3.3.2 La liquidation
De manière très simple liquider une entreprise
c'est vendre tout son actif afin de couvrir dans un certain pourcentage et
selon un ordre légal de préférence son passif. En effet
c'est une
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opération qui intervient quand l'entreprise souffre
d'un sérieux déséquilibre financier, et ne peut plus faire
face à ces engagements à court terme. Pour ce qui est du
processus camerounais de rétrocession, les étapes
préalables qui déclenchent le processus de prise de
décision sont celles de l'analyse en profondeur et de
l'évaluation de l'entreprise. Cette évaluation est
effectuée dans le but d'informer l'Etat et les candidats investisseurs
sur la valeur de ce qui va être vendu. Au bout de cette étape, on
peut savoir si l'entreprise est viable et si elle a réellement des
chances de subsister. Dans le cas contraire, on décide de liquider
l'entreprise. Là encore, il revient au liquidateur de procéder
à :
· L'établissement d'un inventaire de l'actif et du
passif
· Paiement des dettes de la société
· Paiement des créanciers de la
société (salariés, fournisseurs, Etat...)
· L'établissement des comptes définitifs
de liquidation (à faire approuver par l'assemblée des
associés)
· Dépôt de la décision
d'assemblée d'approbation des comptes au greffe du tribunal de commerce
(donnant lieu à la radiation du registre de commerce et des
sociétés)
· Publication de l'avis définitif de
clôture dans un journal d'annonces légales
· Partage de la somme restante non utilisée (boni
de liquidation) entre les associés. Cette étape est à
effectuer suite au paiement de toutes les dettes et demeure optionnelle en
fonction d'existence dudit boni de liquidation.
3.3.3 La restructuration
Après une analyse en profondeur et une
évaluation de l'entreprise, si on se rend compte que celle-ci n'est que
convalescente, autrement dit qu'avec quelques efforts de gestion elle peut
encore subsister, alors on l'engage dans un processus de restructuration. La
restructuration est une opération par laquelle l'Etat s'engage à
rendre l'entreprise mieux vendable soit en durcissant sa gestion, soit en
engageant des opérations assainissement, capables de la ramener sur le
chemin de la prospérité. Si l'opération de restructuration
(qui peut être plus ou moins longue) s'avère être une
réussite à terme, l'Etat aura ainsi contribué à
rendre l'appel d'offre plus attrayant. Et la concurrence entre les potentiels
repreneurs parce que plus incités est de nature à augmenter le
prix de cession de l'entreprise. Il peut également arriver qu'au bout
d'une opération de restructuration, l'Etat n'ait pas réussi
à améliorer la santé financière de l'entreprise.
Dans ce cas, la solution précédente, celle de la liquidation est
la seule à pouvoir être envisagée.
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