THEME : Situation scolaire de cadets et de juniors dans des
clubs de football du Département de DAKAR
SOMMAIRE
INTRODUCTION 1
PROBLEMATIQUE 3
Chapitre I : Revue de littérature
5
I / CONTEXTE DE L'EDUCATION AU SENEGAL 5
I-1 Définition de concepts
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5
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I-2 La relation pédagogique
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.5
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I-3 Les facteurs influençant la relation
pédagogique
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6
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I-3-1) Les variables relatives à l'apprenant
|
6
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I-3-2) Les variables relatives à l'enseignant
|
..6
|
I-3-3) Les variables relatives à l'institution
|
6
|
I-3-4) Les variables relatives à la famille
|
..7
|
I-3-5) Les variables relatives à la société
|
7
|
I-3-6) Les variables relatives au milieu
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7
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I-4 La motivation en contexte scolaire
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.8
|
I-5 Principes généraux de l'Education nationale du
Sénégal
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..9
|
I-6 Crise dans les milieux scolaire et universitaire
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10
|
I-6-1) Manifestation au niveau scolaire
|
.10
|
I-6-2) Manifestation au niveau universitaire
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..11
|
I-7 Conséquences de la crise
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12
|
I-7-1) Conséquences au niveau scolaire
|
12
|
I-7-2) Conséquences au niveau universitaire
|
..13
|
I-8 Conclusion partielle
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14
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II / LE FOOTBALL EN CLUB
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15
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II-1 L'amateurisme
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.15
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II-2 L'entraîneur
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.15
|
II-3 L'entraînement sportif
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16
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II-4 Les contenus d'entraînement des cadets et juniors
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..17
|
II-4-1) Caractéristiques de l'entraînement des
cadets
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..17
|
II-4-2) Objectifs à viser
|
.18
|
II-4-3) Caractéristiques de l'entraînement des
juniors
|
..18
|
II-4-4) Objectifs à viser
|
.18
|
II-5 Football en club et activité scolaire
|
.19
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III / EMERGENCE DES CENTRES SPORTS-ETUDES
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22
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III-1 Cadre juridique
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22
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III-2 Caractéristiques de ces centres sport-études
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22
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III-2-1) L'institut « DIAMBARS »
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22
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III-2-2) Le Collège Africain Sports-Etudes (C.A.S.E)
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23
|
III-2-3) Le « Centre Sports-Etudes » de Rufisque
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23
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III-3 Caractéristiques communes
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.24
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III-4 Caractéristiques des sections sport-études
françaises
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24
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III-4-1) Les « sections football-études
promotionnelles »
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24
|
III-4-2) Les « sections football-études
interrégionales »
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..25
|
III-5 Conclusion partielle
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25
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Chapitre II : Méthodologie
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27
|
.
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I / CADRE DE LA RECHERCHE
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27
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II / LA POPULATION CIBLE
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.27
|
II-1 Les joueurs
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.27
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II-1-1) Les cadets
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27
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II-1-2) Les juniors
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..27
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II-2 Les entraîneurs
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27
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II-3 Les personnes ressources
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27
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III / METHODE
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.28
|
III-1 Le questionnaire
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28
|
III-2 Questions ouvertes et/ou fermées
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28
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III-3 Les guides d'entretien
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..28
|
III-4 L'étude documentaire
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.28
|
IV / DEMARCHE
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.28
|
V / LE TRAITEMENT DES DONNEES
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29
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V-1 Le traitement des données 29
V-2 Les difficultés rencontrées ........29
Chapitre III : présentation et
commentaires des résultats .30
I / PRESENTATION ET INTERPRETATION DES RESULTATS DES
ENTRETIENS 30
II / PRESENTATION ET COMMENTAIRES DES RESULTATS DES
QUESTIONNAIRES
Chapitre IV : Discussions et perspectives
....
|
..42
42
|
I / DISCUSSIONS
|
.42
|
II / PERSPECTIVES
|
..44
|
CONCLUSION
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47
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BIBLIOGRAPHIE
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49
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ANNEXES
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Mémoire soutenu et présenté par Mr Abdoulaye
GUEYE 2005/2006
INTRODUCTION
La montée en puissance des sports en
général et du football en particulier se fait de plus en plus
sentir de par le monde. D'année en année, le football
s'érige particulièrement en maître parmi toutes les autres
disciplines sportives.
Notre pays le SENEGAL ne semble pas déroger à la
règle : le football est d'une popularité telle qu'il
apparaît comme l'arbre qui cache la forêt ; tant il constitue
l'activité principale pratiquée et représentée au
niveau de la masse et de l'élite dans le pays. « La
popularité du football au SENEGAL tient sans doute à sa
simplicité : il peut être pratiqué dans une ruelle, une
cour, sur une place, un terrain vague, un champ, une plage où l'on a
sommairement aménagé des buts ».1
C'est ainsi que le football draine un nombre incalculable de
pratiquants jeunes comme adultes du niveau le plus bas à savoir le
football de rue, au niveau le plus élevé que représente le
championnat en passant par les simples matches amicaux, à enjeu d'argent
ou autres produits programmés les week-ends ou jours
fériés, les matches scolaires (interclasses, U.A.S.S.U) ou encore
par les matches corporatifs militaires ou «Nawetaan »*.
Au regard de toutes ces activités sportives, on note
que l'éventail de pratique du football est assez large grâce au
football de masse et à celui de l'élite et ne laisse personne
indifférent.
Le football est à cet effet pratiqué soit comme
une simple activité ludique sous forme de loisir
désintéressé, soit comme une véritable
compétition pouvant être envisagé comme une source non
négligeable de réussite sociale et accompli donc avec une
importance plus ou moins élevée comportant de ce fait des enjeux
et des objectifs précis selon le pratiquant considéré.
La popularité du football au SENEGAL franchit un
nouveau palier surtout après la brillante campagne des « lions
» lors de la CAN au MALI et de la COUPE du MONDE en COREE et au JAPON en
2002.
Les performances du SENEGAL lors de ces deux tournois
plongeaient le peuple dans l'ivresse et la liesse générales en
même temps qu'elles renforçaient le voeu implicite ou explicite de
tout joueur qui est de réussir à jouer au plus haut niveau.
1 : Moustapha TAMBA sociologue à la Faculté des
lettres (UCAD) dans : Football mondial octobre 2005 n°31 page 3
* : tournois de Football qui se déroulent pendant
l'hivernage et qui opposent des quartiers regroupés par le biais des
(ASC)
Associations Sportives et Culturelles. 1
Mémoire soutenu et présenté par Mr Abdoulaye
GUEYE 2005/2006
Les clubs, les centres de formation et les écoles de
football sont dès lors pris d'assaut, constituant des tremplins pour nos
jeunes qui y sont soumis à de rigoureux tests de sélection, vu
leur nombre souvent pléthorique.
Au regard du nombre assez élevé d'aspirants
à la réussite dans le football, on voit que cette dernière
n'est pas du tout facile à réaliser car, même le plus
talentueux des joueurs n'a pas un avenir certain dans le monde du football
actuel car il y'a beaucoup d'exigences au plan psychologique, social,
physiologique, mental, physique, tactique, technique etc.
C'est ainsi que selon Pierre Tourmier et Jean Philippe
Rethacker : « si le talent est indispensable au départ, c'est le
travail réalisé en formation qui va faire la différence
»2. Autrement dit, parallèlement au talent, une bonne formation de
base est nécessaire avant de pouvoir prétendre à une
quelconque réussite.
Est-ce la raison pour laquelle nos jeunes d'aujourd'hui
fréquentent en masse les clubs ? Est-ce par tendance du moment ou encore
par passion ?
En tout cas, une chose semble sûre : la scolarité
des jeunes est de plus en plus menacée à cause de ce
phénomène car bon nombre des élèves
préfère maintenant remplacer leurs heures de cours par les
séances d'entraînement au club ; ce qui n'est sans doute pas
sans
conséquences.
Voila la raison pour laquelle à travers le thème
suivant : « la situation scolaire des cadets et juniors dans
les clubs de football du département de DAKAR », nous
nous proposons de découvrir l'univers des joueurs des deux
catégories engagés dans le cadre formel de compétitions
sportives que représente le championnat national du SENEGAL en nous
préoccupant de leurs aspirations et surtout de leur scolarisation afin
d'en appréhender de manière efficiente les causes et les
conséquences.
Nous allons donc après avoir posé la
problématique du sujet, l'analyser suivant les quatre chapitres que
voici :
? Premier chapitre : La revue de littérature
? Deuxième chapitre: La méthodologie de la
recherche
? Troisième chapitre : La présentation et les
commentaires des résultats ? Quatrième chapitre : Les discussions
et les perspectives
2
2 : La formation du footballeur page 37
3
PROBLEMATIQUE
Face à la pratique du football en club, se pose
particulièrement le problème du temps libre à
réserver aux séances d'entraînement notamment chez les
élèves pour qui le temps d'entraînement coïncide le
plus souvent avec les heures de cours.
C'est ainsi que nous avons remarqué que de nos jours,
les élèves se font de plus en plus rares dans les clubs de
foot.
Il est actuellement fréquent de voir un jeune
élève faire l'école buissonnière, négliger
ses cours, arrêter temporairement ou définitivement ses
études pour s'adonner à son sport favori. Telle semble être
la tendance du moment.
Nous constatons ainsi qu'il y'a de moins en moins
d'élèves dans les clubs alors que ces derniers ne
désemplissent pas et refusent même parfois du monde.
A partir de ce moment nous nous posons les questions de savoir
:
- Qu'est-ce qui peut être à l'origine de ce constat
?
- Comment se présente la situation scolaire des cadets et
des juniors dans certains clubs ?
- Le football serait-il incompatible avec les études ?
- Quelle est la part de responsabilité des parents
à propos de la rupture scolaire de leurs enfants ?
Ce constat dont nous avons fait mention est d'autant plus
regrettable que l'Etat a investi des sommes d'argent colossales dans
l'éducation et en a fait un secteur privilégié auquel il
consacre 40% du budget national.
Ainsi, « le budget 2006 du ministère de
l'Education Nationale est arrêté à la somme de
249.830.737.000 francs Cfa contre 235.924.126.000 francs Cfa pour la gestion en
cours, soit une hausse de 13.906.611.000 francs Cfa en valeur absolue et 5,89%
en valeur relative »3 .
Le ministre de l'éducation* rappelait à travers
les médias les efforts fournis par l'Etat depuis la mise en oeuvre du
plan décennal de l'éducation et de la formation (P.D.E.F) en
matière de construction, de recrutement d'enseignants, de confection de
cartes scolaires et universitaires. Ainsi disait-il : « Entre 2001 et
2005, 15.000 salles de classes ont été construites et 22.000
enseignants recrutés ».
3 : « Le Soleil » Jeudi 8 Décembre 2005 n°
10657 page 11
* Mr Moustapha Sourang dans l'édition n° 10657 de
« Le Soleil » du jeudi 8 décembre 2005 page 11
4
Ce qui a permis poursuit-il de « porter le taux brut de
scolarisation à 82,5% »
Au regard de ces chiffres faramineux injectés dans un
domaine aussi sensible que l'éducation, nous ne pouvons manquer de
souligner notre inquiétude et notre désarroi face à la
tendance et au comportement de certains élèves vis-à-vis
de l'école en général.
Notre réflexion pose en quelque sorte le
problème fondamental de la conciliation du football et des études
chez les jeunes sénégalais.
Est-il possible pour un cadet ou un junior d'être en
mesure de mener des activités scolaires et de pratiquer en même
temps le football en club sans que cela ne pose des problèmes ?
Le délaissement ou le manque de considération
envers les études ne peuvent-ils pas êtres préjudiciables
à nos jeunes joueurs ?
Non seulement, le parcours est long et parsemé
d'embûches mais la carrière d'un footballeur reste très
courte et le joueur doit par conséquent planifier son avenir dans le
football afin de préparer au mieux sa reconversion d'autant plus qu'il
doit avoir un minimum de bagage intellectuel.
Quel sera donc à ce rythme là le profil des
futurs cadres du football sénégalais? N'avons-nous pas besoin de
personnes diplômées et compétentes pour le bon
fonctionnement dans la continuité de nos structures gérant le
football ?
Une chose est sûre : la différence entre les budgets
des ministères de l'éducation et des sports est en tout cas assez
révélateur d'une plus grande importance accordée à
l'éducation. Car,« le nouveau budget du ministère des sports
est porté à la somme de 6.148.978.000 francs Cfa. Il a connu une
hausse de 1.291.439.000 francs Cfa.
