Tableau 5.7: Résultat de l'élasticité
point de l'emploi industriel par rapport à la valeur ajoutée du
secteur industriel
EI/VAI
|
Coefficient
|
Ecart-type
|
T
|
P
|
VAI
|
0.219388
|
0.118306
|
1.85
|
0.873
|
VAID
|
0.012485**
|
0.005466
|
2.28
|
0.037
|
Sources : estimations faites par
l'auteur à partir du logiciel SPSS 10.0 sur la base des données
de l'INS, du WDI 2011 et de la WBADB 2012.
NB : *, ** et *** traduisent la
significativité aux seuils de 10%, 5% et 1% respectivement.
De ce tableau, il ressort l'emploi industriel est insensible
à toute variation de la valeur ajoutée du secteur industriel.
Tableau 5.8 : Résultat de
l'élasticité point de l'emploi dans les services par rapport
à la valeur ajoutée du secteur des services
ES/VAS
|
Coefficient
|
Ecart-type
|
T
|
P
|
VAS
|
1.102997**
|
1.664204
|
0.66
|
0.017
|
VASD
|
1.828762
|
1.617170
|
1.13
|
0.27
|
Sources : estimations faites par
l'auteur à partir du logiciel SPSS 10.0 sur la base des données
de l'INS, du WDI 2011 et de la WBADB 2012.
NB : *, ** et *** traduisent la
significativité aux seuils de 10%, 5% et 1% respectivement.
De ce tableau, il ressort qu'à un seuil de
signification de 5%, l'emploi dans les services est positivement sensible
à une variation de la valeur ajoutée du secteur des services.
Ces différents résultats peuvent être
résumés dans le tableau 5.9 ci-dessous.
Tableau 5.9: Récapitulatif des
élasticités point de l'emploi à la croissance
économique au Cameroun
VA etPIB
|
Emploi agricole
|
Emploi industriel
|
Emploi dans les services
|
Emploi total
|
PIB
|
0,29
|
0,52*
|
2,11*
|
0,41*
|
VA
Sectorielles
|
0,65*
|
0,23
|
1,1*
|
|
Sources : estimations faites par
l'auteur à partir du logiciel SPSS 10.0 sur la base des données
de l'INS, du WDI 2011 et de la WBADB 2012.
(*) Pour les valeurs qui sont statistiquement
significatives.
· Interprétations des résultats des
différentes estimations de l'intensité en emploi de la croissance
économique au Cameroun.
Cette première phase de l'analyse portant sur les
estimations permet d'obtenir une élasticité globale de l'emploi
à la production de l'ordre de 0,41. En d'autres termes, une augmentation
de 1% de la production entraîne une augmentation de 0,41% de l'emploi
total.
Lorsque l'on observe les réactions respectives de
l'emploi primaire, de l'emploi secondaire et de l'emploi tertiaire à la
variation du PIB, on réalise que l'élasticité de l'emploi
agricole à la production est très faible et statistiquement non
significative. Elle prend une valeur de 0,29. La faiblesse de cette
élasticité traduit le fait que le secteur agricole sur toute la
période d'étude est peu sensible à la croissance. La
dynamique de l'emploi est sans doute plus liée à
l'évolution de la part de la valeur ajoutée de ce secteur dans le
PIB. Le calcul des élasticités intra-sectorielsa permis de
vérifier cette hypothèse. En ce qui concerne l'emploi dans le
secteur secondaire, une augmentation de 1% de la production se traduit par une
hausse de 0,52% de l'emploi. On peut constater que cette valeur est
supérieure à celle de l'élasticité globale de
l'emploi à la production. Ce qui peut permettre de dire que le secteur
secondaire est très sensible à la croissance. Le secteur
tertiaire quant à lui voit son niveau d'emploi augmenter de 2,11%
lorsque la croissance est de 1%.
En donnant à l'emploi et au PIB dans l'équation
[3] du chapitre précédent les valeurs respectives de la valeur
ajoutée et de l'emploi de chaque secteur, et en estimant à
nouveau cette équation, on obtient la réaction de l'emploi de
chaque secteur à la variation de la part de sa valeur ajoutée
dans la production.
Cette approche permet également de comprendre le
déplacement de la main d'oeuvre d'un secteur à l'autre
étant donné le cycle d'activité. Ainsi, s'agissant du
secteur agricole, une augmentation de 1% de la part de sa valeur ajoutée
dans la production globale induit une augmentation de 0,65% de l'emploi. On
remarque ainsi que la présomption d'une sensibilité plus forte de
l'emploi agricole à l'évolution de sa contribution à la
production totale est fondée. Parallèlement, la faible
réaction de l'emploi industriel à l'évolution de la valeur
ajoutée du secteur et sa non significativité conforte
l'hypothèse d'une plus grande sensibilité de l'emploi industriel
à la croissance. Enfin, l'élasticité de l'emploi tertiaire
à la valeur ajoutée du secteur tertiaire est de 1,1. Ce constat
montre que l'emploi dans les services est aussi sensible à la
croissance globale qu'à la croissance sectorielle.
5.2.3. Résultats du test de l'hypothèse 2 (contributions
sectorielles de l'emploi dans la variation totale de la pauvreté au
Cameroun) et leur interprétation
Pour parvenir à la décomposition, nous avons
procédé à un recodage des variables constituant les
secteurs d'activités contenues dans ECAM I et II. Ce recodage nous a
permis de regrouper les 19 secteurs d'activités que contiennent les
bases ECAM I et II en 04 principaux secteurs que sont le secteur agricole, le
secteur industriel, le secteur des services et le secteur informel (voire
annexe IV: recodage des secteurs d'activités suivant les secteurs du
marché du travail). L'harmonisation des dépenses entre les deux
bases en question faite par l'INS a permis de retenir le seuil de
pauvreté officiel fixé à 185 490 FCFA par an par
équivalent adulte pour effectuer la décomposition des taux de
pauvreté estimés à 53,3% et 40,2% en 1996 et 2001
respectivement. L'estimation de l'évolution des indices FGT de
pauvreté s'est faite en utilisant le logiciel DASP_v2.2. Après
avoir fait les estimations de l'évolution de ces indices FGT, nous avons
procédé à leur décomposition moyennant le logiciel
DAD4.6 qui est un logiciel conçu tout comme le logiciel DASP_v2.2 pour
l'analyse distributive (Duclos, Araar et Fortin 2008).
L'évolution de la pauvreté est
représentée dans les tableaux 5.10a, 5.10b et 5.10c ci-dessous
pour la prévalence, l'intensité et la
sévérité respectivement.
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