Dans les régions intertropicales du monde,
l'agriculture est la principale activité rurale, en raison de la part
des populations qu'elle mobilise et de la proportion des ressources qu'elle
assure à l'économie nationale [1]. Au Bénin, le secteur
agricole occupe plus de 70 % de la population active et demeure le facteur
essentiel de croissance économique [13]. Il représente 36 % du
PIB et devient la première source de devises du pays avec des
exportations agricoles qui constituent plus de 90 % des exportations du pays
[3]. Cependant, on observe une faible croissance de la production agricole qui
pour la plupart dépend des techniques de production.
En effet, la gestion traditionnelle des terres, les cultures
itinérantes sur brûlis et la non maîtrise des techniques de
conservation des eaux et des sols conduisent à la dégradation de
la plupart des terres avec pour corollaire la baisse de la fertilité des
sols et du rendement des cultures [12]. Face à cette situation, les
producteurs ont trois issues :
- mettre en valeur d'autres terres non encore
cultivées,
- mettre en valeur les zones humides (bas-fond)
jusque-là peu exploitées, [13]
- développer des activités autres que la
production agricole.
Les bas-fonds se retrouvent dans diverses régions et
parfois les agglomérations s'y étendent. Avec leur richesse
naturelle, leur bonne alimentation en eau, les bas-fonds font l'objet d'un
intérêt accru dans ces régions [9]. Leur aménagement
constitue un outil de gestion rationnelle, de valorisation de l'eau et de
production alimentaire [2]. C'est l'une des raisons pour lesquelles le
Ministère en charge de l'Eau, à travers la Direction
Générale de l'Eau a élaboré un Plan d'Action
National de Gestion Intégrée des Ressources en Eau (PANGIRE) qui
fait de la connaissance, du suivi et de la valorisation des
écosystèmes aquatiques une priorité. En effet, le PANGIRE
propose des mesures appropriées pour leur mise en valeur durable, ce qui
va davantage confirmer l'adhésion du Bénin à la Convention
de RAMSAR sur les zones humides.
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Réalisé et soutenu par Candide Stanislas
SORBI
Impacts environnementaux des techniques
d'aménagement et de mise en valeur des bas-fonds
Les bas-fonds constituent des lieux privilégiés
où se concentrent les écoulements en saison des pluies et
où se pratiquent une agriculture moins aléatoire que sur les
versants.
Malheureusement aujourd'hui, ils sont soit transformés
en dépotoirs sauvages, soit comblés pour la construction des
maisons, ou à d'autres fins de nature à les dégrader.
C'est pour satisfaire notre intérêt pour la protection des
écosystèmes aquatiques que la Direction Générale de
l'Eau a été choisie comme structure d'accueil pour le stage afin
de proposer des mesures pour une meilleure protection, une valorisation
optimale et un meilleur suivi des bas-fonds à travers leur
aménagement. Spécifiquement, il s'agit de :
- décrire les principaux axes pour la
réalisation d'un projet d'aménagement de bas-fonds pour leur mise
en valeur ;
- faire ressortir les impacts environnementaux des
aménagements des bas-fonds en vue de la protection de ces milieux
complexes.
Outre ces objectifs, qui constituent le point nodal de notre
stage académique, nous avons également participé aux
séances de manipulations pratiques au laboratoire lors de l'analyse des
eaux et aux séances d'amendements et/ou de validations de certains
rapports d'études commanditées par la DG-Eau.
Ce rapport de stage est structuré en trois chapitres.
Le premier et le deuxième présentent respectivement la structure
d'accueil (DG-Eau), et les activités qui y sont menées. Le
troisième chapitre aborde les éléments de réflexion
critique sur notre thème ; une conclusion assortie de suggestions va
mettre fin au rapport.
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Impacts environnementaux des techniques
d'aménagement et de mise en valeur des bas-fonds