Le budget de la gestion en cours étant de 5.457.539.000
francs Cfa».*
* « Le Soleil » Mardi 6 décembre 2005 n°
10655, page 1
5
Chapitre I : Revue de littérature
I / CONTEXTE DE L'EDUCATION AU
SENEGAL
I- 1 Définition de concepts
Education :
C'est l'action d'éduquer, de former, d'instruire
quelqu'un, manière de comprendre, de
dispenser, de mettre en oeuvre cette formation.
Education nationale :
Ensemble des services chargés de l'organisation, de la
direction et de la gestion de tous les
établissements de l'enseignement public et du
contrôle de l'enseignement privé.
Echec :
Manque de réussite, insuccès.
Enjeu :
Ce que l'on peut gagner ou perdre dans une entreprise, un
projet.
Réussite :
Résultat favorable, succès. La réussite
d'une entreprise.
Scolarité :
Durée des études.
Motivation :
Ensemble des motifs qui expliquent un acte. Processus
physiologique et psychologique
responsable du déclenchement, de la poursuite et de la
cessation d'un comportement.
I-2 La relation pédagogique
Cette relation peut être comprise comme étant
l'ensemble des interactions qui existent entre
l'élève de manière générale,
l'enseignant, et la matière qui représentent
schématiquement les
pôles d'un triangle (triangle pédagogique) dans un
milieu architectural scolaire ou
universitaire déterminé. La relation
pédagogique ne se limite donc pas seulement à la
relation entre l'enseignant et l'enseigné, mais des
composantes institutionnelles et sociales
entrent en compte dans ce processus.
Ainsi, selon Georgette et Jean Pastiaux, « Entre les trois
pôles du triangle qui représentent la
situation d'apprentissage se jouent de complexes interactions
»4.
Au-delà donc des trois éléments principaux
interdépendants qui forment ce processus,il y'a
alors plusieurs variables à prendre en compte dans cette
relation surtout de la part de l'élève
joueur qui est en situation d'apprentissage, de quête du
savoir et occupe ainsi une position
centrale pour le bon déroulement de son cursus scolaire
parallèlement à son activité sportive.
4 : Précis de pédagogie page 7
6
Son apprentissage est fortement assujetti à des
variables ou déterminants psychosociaux qui peuvent plus ou moins
l'influencer positivement ou négativement dans sa tâche. C'est
pourquoi nous avons jugé nécessaire de parler de ces facteurs qui
peuvent déteindre sur sa scolarité.
J-3 Les facteurs influençant la relation
pédagogique
Ils sont nombreux et peuvent être répertoriés
comme suit :
I-3-1) Les variables relatives à l'apprenant :
Elles concernent entre autres son age, son sexe, le milieu
social, ses capacités intellectuelles,
ses attitudes, ses valeurs, ses connaissances, sa motivation
etc.
L'élève joueur doit au delà de tous ces
éléments qui interviennent directement ou indirectement dans sa
scolarité faire preuve de volonté car si l'on en croit ROLLAND
VIAU, «dans la relation pédagogique en milieu scolaire, le
rôle principal est joué par l'apprenant car aucune personne ne
peut apprendre à sa place».5
Les tâches de l'apprenant sont primordiales et doivent
donc être dirigées vers la volonté, le sérieux,
l'abnégation entre autres pour essayer de maintenir un parfait
équilibre dans ses études et ses rapports avec l'enseignant.
I-3-2) Les variables relatives à l'enseignant :
Ces variables tournent également autour de la motivation
de l'enseignant, de sa formation, de ses connaissances, de ses attitudes, de
son age, de sa pédagogie, de sa compétence etc. L'enseignant a la
lourde charge de donner du savoir à l'apprenant par rapport à des
contenus pédagogiques en relation avec la matière et surtout par
rapport à des objectifs spécifiques d'enseignement.
Il doit donc faire en sorte que son enseignement soit
généralement compris par ses élèves en rendant ses
cours intéressants, animés et attractifs dans le but de faire
montre da sa compétence et d'atteindre les objectifs
généraux.
I-3-3) Les variables relatives à l'institution :
Ces dernières se manifestent par les mandats, les buts,
les valeurs, la culture d'une société donnée mais aussi et
surtout par les ressources humaines et financières mises en oeuvre pour
les objectifs généraux de l'éducation au plan national.
5 : La motivation en contexte scolaire page 11
7
L'institution se doit alors de veiller au bon recrutement du
personnel enseignant, à l'exécution des objectifs
pédagogiques fixés et au financement du matériel
didactique, pédagogique des locaux ou autres nécessités
liés au bon déroulement de l'enseignement en
général.
I-3-4) Les variables relatives à la famille
.
·
La famille influence également l'apprentissage scolaire
d'une personne de par ses valeurs, sa culture, sa classe sociale, mais aussi et
surtout sa situation financière qui occupe une partie
prépondérante dans sa situation scolaire.
Elle doit être la première source de motivation
extrinsèque pour l'élève qui doit être suivi et
accompagné aussi bien au niveau du foyer qu'au niveau du milieu scolaire
pour ne pas le laisser s'aventurer seul dans ce domaine aussi complexe et
sensible que représente l'apprentissage scolaire surtout s'il est
destiné à des jeunes qui sont le plus souvent
inexpérimentés face aux aléas et difficultés de la
vie.
I-3-5) Les variables relatives à la
société .
·
Elles sont entre autres : les lois qui régissent la
société, les valeurs, la culture, les tendances, le
système politique, le projet social etc.
Le mode de fonctionnement de la société en
général est parfois déterminant dans les comportements ou
conduites de ces citoyens. Dans notre pays par exemple, les jeunes aspirent de
plus en plus à la réussite dans le sport à cause d'une
certaine main mise de l'autorité étatique dans le sport en
général et dans le football en particulier qui se manifeste par
une forte médiatisation des performances sportives à des fins
politiques s'accompagnant de gratifications énormes aux sportifs
méritants.
I-3-6) Les variables relatives au milieu
.
·
Ces dernières contribuent également au
façonnage de l'individu et influent sur la valorisation ou non qu'il
fait sur certaines activités au niveau de son espace environnemental.
Ainsi, nous remarquons qu'il est relativement plus facile de poursuivre des
activités scolaires dans des milieux calmes que dans des milieux
bruyants ou réputés dangereux à cause de certains maux de
la société tels que le banditisme, la promiscuité, la
drogue etc.
Dans ces cas là, on imagine nettement que la
concentration requise à l'élève pour l'apprentissage est
souvent compromise.
8
Par contre, l'urbanisation aidant, nous remarquons qu'il y'a
des milieux environnementaux qui sont beaucoup plus favorables à
l'élève en situation d'apprentissage au regard du calme et du
grand espace qui les caractérisent.
Par ailleurs, il est important de savoir relativiser ces
propos car ici et ailleurs, en dehors des différentes variables
favorables ou défavorables au milieu et à l'apprentissage
scolaire, il existe des éléments tels que la motivation, le
courage, la volonté qui sont déterminants voire incontournables
dans la scolarité quel que soit le milieu. La réussite est donc
au bout de l'effort.
J-4 La motivation en contexte scolaire
D'après ROLLAND VIAU, « La motivation en contexte
scolaire est un état dynamique qui a ses origines dans les perceptions
qu'un élève a de lui-même et de son environnement et qui
l'incite à choisir une activité, à s'y engager et à
persévérer dans son accomplissement afin d'atteindre un but
». 6
De ce point de vue, la motivation en contexte scolaire est
très complexe car elle n'est pas figée et met en relief les
perceptions de l'élève sur sa propre personne, son environnement
et ses objectifs scolaires. C'est pourquoi, la motivation extrinsèque et
intrinsèque sont d'un apport considérable dans
l'autodétermination de l'élève.
En effet, la motivation intrinsèque de ce dernier qui peut
être envisagée comme
étant la détermination de l'individu à
participer à une activité pour le simple plaisir et la
satisfaction intérieure qu'il en tire constitue un facteur
déterminant au même titre que la motivation extrinsèque qui
est l'ensemble des stimuli externes qui influencent la motivation
préalable.
Il convient à ce niveau de signaler l'importance
prépondérante du milieu dans lequel l'élève
évolue et qui par conséquent peut être très
déterminant dans sa scolarité.
C'est ainsi que MOUSSA DIALLO a eu à le souligner dans son
mémoire de
Maîtrise en STAPS en argumentant que :
« le milieu dans lequel il se développe modèle donc sa
personnalité. Plusieurs éléments en interaction les uns
avec les autres y contribuent et particulièrement la culture, la classe
sociale, l'école, le collectif des enfants ».7
6: Rolland Viau dans : La motivation en contexte scolaire
page 7
7 : Dans : « Etude de quelques facteurs psycho-sociaux dans
la performance du footballeur sénégalais » page 5
9
Le milieu de l'élève se compose alors de
multiples variables incontournables qui l'influencent inéluctablement au
plus profond même de son moi et susceptibles de jouer en sa faveur ou en
sa défaveur sur son avenir.
Les motivations extrinsèque et intrinsèque sont
donc très importantes et doivent être situées sur un
continuum où au bout du compte on aboutit à la motivation
générale.
Cependant, il faut souligner l'importance plus ou moins
supérieure à accorder à la motivation intrinsèque
car elle est délibérée, naturelle et spontanée
à l'opposé de la motivation extrinsèque que
l'élève peut parfois manifester parce qu'on la lui aura
imposé et au risque de ne pas être désavantagé par
une sanction négative, l'élève est obligé de
l'adopter.
Au delà donc des facteurs d'influence que nous avons
soulignés, il convient de retenir que la motivation joue
particulièrement un rôle prépondérant dans
l'apprentissage scolaire. Elle doit alors être prise en compte et
cultivée aussi bien par l'apprenant que par l'enseignant pour un
meilleur équilibre dans les milieux scolaires car ils en sont les
principaux acteurs.
I -5 Principes généraux de
l'Education nationale du SENEGAL (cf. texte sur la loi
d'orientation en annexes)
REMARQUE :
Au regard des multiples contenus pédagogiques et
objectifs généraux de cette présente Loi
d'orientation, nous pouvons dire que les programmes de formation
scolaire sont assez exhaustifs et peuvent prédisposer à terme
à un recrutement dans la fonction publique ou dans d'autres institutions
pouvant permettre aux diplômés de bénéficier au
mieux de leur cursus scolaire pour la vie.
Par ailleurs, des milliards ont été
débloqués pour atteindre des objectifs fixés concernant
entre autres la réhabilitation des écoles inondées, la
construction de centres universitaires régionaux, la réforme du
B.F.E.M, le contrôle de l'enseignement privé supérieur,
l'environnement scolaire, l'implication des collectivités locales dans
la prise en charge des programmes d'alphabétisation, le manque de
matériel etc.
10
Cependant, malgré les efforts consentis par l'Etat dans
l'élaboration de ce programme d'enseignement public et privé
aussi riche et varié, cette politique éducative
générale semble malheureusement être contrariée et
bouleversée par le contexte actuel de crise qui sévit dans les
milieux scolaire et universitaire et dont nous allons tenter de vous faire
l'économie ci-après.
J-6 Crise dans les milieux scolaire et universitaire
I-6-1) Manifestation au niveau scolaire :
L'enseignement élémentaire, moyen et secondaire
surtout connaissent de nos jours des perturbations dans la mise en oeuvre des
programmes pédagogiques car, depuis maintenant huit (8) à dix
(10) ans, il y'a un phénomène qui s'est glissé dans le
système scolaire qui consiste de la part des élèves,
à la veille de chaque congé scolaire d'anticiper de trois (3)
à quatre (4) jours et même parfois de prolonger de quelques jours
encore avant de reprendre les chemins de l'école.
Ce phénomène injustifié semble
aujourd'hui devenir récurrent en se généralisant au niveau
national comme une sorte d'épidémie contractée aussi bien
par les élèves qui se situent dans un cycle d'apprentissage
fondamental que par ceux qui sont au niveau du cycle secondaire. Les motifs de
ces agissements à l'approche de fêtes nationales ou de
congés sont souvent non fondés, délibérés et
spontanés, ne relevant que de la volonté manifeste de certains
élèves à vouloir profiter de ces jours de vacances pour
les consacrer dans l'euphorie et l'insouciance à d'autres
activités (le football le plus souvent).
Les élèves prononcent généralement
leur mot d'ordre de grève par suite d'applaudissements
effrénés de la foule ou encore suite à
des jets de pierres dans les salles de cours pour faire
sortir ses occupants sans délai.
