Conclusion de la première partie :
Inaugurée en 2009 par l'administration Obama, la
démarche de l'open government a rapidement gagné du terrain et
elle a enregistré une course de part les Etats à s'approprier de
cette approche de gouvernance. Ainsi, l'open government peut être
présenté à nos jours en tant qu'elle est la
dernière vogue des efforts de modernisation de l'administration publique
et de recherche de son efficacité.
L'adoption de l'open government par l'administration publique
fait appel aux TIC qui donnent le vrai sens à cette nouvelle
démarche de gouvernance. A cet effet, des réaménagements
de l'administration publique via de nouveaux dispositifs techniques et
organisationnels s'imposent pour favoriser et créer un
écosystème de coopération et d'interactivité entre
les gouvernants et les gouvernés dans la conception et la conduite des
politiques publiques.
Riche des ses apports en matière de renforcement du
processus démocratique via la participation citoyenne dans la gestion
« en ligne » des affaires publiques et la transparence qui en
découle, l'open government repose sur l'open data qui permettrait aux
citoyens d'accéder aux données publiques, de les commenter et
d'en prendre position sur telle ou telle question instruisant ainsi pour un
environnement de gestion publique collaboratif et interactif. Cette nouvelle
dynamique du processus démocratique aura des retombées positives
sur le milieu des affaires grâce à ce peut générer
la réutilisation des données publiques de croissance
économique.
Toutefois, le changement n'est pas une chose aisée.
Plusieurs sont les difficultés et les entraves qui peuvent heurter
à l'introduction de la démarche de l'open government au sein de
l'administration. En effet, des limites d'ordre
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L'Open Gov et l'Administration Publique
culturel, technique ou aussi ayant trait à la
protection des données personnelles ou d'ordre public sont à
surmonter et il y a lieu à ce titre que de nouveaux aspects
organisationnels et techniques soient pris en considération pour mener
à bien la démarche d'insertion de l'open government dans
l'administration publique.
Des regards croisés sur ce qui est déjà
fait dans d'autres pays et l'état des lieux en matière d'open
government en Tunisie feront l'objet de notre deuxième partie.
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L'Open Gov et l'Administration Publique
Deuxième partie : Une initiative tunisienne
d'open
government à la lumière
d'expériences
internationales
A nos jours et partout dans le monde, les Etats ne peuvent
plus méconnaitre l'émergence d'un mouvement de réclamation
d'une gouvernance ouverte ou encore d'un open government. Cette
réclamation n'est pas spécifique aux pays
développés, mais c'est un phénomène international
qui gagnera de plus en plus du terrain.
Dans certains Etats, la réclamation de l'ouverture des
données publiques présente un réel champ de bataille des
organisations de la société civile avec les pouvoirs publics. La
Tunisie post-révolutionnaire n'est pas épargnée de cette
mouvance. Depuis 2011, on a assisté à une pression croissante de
la part d'un groupe de députés à la Constituante et de la
société civile pour l'ouverture au public des débats, des
documents et des données tenus par les autorités publiques.
Malgré la diversité des approches, les projets initiés
dans divers pays à travers le monde, notamment en Amérique du
nord et en Europe, ont constitué une source d'inspiration pour les
initiateurs de ce projet.
En Europe, des directives européennes vont servir de
guide pour les Etats afin qu'ils mènent une politique d'ouverture des
données publiques. Toutefois, l'expérience française et
celle de l'Espagne présentent un intérêt particulier que
l'on peut évoquer en présentant ces deux modèles.
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L'Open Gov et l'Administration Publique
Ces expériences comparées de l'open government
(Chapitre I) peuvent présenter une
réelle source d'inspiration pour un open government en Tunisie
(Chapitre II).
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