4.3. La vérification des hypothèses
Pour vérifier les hypothèses, il est important
de les rappeler. Les hypothèses de l'étude sont :
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- L'insuffisance des techniques d'animation en cours dans les
centres d'archives et de documentation situés en Commune III du District
de Bamako ne facilite pas l'accès des usagers.
- La réalisation des infrastructures destinées
à abriter les archives n'offre pas de bonnes conditions de la
conservation des archives.
- Les centres utilisent des archivistes pour lesquels il
existe un écart important entre les compétences réelles et
les compétences requises.
A la lecture des discours, de façon
générale, les premiers responsables en charge des centres
d'archives et de documentation concernés par cette étude ont une
connaissance approfondie des techniques d'animation spécifiques à
l'archivistique. Cependant la pratique au niveau des agents et des locaux pose
des problèmes tel que souligné par certains résultats des
questionnaires non seulement des professionnels mais aussi des usagers.
Dans le tableau 4, 40% professionnels du
Transrail, 30% des Archives nationales, et de la DNFPP, et 20% de la Direction
des Marchés publics ont affirmé qu'ils rencontrent des
difficultés capables d'empêcher le bon déroulement des
activités d'animation dans leur centre. Au regard du résultat de
ce tableau, on peut dire que l'hypothèse 1 est confirmée.
Selon le tableau 8, 27,27% des professionnels
trouvent que la lumière naturelle est suffisante tandis que 54,55%
trouvent qu'elle est insuffisante. Les 18,18% des enquêtés pensent
que la lumière artificielle est suffisante, par contre, 36,36% pensent
que cette lumière est insuffisante. Quand on considère
l'importance de la lumière naturelle dans un local d'archives, on se
rend compte ici que les locaux ne sont pas dans les normes standards.
Dans le tableau 13, 40% des usagers du centre
du Transrail et 20% des Archives Nationales répondent que les locaux
sont dans un bon état. Par contre 40% des usagers du Transrail, 20% des
Archives Nationales, et 10% de la DNFPP pensent qu'ils ne sont pas dans un bon
état pour une bonne conservation.
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Le fait que la perception des usagers (40%, 20% en bon
état et 40% et 20% en mauvais état) sur l'état des locaux
ne soit pas très différente de celle des professionnels (40%,
30%, et 20%, 10% en bon état et 60% et 30% en mauvais état) est
une preuve suffisante pour dire que les locaux réservés à
la conservation des archives n'est pas favorable à leur sauvegarde.
Ces résultats laissent percevoir que les locaux de
manière générale ne se prêtent pas à de
bonnes conditions de conservation.
Au regard de ces résultats, on peut dire que
l'hypothèse 2 est confirmée.
Dans le tableau 11, selon la grille, seuls en
C.T. 1 et en C.O. 2 la moitié des agents ont la compétence
requise pour exécuter les tâches. Par contre au niveau des autres
compétences, il existe un écart entre les compétences
réelles et les compétences requises qui constitue des besoins de
formation.
Le tableau 12 montre que 40% des usagers du
Transrail, 20% des Archives Nationales et 10% de la Direction des
Marchés publics, disent être satisfaits des prestations. Selon le
tableau, 90% des usagers de la DGMP, de la DNFPP, et 80% des Archives
Nationales n'ont pas répondu à la question. A la lumière
de ces résultats ont peut dire que le faible taux de satisfaction des
usagers s'explique par le fait que les agents des centres d'archives d'une
manière générale n'offrent pas des services de
qualité aux usagers dans la mesure où ils n'ont pas dans la
plupart des cas, les compétences requises pour occuper les postes qu'ils
ont en charge d'animer. Au regard des résultats des tableaux 8 et 9, on
peut dire que l'hypothèse 3 est confirmée.
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