2.3.1-) Les techniques de commutation les plus
utilisées
On ne saurait alors parler de coeurs de réseaux sans
faire allusion aux techniques de commutation. Parmi ces techniques de
commutations, les plus connues sont : la commutation de paquets, le transfert
de messages, la commutation de circuits, la commutation de cellules et la
commutation de trames ; pour ne citer que ceux-là.
2.3.1.1-) La commutation de circuits
Dans la commutation de circuits, un circuit
matérialisé est construit entre un émetteur et un
récepteur et, celui-ci n'appartient qu'aux deux équipements qui
communiquent entre eux. L'exemple le plus flagrant de commutation de circuit
est celui implémenté dans les réseaux
téléphoniques RTCP pour permettre à deux abonnés de
communiquer. Retenons ici que la ressource est dédié
jusqu'à la fin de la communication :
c
Récepteur D
Emetteur A
Autocommutateurs
Circuit
Circuit
Récepteur B
tr
Emetteur C
Figure II.11 : Illustration de la commutation de
circuits [2]
t
2.3.1.2-) La commutation ou transfert de messages
Partant de sa définition de base, le message tel que
perçu est une suite d'informations formant un tout logique pour deux ou
plusieurs entités communicantes à savoir
28
expéditeurs et destinataires. Ici, la méthode
utilisé par les noeuds du réseau est du pure `'store
and forward8».
2.3.1.3-) La commutation ou transfert de paquets
Le paquet est une suite d'informations binaires dont la taille
est une valeur fixée d'avance (parfois entre 1000 et 2000
bits). Et le découpage en paquets des messages des utilisateurs
facilite les retransmissions ; il simplifie la reprise sur erreur et
accélère la vitesse de transmission (Voir figure II.12).
La paquétisation permet le multiplexage et augmente les performances.
Figure II.12: Temps de réponse comparés
du transfert de messages/de paquets [3] Deux techniques de
transfert de paquets ont déjà été
explicitées : la commutation de paquets et le routage de paquets.
Internet est un exemple de réseau à transfert de paquets, et plus
précisément à routage de paquets. Ces paquets peuvent
ainsi suivre des routes distinctes et arriver dans le désordre. D'autres
réseaux, comme ATM ou X.25, utilisent la commutation et demandent que
les paquets suivent toujours un même chemin.
2.3.1.4-) Le transfert de trames ou Frame Relay
Le transfert de trames est une extension du transfert de
paquets. Un paquet ne peut être transmis sur une ligne physique car il ne
comporte aucune indication signalant l'arrivée des premiers
éléments binaires qu'il contient. La solution pour transporter un
paquet d'un noeud vers un autre consiste à placer les
éléments binaires dans une trame, dont le début est
reconnu grâce à une zone spécifique, appelée drapeau
(flag) ou préambule. Un
8 Store and forward8 :
Méthode utilisée par les noeuds
réseau (Switch ou tout autre commutateur de niveau 2)
consistant à recevoir au fur et à mesure toute
l'information, le stocker dans sa mémoire tampon et de ne le
retransmettre au noeud suivant que lorsque cette information est correctement
reçu et en intégralité.
29
transfert de trames est donc similaire à un transfert
de paquets, à cette différence près que les noeuds de
transfert sont plus simples. Ainsi, lors de la construction d'un réseau,
quel que soit le mode de transport choisi, deux sites sont toujours
reliés par un minimum de trois composants ou groupes de composants de
base. Chaque site doit avoir son propre équipement (ETTD) pour
accéder au central local (DCE). Le troisième composant
se trouve entre les deux, reliant les deux points d'accès. La
figure II.13, nous présente la partie fournie
par un réseau étendu qui fédère d'autres
réseaux : un réseau fédérateur de transfert de
trames ou Frame Relay.
Terminal
ordinaire
ETTD
Serveur FTP
Serveur Streaming
ETTD
ETTD
DCE
DCE
DCE
Serveur Web
ETTD
DCE
DCE
DCE
Applications
Temps réel
PC de bureau
ETTD
ETTD
Figure II.13 : Réseau étendu à
transfert de trame (Frame Relay) [2]
Le protocole Frame Relay demande moins de temps de traitement
que le X.25, du fait qu'il comporte moins de fonctionnalités.
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