La problématique des conflits en Afrique: le cas de la Somalie, de la Côte d'Ivoire et de la RDC( Télécharger le fichier original )par Salif KࢠUniversité Gaston Berger de Saint-Louis - Maitrise en science politiques 2012 |
Paragraphe II : Les limites des mécanismes violents de résolution des conflitsLes limites des mécanismes violents de résolutions des conflits se constatent à un double niveau. Premièrement, il s'agit du caractère local des mécanismes violents. En général, ce sont des mécanismes auxquels on fait recours pour résoudre et régler quelques litiges entre des groupes sociaux. C'est le cas des groupes Abrade et Akye en Côte d'Ivoire. Donc les mécanismes utilisés par ces groupes leur sont propres et particulier. Principalement, les limites de ces mécanismes violents résident en ce qu'il est quasi impossible de les appliquer à un vaste groupe social, au niveau national et continental. Pratiquement, les mécanismes traditionnels quelque soit la société concernée ne sont pas effectifs et exhaustifs. Il y a toujours quelques ethnies, tribus ou clans qui déploient des stratégies adaptées à leurs réalités socio-culturelles locales. Deuxièmement, le phénomène de la modernisation des sociétés négro-africaines constitue une limite au recours à des mécanismes traditionnels de résolution des conflits. C'est avec la colonisation que l'Afrique a rompu progressivement avec les valeurs ancestrales de préservation de la cohésion sociale pour embrasser de nouveaux mécanismes dits modernes. Certes les sociétés traditionnelles africaines avaient « élaboré des codes et des procédures de prévention des conflits internes »61(*) mais il faut reconnaitre que ceux-ci étaient basés plus sur l'oralité que sur l'écriture. C'est ainsi qu'après la colonisation, l'on assiste à l'élaboration de codes écrits pour gérer le foncier et les relations entre particuliers. * 61 Ibidem. |
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