THEME : Situation scolaire de cadets et de juniors dans des
clubs de football du Département de DAKAR
SOMMAIRE
INTRODUCTION 1
PROBLEMATIQUE 3
Chapitre I : Revue de littérature
5
I / CONTEXTE DE L'EDUCATION AU SENEGAL 5
I-1 Définition de concepts
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5
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I-2 La relation pédagogique
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.5
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I-3 Les facteurs influençant la relation
pédagogique
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6
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I-3-1) Les variables relatives à l'apprenant
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6
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I-3-2) Les variables relatives à l'enseignant
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..6
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I-3-3) Les variables relatives à l'institution
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6
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I-3-4) Les variables relatives à la famille
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..7
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I-3-5) Les variables relatives à la société
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7
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I-3-6) Les variables relatives au milieu
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7
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I-4 La motivation en contexte scolaire
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.8
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I-5 Principes généraux de l'Education nationale du
Sénégal
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..9
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I-6 Crise dans les milieux scolaire et universitaire
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10
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I-6-1) Manifestation au niveau scolaire
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.10
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I-6-2) Manifestation au niveau universitaire
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..11
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I-7 Conséquences de la crise
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12
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I-7-1) Conséquences au niveau scolaire
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12
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I-7-2) Conséquences au niveau universitaire
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..13
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I-8 Conclusion partielle
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II / LE FOOTBALL EN CLUB
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15
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II-1 L'amateurisme
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.15
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II-2 L'entraîneur
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.15
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II-3 L'entraînement sportif
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II-4 Les contenus d'entraînement des cadets et juniors
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..17
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II-4-1) Caractéristiques de l'entraînement des
cadets
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..17
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II-4-2) Objectifs à viser
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.18
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II-4-3) Caractéristiques de l'entraînement des
juniors
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..18
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II-4-4) Objectifs à viser
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.18
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II-5 Football en club et activité scolaire
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.19
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III / EMERGENCE DES CENTRES SPORTS-ETUDES
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III-1 Cadre juridique
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22
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III-2 Caractéristiques de ces centres sport-études
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22
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III-2-1) L'institut « DIAMBARS »
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22
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III-2-2) Le Collège Africain Sports-Etudes (C.A.S.E)
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III-2-3) Le « Centre Sports-Etudes » de Rufisque
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23
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III-3 Caractéristiques communes
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.24
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III-4 Caractéristiques des sections sport-études
françaises
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24
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III-4-1) Les « sections football-études
promotionnelles »
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24
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III-4-2) Les « sections football-études
interrégionales »
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..25
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III-5 Conclusion partielle
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25
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Chapitre II : Méthodologie
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27
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I / CADRE DE LA RECHERCHE
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27
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II / LA POPULATION CIBLE
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.27
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II-1 Les joueurs
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.27
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II-1-1) Les cadets
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27
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II-1-2) Les juniors
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..27
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II-2 Les entraîneurs
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27
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II-3 Les personnes ressources
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27
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III / METHODE
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.28
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III-1 Le questionnaire
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28
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III-2 Questions ouvertes et/ou fermées
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28
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III-3 Les guides d'entretien
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..28
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III-4 L'étude documentaire
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.28
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IV / DEMARCHE
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.28
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V / LE TRAITEMENT DES DONNEES
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29
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V-1 Le traitement des données 29
V-2 Les difficultés rencontrées ........29
Chapitre III : présentation et
commentaires des résultats .30
I / PRESENTATION ET INTERPRETATION DES RESULTATS DES
ENTRETIENS 30
II / PRESENTATION ET COMMENTAIRES DES RESULTATS DES
QUESTIONNAIRES
Chapitre IV : Discussions et perspectives
....
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..42
42
|
I / DISCUSSIONS
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.42
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II / PERSPECTIVES
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..44
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CONCLUSION
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47
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BIBLIOGRAPHIE
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49
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ANNEXES
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Mémoire soutenu et présenté par Mr Abdoulaye
GUEYE 2005/2006
INTRODUCTION
La montée en puissance des sports en
général et du football en particulier se fait de plus en plus
sentir de par le monde. D'année en année, le football
s'érige particulièrement en maître parmi toutes les autres
disciplines sportives.
