2.2. Coût des soins
Le coût des soins intervient dans l'utilisation des
structures des soins de santé. Une étude sur les priorités
de l'économie de la santé en Afrique vient confirmer cette
relation en stipulant ce qui suit. « De nos jours, il n'est pas
étonnant d'entendre dire : ici les gens n'ont pas de sous, ils
préfèrent mourir avec leurs maladies ». La
généralisation du recouvrement du coût imposé par
les bailleurs des fonds dans les formations sanitaires n'a-t-elle pas
transformé celles-ci en centres des soins payant «pas d'argent, pas
de soins» au point d'en vider les structures. Les tarifs de consultation
très élevés pour 59% des populations pauvres constitue la
première cause de non consultation ». Comme
nous l'avons dit précédemment, Les togolais ne consultent pas le
médecin immédiatement car ils savent que le prix de la
consultation pourrait engloutir le budget mensuel de la famille.
Selon la recherche menée par l'OMS en 1998, la
participation financière des usagers de services de santé
diminuerait l'accès aux soins de santé de la population.
L'étude menée au Niger montre par exemple que le paiement
à l'acte serait préjudiciable notamment pour les maladies
initialement considérées comme non sévères dans la
mesure où la participation aux frais n'inciterait pas les patients
à consulter rapidement et retarderait ainsi le premier recours aux
soins.
Il est par ailleurs montré que si la participation
financière des usagers et le prix des soins en particulier, ont un effet
négatif sur l'utilisation des soins, ils seraient surtout discriminants
en fonction du niveau des revenus des patients, les plus pauvres supportant
davantage les conséquences du paiement des soins que les riches. Une
augmentation du prix des consultations ne serait préjudiciable qu'aux
groupes les plus vulnérables.
C'est pour les raisons diverses que bon nombre de personnes
n'utilisent pas les services de soins de santé car le prix des soins est
supérieur à leurs revenus mensuels
2.3. Le chômage
Le chômage comme état de ne rien faire, la
période d'inaction, constitue aussi en grande partie une des causes de
la sous utilisation des services de soins de santé et accompagnent les
variables comme revenu et coût des soins. Au Togo, une étude
mené par M HOUNKPATI(2007) sur l'utilisation illustre
l'impact du chômage sur cette dernière «l'appartenance de la
personne malade a`un ménage dont le chef est issu d'un groupe
socioéconomique donné a une influence sur l'utilisation des soins
médicaux. L'utilisation des structures sanitaires par les malades
appartenant aux ménages dont le chef est salarié du secteur de
l'Etat ou privé est plus forte avec des proportions respectives de 88 et
72%, que ceux dont le chef est inactif ou chômeur, 61% suivis des
agriculteurs avec 58%
|