L'imminence des fêtes est donc l'occasion de plusieurs
alibis pour les élèves pour aller
délibérément en grève.
Face à cela, nous sommes tenter de nous poser les
questions à savoir :
- Qu'est-ce qui peut bien pousser les élèves
à agir de la sorte ?
- Est- ce du ressort du système éducatif en place
?
- Les élèves seraient-ils
désintéressés par les programmes scolaires ?
- Y'a-t-il une part de responsabilité des enseignants, de
l'institution, ou encore des parents
d'élèves ?
11
En tout cas, ces écarts de comportement des
élèves viennent compromettre la gestion interne des
établissements scolaires qui paraissent impuissants à cette
situation.
Il faut noter également que dans la plupart des
établissements, les foyers des élèves qui doivent
normalement être des lieux d'échange et de réflexion pour
eux ou encore un cadre dans lequel s'expriment des activités à
caractère éducatif et culturel font aujourd'hui l'objet de
tensions et de tendances entre élèves du fait de certains enjeux
pourvus.
Ces tensions s'érigent parfois en facteurs de
grèves créant ainsi des perturbations dans le système
scolaire qui se trouve déjà rythmé part des arrêts
permanents en raison des fêtes religieuses (musulmanes et
chrétiennes) et des jours fériés.
A cela s'ajoute maintenant les « journées noires
» à l'occasion desquelles les classes vaquent à la
mémoire d'élèves ou d'étudiants dramatiquement
disparus lors d'affrontements avec les services de l'ordre du pays.
J-6-2) Manifestation au niveau universitaire :
A ce niveau, la crise se manifeste également par des
affrontements ardents entre étudiants et policiers, ce qui a souvent
été à l'origine de blessés graves et même
parfois de morts. L'exemple du décès de l'étudiant BALLA
GAYE (paix à son âme) dans de pareilles circonstances un certain
31 Janvier 2001 est une parfaite illustration de la violence des heurts.
C'est ainsi qu'à l'occasion d'une « journée
noire », les amphithéâtres et les salles de cours vaquent
à la mémoire des victimes au front et ceci est observé
dans l'ensemble du territoire national à chaque date anniversaire.
Ces journées commémorent donc ces derniers en
guise de souvenir et surtout par respect à l'éthique. Des
prières sont à cet effet solennellement formulées à
leur encontre.
Par ailleurs, on note de nos jours plus à l'U.C.A.D
qu'à l'U.G.B un problème majeur lié à
l'augmentation exponentielle de l'effectif des étudiants dans les
différentes facultés qui contraste malheureusement avec un manque
criard d'amphithéâtres, de pavillons d'hébergement
(à l'origine de plusieurs rixes entre étudiants pendant la
codification pour l'obtention de chambre), malgré la construction de
nouveaux bâtiments à l'image de « l'U.C.A.D II »
(amphithéâtres et salles de cours) et du pavillon Q (chambres
d'hébergement).
12
Cette situation est de plus en plus à l'origine de
grèves car les étudiants sont dans certaines facultés trop
nombreux dans les amphithéâtres ou les salles pendant les cours ;
ce qui fait que la plupart d'entre eux ne parviennent pas à suivre ou
à prendre correctement des notes.
Les élections des membres des amicales des
différentes facultés suscitent d'énormes convoitises et
font d'année en année l'objet de véritables tensions et
même parfois de batailles rangées entre étudiants à
cause des enjeux liés au statut de représentant ou de
délégué de facultés.
A cela s'ajoutent l'insuffisance ou parfois même
l'inexistence de matériels didactiques et pédagogiques qui
figurent depuis longtemps d'ailleurs dans les plates formes revendicatives des
étudiants.
Sans oublier bien sur les récentes grèves
liées aux aliments avariés qui ont été servis au
niveau des restaurants de l'U.C.A.D et qui n'ont pas manqué de soulever
aussitôt l'ire des étudiants descendus dans la rue manifester leur
indignation, soutenus en cela par les camarades de l'U.G.B sensibles à
la cause estudiantine.
C'est ainsi qu'à l'issue de cette manifestation,
plusieurs blessés plus ou moins graves ont notés surtout parmi
les étudiants ainsi que d'importants dégâts en
matériels communs et individuels.
J-7 Conséquences de la crise
I-7-1) Conséquences au niveau scolaire
:
Elles sont toujours dramatiques car le nombre de cours dans
l'année s'en trouve réduit, ce qui remet en cause l'enseignement
en terme de crédibilité, de qualité, et surtout de
validité de l'année académique.
Ce qui fait que le temps scolaire au Sénégal
tourne généralement autour de 700 heures de cours par an à
cause des arrêts consécutifs soit à des grèves
pouvant provenir aussi bien des élèves que des enseignants, soit
à des manifestations à l'intérieur des
établissements, ou encore soit aux retards ou absences des
professeurs.
Alors que la moyenne mondiale est de 900 heures par an, il se
pose donc d'emblée le problème de crédibilité face
aux normes ou exigences internationales.
Les programmes d'enseignement ne sont pas toujours
achevés à la fin de l'année, ce qui fait que
l'élève qui passe de classe en classe sans avoir terminé
son programme accumule des insuffisances.
Au bout du compte, cela peut avoir des conséquences
négatives sur ses résultats aux examens mais également sur
ses réelles capacités à pouvoir fréquenter les plus
grandes écoles au niveau international.
Le danger est donc réel du point de vue du cursus et de
la carrière de l'élève. Par ailleurs, cela peut avoir des
conséquences sur le niveau de performance de notre système
éducatif, également sur le niveau général des
élèves dans les différentes disciplines.
Tous ces paramètres peuvent pousser certains
élèves à manifester un comportement de
désintéressement à l'encontre des études qui se
répercute négativement sur leur relation à
l'activité scolaire. Ainsi à propos de ces élèves
en question, GUY VILLARS nous dit que : « s'agissant de l'activité
scolaire, ils enregistrent : retard scolaire plus fréquent, paresse,
inexactitude, turbulence, aversion pour l'école, et désir d'en
sortir ».8
Ils sont dès lors exposés au dédoublement
d'une même classe, à l'exclusion voire à l'abandon des
études qui peuvent être lourds de conséquences en raison
des multiples tentations ou dangers qui guettent actuellement les jeunes
à savoir le banditisme, la drogue, la violence, l'alcoolisme etc.
On voit donc que les impacts des anticipations et
prolongations des congés scolaires à coté des
grèves peuvent être néfastes aussi bien au plan
pédagogique qu'au plan social.
Pire encore au plan financier où des milliards de nos
francs ont été investis dans le secteur de l'éducation
à travers le recrutement d'enseignants et de professeurs, la
création de nouvelles écoles, l'achat de supports
pédagogiques etc.
I-7-2) Conséquences au niveau universitaire
:
Outre les problèmes liés à la
qualité et à la crédibilité de l'enseignement
supérieur ou à celui de la validité de l'année
académique en terme de crédits horaires, les conséquences
peuvent particulièrement être notées au niveau des examens
de passage où on remarque un taux
13
8 : Inadaptation scolaire et délinquance
juvénile Tome 1 Des écoliers perdus page 11
14
d'échecs élevé parallèlement
à un nombre assez important de redoublants et de « cartouchards
» (étudiants n'ayant pas réussi à passer une
année d'étude après deux d'examens successifs dans une
même faculté),ce qui peut provoquer chez certains
élèves un manque de motivation pour des études
universitaires ou encore de la part de certains étudiants un
découragement total.
La possibilité d'une réorientation dans une
autre faculté aidant, les facultés ne désemplissent pas
d'année en année avec l'arrivée de nombreux nouveaux
bacheliers à l'opposé du petit nombre de sortants.
Ce qui fait que lors des cours magistraux surtout, les
amphithéâtres et les salles de cours débordent
d'étudiants qui se bousculent pour avoir une place assise.
Ainsi, il est courant de voir des étudiants suivre
leurs cours de par les fenêtres ou dans des positions inadéquates
à la prise de notes et qui par conséquent ne favorisent nullement
une bonne perception et intégration des contenus pédagogiques des
cours.
J-8 Conclusion partielle
Nous signalons ici qu'il nous a semblé
nécessaire de parler de cette crise qui sévit actuellement dans
les milieux scolaire et universitaire en évoquant le contexte de
l'éducation dans sa globalité au sein du pays, car elle renferme
des facteurs psychologiques et sociologiques incontournables qui peuvent plus
ou moins influencer les élèves ou étudiants dans la
poursuite ou non de leurs études au profit d'autres types
d'activités qui sont la plupart du temps sportives.
C'est là où ces facteurs psychosociaux peuvent
être déterminants pour notre thème d'étude par
rapport aux différentes influences du milieu et surtout par rapport
à l'une des activités les plus prisées par les jeunes que
représente le football.
Loin de porter un doigt accusateur sur le système
éducatif actuel, nous voulons attirer l'attention de tout un chacun sur
un phénomène qui, à long terme peut avoir des
conséquences regrettables voire catastrophiques sur les objectifs de
l'éducation nationale et sur le développement du football au
niveau national.
La pratique sportive (le football qui nous intéresse
ici) aussi importante soit-elle ne doit pas constituer un frein ou un obstacle
à l'activité scolaire, même si elle est nécessaire
pour le développement harmonieux de l'être humain en
général.
15
II / LE FOOTBALL EN CLUB
Son champ s'élargit de plus en plus avec une forte
affluence des jeunes durant les séances d'entraînement qui se
déroulent soit pendant les matinées, soit pendant les
après-midi dans les clubs de (1ère, 2ème
,3ème division ou de division régionale).Les joueurs
sont confrontés dans ces clubs d'une part à une grande
concurrence entre eux et de l'autre à une rigoureuse
sélection.
La fédération sénégalaise de
football dans les (règlements
généraux) précise dans son article premier
que : « La fédération régit le football sous toutes
ses formes au Sénégal : le football amateur et les regroupements
y intervenant notamment travaillistes, scolaires et universitaires, militaires
et « Nawetaan » en déléguant ses pouvoirs à des
délégations spécialisées. Elle se réserve le
droit d'instaurer et de contrôler le football non amateur ».*
II-1 L'amateurisme
Il caractérise le football en club dans son ensemble et
dans toutes les catégories** d'âge confondues :
- Pupilles : 11-12 ans - Minimes : 13-14 ans - Cadets : 15-16-17
ans - Juniors : 17-18-19 ans - Seniors : 20 ans et au dessus.
Rares sont les joueurs qui sont salariés dans leur
club, et même le cas échéant, ce sont plutôt des
salaires dérisoires qui ne sont compatibles ni avec les efforts fournis
par les joueurs, ni avec l'avancée actuelle du football moderne.
Encore que cette rétribution n'est constatée que
chez les seniors. Pour les autres (les non salariés), ils se contentent
s'il y'a lieu des primes de match.
II-2 L'entraîneur
L'entraîneur qui a la charge d'entraîner une
équipe se doit d'avoir un minimum de qualification et de savoir-faire
qui lui permettent de planifier ses séances d'entraînement selon
des cycles, par rapport à des objectifs visés et également
par rapport aux moyens financiers et matériels de son club.
* Statuts de la FSF (Septembre 2002) : Règlements
généraux .Titre I, chapitre 1, section 1, article 1, page 1 **
Statuts de la FSF : Règlements généraux. Titre II,
chapitre 1, section 1, article 33, page 11 et 12
Ainsi, il doit pouvoir manier toutes les variables techniques,
mentales, physiques et tactiques qui prédisposent à la
performance sportive.
Il doit également tenir compte d'autres variables non
moins importantes à savoir les caractéristiques individuelles
et/ou collectives physiologiques et psychosociales qui tournent autour de ses
joueurs.
La compétence de l'entraîneur est primordiale
dans la conduite efficace des séances d'entraînement qui par
conséquent doivent être planifiées pour éviter entre
autres l'improvisation, un travail inadapté afin d'évaluer
objectivement le niveau de performance de ses joueurs.
II-3 L'entraînement sportif
« C'est le processus de perfectionnement
(élévation du niveau d'habilité) de l'athlète selon
les principes scientifiques et pédagogiques qui, par des influences
planifiées et systématiques sur la capacité de performance
et les dispositions à la performance, visent à amener le sportif
à des performances supérieures et élevées dans un
sport ou dans sa discipline sportive ».9
Quelque soit donc la discipline sportive
considérée, l'entraînement doit être régulier,
programmé suivant un planning d'entraînement avec des contenus et
objectifs précis pour pouvoir déboucher sur des gains.
