend sa véritable
dimension que si l'environnement facilite la mise en oeuvre des
potentialités de l'agent. Il existe, dans ce domaine, une
coresponsabilité entre l'agent et la structure.
Dans le cadre d'une G.P.E.C., les compétences
seront donc traitées à trois niveaux :
Ø le niveau individuel
décliné par la compétence d'une personne
(compétences individuelles) ;
Ø le niveau collectif
représenté par les compétences issues d'un groupe
(compétences collectives) ;
Ø le niveau organisationnel
symbolisé par les compétences relatives à l'entreprise
(compétences collectives).
Référentiel : c'est
l'ensemble des normes internationales (règlements, lois)
édictées par les entreprises pour atteindre la performance.
Registre à l'aide duquel on vérifie la conformité entre ce
qui est demandé et ce qui a été fait.
Cartographie des métiers :
Technique de l'établissement des métiers qui permet à
l'entreprise de disposer d'une vue claire sur le fonctionnement des
métiers.
Nomenclature ou répertoire des
métiers : répertoire, liste, catalogue concernant
des métiers classées et définis pour des domaines
d'activités précis
Tableau de bord : Ensemble
d'informations réuniespériodiquement qui facilite la gestion, le
contrôle d'un service.
Employabilité :
Possibilité que quelqu'un a d'être affecté à un
nouvel emploi.
Démarche, méthodes et outils de la
G.P.E.C. déclinés de façon différente
B-Outils de la GPEC
Les outils de la GPEC peuvent être
répertoriés selon 4types : les outils
d'observation, de simulation, d'analyse de l'emploi, et de suivi des ressources
humaines :
1) les outils d'observation de la
démographique de l'entreprise :
Ces outils sont constitués de la pyramide des
âges, de l'ancienneté, des structures de qualification etc.... les
matrices de formation mettent en évidence l'évolution de
l'âge de la population, son mode de distribution, le profil des
qualifications et des compétences. Ex : vieillissement, retraite,
devenir des plus jeunes.
Par ailleurs, la disponibilité réelle des
ressources sera perçue par certains indicateurs témoignant des
mouvements : taux de rotation, de mobilité, de promotion,
d'absentéisme.
NB: Ces données se retrouvent dans le
bilan social ou le tableau de bord de l'entreprise.
2) les outils de simulation :
Des outils de simulation permettent de simuler les
évolutions des ressources humaines en fonction des
événements du passé (4-5ans) et de rapporter ces
évolutions aux hypothèses faites quant aux besoins.
Le modèle va mesurer les risques entre la demande de
travail et l'offre, et définir par année les modes
d'adéquation quantitative entre emplois et effectifs. Ces outils sont
développés dans les grandes entreprises notamment pour le
remplacement des cadres dans les prochaines années par le recrutement ou
la promotion.
3) les outils de l'analyse de
l'emploi :
Pour analyser les emplois ou métiers, la GPEC a mis au
point des outils : cette analyse permet de connaître leurs
exigences, fournir une vision prospective de leur évolution
nécessaire pour leur politique de recrutement, de mobilité et de
formation (Exemple : la secrétaire simple exécutante,
devient assistante, collaboratrice des responsables ; elle aide à
la décision mais aussi prend des décisions relatives à la
gestion quotidienne).
L'emploi type suppose donc des situations de travail
suffisamment communes pour pouvoir être occupées par un même
individu.
Remarque : La notion d'emploi type
élargit la notion de poste qui désigne, elle, une situation de
travail spécifique définit dans le temps etdans l'espace et qui
se caractérise par une mission et un ensemble de tâches
précises.
L'ensemble des Emplois Types pourra être
répertorié dans une base de référence
nommée, selon les entreprises, "La nomenclature des
métiers" ou "Le répertoire d'emplois
types".
L'emploi type peut s'étudier, par exemple, sous quatre
angles :
a) La Technicité :
Il s'agit d'identifier les tâches
caractéristiques de l'emploi type mettant en oeuvre des techniques de
tout ordre (ex: utilisation d'appareil de mesures, dactylographie, ...) pour
faciliter l'adaptation de l'entreprise dans un environnement concurrentiel et
de permettre de se faire une idée sur le besoin de l'entreprise en
ressources humaines.
b) L'information :
On procède à l'inventaire des types
d'informations (recueil, transmission, traitement, création)
rencontrées par les titulaires de l'emploi et les types de traitement
opérés sur celles-ci (ex: réception et transmission du
courrier interne, organisation des fichiers clients, rédaction de
rapport d'intervention, ...). L'information est un outil d'aide à la
prise des décisions.
c) La communication :
Sous cette rubrique, on liste les éléments
descriptifs de la structure relationnelle (interlocuteurs et types
d'échanges) des titulaires de l'emploi type. La communication est le
moyen d'échange de communication entre les dirigeants et les
responsables du poste pouvant faciliter le déroulement de l'information,
la prise des décisions et la réalisation des objectifs.
d) La contribution
économique :
L'emploi peut être employé comme un instrument de
politique fiscale dans le but de maintenir l'emploi et de conserver la
stabilité économique. Enfin, l'Etat dispose d'instruments
monétaires pouvant influencer la conjoncture économique.
Il s'agit de repérer les indicateurs pouvant
témoigner des conséquences du travail des agents sur les
résultats de la structure. D'autres méthodes permettent
également d'étudier l'emploi telleque la Méthode
Hay, ou encore de multiples démarches propres aux entreprises.
Méthode Hay : Recherche d'une
efficacité optimale individuelle et collective. Produire la
qualité au moindre coût : soins en réponse aux besoins du
soigné, logique de rationalisation. La direction financière
précise le contenu du travail, les rapports entre les hommes dans la
perspective d'une efficacité plus grande.
