4ème PARTIE :
PROPOSITION DE PLAN
COMMENTE
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IV- 1/ Contribution à l'étude d'impact de
l'exploitation des ressources naturelles sur l'environnement de l'Union
Economique Monétaire Ouest Africaine :
Ce chapitre permettra d'évaluer de manière
exhaustive les problèmes environnementaux auxquels sont exposés
les pays de la zone UEMOA. Dès lors, il sera question d'exprimer
concrètement dans cette zone l'état global du cadre physique
d'existence matérialisé par trois éléments
fondamentaux notamment la terre, l'air et l'eau ; une telle étude nous
aidera à procéder à des comparaisons dans le temps et dans
l'espace, sur des bases objectives. Ainsi on procédera à la
détection, pays par pays, des points de ressemblance et de dissemblances
en matière de dégradation et de détérioration de
l'environnement dans la zone UEMOA. Ces comparaisons nous permettront
d'identifier les situations alarmantes en matière de dégradation
de l'environnement, d'évaluer les dangers d'une nuisance par rapport
à une autre et de constater les résultats des mesures prises dans
tel ou tel pays de la zone UEMOA.
IV- 2/ Pauvreté et destruction de
l'environnement : un cercle vicieux :
La détérioration accélérée
de la situation d'endettement extérieur des pays en voie de
développement constitue un élément supplémentaire
d'exploitation des ressources naturelles et de destruction de
l'écosystème. Dans les pays pauvres s'est installé un
processus de détérioration de l'environnement qui entrave tout
processus de développement de façon irrémédiable.
La pauvreté en elle-même constitue une cause de destruction de
l'environnement dans plusieurs pays pauvres. Cette problématique n'est
guère étrange dans les pays de l'UEMOA. En situation de
pauvreté, les agressions écologiques sont inéluctables.
Ainsi, nous montrerons dans l'évolution de la recherche
inhérente à la thèse comment de pauvres paysans,
chassés des terres productives et en quête de terres arables, se
replient sur des terres marginales, arides, qui exploitées au maximum,
perdent le peu de fertilité qu'il leur reste. Le besoin de survie
entraîne la dégradation rapide de l'écosystème
empêchant ainsi tout entretien du capital naturel, mais aussi toute
reconstitution des sols. Les paysans de ces régions dont les cultures se
trouvent sur des pentes escarpées, soumettent celles-ci à de
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fortes érosions. La recherche des terres arables vient
détruire davantage les forêts dans l'espoir de pouvoir cultiver
ces terres défrichées.
J-P BARDE, exploitant les estimations de la FAO, fait observer
qu'en 1990 par exemple, les forêts tropicales couvrant 1046 millions ha
soit 9% des terres sont détruites au rythme de 17 millions
ha/an20 .
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