Le football étant un sport intermittent qui sollicite
tout l'organisme avec des efforts plus ou moins intenses dans le jeu, il est
impératif pour le footballeur d'avoir une bonne préparation tant
aux plans physique, mental, tactique que technique.
Pour ce faire, une bonne manipulation de certaines variables
à savoir : les principes de la charge (charge croissante, charge
continue, fatigue, récupération etc.) ainsi que les facteurs de
la charge (volume, intensité) doit nous le permettre.
Sans oublier cependant que : « la planification
dépend en grande partie de l'âge des joueurs, de leur niveau de
développement, de la catégorie et du niveau de jeu, du calendrier
des compétitions, du rythme et du volume des compétitions, des
moyens matériels de l'encadrement ou du staff technique et administratif
etc. ».10
16
9 : cours de tronc commun de 3ème année
à l'INSEPS sur L'entraînement sportif : année
scolaire 2004 /2005
10 : Cours de 4ème année en option
football sur La planification de l'entraînement, année
scolaire 20005/2006
17
A coté de cela, le footballeur doit en outre avoir un
régime diététique nutritionnel adéquat,
équilibré et varié pour une meilleure
prédisposition à une plus haute capacité de performance,
car le sportif ne peut pas être performant à tout moment du fait
de la régression inéluctable de la forme physique qui repose sur
le principe de la réversibilité de l'état
d'entraînement.
II-4 Les contenus de l'entraînement des cadets et
juniors
Nous tenons à ce niveau à préciser qu'il
n'existe pas de contenus d'entraînement spécifiques
codifiés et universels qu'il faudrait systématiquement appliquer
à ces deux catégories joueurs, mais, nous convenons avec JOZEF
SNEYERS que : « il est logique qu'on ne peut pas soumettre chaque
catégorie de jeunes au même rythme et à la même
cadence d'un senior ».11
Il y'a donc plusieurs aspects incontournables dont
l'entraîneur doit tenir compte. Ces derniers sont en grande partie
liés aux facteurs biologiques et physiologiques que les joueurs
manifestent.
Ainsi, voici les âges des deux catégories en
formation concernant notre étude :
- Cadets : 15- 16- 17ans (u 17) ou « Under seventeen years
» selon la F.I.F.A
- Juniors : 17- 18- 19 ans (u 20) ou « Under twenty years
»
II-4-1) Caractéristiques de l'entraînement des
cadets :
« L'entraîneur fera bien de tenir compte du fait
que ces garçons arrivent dans le stade de pré puberté
(actions brusques et inattendues) » 12
L'entraîneur, dans la programmation et
l'élaboration de ses séances devrait alors tenir compte des
caractéristiques individuelles et du stade pubertaire ou pré
pubertaire dans lequel se trouveront probablement ses joueurs pour
éviter de leur créer des perturbations physiologiques dans leur
organisme.
Ces jeunes ont donc dépassé la phase
d'initiation et se situe à une phase de perfectionnement.
L'entraînement sera ainsi accentué sur le perfectionnement des
acquisitions avec un travail beaucoup plus qualitatif que quantitatif lors de
la manipulation des variables d'intensité et de volume de travail.
11 : Football manuel pour l'entraînement des jeunes
page17
12 : IDEM page 17
18
II-4-2) Objectifs à viser :
Ils peuvent être multiples en passant par la recherche :
- de l'endurance de base,
- de la répétition des fondamentaux techniques,
- d'une bonne routine dans l'exécution des gestes
techniques,
- d'une bonne intégration des gestes,
- de la coordination visiomotrice,
- du conditionnement physique par la répétition ou
le jeu,
- de la vitesse,
- la familiarisation à la compétition etc.
II-4-3) Caractéristiques de l'entraînement des
juniors :
Leur entraînement peut présenter un regain
d'intérêt sur les variables physiques qui devraient s'inscrire
dans la durée d'intensité de travail à travers le
développement des qualités de vitesse, d'endurance, de force et
de résistance et être organisées selon des cycles de
durée variable en fonction des objectifs fixés.
Les séances devront donc être accentuées
sur des éléments physiques car ces garçons se trouvent
dans une situation de croissance physiologiquement plus favorable et sont dans
l'antichambre du football senior.
II-4-4) Objectifs à viser :
Il leur faudra alors une certaine connaissance technico-tactique
avec une préparation
rigoureuse à la dureté et à l'engagement du
football de compétition. Ils vont ainsi quitter le
monde de l'adolescence pour entrer progressivement dans celui des
adultes.
L'entraînement devrait alors viser :
- un niveau d'acquisition supérieur dans l'utilisation des
qualités techniques, tactiques,
mentales et physiques surtout,
- l'initiation progressive à la musculation,
- le rodage par la compétition,
- l'aisance technico-tactique,
- la compétitivité etc.
19
II-5 Football en club et activité scolaire
Le football en club en tant qu'activité sportive
requiert du temps indépendamment du statut social ou de la
catégorie socioprofessionnelle du pratiquant car il tend vers la
compétition qui nécessite inéluctablement la
régularité aux séances d'entraînement pour le
développement méthodique des qualités footballistiques du
joueur.
Ainsi, selon SNEYERS « il est évident que dans un
sport si exigeant que le football il est nécessaire de s'entraîner
régulièrement, ceci afin de se procurer une certaine routine et
condition physique adéquate »13
D'autre part, nous remarquons que l'activité scolaire,
au même titre que le football sinon d'avantage requiert également
du temps à réserver aux cours à tous les niveaux
d'apprentissage où l'individu peut se trouver
(élémentaire, moyen, secondaire, supérieur) ; d'où
la grande difficulté à pouvoir allier ces deux
activités.
A cet effet, la conciliation harmonieuse de ces
activités demeure problématique pour les joueurs
scolarisés car dans la plupart des clubs de la place, les séances
d'entraînement sont programmées pendant les matinées, ce
qui coïncide malheureusement pour certains élèves avec leurs
heures de cours. C'est ainsi que ceux-ci ont du coup un empêchement de
taille qui les oblige à ne pas participer à ces séances
matinales et à ne s'entraîner que pendant les après-
midi.
Cette remarque n'avait pas manqué d'être faite
par JOSEPH WAGANE SENGHOR dans son mémoire de maîtrise dont le
thème était : « Analyse de quelques facteurs de
blocage du football des jeunes dans la région de DAKAR. Esquisses et
perspectives ».
Ainsi argumentait-il : « ceux qui sont dans les clubs,
généralement s'entraînent les soirs car ils sont presque
tous des élèves qui ne peuvent se libérer pour rejoindre
les terrains qu'après s'être acquittés de leurs cours
».14
Nous pouvons imaginés que ces élèves
là devaient avoir une certaine volonté, une certaine
abnégation ou dévouement pour leurs études qui les
poussait à s'acquitter d'abord de leurs cours avant de vaquer à
leur pratique sportive.
13 : IDEM page 17
14 : Joseph Wagane Senghor, mémoire de maîtrise
Année 1999 / 2000 page 28
20
Mais depuis les performances réalisées par notre
équipe nationale A de football à la C.A.N et au mondial en 2002,
des bouleversements se sont produits dans le milieu du football
sénégalais en général et des jeunes en particulier
qui font que les mentalités en ont été affectées et
certaines changées.
A tel point que la problématique pourrait se
présenter chez les jeunes comme suit :
- les élèves sont-ils de moins en moins nombreux
dans les clubs ?
- les uns, par contrainte de temps y vont-ils selon leur
disponibilité ?
- les autres n'y vont-ils plus à cause de leurs horaires
scolaires trop importantes ?
- certains, par amour pour le football décident-ils
volontairement d'abandonner leurs études
pour se consacrer entièrement au foot ?
- d'aucuns encore, par inadaptation scolaire ou échec
scolaire décident-ils de se rabattre sur
les clubs pour y jeter leurs dévolus ?
Toujours allant dans le sens de souligner cette
difficulté de conciliation, un document intitulé : Etude
de faisabilité de l'idée de projet « sport-études
» 15 élaboré en MARS 1989 par Monsieur JEAN FAYE
(professeur à l'I.N.S.E.P.S) en collaboration avec quelques
associés posait les premiers jalons d'une éventuelle
possibilité de création de centres de formation en sport et
études.
On y avertissait d'emblée que : « un jeune sportif
poursuivant des études se trouve actuellement partagé entre deux
séries d'exigences qui sollicitent chacune une mobilisation intensive de
toutes ses énergies tant intellectuelles que physiques ».15
Ainsi assistait-on à des préoccupations presque
contradictoires qui rendent quasiment incompatibles la pratique du sport et la
poursuite d'activité scolaire ;
Ce qui fait que l'individu est le plus souvent obligé
de porter un choix sur une des deux activités naturellement au
détriment de l'autre.
Dans notre pays, ce choix semble porté plutôt sur
le football que sur les études chez la plupart de nos jeunes car comme
le soulignent Tourmier et
Rethacker, il est « difficile souvent de
concilier les deux surtout si les garçons ne sont pas suffisamment
motivés pour les études ».16
15 : Document de recherche / Etude de faisabilité de
l'idée de projet « sport-études » Mars 1989
page1
16 : La formation du footballeur page 102
21
La motivation des jeunes est alors très
déterminante à ce sujet et c'est peut-être là
où se manifeste l'opportunité d'intégrer une structure de
formation pouvant allier les études et le sport. Mais, à quel
prix ?
III / EMERGENCE DES CENTRES DE FORMATION «
SPORT-ETUDES »
Depuis quelques années, on assiste à la
création de centres sport-études de part et d'autre du pays.
C'est ainsi qu'en 2003 l'Institut les « Diambars »* sis
à MBOUR fonctionnait officiellement, suivi en cela par la
création du Collège Africain Sport Etudes (C.A.S.E) aux Almadies
et suivi également du « Centre Sport-Etudes de Rufisque »
III-1 Cadre juridique
Au plan juridique, ces centres sont sous la tutelle des
ministères du sport et / ou de l'éducation nationale et sont
également régis par les textes de la FSF qui contrôlent le
football sénégalais sous toutes ses formes.
III-2 Caractéristiques de ces centres
Voici quelques spécificités qui
caractérisent nos centres et dont nous allons faire la
présentation.
III-2-1) L'institut les « DIAMBARS » :
C'est un centre à l'intérieur duquel le football
est le seul sport pratiqué avec des cours
théoriques obligatoires suivant le programme de
l'enseignement général à partir du C.M1
jusqu'en seconde.
On note cependant des cours particuliers de niveau C.I et C.E
pour certains pensionnaires.
- Date de création : Mai 2003
- Régime : internat
- Nature de la formation : gratuite
- Durée : 5ans
- Conditions d'admission : satisfaire aux tests annuels de
sélection organisés au niveau
départemental, régional et national à
l'issue desquels 18 joueurs âgés de 13ans seront
retenus.
- Nombre de pensionnaires : 72 (dont 18 par promotion)
- Cours pratiques : séances d'entraînement de
2heures par jour (de 7h à 9 heures) chaque matin
- Cours théoriques : à partir de 10 heures
22
* terme wolof qui renvoie à : les courageux, les braves
23
- Objectif du centre : « Faire du foot passion un moteur
d'éducation. Bâtir une école de
champions qui forme aussi des hommes et contribue ainsi à
l'éducation des enfants, au
développement du pays et du continent africain ».*
III-2-2) Le collège africain sports études
(C.A.S.E) :
C'est une école privée mixte
(garçons/filles) comprenant un enseignement général du
1er
cycle (de la 6ème à la
3ème) et du second cycle (de la Seconde à la Terminale
L et S2) avec
cinq (5) sports pratiqués que sont : le football, le
tennis, le basket-ball, la natation et
l'athlétisme.
- Date de création : Octobre 2004
- Régime : internat et externat
- Nature de la formation : payante
- Durée : variable
- Conditions d'admission : elle est d'ordre pédagogique et
se base sous la
présentation du dernier bulletin de notes du
prétendant et selon le critère de l'excellence.
- Nombre de pensionnaires : 212 élèves (204
garçons et 8 filles)
- Cours pratiques : ils se déroulent de 16h à
18heures
- Cours théoriques : de 8h - 12h à 14h - 15heures
30
- Objectif du centre : « Assurer une formation
académique et une réinsertion sociale » **
NB : Il est également
prévu pour les élèves en fin de 1er cycle des
raccourcis vers la formation professionnelle et pour les bacheliers d'autres
filières d'études au niveau national et international.