4) Les outils de suivi des ressources humaines :
La GPEC sert à concilier en permanence les besoins et
les ressources humaines. Pour procéder à ces divers
rapprochements et conduire un véritable plan de carrière pour les
salariés, la GPEC doit connaître et intégrer les aspects
individuels de la gestion des ressources humaines. Ce sont
l'appréciation de leurs performances, leurs aspirations,
l'évaluation de leur potentiel.
L'entretien annuel d'évaluation est l'occasion pour le
responsable hiérarchique d'approfondir et de formaliser la situation des
salariés en fonction de la réalité du travail et des
perspectives d'évolution dans l'entreprise.
Cette procédure peut, cependant, s'avérer
insuffisante pour apprécier les potentiels. En outre, les chefs de
service ne sont pas toujours en mesure de se réaliser à ces
évaluations.
Certaines entreprises font appel à des
spécialistes qui utilisent des procédures plus fiables et plus
adaptées : bilans de compétence, bilans professionnels.
v L'équilibre quantitatif et qualitatif
hommes-emplois
A un moment donné, l'entreprise peut avoir des
effectifs excédentaire (+), convenable (=), déficitaire (-) et le
niveau de qualification du personnel peut être jugé insuffisant
(-), normal (=), ou plus élevé que nécessaire (+).
v La recherche de
l'équilibre :
L'un des objectifs de la fonction ressources humaines est
d'assurer l'équilibre quantitatif et qualitatif, c'est- à- dire
de veiller à ce que l'entreprise maintienne sa position.
Pour ce faire, elle met des modalités en place
permettant l'adaptation à court terme, c'est- à- dire une
réponse immédiate aux variations d'activité.
v L'adaptation à court terme de
l'emploi :
L'objectif est l'adéquation entre les besoins de
l'entreprise et la population au travail.
En cas d'insuffisance ponctuelle, les conséquences
seront la dégradation de la qualité, la perte de production, la
perte des ventes... L'excédent ponctuel est également une source
de coût avec des frais de personnel excessifs.
Insuffisance et excédent sont plus ou moins
prévisibles ; les phénomènes saisonniers (ex :
fêtes, récoltes...) sont connus à l'avance, mais dans
l'environnement économique chaotique les variations d'activité
sont fortes et peu prévisibles.
La gestion à court terme doit répondre à
trois(03)situations fréquentes :
· variation saisonnière d'activité.
· pointes d'activité.
· baisse d'activité.
La gestion à court terme est indissociable de la
gestion du temps.
Elle fait appel à la flexibilité quantitative
interne (FQI) qui repose sur la variation du nombre d'heures à emplois
constants grâce aux heures supplémentaires, à
l'annualisation, au chômage partiel par exemple.
Elle fait appel à la flexibilité quantitative
externe (FQE) qui privilégie la variation du niveau d'emploi par le
recours notamment aux emplois précaires(Contrats à Durée
Déterminée).
a) les variations saisonnières
d'activité :
Les heures supplémentaires et l'embauche de
travailleurs temporaires permettent d'y répondre ; le noyau stable
est donc complété et davantage sollicité. La modulation
d'horaire dans le cadre de l'annualisation, le travail intermittent (2jours par
semaine), la planification des congés, la récupération des
heures supplémentaires par période sont également
utilisés.
b) les pointes d'activités :
Lorsque l'entreprise doit faire face à un
surcroît d'activité, elle a recours à l'un des moyens
suivants : heures supplémentaires, contrat à durée
déterminée (CDD), travail temporaire, sous traitance et par
ailleurs au report de congé ou d'action de formation, au
déploiement, à la mobilité interne, aux stagiaires.
c) les réductions
d'activité :
Face à une réduction passagère de la
demande, l'entreprise peut être amenée à réduire sa
production, une fois le recours au stockage épuisé. Les mesures
peuvent être : l'arrêt des heures supplémentaires, le
non-recouvrement des CDD, le chômage partiel, la déplanification
des congés et des actions de formation, l'octroi de jours de repos
à récupérer.
C-La démarche de la GPEC
Les différentes manières d'entrer dans
une GPEC
Il existe différentes manières de
démarrer une GPEC et l'entreprise doit se poser certaines questions. En
effet, il faut qu'elle identifie les raisons qui la poussent à mettre en
place un management par la compétence. De plus, l'entreprise doit
choisir le mode d'entrée qui lui convient en fonction de sa taille, de
sa stratégie et surtout des problèmes concrets et prioritaires
d'adaptation en matière de gestion des ressources humaines.
Cependant, il y'a trois raisons principales qui poussent une
entreprise à se lancer dans une GPEC :
1) Soit pour résoudre un
problème lié à un projet d'entreprise, par exemple
l'entreprise n'a pas de classification.
2) Soit pour mettre en place une
stratégie, par exemple une décision de repositionnement ou
introduction sur un nouveau marché.
3) Soit pour conduire un système
global de management par la compétence.
Une fois que l'entreprise a clairement défini ses
objectifs et les raisons de la mise en place de cette démarche, il faut
qu'elle choisisse son mode d'entrée.
Dans son ouvrage «La Gestion Prévisionnelle et
Préventive des Emplois et des Compétences», Editions
L'Harmattan, Avril 1990, Dominique THIERRY propose cinq modes d'entrée
dans une GPEC. Ces modes d'entrée peuvent être pris
séparément ou être associés.
Ø « L'entrée par le plan moyen terme »
: il s'agit de prévoir l'adéquation ressources / emplois dans le
moyen terme. Ce mode d'entrée suppose des choix stratégiques
précis qui permettent d'évaluer les besoins futurs, mais
également un système de quantification et de contrôle
économique et social performant (indicateurs déjà
présents, il faut connaître l'évolution du marché,
la politique d'investissement).
