2.3.1.5-) La commutation de cellules
La commutation de cellules est une commutation de trames
particulière, dans laquelle toutes les trames ont une longueur fixe de
53 octets. Quelle que soit la taille des données à transporter,
la cellule occupe toujours 53 octets. Si les données forment un bloc de
plus de 53 octets, un découpage est effectué. La cellule ATM en
est un exemple typique. La commutation de cellules a pour objectif de remplacer
à la fois la commutation de circuits et la commutation de paquets en
respectant les principes de ces deux techniques.
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2.3.2-) Les techniques hybrides et la tendance vers les
techniques NGN
Les différentes techniques de transferts
suscités peuvent se combiner pour donner naissance à des
techniques adaptatives en fonction des besoins et permettre de s'arrimer
à la nouvelle donne : celle des NGN9. Ainsi,
plusieurs types de techniques propriétaires hybrides sont mis sur pied ;
c'est le cas du MPLS.
2.3.2.1-) ATM et migration d'IP/ATM vers le MPLS
a-) L'IP/ATM
Dans les années 1994 à 1998, IP sur ATM qui
offre des débits de 155 et de 622 Mbit/s, est le choix par excellence
des opérateurs de télécommunication aux États-Unis.
Le choix de cette technologie se fit sur la base des prévisions de
grandissement exponentiel du trafic téléphonique et les autres
trafics dues aux nouvelles technologies de l'époque. Bien qu'ATM soit
approprié lorsqu'il s'agit du transport de voix, ATM est très mal
adapté au transfert de données ce qui justifiât sa
faiblesse face aux réseaux à nouvelles exigences
multimédias comme internet : d'où la chute progressive d'ATM en
tant que leadeur. Dans le même temps, l'augmentation des
fonctionnalités de commutation réalisables directement de
manière optique conduira à terme IP à être le
protocole unique, soit directement sur fibre optique à 40 Gbit/s et
au-delà, soit sur de multiples sous canaux (WDM) à des
débits binaires de 2,5 et 10 Gbit/s.
b-) La migration ou la convergence de l'IP/ATM vers le
MPLS
L'arrivée du MPLS et des routeurs gigabits, remplacent
progressivement l'ancienne méthode qui consistait à superposer
les réseaux IP aux réseaux ATM dans le but de résoudre les
problèmes de performance réseaux. D'ailleurs même, cette
superposition IP/ATM présentait un inconvénient majeur à
savoir: la nécessité de gérer l'explosion du nombre de
connexions de circuit virtuel ATM nécessaires pour assurer un maillage
complet des liaisons virtuelles entre les paires de routeurs. En effet, le
nombre de circuits virtuels ATM nécessaires augmente comme le
carré du nombre de routeurs connectés au nuage ATM. Mais, la
catastrophe n'apparaitra que lorsque les réseaux IP eurent besoin
d'augmenter leur bande passante ce que les réseaux ATM ne pouvaient leur
fournir ; il
9 NGN9 :
Next Generation Network (tout simplement en français :
Réseaux de prochaine générations)
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leur fallait des circuits à gigabits, alors que les
circuits ATM étaient limités à des débits
OC-12/STM-4 en raison des équipements. Avec le remplacement progressif
des réseaux IP par les réseaux IP/MPLS, les meilleures techniques
des réseaux de routage et de commutation se trouvent réunies. Les
réseaux IP/MPLS sont capables de s'adapter aux besoins de forte
croissance de l'internet, et de prendre la place de l'ATM en faisant face aux
très grandes exigences du trafic professionnel, surtout avec des
routeurs ultra performant comportant des slots d'extension. De plus, les
réseaux IP/MPLS sont prêts pour la convergence des données,
de la voix et de la vidéo sur IP. Il n'est donc pas surprenant que
l'IP/MPLS soit considéré par la majorité des
opérateurs de réseau comme le réseau cible
à long terme. Le mécanisme de recherche dans la table de
routage est moins consommateur en temps CPU et avec la croissance de la taille
des réseaux ces dernières années, les tables de routage
des routeurs ont constamment augmenté. Il était donc
nécessaire de trouver une méthode plus efficace pour le routage
des paquets, et adoptant bien le concept `'next generation»
: la technologie MPLS au coeur des
réseaux.
2.3.3-) Les techniques de transfert dans les coeurs de
réseaux type NGN
Nous savons que, de par sa définition, les
réseaux de nouvelles générations apparaissent comme des
réseaux englobant toutes sortes de technologies et indépendamment
des appartenances propriétaires quelconques. Ainsi, les solutions de
commutation de nouvelle génération fournissent une gamme
complète de la catégorie de commutation, permettant de
fédérer toute sorte de réseau existant (mobile ou
fixe). Ces solutions s'étendent du plus petits aux plus grands
comme les systèmes optiques de nouvelles générations
rassemblant les deux réseaux optiques existants y compris celui du
multiplexage DWDM et les réseaux optiques SDH. Mais est-ce que MPLS
n'est pas également présent sur les grands réseaux
à fibre optique ?
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