III-2-3) Le centre sports-études de Rufisque :
C'est également un centre qui prend en charge
l'enseignement général de l'élémentaire au
secondaire. Pour le moment, le football est le seul sport
pratiqué, mais il est prévu
l'introduction d'autres sports (Hand-ball, Basket et
Tchuckball)
- Date de création : 17 Juillet 2005
- Régime : externat
- Nature de la formation : gratuite
- Durée : variable
- Conditions d'admission : satisfaire aux tests de football,
critère d'excellence
*
www.diambars.com
* Mr Lansana Bayo : chef de la scolarité
24
- Nombre de pensionnaires : 140
- Cours pratiques : 2 heures par jour en fonction de l'emploi du
temps
- Cours théoriques : 12 heures de cours dans la semaine
- Objectif du centre : « Offrir aux jeunes rufisquois la
possibilité de réussir dans le football
et /ou le sport »* *
NB : Il est prévu l'installation du site et des structures
d'accueil aux environs du Lac Rose
afin de basculer vers le régime d'internat.
III-3 Caractéristiques communes
La première remarque concernant ces trois centres
respectifs est qu'ils ont une existence récente et ont une assurance.
Tous ont des catégories minimes, benjamines, cadettes
et juniors des compétitions régionales de football et à
l'UASSU. Ils ont été créés grâce aux
initiatives et idées de citoyens sénégalais qui ont
été appuyés par des partenaires nationaux et surtout
étrangers. C'est donc grâce à des milliards de francs
qu'ils ont pu être concrétisés.
Au plan de la gestion administrative et interne, ils
possèdent tous :
4 Un directeur.
4 Un secrétariat.
4 Une direction technique et pédagogique avec des
entraîneurs et des professeurs.
4 Une intendance et un personnel chargé de l'entretien
des locaux.
On note également une ressemblance dans l'existence de
cours de renforcement à tous les niveaux d'études.
Au niveau des objectifs, il y'a une priorité qui est
réservée à la formation de futurs hommes ou de femmes
capables de gérer leur reconversion et par la même leur insertion
sociale à travers le sport et/ou les études.
III-4 Caractéristiques des sections
sport-études françaises
III-4-1) Les sections football-études
promotionnelles :
Elles existent depuis les années soixante dix (70) et
sont plus de cent deux (102) sections réparties dans toute la France.
Les pensionnaires de ces sections sont des élèves à partir
des classes de 4ème secondaire et des joueurs de
catégories minimes qui sont en internat.
** Mr Daouda Ndiaye Séne, directeur du dit centre
25
« L'admission dans les classes est prononcée
après un examen du dossier scolaire,des tests physiques et de football
organisés par la ligue régionale sur le territoire duquel la
classe est implanté et un examen médical complet ».17
III-4-2) Les sections football-études
interrégionales :
Il en existe au moins dix huit (18) et sont destinées
à des cadets et juniors des clases de seconde, première et
terminale et «offrent des conditions de scolarisation qui assurent aux
jeunes footballeurs une poursuite normale de leurs études secondaires et
les meilleures chances d'obtenir les diplômes préparés
».18
Leur régime est également celui de l'internat et
pour y être admis, il faut :
- être admis en classe de seconde,
- réussir des tests physiques et de football,
- et subir un examen médical approfondi.
Ces deux sections ont le mérite de favoriser une plus
grande probabilité de réussite du fait de leur nombre qui touche
forcément le maximum de population de jeunes avec le football comme
sport exclusif.
A ce titre, elles peuvent être un important moyen de
développement de tout un pays aussi bien au plan sportif qu'au plan
scolaire.
III-5 Conclusion partielle
Au SENEGAL, la création de ces centres
sport-études est salutaire car ils offrent aux jeunes la
possibilité de poursuivre des études plus ou moins
poussées tout en pratiquant leur sport préféré
suivant un emploi du temps bien réparti entre les heures de cours
pratiques et théoriques.
Ces centres sont des éléments concrets de la
possibilité de conciliation du sport avec les études que la
plupart d'entre nous jugent incompatibles notamment les jeunes, certains
parents ou éducateurs. A ceux là, nos deux auteurs
(Tourmier et Rethacker) lancent cet
avertissement : « il convient donc de convaincre parents et enseignants
que l'activité sportive de l'enfant est indispensable à son
développement et à son équilibre, tant au plan physique
qu'intellectuel et qu'en conséquence elle ne doit jamais être
négligée ou éliminée au profit des autres
matières des programmes scolaires ».19
17 : La formation du footballeur page199
18 : IDEM, à la page 205
19 : IDEM, à la page 334
26
A travers cette assertion, nous pouvons déduire que la
pratique sportive des jeunes, qu'ils soient à l'école ou dans un
centre de formation pluridisciplinaire est nécessaire et incontournable
pour leur bien-être physique, cognitif et même social même si
les objectifs peuvent être différents de part et d'autre.
C'est fort de ce raisonnement, que nous lançons un
appel à l'endroit des personnes directement ou indirectement
impliquées dans l'éducation des enfants pour leur dire de ne pas
orienter ces derniers uniquement vers l'activité scolaire. Leur
activité sportive est tout aussi importante que leurs études,
raison pour laquelle il faut veiller à leur réalisation
parallèle et harmonieuse.
Il faut par contre reconnaître que ces centres qui
viennent de faire leur apparition sont insuffisants (contrairement aux sections
françaises) alors que les conditions d'admission sont soit
onéreuses ou difficiles et ne sont pour le moment accessibles
qu'à une infime partie de la population sénégalaise et
présentent de ce point de vue plusieurs aspects limitatifs.
27
Chapitre II : Méthodologie
I / CADRE DE LA RECHERCHE
Pour les besoins de notre étude, nous nous sommes
intéressés aux clubs évoluant dans le championnat national
de football du Sénégal indépendamment de leur division.
Nous avons ainsi circonscrit cette étude au niveau de
Dakar à sept (7) clubs dont quatre (4) de 1ère
division, un (1) de 2ème, un (1) de 3ème et
un (1) de division régionale.
II / LA POPULATION CIBLE
Nous avons inclus dans cette population toutes les personnes
susceptibles d'apporter directement ou indirectement des éléments
de réponses à la problématique de notre thème.
Ainsi, nous comptons parmi eux :
II-1 Les joueurs
Ils sont les premières personnes ciblées et
représentent une partie prépondérante dans cette
étude.
II-1-1) Les cadets (u 17) .
Ces joueurs sont âgés de 15 à 17 ans,
sont supposés avoir dépassé la phase d'éveil
(poussins), d'initiation (pupilles, benjamins, minimes) et sont en phase de
perfectionnement (cadets, juniors).
II-1-2) Les juniors (u 20) .
Il sont âgés de 17à 20 ans, sont
sensés avoir un niveau plus ou moins élevé de leurs
qualités physiques, mentales, tactiques et techniques mais sont toujours
en formation et dans l'antichambre du football senior, donc la
spécialisation.
II-2 Les entraîneurs
Ils constituent une population incontournable dans notre
recherche car, ils sont très bien placés pour nous renseigner sur
la situation scolaire de leurs joueurs, en passant par leur assiduité ou
non aux séances d'entraînement, leur condition dans le club et de
nous fournir leurs propres impressions par rapport aux joueurs
scolarisés.
II-3 Les personnes ressources
Elles ont été constituées par les
responsables (directeurs, présidents, administrateurs) des
différentes structures que nous avons investi à savoir la FSF, la
ligue de foot de Dakar, les clubs et les centres de formation sport
études ainsi que par les joueurs et leurs parents.
28
III / METHODE III-1 Le
questionnaire
Le questionnaire a été utilisé comme
principal outil d'investigation car représentant à nos yeux le
moyen le plus approprié par rapport à notre objet
d'étude.
III-2 Questions ouvertes et / ou fermées
Il faut savoir que les questions fermées avec des
réponses simplifiées (oui ou non) ont été
privilégiées en tenant compte du niveau d'instruction de certains
joueurs et que nous avons quand même inévitablement recouru
à des questions ouvertes surtout pour les entraîneurs.
III-3 Les guides d'entretien
Ces guides ont été formulés sous forme de
questions à développement et destinées aux personnes
ressources des structures ciblées ainsi qu'aux joueurs
eux-mêmes.
Des entretiens ont donc pu être réalisés au
niveau des structures précédemment citées plus haut et au
niveau de certains joueurs des mêmes clubs ciblés.
Les données de ces entretiens ont été alors
oralement recueillies et transcrites sur papiers.
III-4 L'étude documentaire
Pour étayer notre recherche, nous sommes appuyés
sur des oeuvres, des instructions officielles, des mémoires, sur la
presse écrite et également sur l'Internet.
IV / DEMARCHE
Nous avons procédé à une pré
validation des questionnaires dans un club de la place.
Cette distribution test nous a d'ailleurs permis de faire un
réajustement de quelques questions et l'insertion d'autres.
Au niveau des structures ciblées, nous avons au
préalable déposé la lettre d'introduction dans chacune
d'entre elles avant d'y retourner après autorisation de visite
accordée.
Au niveau des clubs, une distribution systématique des
questionnaires a été faite et adressée à tous les
joueurs des deux catégories ainsi que de leurs entraîneurs ou des
membres de l'encadrement technique, parallèlement à un entretien
avec les joueurs.
29
Nous avons également pris le soin d'expliciter aux
joueurs certaines questions et nous leur avons accordé la
possibilité d'emporter et de ramener les questionnaires à
défaut de les remplir sur place.
V/ LE TRAITEMENT DES DONNEES
V-1 Le traitement des données
Pour le traitement de ces dernières, nous avons
procédé au dépouillement une à une de
toutes les questions posées avant de les analyser soit de
manière unique, soit par thème selon
le calcul des pourcentages suivant la formule :
fi. 100 = ni x N / 100
fi : est la fréquence
fi.100 : la fréquence relative
ni : l'effectif
N : l'effectif total
V-2 Les difficultés rencontrées
Nous avons effectivement eu à rencontrer quelques
difficultés d'accessibilité au niveau de certaines structures
ciblées mais également et surtout au niveau de la distribution et
du retrait des questionnaires parce que nous étions obligés
d'intervenir avant le début des séances avec parfois des
reticences acerbes.
Sur les 296 questionnaires distribués, 184 seulement
(62%) nous ont été restitués, alors que 112 questionnaires
soit 38% ont été égarés par les entraîneurs
et les joueurs.
30
Chapitre III : Présentation et
commentaires des résultats des entretiens et des
questionnaires
I / PRESENTATION ET INTERPRETATION DES RESULTATS
DES
ENTRETIENS
Voici quelques informations que nous avons recueillies à
travers les entretiens.
La fédération s'occupe de la formation des
entraîneurs ou techniciens du football à travers une formation
diplômante à deux niveaux :
- au niveau fédéral avec l'attribution des
diplômes d'initiateur
- au niveau institutionnel régit par l'Etat avec les
diplômes de 1er et 2ème degré qui
offrent des projections sur le 3ème degré. Par
ailleurs, les professeurs d'éducation physique avec comme option le
football ont théoriquement le 3ème degré.
Il existe également une formation spécifique
d'encadreurs et même de footballeurs à travers le PND (plan
national de développement) ou encore le plan de développement
à court terme avec des sessions de recyclages, ce qui montre un certain
suivi accordé à la formation et l'instruction des encadreurs.
L'Etat, en dehors du fonds d'aide et de relance qu'il octroie
à la fédération gère le budget du football que la
FSF se doit de fixer. Selon Mr Moussa NDIAYE membre de la direction technique,
responsable de la formation à la FSF : « les équipes de
1ère division doivent obligatoirement avoir des
catégories cadette et junior et le nombre de leur licence est
illimité ».
Ceci dans le but de permettre à un maximum de jeunes
joueurs de ces catégories de pratiquer le football.
Selon Mr Léonard Diagne, secrétaire
général de la Ligue de football de Dakar, « la situation
scolaire éventuelle de certains cadets et juniors est prise en compte
dans la programmation des matches officiels » et c'est selon lui la raison
pour laquelle ces matches se jouent les samedis pour les juniors et les
dimanches pour les cadets.
En outre, il ajoute qu'il existe bel et bien des
sélections au niveau départemental, régional et national
pour ces catégories.
Au niveau des trois centres de formation « sport
études » ou encore « sports -études », il n'y a
pas de grande différence entre eux car, ils manifestent des
préoccupations quasi similaires en ce qui concerne l'avenir des
jeunes.
Pour ce qui concerne les entretiens avec les joueurs, il
ressort de l'analyse de leurs réponses qu'ils ont plus ou moins la
même passion, le même amour pour le football qu'ils
considèrent comme une véritable passerelle pour la
réussite et la plupart le juge plus important que toute autre
activité.