Ø « L'entrée par les unités » :
c'est le même principe que l'entrée précédente sauf
que l'on se situe ici au niveau des unités de production. Cela suppose
un fort degré d'autonomie. Cela permet d'adapter la GPEC aux
problèmes spécifiques de l'unité.
Ø « L'entrée par les familles
professionnelles » : Il s'agit d'identifier les emplois-types de
l'entreprise. On raisonne par famille, par exemple, les acheteurs, les
gestionnaires,...On a un découpage transversal de l'entreprise.
Ø « L'entrée par les investissements »
: Pour chaque projet d'investissement, on regarde l'impact qu'aura ce projet
sur l'organisation de travail, les effectifs, les métiers, les
formations,...
Ø « L'entrée par les emplois sensibles
» : il s'agit d'identifier les emplois-cibles qui représentent pour
l'entreprise des enjeux et des contraintes majeures. On parle des « 20/80
»,20 % des emplois représentent 80 % des enjeux. Ce sont les
emplois clés de l'entreprise, ceux qui sont difficiles à trouver
sur le marché du travail, ceux qui sont en effectifs réduits,
ceux dont le contenu doit évoluer.
Les étapes clés de la démarche
GPEC :
Ø Identification des métiers et leurs
évolutions
Dans cette étape, il s'agit de se poser les questions
suivantes :
ü Quelle structure pour demain ?
Compte tenu des réorganisations de plus en plus
fréquentes des entreprises, que ce soit au niveau des unités ou
au niveau global avec les fusions, les absorptions, il est primordial pour
l'entreprise de définir comment son organisation s'articulera (par
exemple pour éviter les doublons,..).
ü Quelles compétences et quels métiers pour
demain ?
Il faut se livrer à une étude prospective sur
les métiers dont l'entreprise a besoin demain et les compétences
qui permettent de faire face à ces futurs besoins.
Ø Analyse quantitative des ressources de
l'entreprise
La réflexion consiste à adapter les ressources
exprimées en poste aux besoins de l'entreprise à court et moyen
terme. On réfléchit sur l'évolution des métiers et
on simule l'affectation d'une personne à un poste. Pour cela nous
pouvons déterminer un certain nombre de critères tels que :
ü L'âge moyen de l'effectif.
ü Etude de la pyramide des âges.
ü Evaluer le nombre de démissions, de
licenciements, de départs à la retraite.
ü Connaître la politique de promotion et son
application pour prévoir et évaluer les glissements
ü Faire une analyse des flux dans les différents
emplois-types : D'où viennent les salariés dans chaque emploi ?
Combien de temps restent-ils? Où vont-ils?
Il existe différents outils déjà
présents dans l'entreprise pour faciliter ces analyses : organigramme,
pyramides des âges et d'ancienneté, entretien annuel
d'évaluation, le bilan social.
Ø Diagnostic des écarts et
évaluation des compétences :
Ces études qualitatives et quantitatives permettent de
se projeter dans le futur et d'évaluer les écarts qui peuvent
exister entre les exigences des emplois (compétences requises) et les
caractéristiques des ressources (compétences disponibles).
Différents déséquilibres peuvent
apparaître :
ü Il peut s'agir de déséquilibre à
court terme, par exemplese trouver en sous-effectif en raison d'un
surcroît de travail. Dans ce cas-là, la régulation peut se
faire à l'aide de modulation au niveau des heures, des contrats de
travail, par l'utilisation de l'intérim, de sous-traitants.
ü Il peut s'agir de déséquilibre à
moyen et/ou long terme, c'est le cas par exemple de départs à la
retraite, de licenciements, de mutations.
Dans ces cas-là, il convient d'identifier
précisément « qui fait quoi et comment ?». D'où
l'utilité de disposer dans l'entreprise d'un référentiel
métier/compétences.
Il s'agit d'identifier, dans chaque secteur d'activité,
un ensemble de compétences repérables par des savoirs, savoir-
être, savoir-faire liés à un profil et à une
fonction. Cela permet d'établir une cartographie des
compétences. A partir de cette cartographie et des écarts
constatés, on pourra concevoir et proposer des formations qui
permettront d'acquérir un niveau de compétence adapté aux
évolutions et aux besoins futurs.
La construction d'un référentiel se fait en
plusieurs étapes:
· Rassembler toutes les informations existantes : Il
s'agit de faire l'état des lieux dans chaque service, recenser les
besoins et prévoir les évolutions. L'élaboration d'un
référentiel implique chaque membre de l'organisation car chacun
est amené à réfléchir sur ses pratiques et ses
savoirs, pour identifier les modes d'emploi et les connaissances
nécessaires à la réalisation d'une tâche.
· Identifier les activités principales et les
compétences correspondantes. Généralement, c'est la
technique de l'entretien qui est utilisée pour apprécier la
compétence d'une personne. On s'appuie sur une trame
méthodologique précise qui permet de conduire l'entretien.
· Hiérarchiser les compétences et
définir le niveau de maîtrise, il s'agit de définir le
niveau de l'individu, la présence de prérequis (cela correspond
aux diplômes souhaités pour le poste). Ensuite les
compétences sont hiérarchisées, on évalue si la
personne est débutante, confirmée ou
expérimentée.
Le référentiel de compétences
constitue le premier outil de la GPEC. Le référentiel
doit être structuré autour des domaines clés du
métier, il ne doit pas comprendre plus de dix situations
professionnelles. Il ne doit pas être trop complexe etil doit
êtrefacilement compréhensible et appropriable par les personnes
concernées.
