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Etude comparative sur les luttes sectorielles en France et au Cameroun. Cas des déchets

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par Joseph BIKECK
Université de Limoges - Master 2 en droit international et comparé de l'environnement 2013
  

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§.2: Les obstacles dans la gestion des déchets au Cameroun

Il s'agit de La pauvreté et du manque de moyens scientifiques et techniques (I), de l'incivisme et de la croissance démographique (II), de la récupération informelle des déchets (III), de l'inexpérience du personnel dans les communes (IV) et de la mauvaise organisation des ramassages des ordures ménagères et assimilés (V).

I- La pauvreté et Le manque de moyens scientifiques et techniques

Le professeur Alexandre KISS affirmait en 1997 dans un cours140(*) que les pays pauvres n'ont pas toujours les moyens économiques ou scientifiques d'assurer dans les limites de leur juridiction le respect par exemple des principes et des règles interdisant le transport des déchets dangereux. Il fut rejoint dans son affirmation quatre ans après par Mahfoud GHEZALI141(*) qui soulignait que quarante ans après l'adoption de la Charte de la Déclaration des Droits de l'Homme, la pauvreté a continué son expansion. Ces deux auteurs évoquent respectivement l'incidence de la pauvreté et du manque des moyens scientifiques sur la lutte contre les déchets et la croissance de la pauvreté quarante après que les droits fondamentaux de l'homme aient été adoptés (le droit de l'environnement en fait partie). Au Cameroun, la situation est identique ; la pauvreté ne cesse de s'accroitre, ce qui est un obstacle à la lutte contre les déchets. Lorsque la population est pauvre, elle n'adhère à aucune politique de développement encore moins aux politiques visant à protéger l'environnement. Plusieurs personnes au Cameroun ne participent pas à la lutte contre les déchets car ce qui compte pour eux c'est le pain quotidien. Par exemple, des interviews menées auprès de cinquante ménages repartis dans les quartiers de Bafoussam142(*), il ressort que trente-cinq ménages dans lesquels le conjoint (ou les deux conjoints) gagne (nt) mensuellement moins de cinquante mille francs CFA (près de 76 Euros) , seuls six s'intéressent au programme éducatif sur l'environnement diffusé les jeudis à la radio nationale. Ceux qui ne s'y intéressent pas nous ont d'aucuns, révélés que ce n'est pas leur affaire et d'autres, qu'ils ont trop de problèmes au point de s'intéresser à l'environnement. Très grave car le citoyen est un acteur clé de la protection de l'environnement.

Quant aux moyens scientifiques et techniques pour la lutte contre les déchets, le Cameroun à l'heure actuelle ne dispose pas assez d'infrastructures adéquates pour gérer ses déchets de manière écologiquement rationnelle. En 2010, on dénombrait seulement quatre installations de traitement de déchets au Cameroun et toutes (BOCOM International, NETTOYCAM, SIPLAST), à l'exception d'une (SECA/filiale d'Hysacam à Douala et à Yaoundé) étaient concentrées dans la seule ville de Douala.143(*) Non seulement elles sont insuffisantes pour un pays comme le Cameroun qui compte 360 communes et une population de plus de 19 millions d'habitants, mais elles ne sont pas suffisamment équipées.

* 140 Voir E. G. MOUTONDO, op.cit.

* 141 Mahfoud GHEZALI Op. cit.

* 142 Chef-lieu de la Région de l'Ouest

* 143 Capitale économique et seconde ville du Cameroun

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"Il faut répondre au mal par la rectitude, au bien par le bien."   Confucius