Les élèves parmi eux pensent qu'ils consacrent
beaucoup plus de temps à leurs études qu'au football et jugent
insuffisant leur nombre de séances au club dans la semaine car les
séances matinales ne les arrangent pas.
Les non scolarisés sont naturellement plus
réguliers aux entraînements et accordent une grande importance au
football, domaine dans lequel ils aimeraient gagner leur vie.
Par contre la plupart d'entre eux ont émis le souhait
de poursuivre si possible leurs études et une adhésion totale au
concept de sport études et leur création a été
notée de leur part comme solution aux problèmes liés
à la conciliation.
Mais encore faudrait-il l'implication de l'Etat pour une
multiplication de ces derniers au niveau départemental, régional
et national.
A travers ces informations non exhaustives certes, nous
pouvons dire donc que la problématique du dilemme entre le sport et les
études reste entière.
31
32
II / PRESENTATION ET COMMENTAIRES DES RESULTATS
DES
QUESTIONNAIRES
Tableau n° 1
.
· récapitulatif du rapport entre le nombre d'encadreurs
et le nombre de joueurs (cadets et juniors) selon les clubs.
Clubs
Population
|
Division
|
Entraîneurs
|
Joueurs
|
Total
|
Fréquence relative (%)
|
|
juniors
|
Cadets
|
juniors
|
|
1ère
|
1
|
1
|
12
|
10
|
24
|
13
|
D.U.C
|
1ère
|
1
|
1
|
16
|
9
|
27
|
14,7
|
H.L.M
|
1ère
|
1
|
1
|
13
|
9
|
24
|
13
|
GOREE
|
1ère
|
1
|
1 (le
même)
|
16
|
13
|
31
|
16,9
|
RENAISSANCE
|
2ème
|
1
|
1
|
12
|
5
|
19
|
10,3
|
GENERATION FOOT
|
3ème
|
2
|
1
|
19
|
17
|
39
|
21,2
|
ELITE FOOT
|
Régionale
|
1
|
1(le même)
|
10
|
8
|
20
|
10,9
|
TOTAL
|
|
8
|
7
|
98
|
71
|
184
|
100%
|
|
Commentaire .
·
les données de ce tableau montrent qu'il n'y a pas de
différence notoire entre les clubs quelque soit leur division et le
nombre de jeunes joueurs qu'ils accueillent ; car sur l'ensemble des clubs, on
note un nombre de joueurs plus ou moins équilibré
indépendamment de la division.
Le plus grand nombre de répondants a été
d'ailleurs enregistré au niveau d'un club de 3ème division (plus
de 21% de tous les joueurs).
33
Cependant nous avons remarqué qu'il y'a des
entraîneurs qui s'occupent à la fois de l'entraînement des
cadets et des juniors dans un seul club (Gorée et Elite foot).
Tableau n°2
: récapitulatif à la question
aux joueurs : « Avez-vous déjà joué dans
une école de football ? »
Réponses
|
Effectif
|
Fréquences relatives (%)
|
OUI
|
130
|
76,9
|
NON
|
69
|
23
|
TOTAL
|
169
|
100%
|
|
Commentaire : Beaucoup de
joueurs (77%) sont passés ou ont évolué dans une
école de football, ce qui montre un très fort dynamisme de ces
joueurs dans l'apprentissage du football d'autant plus que la quasi
totalité d'entre eux disent avoir joué au moins jusque dans la
catégorie minime.
Par ailleurs, il est quand même regrettable de
constater que 23% des joueurs n'ait jamais été dans une
école de foot car, la préformation est une étape non
négligeable dans la formation même du joueur.
Tableau n°3 :
récapitulatif à la question aux entraîneurs et aux joueurs
« Exercez-vous une activité
rémunérée en dehors du football ? »
Réponses Population
|
OUI
|
NON
|
Total
|
|
%
|
Ni
|
%
|
Ni
|
%
|
ENTRAINEURS
|
5
|
33,3
|
10
|
66,7
|
15
|
100
|
JOUEURS
|
37
|
21,9
|
132
|
78,1
|
169
|
100
|
TOTAL
|
42
|
-
|
142
|
-
|
184
|
100%
|
|
Commentaire : Sur la
totalité des entraîneurs, plus de 33% affirme exercer une
activité rémunérée en dehors du football ; ce qui
veut dire qu'ils accordent une certaine importance au travail .Par contre, peu
de joueurs (21,9%) sont rémunérés dans une autre
activité ; alors que la majorité des entraîneurs et des
joueurs (respectivement 66,7% et 78,1%) n'ont aucune autre activité
moyennant une rétribution en dehors du football.
Tableau n°4 :
récapitulatif à la question aux joueurs « A
quel moment de la journée les séances d'entraînement de
votre club se déroulent-elles ? »
34
Réponses
|
Effectif (ni)
|
Fréquences relatives (%)
|
Le matin
|
140
|
83
|
L'après-midi
|
29
|
17
|
TOTAL
|
169
|
100
|
|
Commentaire : Les
séances d'entraînement dans les clubs sont
généralement programmés pendant les matinées, soit
83%.C'est ainsi que sur les sept (7) clubs dans lesquels nous avons mené
notre étude, il n'y a qu'un seul dont les séances se
déroulent les après-midi. Certains parmi eux cependant alternent
parfois les deux moments.
Tableau n°
5: récapitulatif à la question
aux joueurs « Allez-vous à l'école ?
»
Réponses
|
Effectif (ni)
|
Fréquences relatives (%)
|
Oui
|
51
|
30,2
|
Non
|
118
|
69,8
|
Total
|
169
|
100
|
|
Commentaire : Ce
tableau montre que presque 2/3 des joueurs (69,8%) ne sont pas
scolarisés ; ce qui représente quand même un taux assez
élevé au regard de cette tranche d'âge qui est la
principale clientèle.
Même si, par ailleurs, les résultats montrent qu'il
existe 30% d'élèves dans les clubs.
Tableau n°6 :
récapitulatif à la question aux joueurs «
avez-vous déjà été élève ?
»
Réponses
|
Effectif (ni)
|
Fréquences relatives (%)
|
Oui
|
88
|
74,5
|
Non
|
30
|
25,5
|
Total
|
118
|
100
|
|
Commentaire : La
majorité des élèves (74,5%) ont été
élèves mais ne l'étaient plus au moment de
l'enquête. Cependant, nous constatons malheureusement qu'une grande
partie des joueurs non scolarisés, (25,5%) n'ont jamais
été à l'école : ce qui est pourrait etre
regrettable ultérieurement.
Tableau n° 7 :
récapitulatif à la question aux joueurs «
quel est votre niveau d'étude ? »
Légende :
- = sans réponse
Niveau d'étude
|
Effectif (ni)
|
Fréquences relatives (%)
|
Primaire
|
3
|
6
|
Moyen
|
30
|
59
|
Secondaire
|
18
|
35
|
Universitaire
|
-
|
-
|
Total
|
51
|
100
|
|
Commentaire : La
majorité des élèves (59%) se situe au niveau de
l'enseignement moyen (de la 6ème à la
3ème). Une autre partie des joueurs (35%) se situe à
un niveau d'étude plus ou moins élevé, c'est-à-dire
de la seconde à la terminale. Alors qu'au niveau de l'enseignement
supérieur, il n'y a pas de représentant ou d'universitaire dans
ces clubs (0%). Plus le joueur a un niveau d'étude élevé
et plus il est rare de le trouver dans les clubs.
Tableau n°8 :
récapitulatif à la question « Combien de
séances parvenez-vous à faire avec votre club dans la semaine
?»
Légende : - = pas de réponse
Population
Réponses
|
Joueurs scolarisés
|
Joueurs non scolarisés
|
TOTAL
|
|
%
|
Ni
|
%
|
Ni
|
%
|
1 séance
|
32
|
62,8
|
-
|
-
|
32
|
19
|
2 séances
|
13
|
25,4
|
-
|
-
|
13
|
7,7
|
3 séances
|
2
|
4
|
20
|
17
|
22
|
13
|
4séances
|
4
|
7,8
|
29
|
24,6
|
33
|
19,5
|
5séances
|
-
|
-
|
69
|
58,4
|
69
|
40,8
|
TOTAL
|
51
|
100
|
118
|
100
|
169
|
100
|
|
35
Commentaire : Les
élèves ont des problèmes de régularité
pendant les séances d'entraînement au sein de leurs clubs car, 62%
d'entre eux ne parviennent à faire qu'une seule séance dans la
semaine et aucun (0%) parmi eux n'arrive à faire cinq (5) séances
/ semaine.
Alors que d'autre part, c'est le contraire qui se produit
chez les joueurs non scolarisés car 58,4% de ces derniers
réussissent à faire 5 séances/semaines et 17% font au
moins 3 séances/semaine.
36
On comprend à travers ce tableau la raison pour
laquelle l'irrégularité d'un coté et la
régularité de l'autre se répercutent directement sur le
nombre de match(s) officiel(s) joué(s).
Tableau n°9 :
récapitulatif à la question « Avez-vous
déjà été sélectionné en équipe
nationale» ?
Population Réponses
|
Joueurs scolarisés
|
Joueurs non scolarisés
|
TOTAL
|
|
juniors
|
Cadets
|
juniors
|
Ni
|
%
|
Oui
|
1
|
-
|
2
|
7
|
10
|
6
|
Non
|
27
|
23
|
48
|
61
|
159
|
94
|
Total
|
28
|
23
|
50
|
68
|
169
|
100
|
|
Commentaire : La
grande majorité des joueurs (94%) n'a pas connu de sélection en
équipe nationale. Le pourcentage de joueurs ayant déjà
fait l'objet d'une sélection nationale (6%) est quelque peu faible dans
les deux catégories confondues.
Ceci est pire encore chez les joueurs scolarisés
où sur 51, un seul a déjà été
sélectionné.
Tableau n° 10 :
récapitulatif à la question aux joueurs «
Seriez-vous prêt à abandonner vos études pour vous
consacrer uniquement au foot ? »
Réponses
|
Effectif (ni)
|
Fréquences relatives (%)
|
Oui
|
43
|
84
|
Non
|
8
|
16
|
Total
|
51
|
100%
|
|
Commentaire : Nous percevons
à travers ces données l'importance considérable que les
jeunes joueurs (84%) accordent au football au point de laisser leurs
études en les substituant à leur activité sportive.
Contrairement à ceux-ci, 16% des joueurs tiennent encore
à leurs études et ne veulent pas les abandonner au profit du
football.
Tableau n° 11 :
récapitulatif à la question « seriez-vous
prêt à abandonner le football pour vous consacrer uniquement
à vos études ou à d'autres activités ?
»
37
Réponses
Effectif (ni)
|
Fréquences relatives (%)
|
Oui
|
26
|
15,4
|
Non
|
143
|
84,6
|
Total
|
169
|
100%
|
|
Commentaire : Ici
également, nous avons remarqué qu'une très grande partie
(84,6%) n'est pas prête à abandonner le football pour une autre
activité.
Les données de ce tableau nous permettent d'avoir une
certaine idée de l'importance du football chez les joueurs qui s'y
adonnent de jour en jour dans les clubs.
La passion pour le football semble prendre le dessus sur toute
autre activité.
Tableau n°12 :
récapitulatif à la question « Laquelle de
vos deux activités vos parents voudraient-ils que vous
réussissiez dans la vie ? »
Réponses
|
Effectif (ni)
|
Fréquences relatives (%)
|
Football
|
97
|
57,4
|
Etudes
|
47
|
27,8
|
Les deux
|
25
|
14,8
|
Total
|
169
|
100%
|
|
Commentaire : La
majorité des parents (57,4) préfèrent voir leur enfant
réussir dans le football à travers les réponses des
intervenants. Mais, 27% des parents cependant semblent attacher aux
études de leurs fils un intérêt certain au point de le leur
manifester ou de le leur faire savoir. Tandis qu'une petite partie (14,8%)
aimerait bien qu'ils réussissent dans les deux activités.
Tableau n°13 :
récapitulatif à la question aux joueurs «
êtes-vous au courant de l'existence de centres de formation
alliant le sport et les études dans le pays ? »
Réponses
|
Effectif (ni)
|
Fréquences relatives (%)
|
Oui
|
111
|
65,7
|
Non
|
58
|
34,3
|
Total
|
169
|
100
|
|
Commentaire :
Apparemment, beaucoup de joueurs (65,7%) connaissent au moins l'existence
d'un centre de formation sport-études alors qu'une autre partie non
moins
38
consistante (34,3%) n'est pas au parfum de l'existence de ces
derniers ; ce qui peut sans doute être lié à leur
récente création.