La mise en place d'un tableau de compétences permet
d'avoir une vision globale des compétences détenues. Il permet de
repérer rapidement les degrés de polyvalence, de détecter
les points critiques et de prévoir des actions correctives.
· Démarche GPEC
PHASE 1
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PHASE 2
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PHASE 3
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PHASE 4
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Ressources actuelles
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Ressources futures
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Analyse des écarts
|
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Politique d'ajustement
(entrées, sorties, promotions, formation, ...)
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Besoins actuels
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Besoins futurs
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|
|
|
D-Définition et mise en oeuvre des plans
d'action et des opérations
Les arbitrages étant rendus, les programmes d'action
sont définis ; ils porteront sur l'organisation du travail,
l'aménagement du temps de travail, le recrutement, la mobilité
(interne, verticale, horizontale et géographique) la formation et les
départs.
Pour chaque programme, seront précisés les
moyens calendriers, structures, acteurs concernés, modalités de
suivi et d'évaluation, le budget.
La mise en place de la GPEC doit se faire avec le concours de
tous ceux qui sont amenés à prendre des décisions ;
ce n'est pas une démarche technocratique et centralisée. Si elle
relève de la DRH, elle est finalisée à l'échelon de
toutes les unités.
Son efficacité dépend de l'implication de
tous : direction d'unité, chefs de service, organisations
syndicales, salariés. Pour être réalisé, le
programme doit être connu par tous et reconnu comme mobilisateur par ceux
qui auront à le conduire.
Connaitre
|
Nomenclature des emplois
|
Identifier les emplois existants dans l'établissement
|
Référentiel des emplois
|
Identifier les conditions d'accès et les passerelles
entre emplois
|
Référentiel des compétences
|
Identifier les principales compétences requises par
emploi
Affiner l'identification des passerelles entre emplois
|
Anticiper
|
Outil de projection de la ressource
|
Indicateurs qui permettent d'anticiper l'évolution des
emplois actuels du point de vue quantitatif
|
Outil d'identification des besoins futurs
|
Indicateurs qui permettent d'anticiper les besoins futurs du
point de vue quantitatif et/ ou qualitatif
Tableau des flux de personnels (entrées/ sorties)
|
Suivre
|
Tableaux de bord de suivi des emplois
|
Effectifs, pyramide des âges, mutations, départs
retraite...
|
Indicateurs de veille
|
Turn-over, pyramide des âges, suivi des métiers
sensibles, taux d'absentéisme, coût moyen d'un emploi et
évolution...
|
Ø Les conditions de réussite de la
démarcheGPEC
ü La prise en compte des enjeux
socio-économiques
Ce sont ces enjeux économiques et sociaux qui poussent
les entreprises à se lancer dans une telle démarche. L'entreprise
doit prendre en compte les modifications et les évolutions
économiques du secteur et les intégrer dans sa propre politique.
L'entreprise doit adapter son organisation, sa culture et ses modes de
fonctionnement aux bouleversements.
Ainsi, une entreprise passe d'une « culture de statut
» à « une culture de gestion des compétences».
ü Favoriser l'implication et la communication
entre dirigeants et salariés
L'engagement de la direction et l'implication des managers et
des salariés sont indispensables pour la réussite d'un tel
projet. Il est fondamental que ces trois parties travaillent ensemble. La
direction doit montrer l'intérêt qu'elle porte à une telle
démarche en l'intégrant dans l'élaboration de la
stratégie d'entreprise et dans les plans d'action. Elle doit jouer sur
la transparence de l'information, sur les enjeux qui la poussent à
entamer une telle démarche. Cette étude doit faire l'objet de
discussions avec les différents partenaires sociaux pour favoriser un
bon climat social.
Les responsables opérationnels doivent être eux
aussi associés à cette étude, car ce sont eux qui
connaissent le mieux les hommes et les emplois. Ils détiennent des
informations utiles, sur lesquelles se construit l'analyse des postes. De plus,
ils ont aussi une vision globale de l'organisation de leur service. Ils
connaissent les aptitudes et motivations de leurs salariés.
Ils auront un rôle à jouer dans l'ajustement par
promotion ou par glissement.
La démarche GPEC doit s'accompagner d'une politique
active de communication qui permet de savoir où on en est et où
va l'entreprise dans un contexte de compétitivité. Il est
important que le salarié soit au courant de l'état d'avancement
du projet.
ü La pérennité du
système
L'étude et la mise en place d'une démarche GPEC
dans une entreprise demandent du temps et des moyens, c'est pourquoi il est
primordial que cette étude continue à vivre à travers le
temps. Cet outil doit évoluer et doit être complété
au fil du temps, par exemple il pourra être mis à jour lors des
entretiens annuels d'évaluation et complété par les
formations que l'individu a suivies.
En somme, la réussite de la démarche GPEC repose
sur :
· un engagement précis de la direction dans la
durée qui doit concevoir que la variable emploi/ressources est un volet
du développement de l'entreprise ;
· une implication des responsables opérationnels
qui doit avoir une vision claire de l'apport de la GPEC à
l'amélioration des résultats ; cette association des
compétences facilite la diffusion des résultats,
l'élaboration des plans d'action...
· l'information des salariés, notamment sur les
possibilités d'évolution de carrière ;
· l'information, voire la participation des
représentants du personnel ;
· l'adéquation des règles et
procédures aux objectifs visés ;
· la capacité des RH à mettre en oeuvre
analyses et plans d'action.
Chapitre II : Analyse et interprétation des
résultats
L'analyse de l'environnement de Pamecas sera la
première section de ce chapitre, et la deuxième portera sur
l'interprétation des résultats et les différentes
recommandations que nous leur faisons.
