Annexe 26 : La page facebook d'Adieu Camarades
Annexe 27 : La page facebook des Combattants de
l'ombre
Annexe 28 : extrait de L'outre lecture
L'outre lecture
Manipuler, (s')approprier, interpréter le web
(page 170)
Dans le cas du Web, la contrainte de l'offre ne relève
en rien d'une convention formée dans un temps aussi long et la nature de
l'offre ne constitue plus un corpus organisé. L'action de l'utilisateur
devient ici non pas possible mais indispensable : c'est par son activité
de navigation qu'émerge un univers de connaissances qui n'avaient sans
doute jamais été reliées de cette façon avant lui.
Le guidage vers un but est impossible sur le Web car il faudrait que le Web ait
été constitué en fonction de ces buts supposés et
qu'il y ait eu une diffusion suffisante de conventions nécessaires pour
faire partager ces buts et les moyens de les atteindre. On ne peut offrir de
guidage qu'à la condition que, quelque part, quelqu'un ait pu penser la
façon de s'orienter. Le Web n'est pas structuré en fonction d'un
classification a priori des informations (ex : des disciplines), d'un
répertoire d'auteurs, d'un rangement physique, de médiateurs
permettant d'ordonner le monde, même si les annuaires tentent de le
faire, de notices prescrivant des lectures, etc. Dès lors, on peut dire
que l'appropriation devient très hypothétique voire utopique,
puisqu'on est précisément sans lieu, donc une utopie
documentaire. Une u-topie dans les deus sens du terme : « qui n'existe pas
» et « lieu idéal ». Le second sens renverrait ici
à l'activité promotionnelle des providers du Web comme
bibliothèque universelle et accessible par tous, le premier à la
réalité des pratiques.
Résumé du mémoire
Ce mémoire de recherche pose la question de la
transmission du savoir ainsi que celle de la représentation du savoir
historique à l'aune des nouveaux médias. Parmi ces nouveaux
médias, le web-documentaire historique renouvelle le genre documentaire
télévisé. Proposant une richesse illimitée de
contenu, une grande liberté à la fois pour les auteurs et les
internautes, des dispositifs interactifs et des parcours de lecture divers et
variés, le web-documentaire historique se pose comme un nouvel acteur du
paysage audiovisuel français doté de caractéristiques
propres. Ces promesses, parfois inédites, engagent l'internaute vers des
pratiques inexplorées du documentaire. Il remet notamment
l'expérience au coeur de sa démarche éditoriale. Ainsi la
figure du récepteur s'en trouve en quelque sorte modifiée voire
bouleversée. Véritable explorateur - à condition qu'il
jouisse entièrement des procédés mis à disposition
des web-documentaires "idéaux" - l'internaute s'immerge dans l'histoire
par différentes portes. L'une d'entre elles consiste à
revaloriser la parole des témoins de l'époque ou de
l'évènement.
Quelles sont les conséquences pour le double processus
d'apprentissage et de mémorisation ? Ces pratiques médiatiques
nouvelles changent elles la donne ? C'est ce dont il est question dans la
dernière partie du travail de recherche. Le web-documentaire historique
propose une organisation des contenus particulière qui peut changer la
représentation du savoir historique. Il se propose de passer outre les
dogmes et les codes. Quelque soit le sujet, la richesse narrative du genre
permet à l'internaute de se confronter à d'autres modes
d'apprentissage. L'histoire est dès lors un moyen de faire
pénétrer l'internaute dans un monde ouvert. Un tel
procédé présente toutefois des limites à la fois
techniques et sociales. En effet, cette expérience reste exclusivement
personnelle et la mémoire collective ne semble pas profiter d'une telle
opportunité offerte à l'Histoire.
Les mots clé du mémoire
Web-documentaire Nouveaux médias Multimédia
Histoire
Transmission du savoir Mémoire
Figures de l'internaute
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