Notre pays le SENEGAL ne semble pas déroger à la
règle : le football est d'une popularité telle qu'il
apparaît comme l'arbre qui cache la forêt ; tant il constitue
l'activité principale pratiquée et représentée au
niveau de la masse et de l'élite dans le pays. « La
popularité du football au SENEGAL tient sans doute à sa
simplicité : il peut être pratiqué dans une ruelle, une
cour, sur une place, un terrain vague, un champ, une plage où l'on a
sommairement aménagé des buts ».1
C'est ainsi que le football draine un nombre incalculable de
pratiquants jeunes comme adultes du niveau le plus bas à savoir le
football de rue, au niveau le plus élevé que représente le
championnat en passant par les simples matches amicaux, à enjeu d'argent
ou autres produits programmés les week-ends ou jours
fériés, les matches scolaires (interclasses, U.A.S.S.U) ou encore
par les matches corporatifs militaires ou «Nawetaan »*.
Au regard de toutes ces activités sportives, on note
que l'éventail de pratique du football est assez large grâce au
football de masse et à celui de l'élite et ne laisse personne
indifférent.
Le football est à cet effet pratiqué soit comme
une simple activité ludique sous forme de loisir
désintéressé, soit comme une véritable
compétition pouvant être envisagé comme une source non
négligeable de réussite sociale et accompli donc avec une
importance plus ou moins élevée comportant de ce fait des enjeux
et des objectifs précis selon le pratiquant considéré.
La popularité du football au SENEGAL franchit un
nouveau palier surtout après la brillante campagne des « lions
» lors de la CAN au MALI et de la COUPE du MONDE en COREE et au JAPON en
2002.
Les performances du SENEGAL lors de ces deux tournois
plongeaient le peuple dans l'ivresse et la liesse générales en
même temps qu'elles renforçaient le voeu implicite ou explicite de
tout joueur qui est de réussir à jouer au plus haut niveau.
1 : Moustapha TAMBA sociologue à la Faculté des
lettres (UCAD) dans : Football mondial octobre 2005 n°31 page 3
* : tournois de Football qui se déroulent pendant
l'hivernage et qui opposent des quartiers regroupés par le biais des
(ASC)
Associations Sportives et Culturelles. 1
Mémoire soutenu et présenté par Mr Abdoulaye
GUEYE 2005/2006
Les clubs, les centres de formation et les écoles de
football sont dès lors pris d'assaut, constituant des tremplins pour nos
jeunes qui y sont soumis à de rigoureux tests de sélection, vu
leur nombre souvent pléthorique.
Au regard du nombre assez élevé d'aspirants
à la réussite dans le football, on voit que cette dernière
n'est pas du tout facile à réaliser car, même le plus
talentueux des joueurs n'a pas un avenir certain dans le monde du football
actuel car il y'a beaucoup d'exigences au plan psychologique, social,
physiologique, mental, physique, tactique, technique etc.
C'est ainsi que selon Pierre Tourmier et Jean Philippe
Rethacker : « si le talent est indispensable au départ, c'est le
travail réalisé en formation qui va faire la différence
»2. Autrement dit, parallèlement au talent, une bonne formation de
base est nécessaire avant de pouvoir prétendre à une
quelconque réussite.
Est-ce la raison pour laquelle nos jeunes d'aujourd'hui
fréquentent en masse les clubs ? Est-ce par tendance du moment ou encore
par passion ?
En tout cas, une chose semble sûre : la scolarité
des jeunes est de plus en plus menacée à cause de ce
phénomène car bon nombre des élèves
préfère maintenant remplacer leurs heures de cours par les
séances d'entraînement au club ; ce qui n'est sans doute pas
sans
conséquences.
Voila la raison pour laquelle à travers le thème
suivant : « la situation scolaire des cadets et juniors dans
les clubs de football du département de DAKAR », nous
nous proposons de découvrir l'univers des joueurs des deux
catégories engagés dans le cadre formel de compétitions
sportives que représente le championnat national du SENEGAL en nous
préoccupant de leurs aspirations et surtout de leur scolarisation afin
d'en appréhender de manière efficiente les causes et les
conséquences.