Section 1: Analyse de l'environnement du PAMECAS
A-La politique de GRH et de GPEC du Pamecas
La politique de Gestion des Ressources Humaines du
Pamecas constitue un élément majeur de sa stratégie. Elle
a pour but d'anticiper les besoins des membres de l'organisation qui composent
le groupe, de créer les conditions d'adhésion des salariés
aux objectifs de l'entreprise et de répondre à leurs attentes,
notamment par la prise en compte de leurs projets professionnels et des
conditions de travail.
La gestion des ressources humaines repose sur 4 grands
principes qui sont :
Ø Diversifier les approches par :
- La féminisation : Les femmes constituent aujourd'hui
46% de l'effectif et continuent à progresser en particulier au sein de
l'encadrement. L'objectif est d'atteindre un meilleur équilibre entre
femmes et hommes et ainsi d'augmenter l'efficacité des équipes
par une diversité des approches et une meilleure prise en compte des
différences.
- La formation :L'amélioration des performances du
groupe s'appuie sur le développement des compétences.
Cette formation s'organise autour de cinq axes principaux qui
sont :
· Le renforcement des compétences et de l'expertise
technique
· le développement de la capacité
d'innovation et des compétences commerciales
· le transfert du savoir-faire
· l'amélioration de l'efficacité des
équipes
· la consolidation de la culture du groupe
Ø Recruter en préparant l'avenir en :
· Renouvelant les générations, en recrutant
des jeunes dans un souci d'équilibre de la pyramide des âges.
· Attirant de nouveaux talents
Construction d'une GPEC
Quels enjeux pour l'entreprise ?
Comme nous l'avons déjà dit , de nombreuses
entreprises se trouvent confrontées à des départs .Compte
tenu de cette réalité, la priorité actuelle pour
l'entreprise est de maintenir les compétences que les salariés
ont acquises durant leur activité, afin de minimiser les pertes de
connaissances. Le défi pour l'entreprise est d'identifier les emplois
prioritaires qui vont être touchés par ce phénomène
et de déterminer ceux qui sont stratégiques pour l'entreprise,
c'est-à-dire ceux qui représentent un risque majeur pour la
sécurité, la qualité, la productivité.
L'objectif de cette démarche est d'assurer une
compétence adaptée à chaque opérateur lors de sa
titularisation au poste, de maintenir la production et la qualité des
produits et le développement d'un savoir.
Pour cela, il convient de se livrer à une analyse
quantitative et qualitative de l'effectif
B-Outils d'observation de la démographie
à Pamecas
Dans le cadre de la GPEC, la connaissance de la population
employée est primordiale ; avant de procéder à une
simulation de l'évolution des ressources humaines dans les années
à venir, il faut définir les effectifs, mouvements,
entrées, sorties, analyser la structure des effectifs.
Pour procéder à la photographie de la population
salariée actuelle, la DRH s'appuie sur l'effectif.
Pour le calcul de l'effectif plusieurs paramètres sont
à prendre en compte :
Ø l'effectif inscrit : regroupe, à un
instant T les salariés figurant sur le registre du personnel obligatoire
sauf exception définie par arrêté (article L221 du code du
travail) qui comprend les renseignements concernant les personnes, les
contrats, le travail, le salaire, les congés, les visas, les
observations de l'inspecteur du travail, entrées, sorties,
licenciements, démissions ;
Ø l'effectif permanent : se compose des
salariés titulaires d'un Contrat à Durée
Indéterminée (CDI)inscrits à l'effectif pendant toute
l'année, à savoir du 1er Janvier au 31
Décembre.
Ø L'effectif moyen : il s'agit de la moyenne de
l'effectif inscrit à chaque fin de mois, soit de la moyenne de
l'effectif au1er Janvier et celui au 31 Décembre.Plus grossier,
l'effectif moyen ne tient pas compte d'un éventuel groupement de
départs et/ou embauches sur une période donnée.
Cependant, comme nous l'avons précisé au niveau
de l'échantillonnage, notre étude faire sur la base de la
totalité de l'effectif du groupe au 31/07/2011, soit 410
employés.
C-Diagramme d'observation de la démographie, de
l'âge, de l'ancienneté et de la qualification
1-Diagramme d'observation de l'évolution des
effectifs de Pamecas
ANNEES
|
2009
|
2010
|
2011
|
EFFECTIFS
|
175
|
392
|
410
|
Ce diagramme laisse apparaitre l'évolution des
effectifs de Pamecas de 2009 à 2011. Cette structure a connu une
évolution passant de 175 employés en 2009 à 410 en 2011.
Cela montre que Pamecas recrute dans un souci de renouveler la
génération et les compétences, d'insuffler
également du sang neuf au sein de la structure, ce qui constitue un
facteur clé de succès pour toute entreprise.
2-Structure des effectifs par catégorie
socioprofessionnelle
Désignation
|
effectif
|
Pourcentage
|
Cadres
|
112
|
27%
|
Agents de maitrise
|
290
|
71%
|
Employés ou exécutants
|
8
|
2%
|
Ici, on note que les agents de maitrise constituent
près des ¾ de l'effectif : 290 agents soit
71% de la population mère. Ensuite, viennent les cadres avec 27% soit
112 cadres. Et enfin, en dernière position, viennent
les exécutants avec un effectif de 8 agents soit2%
3-Pyramide des âges :
tranche d'âge
|
effectifs
|
Pourcentage
|
25-29
|
27
|
6,4%
|
30-34
|
114
|
27,7%
|
35-39
|
120
|
29,1%
|
40-44
|
66
|
16%
|
45-49
|
44
|
10,6%
|
50-54
|
26
|
6,3%
|
55-59
|
13
|
3%
|
Total
|
410
|
100%
|
Ce diagramme laisse apparaître que l'effectif
étudié est majoritairement composé de salariés
jeunes (entre 25 et 39), soit un pourcentage de 64% avec 261
salariés.
