INTRODUCTION
1. Problématique
La République Démocratique du Congo est l'un des
pays d'Afrique qui ont connu, au cours de ces dernières années,
plusieurs situations dramatiques : les guerres d'agression ou internes,
les tremblements de terre, les accidents fluviaux ou ferroviaires, les crashs
aériens, les épidémies, etc.
Ces événements ont ensuite entraîné
une situation humanitaire précaire dans plusieurs milieux de vie en
République Démocratique du Congo. Les rapports des nombreux
observateurs engagés ont fait état des milliers des personnes
déplacées de guerre, sans abris, victimes de toutes ces
circonstances malheureuses.
La guerre dite « de l'Est », devenue quasi
permanente a causé d'innombrables pertes en vies humaines,
déplacements massifs des personnes, ainsi que la destruction des
infrastructures sociales et publiques. Ces drames qui se sont produits dans
différents coins de la République Démocratique du Congo
ont suscité la réaction des intervenants appelés
« Humanitaires ». Les acteurs politiques, ainsi que
d'autres décideurs n'ont pas manqué de voler au secours des
victimes.
Conformément à la mission des humanitaires, le
rôle joué ici est resté double :
- Faire une sorte de plaidoyer en leur faveur (les victimes)
et
- Apporter de l'aide (soins de base et biens de
première nécessité) aux personnes affectées.
Ces deux objectifs prioritaires ont créé de
manière froide, une concurrence entre les différentes structures
intervenant dans l'assistance humanitaire. Plusieurs organisations non
gouvernementales, les Agences des Nations Unies et autres structures
humanitaires, ecclésiastiques, confessionnelles..., se sont
mobilisées quotidiennement pour répondre à toutes ces
urgences liées à la protection des vies humaines.
Le monde étant devenu « un village
planétaire », tous ces humanitaires utilisent toujours d'une
manière ou d'une autre les mass medias pour faire passer leurs messages
et attirer l'attention du public sur leurs actions qu'elles soient entre eux,
avec les bailleurs de fonds ou avec les bénéficiaires, la
communication est souvent utilisée pour attirer d'avantage l'opinion
tant nationale qu'internationale sur les conditions de vie des personnes
humaines.
L'agressivité avec laquelle les uns abordent la
question et la traite ; l'efficacité de certains sur terrain, la
précision et l'exactitude des autres dans la présentation des
chiffres et statistiques, ainsi que les stratégies de communication
utilisées pour informer, sont la motivation de notre recherche. Mais
pour mieux faire, nous ne pouvons que choisir un terrain d'étude qui
nous soit favorable.
Notre choix porte sur « la
communication ». Ce grand ensemble qui englobe différents
modes de vie extrêmement riches, les moyens, les formes ainsi que le
processus même des échanges interactionnels, nous donnera une note
unique qui est l'information. Dans n'importe quelle civilisation, groupement
social ou culturel, la communication s'impose comme un facteur important de
gestion des ressources. La particularité de notre étude est
qu'elle aborde une dimension (unité communicationnelle) qui est
l'information.
Il est jusqu'à preuve du contraire prouvé que la
mobilisation tant interne qu'externe est fonction de la gestion de
l'information relative à une situation donnée. L'étude que
nous présentons nous permettra de comprendre du point de vue
communicationnel, particulièrement informatif, l'efficacité de
l'action menée par le Comité International de la Croix-Rouge. En
menant une étude comparative nous confrontons cette structure à
celle du Bureau de la Coordination des affaires humanitaires des Nations Unies
(OCHA) et cela en période d'urgence.
L'objectif de ce travail consiste à répondre
à la question suivante : Quelles stratégies de communication
les organismes humanitaires, en l'occurrence le Comité International de
la Croix-Rouge et OCHA utilisent en période d'urgence?
|