La mutuelle de
santé est une association à but non lucratif, basée
sur les principes de solidarité et d'entraide entre des personnes
physiques qui y adhèrent de façon libre et volontaire. Elle a
pour objectif de mener des actions de prévoyances dans le domaine de la
santé au moyen des cotisations des membres et à leur profit. Les
membres définissent les objectifs, les modalités d'organisation
et les activités de leur mutuelle et participent à son
fonctionnement. Ils versent des cotisations qui ne sont pas liées
à leur risque personnel de tomber malade. Grâce aux cotisations,
la mutuelle garantit à ses membres le paiement (ou le remboursement) de
tout ou une partie du coût de leurs soins de santé. Soins fournis
par des prestataires avec lesquels la mutuelle a signé, le plus souvent,
des accords portants, entre autres, sur les tarifs et la qualité des
soins
Selon le rapport de l'OMS (2000) sur la
santé dans le monde, il a été constaté que les
paiements directs des soins sont généralement le mode de
financement le plus dépressif et expose les consommateurs des services
de santé à un risque de dépenses catastrophiques. Ainsi,
elle recommande aux Etats qui ont un problème de fréquentation
des structures de santé d'adopter le système de financement de la
santé par prépaiement. Bon nombre de
chercheurs ont affirmé qu'appartenir à une mutuelle de
santé favoriserait l'utilisation des structures de santé. C'est
le cas de Innocent Bayege(2004) à l'université
nationale du Rwanda / Ecole de santé publique/Maîtrise. Dans
son étude sur la contribution des mutuelles de santé à
l'accessibilité de la population aux soins de santé, il
déclare ce qui suit « six ans après le
démarrage des mutuelles de santé dans le district de Byumba,
l'utilisation des services de santé a doublé passant de 21%en
1999 à 48% en 2003 ». Le rapport du
ministère de la santé du Rwanda(2004) confirme
encore en disant que :« le taux d'utilisation rationnelle des
institutions de santé modernes s'est multiplié de plus de quatre
fois. Ainsi pour résoudre le problème de sous utilisation du
paquet minimum d'activités y compris l'accès tardif aux soins, le
gouvernement Rwandais préconise que chaque citoyen rwandais
adhère à une assurance maladie et par là, tout membre
mutualiste est à mesure de fréquenter son centre de santé
de premier contact ».
En 2009, Didier RAMANANA & O.
Barthes dans une étude sur le fonds d'achat des services de
santé dans le Kassaï occidental (RDC), arrivent à comparer
le système de financement des soins au Rwanda et la RDC, et terminant,
ils s'expriment en ces termes « On ne peut comparer le Rwanda et
la RDC en ce qui concerne l'utilisation des services des santés à
cause du système de financement basé sur les mutuelles de
santé ».
1.3. La confiance au le personnel
soignant
Le manque de confiance au le personnel soignant
est le fait que la population pense que les soins administrés
par le personnel soignant ne leur sont pas efficaces. Selon
D. Fountain et J.Coutejoie(2006) ; la confiance a
été citée parmi les autres éléments jouant
beaucoup sur l'utilisation des structures de santé. Ils se prononcent de
la manière suivante « par ailleurs des malades restent
chez eux, ne viennent ni à l'hôpital ni au dispensaire parce que
l'hôpital est trop loin ou cher ou encore parce que on
n'a pas confiance dans le traitement ». Il convient de dire que, même si
les structures des soins sont à la portée de la population, il
sera difficile à cette dernière de les fréquenter si elle
n'espère pas trouver guérison ou le rétablissement de sa
santé.
|