27% sont constitués par la tranche d'âge allant
de 40 à 49 ans, soit un effectif de 110 agents. Ceci rend compte de la
population jeune de Pamecas ce qui constitue un atout pour le groupe.
Cependant, la tranche d'âge de 50 à 59 ans constitue 9% avec
un effectif de 39 personnes.
4-Diagramme de l'effectif par sexe
Désignation
|
effectif
|
Pourcentage
|
Hommes
|
220
|
54%
|
femmes
|
190
|
46%
|
TOTAUX
|
410
|
100%
|
Ici, la majeure partie de la population est constituée
par les hommes avec un effectif de 220, soit 54% alors que les femmes sont au
nombre de 190, soit 46%. Notons que les femmescontinuent à progresser en
particulier au sein de l'encadrement. Aujourd'hui, l'objectif de Pamecas est
d'atteindre un meilleur équilibre entre femmes et hommes et ainsi
d'augmenter l'efficacité des équipes par une diversité des
approches et une meilleure prise en compte des différences.
5-Observation de
l'ancienneté
ancienneté
|
cadres
|
maitrise
|
exécutants
|
pourcentage
|
0-3ans
|
3
|
76
|
2
|
20%
|
04-10ans
|
90
|
183
|
5
|
68%
|
11 et +
|
30
|
20
|
1
|
12%
|
Ce diagramme permet d'avoir une vue d'ensemble sur le nombre
d'années que les agents peuvent rester dans l'entreprise .Dans le cadre
de la GPEC,ilpermet à l'entreprise d'élaborer des politiques
d'ajustement du personnel.
Ici, on note que Pamecas maintient ses employés dans
l'ensemble car le graphique nous montre que 68% des employés ont une
ancienneté allant de 04 à 10ans. Cette première remarque
révèle un signe de stabilité des agents qui, pour la
plupart sont entrés très jeunes dans l'entreprise et y ont
effectué l'essentiel de leur carrière. Ensuite, vient la tranche
allant de 0 à 3 ans soit un pourcentage de 20%.Par contre,
l'ancienneté allant de 11ans et + constitue la plus petite, soit un taux
de 12%.
On note également que la catégorie des cadres
constitue la population la plus ancienne au sein de Pamecas. Ce qui laisse
penser qu'il y'a une bonne politique de GPEC avec la conservation et
l'avancement du personnel.
6-Formation du personnel
Agents formés
|
effectif
|
Pourcentage
|
oui
|
128
|
31%
|
non
|
282
|
69%
|
Totaux
|
410
|
100%
|
Outil essentiel d'une démarche GPEC, la formation du
personnel est aujourd'hui placée au centre de la fonction ressources
humaines.
C'est dans cette optique que Pamecas a établi un plan
de formation permettant aux agents de bénéficier,
d'acquérir et de développer de nouvelles compétences.
Ainsi nous avons constaté à travers ces
résultats qu'un bon nombre d'agents ont été formés,
soit 128 avec un pourcentage de31% .Cette situation s'explique par le fait que
les modules de formation ne concernent pas tout le personnel car ils tournent
autour de l'épargne et du crédit. Pamecas souhaite
réduire ses écarts entre besoin d'emplois et de
compétences. La direction générale a la volonté de
renforcer les capacités de son personnel dans tous les secteurs
d'activité, raison pour laquelle ces formations ont été
pour certains agents des stages d'adaptation à leur poste, des remises
à niveau etc.
7-Evaluation des départs
Départs
|
2009
|
2010
|
2011
|
Par licenciement
|
2
|
5
|
1
|
Par démission
|
5
|
1
|
2
|
Par retraite ou départ négocié
|
1
|
0
|
0
|
Par décès
|
1
|
0
|
0
|
Abandon de poste
|
0
|
3
|
0
|
Total
|
9
|
9
|
3
|
Le taux de rotation ou Turn over :
Dans l'entreprise, les départs sont liés aux
licenciements, démissions, retraites ou départs
négociés, mise en disponibilité, abandon de poste
Nombre de départs totaux :
Départs en 2009 : 9
Départs en 2010 : 9
Départs en 2011 : 3
Taux de rotation = nombre de départs × 100
Nombre de présents au
1/1
Taux de rotation en 2009= 9× 100 = 5,14%
175
Taux de rotation en 2010 = 9× 100 =2,29%
392
Taux de rotation en 2011 = 3× 100 = 0,73%
410
La mobilité du personnel en 2009 était en hausse
avec des départs dus à des licenciements et des
démissions. Et en 2010, elle a observé une nette baisse en
passant de 5,14% à 2,29% avec une diminution des démissions et
une augmentation des licenciements ce qui traduit une sédentarisation
des postes qui n'ont pas connus une grande mutation. En 2011, la
mobilité du personnel a baissé considérablement avec un
taux de 0,73% se traduisant par une baisse des licenciements passant de
5licenciés en 2010 à 1licencié pour cette année.
Cependant, pour cette année on a enregistré deux (2)
démissions soit une augmentation d'un agent par rapport à 2010.
Ceci montre que Pamecas fait tout pour stabiliser son personnel.
