La micro finance et la lutte contre la pauvreté en RDCongo( Télécharger le fichier original )par Eric NSENSELE WA YUMBA Université protestante au Congo - Graduat 2011 |
I.2.2.3. Les structures financières informellesIl s'agit des réseaux financiers traditionnels d'épargne tels que les tontines, les préteurs professionnels, les parents et amis, etc. Les études sur ces réseaux dans les pays Africains sont abondantes. Nous pouvons formuler quelques remarques sur base des résultats des différentes études: a) les prêts extérieurs à la famille ou au clan appliquent des taux d'intérêt explicites de niveaux variés. Plusieurs études sur les circuits financiers informels de différents pays Africains confirment ce résultat. Elles montrent que ces taux peuvent atteindre 100%, voire plus, pour quelques mois. b) Les marchés financiers semblent être caractérisés par 2 types de réseaux différents : un réseau de solidarité intrafamilial (famille proche et famille élargie) qui couvre la majorité des transactions, et un réseau extrafamilial (prêteur professionnels, commerçants, etc.) qui représente un nombre réduit de transaction (20 à 30%), mais avec des volumes financiers assez importants. c) Ce qui surprend de prime abord, c'est le dynamisme de l'envergure des transactions. Il apparaît, en effet que l'offre et la demande des services financiers intéressent la majorité des populations rurales urbaines sur une base permanente. Parallèlement, on doit souligner que depuis une dizaine d'années, il existe aussi des cas de banques privées à vocation commerciale qui pour des raisons de stratégie propre, se sont orientées vers la micro finance. On peut citer entre autre20(*) : - Standard Bank (Afrique du Sud) - Multi-crédit Bank (Panama) - National Bank for development (Egypte) - Centenary Bank (Ouganda) - Bank of Nova Scotia (Guyanne) - Bank Rakyat Indonesia (Indonesie) - Banque Pertinian (Malaisie) - Banque Al Amal (Yemen) - Panabo Rural Bank (Philippines) et tant d'autres. Notons cependant qu'elles sont souvent l'initiative de communautés locales et sont créées avec lesoutien d'agence des coopérations internationales et des ONG Internationales. En France, les organisations comme le Groupe de Recherche et d'Echange Technologique (GRET), Le centre de Coopération Internationale en Recherche Agronomique pour le développement (CITRAD), ou l'Institut de Recherche et d'Application des Méthodes de Développement (I RAM) ont participé à la création des Institutions de Micro Finance (IMF). Aux États-Unis, des réseaux comme ACCIONO opportunity International ou la Fondation International Community Assistance (FINCA) ont participé à la création de ces Institutions de Micro Finance, avec des financements venant de la coopération internationale. * 20 BAYDAS, M., GRAHAM, D., VALENZUELA, L., Commercial Bank in Micro finance, Gaithersburg, MD, 1998, p.9 |
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