II.3 Synthèse du
parcours épistémologique.
En définitive, la plupart des
auteurs que nous avons lus, ont relevé pour le déplorer, le
déracinement des systèmes éducatifs africains. D'autres
sont allés plus loin en proposant tout simplement le recours à
l'éducation traditionnelle africaine comme solution à ce mal.
Que ce soit ceux qui ont pointé du doigt le mal
ou ceux qui ont élaboré quelques solutions, les penseurs qui ont
abordé la problématique de l'enracinement culturel du
système éducatif africain en général et camerounais
en particulier sont restés théoriques dans leurs approches. Le
professeur Tadadjeu, par exemple, qui a fait des propositions concrètes
s'est limité à l'enseignement des langues nationales.
De même, quelques études universitaires
que nous avons pu consulter sur le thème sont restées au niveau
des généralités. Or nous ne restons pas au stade des
bonnes intentions.
Notre travail vise à rendre effectif
l'enseignement de la Culture nationale dans l'Enseignement Secondaire. Pour ce
faire nous proposons quelques éléments de contenu tirés de
l'aire culturelle Mèdûmbà. En d'autres termes le modeste
apport scientifique qu'offre notre travail réside dans le fait que nous
passons du stade du questionnement à celui de
l'opérationnalisation pour l'enseignement effectif de la Culture
nationale. En le faisant nous pensons que si on procède de la sorte dans
toutes les aires culturelles, le contenu de cet enseignement sera riche et
reflètera la culture des trois grandes aires cultures du Cameroun que
sont : Bantu, semi-bantu, soudano-sahélien. Quelle est la
méthodologie que nous utilisons pour réaliser ce travail ?
La réponse à cette question fera l'objet du chapitre III.
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