8-Evaluation de l'effectif
agents évalués
|
effectif
|
pourcentage
|
cadres
|
112
|
27%
|
agents de maitrise
|
290
|
71%
|
exécutants
|
8
|
2%
|
totaux
|
410
|
100%
|
Au niveau du Pamecas, c'est tout l'effectif qui est
évalué sans exception ce qui laisse apparaitre l'importance
accordée à ce point car permettant de savoir qui fait quoi et
comment. L'évaluation reste très déterminante parce
qu'elle permet de mettre en place une politique de promotion afin de conserver
et de fidéliser le personnel acquis.
9- Promotion Interne
Années
|
2009
|
2010
|
2011
|
Nombre d'agents
promus
|
41
|
19
|
28
|
Pourcentage
|
23,42%
|
4,84 %
|
6,82%
|
Nombre d'agents promus :
Agents promus en 2009 : 41
Agents promus en 2010 : 19
Agents promus en 2011 :28
Taux d'agents promus: nombre d'agents promus ×
100
Nombre de présents
à l'année N
Taux d'agents promus en 2009 :41x100
= 23,42%
175
Taux d'agents promus en 2010 :19x100 =4,84 %
392
Taux d'agents promus en 2011 :28x100
= 6,82%
410
En 2009 le taux d'agents promus a atteint presque le
¼ du personnel avec 23,42% ce qui s'explique par une restructuration et la
redéfinition des postes de toute la direction donnant ainsi naissance
à la création de nouvelles entités comme la Direction des
Ressources Humaines. Cependant, en 2010 nous avons constaté une
très forte baisse des promotions atteignant 4,84% de l'effectif et une
légère hausse cette année avec 6,82% à la date du
31/07/2011.
Section 2 :
Interprétation et recommandations
Cette section servira à déterminer les points
forts, les recommandations et les axes d'amélioration proposés
à Pamecas.
A-Points forts :
ü Dynamisme de la Direction des Ressources humaines.
ü Objectifs en termes de ressources humaines bien
définis.
ü Identification des variables pour réduire les
écarts (vieillissement, mutations et départs, maitrise de
l'effectif actuel. Etc.).
ü Mise en place d'une fiche de poste.
ü Budget alloué à la formation
ü Equilibre de la pyramide des âges.
B-Axes d'améliorations :
ü Absence d'un référentiel emplois et
compétences.
ü Système d'évaluation peu efficace et pas
adapté.
ü Politique de motivation peu efficace et pas
adaptée.
ü Absence de bilan social
ü Quasi inexistence d'une gestion des
carrières.
ü Restructuration et redéfinition des tâches
du personnel de la Direction des Ressources Humaines.
ü Absence de logiciel pour la GPEC.
C-Recommandations
Ø Recommandations pratiques sur la
GPEC
La GPEC sert à concilier en permanence les besoins et
les ressources humaines. Pour procéder à ces divers
rapprochements et conduire de véritables plans de carrière pour
les salariés, la GPEC doit connaître et intégrer des
aspects individuels de la gestion des ressources humaines. Ce sont
l'appréciation de leurs performances, leurs aspirations,
l'évaluation de leur potentiel.
Les objectifs de maîtrise des flux du personnel au sein
de l'entreprise ne pourront être atteints que si un mode d'approche
global et préventif de la Gestion des ressources humaines esttotalement
appliqué. C'est pourquoi à la fin de la présente
étude, nous recommandons :
ü la mise en place d'une gestion prévisionnelle
des départs, en vue de combler les postes stratégiques.
ü Rationaliser la mobilité du personnel avec un
programme de mutation à savoir de promotions, des formations, et un plan
de carrière bien défini pour les salariés.
ü Une bonne évaluation des performances des
salaries, ce qui permettra d'apprécier la qualité professionnelle
et humaine des employés au travail afin d'éviter une baisse du
niveau d'emploi de ces derniers.
ü La mise à jour et le suivi du fichier du
personnel de manière systématique afin de pouvoir faire un
renforcement du poids de l'encadrement des employés concernés.
Ø Recommandations
organisationnelles
L'expérience vécue au sein de Pamecasa
été riche de succès pour nous. C'est la raison pour
laquelle les quelques recommandations formulées ci-dessus doivent
être inscrites sous l'angle d'une logique d'amélioration et de
réorganisation interne du système de travail.
En effet, nous avons constaté une mauvaise
répartition des tâches.
Car même s'il existe un plan de gestion des
carrières, nous avons remarqué que la démarche de la
gestion prévisionnelle n'est pas bien prise en compte pour ne pas dire
inexistante. Car elle est basique et ne traite pas des questions strictement
liées à la GPEC.
Il est également important pour Pamecas de penser
à augmenter le niveau de mobilité et de promotion interne.
Aujourd'hui, la toute première nécessité
de l'entreprise est de pouvoir mettre en place une gestion
prévisionnelle proprement dite car il est de nos jours inconcevable
qu'une entreprise moderne comme Pamecas, générant autant de
profitsne puisse pas s'occuper de GPEC en dressant un plan de carrière
pour son personnel.
ü Un accent particulier doit être mis dans la
formation du personnel et surtout dans le choix des domaines de formation et
des agents qui doivent être formés. Il ne suffit pas de former le
personnel des caisses et points services, mais plutôt de s'assurer de la
bonne organisation de la formation, de son suivi afin de pouvoir offrir aux
salariés des perspectives d'évolution de carrière. Mais
aussi de les former eux et toutes les personnes dont le besoin s'est fait
ressentir dans d'autres domaines pouvant améliorer leur performances .Et
en ce sens, la formation vient comme une suite logique de la GPEC car, on ne
peut parler de personnes à former sans pour autant soulever au
préalable les besoins en formation.
ü Il serait également important de recenser les
cadres et agents de maitrise ayant une compétence avérée
dans des domaines particuliers afin de pouvoir leur établir des plans de
carrières en adéquation avec leur projet professionnel.
