CONCLUSION
Les recompositions actuelles du religieux en République
Démocratique du Congos'accompagnent des transformations importantes
quiaffectent les acteurs et les institutions de l'Eglise catholique. Bien que
laïc, la société congolaise est fortement marquée par
le christianisme qui y joue encore un rôle de régulation
sociale.
Actrice de la société civile, l'Eglise
catholique participe à la structuration symbolique et identitaire des
chrétiens. Elle s'exprime dans le débat public et participe
à l'animation de la vie publique aussi bien dans l'espace
médiatique (mass médias) que dans lesinstitutions potestatives
(oeuvres scolaire, sanitaires et sociales).
L'exercice de la fonction tribunitienne et de la
suppléance par l'Eglise catholique atteste son potentiel de
reconstruction.
Si nous interpellons ici les religieux par rapport à la
vie politique nationale ce n'est pas tant pour en appeler à la
création d'un parti politique. C'est n'est pas non plus pour
singulariser les religieux dans leur agir politique et briser ainsi la
solidarité indispensable pour la libération effective du peuple
de ce grand pays ; c'est moins encore pour inciter à des
initiatives politiques confessionnelles.
Néanmoins, notre étude a porté sur
l'influence de la religion dans la décision politique.
Elle nous a permis d'analyser la période avant, pendant
et après les élections du 28 novembre 2011.
De ce qui précède, comme nous l'avons
ditprécédemment, que la religion et la politique se
mélangent les attitudes et les implications, tantôt pour
être ensemble tantôt pour se divorcer.
L'Eglise Catholique de la République
Démocratique Congo, a toujours influencé la politique à
travers les prises de position de ces organes dirigeants (CENCO,
Archevêché de Kinshasa et autres).
Tout au long de notre recherche, il a été
constaté et démontré que l'Eglise ne s'est jamais mise en
dehors du débat politique, au contraire, elle l'enrichi l'influence
tantôt pour le consolider (cas du coup d'Etat du 24 novembre 1965) ou
l'Eglise catholique a soutenu le régime, tantôt pour le combattre
et faire émerger les valeurs démocratiques (cas de la
Conférence Nationale Souveraine, le Débat Nationale, le Dialogue
inter congolais et élections 2006 et celles de 2011) où l'Eglise
n'a pas cachée ses positions et surtout son attachement aux valeurs
républicaines...
Du côté du pouvoir, bien que ne reconnaissant pas
à l'Eglise ce rôle de dicter la politique, mais celui-ci
réponds de fois sans pression et accorde des décisions en faveur,
des articulations rigoureuses de celle-ci. (Cas aujourd'hui de la
révision de la loi cadre sur la CENI) qui s'ouvre finalement à la
société civile, chose qui n'était pas possible au cours de
la législative qui vient de passer, malgré l'insistance du
Sénat, l'Assemblée Nationale n'a pas voulu voir la
société civile figurée dans cette institution d'appui
à la démocratie.
Nous avons surtout entrepris cette réflexion pour que
le changement de politique pour lequel nous devons oeuvrer nous amène
à une situation où les valeurs cardinales de notre foi ne soient
pas bafouées.
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