I.5. NOTIONS SUR LA PARTICIPATION COMMUNAUTAIRE
Dans les déclarations d'Alma Ata de septembre 1978, les
SSP exigent et favorisent au maximum l'auto responsabilité de la
collectivité et des individus ainsi que leur participation à
l'organisation, au fonctionnement et au contrôle des SSP en tirant le
plus large parti possible des ressources locales, nationales et autres, et
favorisent à cette fin, par une éducation appropriée,
l'aptitude des collectivités à participer (Manifeste d'Alma
Ata, 1978).
Malgré les efforts fournis pour l'implantation des SSP
au cours de 25 dernières années, l'accessibilité et
l'utilisation des services par la population demeurent très faible pour
l'ensemble d'interventions du paquet minimum dans l'AS. Cela constitue un
véritable défi à relever par l'ensemble d'acteurs
sanitaires engagés dans la réduction de la charge de la
mortalité et de la morbidité liés aux maladies et
états de santé dont les solutions sont pourtant disponibles et
à la portée de la grande majorité de la population.
Une analyse de cette situation a permis d'identifier les cause
majeures au niveau communautaire qui constituent des barrières /
obstacles à la réalisation des meilleures performances. En effet,
ces causes sont plus liées aux déficiences dans la planification,
dans le système de collecte et d'analyse des données pour la
prise des décisions, la supervision formative des prestataires et des
membres des communautés (relais communautaire), la faiblesse de liens
entre les services de santé avec la communauté ainsi qu'à
la faiblesse en ce qui concerne le financement communautaire.
La gestion de quelques rares ressources affectées pour
la réalisation des activités sont mal gérées
à cause de l'absence d'une structure communautaire dynamique,
multisectorielle, disciplinaire capable d'être un véritable
interlocuteur de la population entière de l'Aire de santé
auprès des services de santé et des partenaires. L'absence d'un
véritable partenariat à ce niveau limite les possibilités
d'un
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véritable développement sanitaire basé
sur les besoins ressentis par les membres de la communauté et la
recherche des solutions avec leur propre détermination.
Les ressources affectées dans l'Aire de santé
appartiennent à la population, mais sont utilisées par le
personnel de santé pour la production des services dont elle a besoin
pour restaurer, protéger et promouvoir sa santé. Donc, la
population est le propriétaire des ressources n'a pas le compte de ce
qui se passe avec ces ressources ; il y a lieu de mettre en place une structure
qui engage l'ensemble des villages/rues de l'AS, d'organiser les habitants de
l'aire de santé autour de la solidarité communautaire pour
créer un fonds communautaire qui favoriserait l'accès universel
aux soins pour la population habitant l'aire de santé. La population
doit être responsabilisée et impliquée non seulement dans
toutes les activités mais également dans la gestion des
structures produisant les soins de santé qui lui sont destinés
(Minisanté RDC, Janvier 2006).
I.5.1. Définition
Selon le Ministère de la Santé de la RDC, la
participation communautaire est un processus par lequel les personnes,
individuellement ou en groupe, exercent leur droit de jouer un rôle actif
et direct dans le développement des services appropriés, en
garantissant les conditions d'une amélioration durable de la vie et en
soutenant l'octroi aux communautés du pouvoir dans le développent
global (TCHIYANE H. 2008).
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