Tableau n° 14 :
récapitulatif à la question aux joueurs «
Seriez-vous prêt à intégrer l'un d'entre eux ?
»
Réponses
|
Effectif (ni)
|
Fréquences relatives (%)
|
Oui
|
87
|
51,4
|
Non
|
82
|
48,6
|
Total
|
169
|
100%
|
|
Commentaire : Nous
remarquons une tendance plus ou moins équilibrée quant au
désir d'intégrer ou non un de ces centres. Même si
auparavant 65% des joueurs en connaissait au moins un (1), tous ne veulent pas
l'intégrer car 14,3% de ceux-ci n'envisagent pas cette
possibilité d'intégration. Cette situation nous renvoie aux
caractéristiques particulières de nos centres car on distingue
parmi eux une petite différence entre centre sport-études
(football exclusif) comme l'institut « DIAMBARS » et centre
sports-études (autres sports à coté du football) à
l'image du C.A.S.E.
Tableau n° 15 :
récapitulatif à la question aux joueurs «
Si oui, pensez-vous que vos parents l'accepteraient
?»
Réponses
|
Effectif (ni)
|
Fréquences relatives (%)
|
Oui
|
69
|
79,3
|
Non
|
18
|
20,7
|
Total
|
87
|
100%
|
|
Commentaire : La
majorité des parents (79,3%) est sensible à la volonté de
leurs enfants à qui ils ne refuseraient pas si possible
l'intégration d'un centre à l'opposé d'une partie non
négligeable des parents de joueurs (20,7%) qui pensent le contraire ;
probablement à cause de leurs moyens financiers car si toutefois la
formation est payante, il risque de se poser de la part de certains parents un
problème sur leur capacité à pouvoir payer à leurs
enfants les frais de scolarisation.
39
Tableau n°16 :
récapitulatif à la question aux joueurs : «
pourquoi pratiquez-vous le football en club ? »
Réponses
|
Effectif (ni)
|
Fréquences relatives (%)
|
Simple loisir
|
6
|
2,4
|
Gagner de l'argent
|
48
|
19,4
|
Jouer pour le peuple
|
73
|
29,6
|
Etre professionnel
|
120
|
48,6
|
Total
|
247
|
100
|
|
Commentaire : les
caractéristiques du loisir que sont le défoulement, le
délassement ou encore le désintéressement sont très
faibles (2,4%) dans la pratique du foot chez les joueurs en club. Contrairement
à notre attente il y'en a (19,4%) qui veulent y gagner de l'argent,
malgré l'amateurisme qui sévit en leur sein.
En revanche, nous notons un sentiment patriotique chez
certains d'entre eux, soit (29,6%) même si la majorité aspire au
professionnalisme.
Tableau n° 17 :
récapitulatif à la question aux encadreurs «
quel est votre niveau de qualification, votre ou vos diplôme(s)
obtenu(s) ? »
Légende :
- = aucun
Réponses
|
Effectif (ni)
|
Fréquences relatives (%)
|
Animateur
|
6
|
40
|
Initiateur
|
6
|
40
|
1er degré
|
3
|
20
|
2ème degré
|
-
|
-
|
3éme degré
|
-
|
-
|
Total
|
15
|
100%
|
|
Commentaire : Les
entraîneurs pensent de plus en plus à leur qualification : ils
sont tous diplômés. Ainsi, les animateurs et les initiateurs sont
à égalité parfaite (40%) alors que les détenteurs
du diplôme de premier degré représentent 20%,ce qui est
vraiment encourageant dans la formation des jeunes, cependant il n'y a pas de
diplômés en 2ème et 3ème
degré.
Tableau n°18 :
récapitulatif à la question aux entraîneurs «
combien de joueurs scolarisés comptez-vous au sein de votre
groupe ? »
Légende : - = aucun
Réponses
Effectif (ni)
|
Fréquences relatives (%)
|
Aucun
|
-
|
-
|
1
|
-
|
-
|
2 à 3
|
2
|
13,3
|
4 à 5
|
6
|
40
|
6 à 7
|
7
|
46,7
|
8 à 9
|
-
|
-
|
+ de 10
|
-
|
-
|
Total
|
15
|
100%
|
|
40
Commentaire : Les
élèves semblent avoir une représentativité assez
limitée dans les catégories concernées même s'il
y'en a au moins 2(deux), soit 13,3% environ et sept (7) tout au plus dans
chaque club, soit environ 46,7%. Tous les clubs ont donc leur lot
d'élèves qui n'excèdent cependant pas sept (7) joueurs ;
ce qui semble quand même dommage au regard de la jeunesse qui
caractérise de manière générale ces joueurs.
Tableau n° 19 :
récapitulatif à la question aux entraîneurs «
comment se comporte (nt) votre ou vos joueur(s) scolarisé(s) aux
séances d'entraînement ? »
Réponses
|
Effectif (ni)
|
Fréquences relatives (%)
|
Ponctuel(s)
|
-
|
-
|
Retardataire(s)
|
3
|
20
|
Absentéiste(s)
|
10
|
66,7
|
Régulier(s)
|
2
|
13,3
|
Total
|
15
|
100%
|
|
Commentaire : Les
élèves ne sont pas du tout ponctuels aux séances
d'entraînement (0%). Une faible partie (13,3%) seulement est
régulière malgré les obligations scolaires alors que la
majorité soit 66,7% d'entre eux sont absentéistes et 20%
retardataires. Ce qui ne les prédisposent donc pas à une bonne
compétition sportive et à de grandes performances.
Tableau n°20 :
récapitulatif à la question «
à quel moment de la journée programmez-vous vos
séances d'entraînement ? »
Réponses
|
Effectif (ni)
|
Fréquences relatives (%)
|
Le matin
|
11
|
73,3
|
L'après-midi
|
4
|
26,7
|
Total
|
15
|
100%
|
|
41
Commentaire : Les
séances sont habituellement programmées pendant les
matinées soit (73,3%) dans la plupart des clubs, c'est-à-dire de
huit (8) heures vers douze (12) heures ; moment qui n'est pas favorable aux
élèves. Peu de clubs, soit (26,7%) voient leurs séances se
dérouler les après-midi à partir de quinze (15) heures
jusqu'à dix neuf (19) heures.
Tableau n° 21 :
récapitulatif à la question aux entraîneurs «
selon vous, un joueur scolarisé peut-il jouer tous les matches
officiels et remplir ses obligations scolaires ? »
Réponses
|
Effectif (ni)
|
Fréquences relatives (%)
|
Oui
|
-
|
-
|
Non
|
15
|
100
|
Total
|
15
|
100%
|
|
Commentaire : Les
entraîneurs sont unanimes (100%) à ce propos et s'accordent
à dire que leurs joueurs élèves ne peuvent pas jouer tous
les matches officiels de compétition tout en s'acquittant de leurs
obligations scolaires. Nous notons donc un problème fondamental auquel
ces derniers sont confrontés à savoir la conciliation harmonieuse
de leurs deux activités scolaire et sportive.
Tableau n°22 :
récapitulatif à la question aux entraîneurs
« quelles qualités jugez-vous plus importantes chez le
footballeur ? »
Qualités
|
Classement
|
Effectif (ni)
|
Fréquences relatives (%)
|
Techniques
|
3ème
|
3
|
20
|
Tactiques
|
4ème
|
2
|
13
|
Physiques
|
1er ex æquo
|
5
|
33,5
|
Mentales
|
1ere ex æquo
|
5
|
33,5
|
Total
|
-
|
15
|
100%
|
|
Commentaire : Les
qualités physique et mentale sont celles que les entraîneurs
apprécient le plus chez les joueurs 33,5%. Elles sont donc plus
importantes chez le footballeur et totalisent à elles seules 67% des
choix. L'une et l'autre doivent alors être développées
prioritairement avant les qualités techniques (20%) et les
qualités tactiques (13%).Ce qui en d'autres termes peut vouloir dire que
ces entraîneurs accordent une plus grande importance à ces
qualités et que par conséquent leurs joueurs doivent
prioritairement être physiquement et mentalement prêts.
42
Chapitre IV : Discussions et perspectives
I / DISCUSSIONS
Suite à ce travail d'enquête, nous allons
principalement orienter nos discussions vers :
- le statut des cadets et des juniors dans les clubs,
- les attentes des joueurs par rapport à celles de leurs
parents,
- la responsabilité des parents face à la rupture
scolaire de certains joueurs,
- la qualité de l'encadrement,
- la compatibilité entre le sport et les
études,
- les initiatives ou les structures sport études.
Les cadets et les juniors dans les clubs où nous avons
mené notre enquête ne sont pas salariés dans leurs clubs et
se contentent par conséquent des primes de match.
Cependant, presque 70% de ceux là ne sont pas
scolarisés ou n'exercent pas d'activité scolaire pour des raisons
diverses allant du désintéressement au manque de moyens en
passant par l'inadaptation scolaire où encore à l'échec
scolaire.
L'impact du football sur la rupture scolaire est
considérable car certains élèves sont prêts à
abandonner leurs études pour s'y consacrer définitivement.
Cet impact combiné avec les attentes de certains
parents peuvent plus ou moins pousser les élèves à
négliger leurs études, ce qui fait que le football occupe une
place très importante dans la vie de ces joueurs.
Par ailleurs, nous avons noté que le taux
d'encadrement et le niveau de qualification des encadreurs ne sont pas toujours
élevés alors qu'au plan juridique, la FSF se préoccupe de
leur formation et de leur qualification à travers le Plan National de
Développement.
A cause de ces raisons entre autres, beaucoup de joueurs ont
été bon gré ou malgré contraints à l'abandon
précoce de leurs études au profit du football à propos
duquel ils espèrent pratiquement tous réussir dans leur vie.
Ce qui fait que leurs aspirations vis-à-vis de cette
activité sportive sont souvent énormes et contrastent avec le
nombre élevé d'aspirants à coté des
possibilités réelles de réussite qui elles sont
minimes.
Face à cette situation, nous sommes tentés de
nous demander si le jeu en vaut réellement la chandelle.
43
Beaucoup de parents de joueurs voudraient que leurs enfants
réussissent dans leurs études, d'autres
préféreraient les voir réussir à la fois dans le
football et les études, pendant que la majorité d'entre eux
aimerait voir leurs enfants réussir dans le football.
A travers cette analyse, la responsabilité des parents
est donc plus que jamais engagée dans la rupture scolaire ou dans la
poursuite des études car à quelques exceptions près,
l'avenir de ces joueurs dépendra en grande partie de l'orientation, du
suivi, ou de l'assistance permanente et scrupuleuse que leurs parents
manifesteront ou pas à leur égard.
Ceci va nous permettre de faire un bref survol sur la
situation actuelle de l'éducation dans le pays qui mérite
à notre avis une attention particulière.
L'éducation scolaire voit son importance à la
baisse à travers les analyses que nous avons faites. Et il est plus que
jamais nécessaire de la revaloriser pour espérer de meilleurs
lendemains au peuple sénégalais tout entier.
Dans cette recherche, nous avons constaté que plus de
80% des joueurs n'exercent pas d'activités
rémunérées ; ce qui semble vouloir dire qu'ils n'ont que
le football comme activité principale et espèrent sans doute y
réussir.
Cependant, les entraîneurs doivent d'avantage
améliorer le niveau de leur qualification du fait qu'on y compte plus
d'animateurs, d'initiateurs que de détenteurs du 1er ou
2èmedegré, ce qui peut quelque part remettre en cause
la qualité de leur travail d'autant plus que nous avons noté que
dans certains clubs, un (1) seul entraîneur s'occupe à la fois de
l'entraînement des cadets et des juniors au sein d'un même club.
Cet état de fait peut avoir des répercussions
sur la qualité même des entraînements car, on note dans ces
clubs un manque criard de matériels sportifs indispensables pour un
travail de qualité.
D'autres encore estiment avoir fait plus de dix (10) ans
d'expérience mais n'ont pas encore le 1er degré
d'entraîneur, ce qui reflète un certain manque d'implication ou de
persévérance de leur part alors que leur niveau intellectuel ou
scolaire peut constituer une limite.
Ils doivent donc à ce titre faire preuve de beaucoup
plus de volonté et d'implication dans ce domaine car ils ont tous entre
six (6) et sept (7) ans de service au moins dans ce milieu.
