CONCLUSION GENERALE
Nous voici au terme de notre étude s'articulant autour
du thème: « La gestion du risque de crédit
dans une Institution de Micro finance. Cas de la TMB de 2005 à
2009 »
En effet, pour mieux élaborer ce travail, nous avons
estimé nécessaire de le subdiviser en trois chapitres, misent
à part l'introduction et la conclusion générales.
D'abord, notre premier chapitre a porté sur les
considérations générales relatives à la gestion du
risque de crédit. Sur ce, les définitions des concepts
clés étaient le point de départ, suivies de la
théorie sur le risque, risque de crédit. La présentation
de la TMB terminait ce chapitre.
Ensuite, le deuxième chapitre traitant de la micro
finance dans un contexte national et interne à la TMB nous a
amené à décrire le cadre légal. A ce propos, la
distinction banque classique et institution de micro finance est claire, la
dernière rend les prestations de service de crédit et
d'épargne aux agents exclus du système bancaire classique.
Enfin, tout ou long du troisième chapitre, nous avons
eu à analyser des points confirmant nos hypothèses. En effet, la
TMB consciente des conséquences négatives des impayés, met
en place des dispositifs de sécurité et de
prévention : la connaissance des emprunteurs, l'analyse de leur
demande de micro crédit et surtout la prise de garantie malgré la
difficulté d'avoir de garanties facilement réalisables. En lisant
les résultats et interprétations de ratios calculés pour
l'appréciation de la qualité du portefeuille de crédits,
nous disons que le portefeuille n'est pas significativement contaminé
par des arrières, ce qui traduit largement la responsabilité de
la TMB micro finance.
Cependant, la source de risque la plus importante pour une
institution de micro finance réside dans son portefeuille des
crédits affectée par des arriérés. De 2005 à
2007 aucun ratio n'a atteint 10 % et par ricochet, en 2008 le PàR180
était de 13,73 %. De même, en 2009, avec la première
restructuration opérée, le PàR le moins
élevé est de 17,94 %, ceci doit être préoccupant
car, à l'opposé des crédits accordés par les
banques commerciales, la plupart des micros crédits ne sont pas couverts
par des garanties facilement réalisables.
Et, la difficulté dans la gestion de risque de non
remboursement lié à la maîtrise du futur est visible au
sein de l'administration de crédits à la TMB. La
détermination des ratios de couverture de risque et de dotation aux
provisions le montre ; 193% et 127% pour 2006 suite au temps mort
observé dans l'octroi des micros crédits, les autres
années en registrent des pourcentages moins élevés
dégageant ainsi une négligence dans la constitution des
réserves et provisions.
Au vue de tout ce précède, pour nous, parler
de la gestion du risque c'est vouloir gérer l'avenir. Ainsi, nous
recommandons aux dirigeants de la TMB de renforcer leur capacité de
décision en se donnant les moyens de mieux les préparer ; de
recourir toujours à des garanties de formes diverse (matérielles,
dépôt en compte, caution) ; de diversifier le portefeuille
des prêts, d'offrir des crédits ciblés sur les
activités les plus rentables ; d'adopter une stratégie
d'expansion géographique qui permettra un travail de proximité et
une répartition géographique des risques.
Il n'en reste pas moins que les dirigeants lucides se trouvent
de fois démunis en face de situations qui font rupture avec celles pour
lesquelles ils ont été formés. Ceci nécessite
réflexion, maturation et de fois une remise en cause des idées
acquises et un renouvellement des connaissances. Ainsi, l'attitude prospective
n'est autre chose que cette volonté de conduire l'action en la dominant
suffisamment pour ne pas en être prisonnier et cette possibilité
de l'orienter vers des choix longuement préparés.
Et pour la continuité et le succès des
activités à la TMB/micro finance, l'octroi des micros
crédits implique des risques beaucoup plus importants que les autres
services, à ce propos, la recherche des mécanismes et des moyens
de sécurisation est donc légitime et nécessaire.
A ce niveau, n'ayant pas la
prétention d'avoir épuisé tous les problèmes en
matière de gestion de risque, nous aurons souhaité voir d'autres
chercheurs s'y atteler.
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