Nous allons donc après avoir posé la
problématique du sujet, l'analyser suivant les quatre chapitres que
voici :
? Premier chapitre : La revue de littérature
? Deuxième chapitre: La méthodologie de la
recherche
? Troisième chapitre : La présentation et les
commentaires des résultats ? Quatrième chapitre : Les discussions
et les perspectives
2
2 : La formation du footballeur page 37
3
PROBLEMATIQUE
Face à la pratique du football en club, se pose
particulièrement le problème du temps libre à
réserver aux séances d'entraînement notamment chez les
élèves pour qui le temps d'entraînement coïncide le
plus souvent avec les heures de cours.
C'est ainsi que nous avons remarqué que de nos jours,
les élèves se font de plus en plus rares dans les clubs de
foot.
Il est actuellement fréquent de voir un jeune
élève faire l'école buissonnière, négliger
ses cours, arrêter temporairement ou définitivement ses
études pour s'adonner à son sport favori. Telle semble être
la tendance du moment.
Nous constatons ainsi qu'il y'a de moins en moins
d'élèves dans les clubs alors que ces derniers ne
désemplissent pas et refusent même parfois du monde.
A partir de ce moment nous nous posons les questions de savoir
:
- Qu'est-ce qui peut être à l'origine de ce constat
?
- Comment se présente la situation scolaire des cadets et
des juniors dans certains clubs ?
- Le football serait-il incompatible avec les études ?
- Quelle est la part de responsabilité des parents
à propos de la rupture scolaire de leurs enfants ?
Ce constat dont nous avons fait mention est d'autant plus
regrettable que l'Etat a investi des sommes d'argent colossales dans
l'éducation et en a fait un secteur privilégié auquel il
consacre 40% du budget national.
Ainsi, « le budget 2006 du ministère de
l'Education Nationale est arrêté à la somme de
249.830.737.000 francs Cfa contre 235.924.126.000 francs Cfa pour la gestion en
cours, soit une hausse de 13.906.611.000 francs Cfa en valeur absolue et 5,89%
en valeur relative »3 .
Le ministre de l'éducation* rappelait à travers
les médias les efforts fournis par l'Etat depuis la mise en oeuvre du
plan décennal de l'éducation et de la formation (P.D.E.F) en
matière de construction, de recrutement d'enseignants, de confection de
cartes scolaires et universitaires. Ainsi disait-il : « Entre 2001 et
2005, 15.000 salles de classes ont été construites et 22.000
enseignants recrutés ».
3 : « Le Soleil » Jeudi 8 Décembre 2005 n°
10657 page 11
* Mr Moustapha Sourang dans l'édition n° 10657 de
« Le Soleil » du jeudi 8 décembre 2005 page 11
4
Ce qui a permis poursuit-il de « porter le taux brut de
scolarisation à 82,5% »
Au regard de ces chiffres faramineux injectés dans un
domaine aussi sensible que l'éducation, nous ne pouvons manquer de
souligner notre inquiétude et notre désarroi face à la
tendance et au comportement de certains élèves vis-à-vis
de l'école en général.
Notre réflexion pose en quelque sorte le
problème fondamental de la conciliation du football et des études
chez les jeunes sénégalais.
Est-il possible pour un cadet ou un junior d'être en
mesure de mener des activités scolaires et de pratiquer en même
temps le football en club sans que cela ne pose des problèmes ?
Le délaissement ou le manque de considération
envers les études ne peuvent-ils pas êtres préjudiciables
à nos jeunes joueurs ?
Non seulement, le parcours est long et parsemé
d'embûches mais la carrière d'un footballeur reste très
courte et le joueur doit par conséquent planifier son avenir dans le
football afin de préparer au mieux sa reconversion d'autant plus qu'il
doit avoir un minimum de bagage intellectuel.
Quel sera donc à ce rythme là le profil des
futurs cadres du football sénégalais? N'avons-nous pas besoin de
personnes diplômées et compétentes pour le bon
fonctionnement dans la continuité de nos structures gérant le
football ?
Une chose est sûre : la différence entre les budgets
des ministères de l'éducation et des sports est en tout cas assez
révélateur d'une plus grande importance accordée à
l'éducation. Car,« le nouveau budget du ministère des sports
est porté à la somme de 6.148.978.000 francs Cfa. Il a connu une
hausse de 1.291.439.000 francs Cfa.
Le budget de la gestion en cours étant de 5.457.539.000
francs Cfa».*
* « Le Soleil » Mardi 6 décembre 2005 n°
10655, page 1
5
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