Nous pensons également qu'il serait nécessaire
de revoir l'effectif du service.
En effet, nous avons constaté que le volume de travail
était supérieur à l'effectif disponible.
Et pour cela, il faudra redéfinir clairement les
objectifs et bien répartir les tâches de sorte que le chef de
personnel puisse exercer pleinement ses tâches de supervision. Une bonne
définition des tâches au sein d'une entreprise rentre
également dans le cadre de la planification et facilite la
prévision des ressources humaines.
ü Il est aussi important de revoir l'organisation
quotidienne du travail, en installant un système de pointage
informatique à l'instar de la plupart des entreprises de la place, de
manière à pousser les travailleurs à respecter les
horaires de travail .Mais aussi et surtout pour pouvoir contrôler et
calculer correctement les heures supplémentaires .
ü Renforcer également la communication interne car
elle est, à notre avis, la cause de beaucoup de malentendus entre la
direction générale et le personnel et peut à la longue
détériorer le climat social.
ü Et pour terminer, nous pensons qu'il serait
également pratique pour la directrice des ressources humaines de penser
à faire à chaque fin d'exercice un audit social en s'appuyant sur
certains indicateurs sociaux tels que le taux d'encadrement, le taux de
rotation du personnel (Turn over) le taux d'absentéisme, le taux de
productivité afin de surveiller et de stabiliser l'évolution
démographique du personnel.
Conclusion
La Gestion Prévisionnelle des Emplois et des
Compétences est devenue une des préoccupations centrales de
la gestion des Ressources Humaines.
En effet, l'entreprise doit concevoir, mettre en oeuvre et
suivre des politiques visant à réduire l'écart entre les
besoins et les ressources, en fonction de son plan stratégique, des
évolutions et des mutations technologiques.
La GPEC doit s'intégrer dans la
stratégie de l'entreprise, trop souvent les entreprises ont choisi cet
outil comme variable d'ajustement des effectifs. Or, la GPEC ne peut se limiter
à un simple calcul quantitatif des emplois. En effet, elle doit
être intégrée et construite en fonction des
différentes politiques de formation, recrutement, gestion des
carrières que l'entreprise souhaite mettre en place.
Dans sa pratique, la gestion prévisionnelle est encore
loin aujourd'hui de fonctionner de façon optimale.
En effet, la mise en place d'une GPEC permet d'impliquer les
différents collaborateurs concernés en leur permettant de
maitriser leurs incertitudes face à l'avenir, mais aussi de construire
des projets à long terme afin de donner sens à leur projet
professionnel.
Par ailleurs, renoncer à construire
l'avenir, c'est se contenter de le subir. Renoncer à la gestion
prévisionnelle sous prétexte des échecs passés,
c'est accepter une espèce de régression.
Dans cette perspective, la tâche
principale de la gestion des ressources humaines en matière de
prévision n'est pas de calculer un optimum socio-économique,
même si les études prévisionnelles sont utiles pour
préparer la décision et éclairer l'action ; mais
plutôt d'anticiper les besoins futurs qu'aura l'entreprise en
matière de ressources humaines car quelles que soient les
évolutions, elles auront des conséquences sur l'effectif et la
qualification des salariés.
Ainsi donc, il appartient à chaque
entreprise d'anticiper ces évolutions afin de minimiser les
conséquences sur l'effectif et la qualification. Mais aussi pour assurer
en permanence l'adéquation qualitative et quantitative entre les besoins
futurs et les ressources humaines (compétences disponibles) avec des
objectifs clairs et un ensemble de moyens organisationnels techniques,
budgétaires et humains.
Cette étude de l'impact de la GPEC au niveau de
Pamecasa été enrichissante pour nous carelle nous aura permis de
mettre en oeuvre toutes les connaissances théoriques acquises au
préalable .Les entretiens effectués au niveau de la direction des
ressources humaines nous ont permis de noter que la GPEC n'est pas bien prise
en compte, ce qui a été une contrainte majeure surtout au niveau
de la partie analyse.
Nous espérons que cette étude servira à
l'entreprise et permettra à la DRH de l'insérer dans ses plans
stratégiques de développement et de mieux structurer sa direction
pour une meilleure atteinte des objectifs.
Bibliographie
Ouvrages et Articles :
|
Ø THIERRYDominique (Avril 1990), La gestion
prévisionnelle et préventive des emplois et des
compétences, Editions L'Harmattan, page 25
Ø Finot Alain (2000), Développer
l'employabilité, Paris
Ø Flück Claude (2001),
Compétences et performances. Une alliance
réussie, Démos, 1re édition
Ø LachkarAbderrahman, Tendances
RH
Ø Le Boterf G. (2000), Construire les
compétences individuelles et collectives, Éditions
d'Organisation
Ø Levy Claude (1996), Gestion des
compétences, Paris, Edition d'organisation, 165 pages
Ø Meignant Alain (1995), Les
compétences de la fonction des ressources humaines :diagnostic et
action, Paris, Liaisons, 151 pages
Ø Peretti Jean Marie, Extrait du manuel de
gestion page 421(volume2)
Ø Thierry et C. Sauret (1994), La Gestion
prévisionnelle et préventive des emplois et
descompétences, L'Harmattan
Ø Zarifian P. (2001), Le Modèle
de la compétence, Éditions Liaisons
Recherches sur internet
|
Ø Guide de Gestion des Ressources Humaines
www.technocompetences.qc.ca (section guides et outils)
Ø Démarche GPEC de l'équipe des
consultants de FCS
Ø GPEC BF Conseil etFormation
Ø La GPEC un outil stratégique de management
pour l'entreprise
Ø Guide de Gestion des Ressources Humaines
|