DISCUSSION
Notre étude, descriptive, s'étendant sur une
période de 18 mois a été menée dans le service de
Médecine interne de l'hôpital SNCC de Lubumbashi.
I. Paramètres épidémiologiques
1.
Fréquence
Sur 1495 patients admis dans ce service, 89 patients
présentaient une IC ; soit une fréquence de 6.0 %.
Nos résultats se rapprochent de ceux observés
aux CUL par NDALA où lafréquence était de 8.12 % [23]
alors qu'ils ne correspondent pas avec ceux observés dans les
consultations de médecine générale au Congo Brazzaville
où la fréquence a été estimée à 50 %
[24]. Ceci peut s'expliquer par le fait que la population
étudiée au Congo Brazzaville avait plus de 60 ans alors que dans
notre étude l'âge inférieur était de 18 ans ;
et l'insuffisance du plateau technique dans notre milieu d'étude
justifie le taux bas observé.
2. Age
Notre étude nous révèle que la tranche
d'âge la plus affectée est celle comprise entre 67 et 76 ans soit
33.7 % et l'âge moyen de ces patients était de 60.8 #177; 12.9
ans.
IKAMA [24] trouvait 70.4 #177; 6.2 ans, MOUANODJI
trouvait un âge moyen de 32 ans [25], VAILLOND, en France,
trouvait un âge moyen de 54 ans [26] et NANAKAN 72.5 #177; 6.9
ans[26]. Bien que nos résultats semblent être
différents de ceux d'autres auteurs [24, 25, 26, 27], nous
pouvons retenir que l'IC affecte plus les sujets âgés.
Concernant l'âge moyen de cette population
d'étude, celui-ci concorde avec les résultats obtenus aux CUL par
NDALA (61.08 #177; 15.12 ans)[23] et ceux observés au Maroc
par BENYASS et Al. (58 #177; 11,5 ans)[28] mais celui-ci
s'éloigne quelque peu des résultats observés en France par
POUCHAIN (73.5 ans)[13].
Le retard dans la consultation des structures sanitaires dans
notre milieu pourrait expliquer cette discordance.
3. Sexe
Notre étude nous rapporte que le sexe féminin
est le plus touché avec 59.6 % et un sex-ratio de 1.47en faveur des
femmes ; résultatsse rapprochant deceux décrits dans
d'autres littératures [13, 23] mais demeurent
différents de ceux observés à Kinshasa par MUPINSIE
[10] où le sex-ratio de 1.38 a été
observé en faveur des hommes.
L'augmentation de la fréquentation hospitalière
par les femmes katangaises pourrait expliquer nos résultats.
4. Provenance
Il ressort de notre travail que la majeur partie des patients
insuffisants cardiaques résidaient à Lubumbashi où la
commune de Kampemba est la plus affectée avec 31.5 %, ceci pouvant
s'expliquer par le fait que l'hôpital SNCC est le seul grand
hôpital de cette commune et aussi par le fait que bon nombre des malades
habitent cette commune et sont agents de la SNCC.
|