44
La compatibilité du football avec les études
chez les élèves joueurs dans les clubs demeure
problématique car ils éprouvent des difficultés à
satisfaire en même temps les exigences d'ordre temporel que
requièrent les deux activités.
Une partie importante des joueurs n'est pas au courant de
l'existence de centres sport-études, ce qui témoigne à la
fois de leur récente genèse et de leur petit nombre en même
temps qu'ils laissent imaginer l'aspect onéreux sur leur mise en oeuvre
car c'est grâce à des millions qu'ils ont tous été
construis.
La possibilité de concilier le sport et les
études existe, à l'image des quelques structures de formation
préexistantes et dont nous saluons l'idée. Elle est à
concrétiser davantage par la création d'autres nouvelles et le
soutien et la promotion de celles qui existent.
II / PERSPECTIVES
Les perspectives de notre réflexion portée
jusqu'ici sur : « la situation scolaire des cadets et juniors
dans les clubs de football du département de Dakar »
s'esquissent sous les deux angles éducatif et sportif.
4 Au plan éducatif :
La difficulté de conciliation entre le football et les
études peut également résider dans la situation actuelle
de crise notée dans certains milieux scolaires à cause des
nombreuses conséquences qu'elle peut engendrer à savoir le
désintéressement, l'abandon etc.
Il est impératif que des mesures coercitives soient
prises par les autorités administratives en sanctionnant positivement ou
négativement l'assiduité, la ponctualité ou encore le
comportement des élèves aux cours afin d'éviter les
probables perturbations qui peuvent survenir dans le fonctionnement du
système éducatif et sportif actuel. C'est ainsi que le directeur
de l'enseignement moyen secondaire par rapport à la crise scolaire qui
sévit actuellement confiait en ces termes : « il faut trouver un
consensus dans l'espace scolaire »*
Les autorités de ce pays doivent rapidement intervenir
pour prendre ces problèmes d'ordre éducatif à bras le
corps en créant par exemple un pacte entre les élèves,
leurs parents, les chefs d'établissements, les enseignants et
professeurs pour pacifier et stabiliser les milieux scolaires en les rendant
plus attrayants, par des dotations en matériels didactiques,
logistiques, pédagogiques entre autres pour se mettre au diapason des
progrès scientifiques et technologiques tout en essayant de motiver les
élèves.
* MR LEOPOLD FAYE, dans : « le soleil »du Vendredi 6
Janvier 2006 n°10682 page 8
45
Autrement dit, ce cadre de concertation et de rapprochement
pourrait permettre de discuter des problèmes des élèves et
d'anticiper sur les éventuelles manifestations d'humeur dès le
départ avec l'autorité qui sied pour des réponses plus
efficaces à leurs préoccupations.
Il est crucial de réaménager les moments
d'entraînement dans les clubs afin de permettre aux élèves
de participer massivement aux séances.
C'est ainsi que grâce à la particularité
du football que Henry Hélal et Patrick Mignon (1999) diront : «
...À la base du développement du mouvement sportif, son essor
irrésistible pourrait être à l'apprentissage d'un civisme
perdu chez les jeunes et servir ainsi de vecteur de renouveau des banlieues et
des cités » (Page 33). 20
On perçoit à travers cette citation
l'éloge fait par nos deux auteurs sur le football et toute la
portée éducative de cette activité.
Les parents ont également leur part de
responsabilité dans cette affaire et un rôle
prépondérant à jouer dans la protection, le soutien et la
sensibilisation de leurs enfants car si ces derniers n'ont pas le niveau
intellectuel minimum requis, c'est le Sénégal tout entier qui va
reculer, ce sont eux qui vont perdre et leurs enfants le leur reprocheront.
4 Au plan sportif :
Il faudrait peut être l'implication du ministère
des sports par le biais de la F.S.F dans la programmation des séances
d'entraînement des petites catégories et l'instauration par le
ministère de l'éducation des « journées continues
» obligatoires dans presque tous les établissements scolaires de
DAKAR et l'arrêt des cours au plus tard à 16 heures 30 minutes.
Les matinées coïncidant exclusivement aux horaires
des enseignements scolaires, ce n'est que lorsque les séances
d'entraînement des cadets et juniors se dérouleront pendant les
après-midi dans la majorité des clubs à partir de 17
heures qu'on marquera un pas significatif vers l'encouragement des jeunes en
général et des élèves en particulier dans leurs
activités sportive et scolaire au bénéfice du football
sénégalais tout entier.
La pratique du football étant une activité tout
aussi importante que l'activité scolaire, il faudrait donc donner aux
jeunes élèves qui veulent éprouver leurs
possibilités dans les clubs de foot les chances de vivre leur passion et
de s'épanouir.
20 : Football jeu et société n°25 page
33
46
Le problème majeur pour les encadreurs tournerait alors
autour de cette question de DIETRICH à savoir : « comment peut-on
satisfaire petit à petit et en tenant compte du développement des
élèves, les exigences que posent le football en tant que sport
d'équipe, sport d'opposition ou sport de performance ? ».21
Il serait donc important que les entraîneurs prennent en
compte la situation scolaire des jeunes joueurs et certains paramètres
qui en sont inévitablement inhérents afin de mieux les
intégrer au sein du club.
L'U.A.S.S.U doit également être redynamisé
et renforcé en faisant l'objet d'un suivi scrupuleux et régulier
aussi bien au niveau scolaire et universitaire surtout dans l'organisation
permanente de compétitions sportives durant l'année
académique.
Les ministères de l'éducation et des sports
devront étroitement collaborer et travailler en synergie dans la
programmation des heures d'entraînement et celles de cours pour que
l'élève en général soit prédisposé
à concilier harmonieusement ses études avec le football en
club.
En outre, comme a eu à le souligner DAOUR GAYE, «
le football sénégalais est dans une situation de
précarité telle que, seule, l'introduction du professionnalisme
peut aider à renverser la tendance ».22
Nous pensons effectivement que notre football a besoin
d'être réformé, professionnalisé pour favoriser
aussi bien l'émulation chez les jeunes que l'amélioration de
leurs conditions de vie familiale et sociale surtout au plan financier.
Cette professionnalisation pourrait ainsi permettre
d'élever le niveau de notre football sur l'échiquier africain
voire mondial tout en offrant aux footballeurs des possibilités de
reconversion après leur arrêt.
Mais ici et ailleurs, dans l'évolution actuelle du
football moderne il faut nécessairement un véritable management
en amont et en aval du sport considéré avant de pouvoir
prétendre à des résultats positifs et progressistes.
21 : KNUT Dietrich dans : Le football, apprentissage et
pratique par le jeu page 26
22 : Daour Gaye dans : Crises et perspectives du football
sénégalais XAMAL éditions Saint-Louis 1999 page 6
47
CONCLUSION
Au terme de ce travail de réflexion, nous nous sommes
rendus compte que les résultats auxquels nous nous attendions n'ont pas
tous été atteints et que notre thème a été
riche en enseignements.
Autant au début nous étions quasiment convaincus
de nous retrouver avec un nombre d'élèves très faible ou
inexistant dans certains clubs, autant nous avons été surpris
à la fin par les résultats obtenus.
Ce qui nous permet de dire que le football garde toujours son
aspect populaire à telle enseigne que certains élèves sont
prêts à abandonner leurs études pour s'y consacrer
définitivement.
Mais, c'est avec une grande conviction que nous rejoignons les
idées de CHATARD et de LEROY selon lesquelles : « Quand un
phénomène d'une énorme ampleur se manifeste, se
développe et se maintient, il appelle l'attention et
l'intérêt de tous les responsables nationaux : gouvernants,
édiles, informateurs ».23
Il faut effectivement que toutes les personnes physiques ou
morales qui gravitent autour des deux activités scolaire et sportive,
avec l'implication des médias comme supports incontournables travaillent
dans le but trouver un consensus pour la résolution définitive
des problèmes que nous avons soulevés dans ce mémoire.
Le recours à une approche managériale semble
donc s'imposer à la problématique de notre étude pour une
gestion efficiente et pérenne du football sénégalais dans
son ensemble.
C'est ainsi que, ne pouvant rester insensibles aux multiples
problèmes qui sévissent actuellement au plan éducatif dans
notre pays, nous avions décidé d'apporter notre modeste
contribution à travers ce thème.
Et comme l'ont si bien dit nos deux auteurs à ce
propos, « quand il s'agit d'une activité à caractère
éducatif le problème prend une importance plus grave et personne
n'a le droit de l'ignorer. Des dispositions doivent être prises pour
utiliser cette activité au bénéfice de la jeunesse du pays
».24
23 : Le guide des dirigeants et des éducateurs de
football page109
24 : IDEM page109
48
Il convient donc de retenir à ce niveau que le
football, au même titre que les études est une activité
éducatrice et que d'un coté comme de l'autre, ces deux
activités doivent être bien gérées,
contrôlées, manipulées avec prudence et minutie pour le
plus grand bonheur des jeunes sénégalais qui en seront les
dépositaires et les principaux bénéficiaires.
C'est là ou le concept de sport-études
revêt toute son importance car offrant la possibilité de suivre
des études normales tout en pratiquant son sport favori ou d'autres
sports.
Il est indéniable que l'existence des centres alliant
le sport et les études est d'un apport certain pour les jeunes aussi
bien au plan sportif et éducatif, mais ne saurait suffire
malheureusement pour satisfaire une très forte demande exprimée
par les jeunes footballeurs.
Cependant, leur création bien que récente au
Sénégal est salutaire et prometteuse de meilleurs lendemains pour
le football sénégalais surtout l'institut « DIAMBARS »
qui peut être une référence africaine et même
mondiale par rapport aux infrastructures, à l'encadrement technique et
pédagogique de qualité qu'on retrouve en son sein.
En définitive, nous pouvons retenir au terme de ce
travail de réflexion que le football en club aussi important soit-il ne
doit pas être privilégié au détriment des
études.
L'éducation est un processus important et continu,
d'autant plus que si l'on en croit CHATARD et LEROY, « le club est une
cellule qui fait suite à l'école ».25
Il faut dès lors accorder une priorité à
l'éducation et à l'orientation éducative du pays qui nous
semble assez exhaustive surtout en ce qui concerne le chapitre sur
l'éducation spéciale.*
Il appartient donc aux jeunes du SENEGAL en
général et aux élèves en particulier
d'éviter d'aller vers le football comme les abeilles vont au miel et de
s'y prendre les ailes pour ne plus pouvoir voler à nouveau.
Par ailleurs, vu l'importance que l'Etat accorde à
l'éducation dans sa politique, ne serait-il pas intéressant pour
notre pays d'essayer de s'inspirer par exemple du modèle éducatif
français où l'école est obligatoire de six (6) à
seize (16) ans ?
25 : IDEM page111
*Cf. (LA LOI D'ORIENTATION), CHAPITRE VII :
Article 19
49
BIBLIOGRAPHIE
OEUVRES
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éducateurs de football. Charles Lavauzelle 1990, 2ème
édition pages 109 et 111
DIETRICH, K. (1983). Avec la collaboration de Karl -Jochen
DIETRICH. Apprentissage et pratique par le jeu. Editions Vigot 23, rue de
l'Ecole de Médecine, 75006 Paris, collection sport + enseignement page
26
GAYE D. (1999). Crises et perspectives du football
sénégalais, XAMAL éditions SAINT-LOUIS page 6
GEORGETTE et JEAN PASTIAUX. (1997). Précis de
pédagogie. Editions Nathan, 1ère édition 1997,
page 7
HELAL, H et MIGNON, P. (1999). Football, jeu et
société n° 25. 85, rue Bagnolet 75020 Paris Juillet 1999
page 33
SNEYERS, J. (Sans date). Entraîneur diplômé de
l'école fédérale des entraîneurs du
Heisel-Bruxelles. Football, manuel pour l'entraînement des jeunes.
Edition à compte d'auteur. Bruxelles page 17
TOURNIER, P et RETHACKER, J.P. (1999). La formation du
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VIAU, R. (1994). La motivation en contexte scolaire De Boeck
& Larcier s.a., 1ère édition pages 7 et 11
Département De Boeck Université Paris, Bruxelles
VILLARS, G. (1972). Inadaptation scolaire et délinquance
juvénile tome 1, DES ECOLIERS PERDUS, librairie Armand Colin, Paris,
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ENCYCLOPEDIE ENCARTA 2005
50
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l La loi d'orientation (loi n° 91-22 du 16
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l Cours de 3ème année en tronc
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- « Football Mondial » : mensuel
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2005 n° 31 page 3
- « Le Soleil » du Mardi 6
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www.diambars.com
www.googlemail.com