2. Les groupes cibles du
Projet
Pour qu'une action de développement soit efficace, elle
doit impliquer le grand nombre dans une localité rurale. Elle est
généralement menée en groupe. Pour le cas de la lutte
contre la désertification les actions du PLID sont mises en oeuvre
grâce à la participation des bénéficiaires du
projet. Ce sont les populations des 45 villages du projet répartis dans
six arrondissements des trois départements respectifs du Diamaré,
du Mayo Tsanaga et du Mayo Sava. Ils sont estimés à environ 8 000
à 10 000 habitants selon le rapport narratif du projet (PLID,
2010a). Afin d'assurer l'efficacité des actions du PLID, ces populations
sont regroupées en :
Comités locaux de
suivi : C'est une organisation qui
comprend un bureau de six à sept personnes, dont un président, un
secrétaire et un trésorier. Il est chargé de jouer le
rôle d'interface entre le village et les différents partenaires
d'appui au développement du village (organisations associées
relais, PLID, CPH). Il est supposé faire le suivi de l'ensemble des
appuis réalisés au village, tant au profit de la
communauté, des groupes que des producteurs isolés. C'est
l'interlocuteur privilégié des structures d'appui au
développement local et le médiateur entre le village et le
projet.
Comités locaux de gestion des
ouvrages sont constitués de personnes choisies par la
communauté pour assurer le suivi des ouvrages réalisés
dans les villages notamment des puits. Dans la plupart des villages, ils se
confondent avec le bureau du comité local de suivi ;
Les groupes de
producteurs : pour faciliter les formations organisées
à leur profit, les bénéficiaires du projet se sont
constitués en groupe de travail d'une moyenne de 20 à 25
personnes par groupe. Ils s'entraident dans la mise en oeuvre des actions du
projet et se mobilisent pour les actions communautaires telles que le
reboisement communautaire et la protection des berges des Mayos. En somme, un
effort de structuration a été fait dans les villages, mais il est
à relever le désistement et la désintégration de
certains groupes. Toutefois, de manière globale, 254 groupes à
des niveaux de fonctionnement différents ont été
constitués dans le district paroissial de Wazzang-Kalliao (PLID, 2010a).
Leur dynamisme et leur adhésion aux objectifs du projet varient d'un
village à un autre, et même à l'intérieur d'un
même village.
3. Le Comité de
Promotion Humaine (CPH)
Pour adhérer à l'un des groupes
précédent, et ou participer aux activités du PLID, les
populations ont besoin de motivation. Cette dernière passe par la
sensibilisation et la mobilisation à la base. C'est l'action principale
du CPH qui est une structure relais du CDD au niveau de chaque paroisse du
site. En rapport avec le projet, il mène des actions d'animation et de
sensibilisation de masse en faveur des actions du projet. Il a
été mis à contribution dans le choix des sites du projet
et la conduite des analyses de base.
Les besoins en formation et accompagnement en vue du
renforcement organisationnel et du développement institutionnel des
groupes cibles et associations ont étés identifiés pour
chaque type d'acteur.
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