II.3.1.3 mauvaise intégration de la gestion des
risques à la culture organisationnelle du PADME
Les institutions de micro finance utilisent des
mécanismes de contrôle interne pour s'assurer que leur personnel
respecte leurs politiques et procédures organisationnelles.
Néanmoins, le contrôle interne ne peut garantir à lui seul
une réduction adéquate de l'exposition aux risques. En effet, il
ne peut lutter efficacement contre les risques que si les stratégies de
gestion des risques de l'IMF sont bien intégrées aux politiques
et procédures. Par exemple, une IMF confrontée à un
accroissement des impayés peut décider de diminuer son exposition
au risque de crédit en imposant des conditions d'accès au
prêt plus strictes ou en limitant l'augmentation de taille des
prêts renouvelés. L'IMF relie alors contrôle interne et
gestion des risques en créant des mécanismes destinés
à évaluer les résultats de ces mesures de réduction
des impayés. Ainsi, elle peut demander aux agences de surveiller
régulièrement la qualité du portefeuille et d'effectuer
des visites auprès de la clientèle pour vérifier
l'application des nouvelles politiques par les agents de crédit.
Le contrôle interne et l'audit interne jouent un
rôle essentiel dans le processus itératif de gestion des risques,
dans lequel l'information générée par le dispositif de
contrôle interne est renvoyée au conseil d'administration et
à la direction. Les mécanismes de contrôle interne
contribuent à améliorer la prise de décision car ils font
en sorte que l'information soit précise, exhaustive et disponible en
temps voulu. De cette façon, le conseil d'administration et la direction
peuvent répondre rapidement aux problèmes de contrôle
à mesure qu'ils se posent. En outre, lorsqu'il est associé au
système de gestion des risques, le dispositif de contrôle interne
permet d'identifier les expositions restantes et d'en informer la direction.
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