Droit et obligations de réfugiés dans l'etat d'accueil: cas des réfugiés somaliens au Kenya( Télécharger le fichier original )par Elie NKONGO MUNONGO UPN RDC - LIcence 2012 |
b. Causes socio-politiquesLes rivalités entre les bandes armées de différents clan et sous-clans qui s'affrontent militairement en Somalie ne date pas d'aujourd'hui. Les grands clans actuels, à savoir les Isaak, les Darod, les Hawiye, les Dir, les Sab, regroupés selon une filiation commune un ancêtre commun, se sont régulièrement disputé le pouvoir, les armes à la main. Les uns contrôle le nord, les autres le Sud du pays tandis que d'autres se partagent les quartiers de la capitale. Les sous-clans, très nombreux, entretiennent des rapports de vassalité et rangent leurs bandes armées derrière les chefs des principaux clans auxquels ils sont affiliés. Par fois ils jouent cavalier seuls lorsqu'ils sont cessez fort. La division clanique de la société somalienne est- un héritage du passé féodal et précolonial du pays qui perdure encore aujourd'hui, mais l'intervention des puissances impérialistes au moment de la colonisation a changé la donne et exacerbé les rivalités entre les clans, les tribus et les peuples de la région. Le découpage coloniaux successif de la Somalie comme de la corne de l'Afrique n'ont fait qu'aggraver la situation poussant à leur paroxysme les divisions entre peuples différents et au sein des mêmes peuples. L'armement moderne avec sa cortège d'arme de destruction massive, causant la mort de centaines de milliers d'homme et des femmes, jetant sur les routes de l'exode autant de réfugiés. La concentration du pouvoir d'Etat en Somalie passait par deux stratégies étroitement liées : pression de l'opposition intérieure et rechercher de soutien extérieur ce sont ces stratégies qui ont expliqués la pérennité du régime de Siyaad Barre. En riposte à un nombre croissant de violation des droits de l'homme un groupe issu du clan. Isaak lance des opérations militaires contre le régime de Siyaad Barré depuis l'Ethiopie, deux ans plus tard à d'autres clans, notamment Hawiye et godent, qui, pour des raisons stratégiques s'associèrent au MNS du nord.24(*) A la chute du régime de Barré en 1991, plusieurs groupes rebelles avaient déjà assuré, leur emprise sur différentes parties du pays. La Somalie cessa d'exister entant que nation unifiée lorsque les chefs de différents fonctions revendiquèrent leur identité clanique dans leur lutte le contrôle aussi vaste que possible. c. Conséquence du conflit somalienLa chute du président Siad Barré en 1991, la guerre en Somalie a fait trois cent mille morts (300 000) et provoquant le dé »part d'un million de personnes qui se sont réfugiés au Kenya, à Djibouti, en Erythrée, voir en Ethiopie. La Somalie est aujourd'hui découpée en plusieurs territoires respectant les limites des anciennes frontières coloniales. Le Somaliland et le Puntland, deux pays dépourvu de reconnaissance internationale, survivent sous la férule de dictateurs locaux. La Somalie de la sud ex-colonie italienne est aujourd'hui du tissu économique et la situation humanitaire devenait de plus en plus calamiteuse, contraignante, obligeant ainsi de milliers des jeunes à pratiquer le piratage en haute mer et à intégré des groupes armés pour raison de survie. Ces factions se sont données au pillage des infrastructures et des points de distribution des vivres, ce qui laissa plus d'un million de réfugié et cinq millions de personnes dans la famine et la maladie. La guerre a contribué à la déliquescence socio-économique et à la fragmentation de l'Etat. * 24 NDENG, M., op. cit., p. 72. |
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