2.3- Urbanisation de la commune de Grand-Popo
2.3.1-Historique de l'urbanisation de Grand-Popo
De par sa position géographique, la ville de Grand-Popo
avait très tôt été convoitée
par les explorateurs européens qui s'y sont
installés pour bénéficier des avantages substantiels
qu'offrait le commerce des produits agricoles. Ainsi, déjà vers
1850, les premières maisons commerciales furent installées telles
que : CICA, Cyprien Fabre et Cie de Marseille, Mante Frères et Borelli
de Régis Ainé, Afrique-Congo, Outre-Mer, Lecomte Coton colonial,
John Holt, John Walkden, Swanzy J.B. Ollivant, Volber et Brohn de Hambourg,
Godelt, Prangott Zollner et Cie, etc. de
53
même qu'une infrastructure portuaire à savoir le
wharf. Une bourgeoisie locale composée de commerçants
brésiliens et autres nationalités, intellectuels ou
interprètes s'installent. Avec cette structure commerciale, il y eut une
intense activité dominée déjà par les mêmes
compagnies et factoreries que celles qui existaient à Ouidah. Par
ailleurs, le quartier administratif Kpogandji abritait l'école
régionale de Grand-Popo, le bureau du cercle du commandant,
l'école des filles, le commissariat de Police, le bureau des recettes et
perceptions, les PTT, le centre de santé, etc.
Le développement de la ville sur cette zone
s'expliquait aussi par le fait que l'axe Gbékon Hèvè
constituait le point de passage du Mono avec la barque et l'arrivée du
Chemin de fer à Hèvè (4ème
congrès de l'Association Nonvitcha).
Malheureusement, ce centre urbain, jadis prospère, a
amorcé graduellement son déclin du fait de l'érosion
côtière qui a privé la ville de sa partie la plus
dynamique. Aussi, le choix qui a été porté sur la ville de
Cotonou comme capitale économique avec la construction de son wharf
entre 1959 et 1965 avait-il participé à ce déclin. Les
photos 6 et 7 donnent un aperçu des anciennes constructions de la
ville.
Photo 6 : Vue partielle d'ancienne
maison Photo 7 : Vue partielle de l'ancien CEG
abandonné
Adjavon 1932 à Gbèkon à l'époque
précoloniale à Gbèkon
Cliché : AGBO, avril 2011
Cliché : AGBO, avril 2011
Les photos 6 et 7 donnent un aperçu des anciennes
infrastructures abandonnées qui sont actuellement en ruine dans la
vieille ville Gbèkon.
54
Avec l'avènement du renouveau démocratique et
précisément de la décentralisation, une prise de
conscience politique pour le développement de la commune a pris corps.
Elle se traduit par la volonté de conditionner le développement
de la commune par la maîtrise de l'eau. Pour ce faire le conseil communal
a inscrit comme priorité d'action, l'élaboration d'un plan de
développement économique et social pour une meilleure
circonspection des problèmes de développement, ainsi que d'un
Schéma Directeur d'Aménagement et d'Urbanisme pour une meilleure
gestion du foncier.
|