UNIVERSITE DE KINSHASA
Faculté de Psychologie et des Sciences de
l'Education
Département des Sciences de
l'Education
B.P. 131 Kinshasa XI
Difficultés
de formulation des
objectifs
opérationnels
et perspectives de la
mise en oeuvre de
l'approche par compétences
Cas des enseignants des écoles secondaires de la
Commune de Makala
Par
LUTANGU SELETI Schadrack
Travail de fin de cycle présenté en vue
de l'obtention du titre de Gradué en Sciences de
l'Education.
Directeur : Prof. Pierre MUKENDI WA
MPOYI
ANNEE ACADEMIQUE 2011-2012
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EPIGRAPHIE
« Il ne suffit pas de prévoir ce que
l'enseignant va faire (utiliser le livre,
analyser tel texte, disposer les notes au tableau de
telle matière, etc.),
mais qu'il faut aussi savoir clairement ce que les
apprenants auront l'occasion d'apprendre et
donc de faire »
G. de Landsherre
Tout ceci a été dit auparavant,
mais comme personne ne l'a
appliqué, il faut le redire
AVANT-PROPOS
Il est impérieux de présenter au début de
ce travail notre profonde reconnaissance à tous ceux qui
d'une manière ou d'une autre,
nous ont aidé à réaliser le présent
travail qui sanctionne la fin de notre premier cycle.
Nous remercions en premier lieu le Professeur Docteur
Pierre MUKENDI WA MPOYI, d'avoir
assumé la direction de ce travail, sans ses
propositions les plus pertinentes, celui-ci
n'aurait jamais pu être traité.
Par son canal, nous remercions tous ses
collaborateurs et plus particulièrement l'Assistante
Soeur Denise MVINDU NIONZUKA pour son
encadrement, ses remarques, ses propositions
ainsi que ses conseils en vue d'améliorer la
qualité de notre travail.
Nous pensons enfin à tous les amis,
frères et soeurs, parents et proches qui par
d'énormes sacrifices consentis, leurs
contributions matérielles, financières et
philosophiques, nous ont aidé tout au long de notre
cursus académique.
INTRODUCTION
0.1. Problématique
Dans toute formation
et plus
particulièrement dans
la formation pédagogique,
aucune activité ne peut se prononcer sans
savoir où l'on va.
Organiser des
activités
d'apprentissage dans une
période ou dans une autre ne
suffit pas,
mais formuler en terme très
concrets et plus
précis les
objectifs à atteindre pour chaque activité est
une tâche d'une grande importance dans
cette formation.
En effet, cette
dernière sera d'autant plus
efficace, si elle est
définie correctement et on dit ce que
l'on entend exactement que l'apprenant fasse
à l'issue de la
formation, en
précisant le temps et
les conditions du
travail. Mais, lorsque les
objectifs ne sont pas clairement
définis, il sera
impossible d'évaluer
avec efficacité la valeur de
la formation
La formulation correcte des
objectifs
opérationnels rend
possible leur
évaluation,
malgré que définir ces
objectifs et dans le même
temps évaluer des compétences,
n'est pas si facile
dans un même corpus de
discipline. Sur
terrain, beaucoup
d'enseignants se trouvent donc
confronté à résoudre ce dilemme
épistémologique. Face à cette
confrontation, l'enseignant,
pour réussir à faire
des élèves de
vrais citoyens
intégrés dans leur
société, doit
adopter une méthode qui pourra mobiliser à la
fois l'approche par objectif
et l'approche par
compétence.
Ces deux approches, comme le soulève
RIFAI AHMED (2009) portent sur des
objectifs différents
: la première prescrit des
comportements que l'apprenant
doit reproduire, alors que
la seconde ne formule que des
hypothèses à propos de
traitements
compétents que peut
réaliser cet
apprenant en
situation.
Elle ne nie pas les
objectifs, mais
les définit en fonction des
situations à traiter,
et non seulement
par des contenus
disciplinaires
visant à développer des
comportements. Elle se
propose de concilier ces deux façons de penser en
faisant participer activement
l'élève I sa
formation par l'action.
Mais, au départ, les
objectifs doivent être
formulés en terme très
concrets et très
précis.
Dans ce présent travail, notre
problème est basé sur les
difficultés de la
formulation des objectifs
opérationnels, et
la non maîtrise de la
notion de compétences chez
certains
enseignants des écoles
secondaires de la ville de
Kinshasa. Car plus les
objectifs ne se formulent de façon vague, souvent vus
comme un mal nécessaire ou une
question d'apparence,
plus l'action de
l'école risque évidemment de
s'éloigner des
intentions de ses organisateurs. Non
seulement les enseignants doivent construire
toutes leurs
activités sur des objectifs
clairs, mais ils
doivent aussi faire connaitre
ceux-ci sans ambigüité,
ni mystère I leurs
élèves.
Dans les milieux où
nous sommes,
particulièrement
dans la Commune de Makala,
nous avons constaté que certains
enseignants ont des difficultés de formuler
correctement les objectifs
opérationnels dans leurs
préparations de leçon,
et d'assumer leur
atteinte. Or, selon les
exigences pédagogiques
les objectifs d'une
leçon doivent être
définis de façon précise,
et doivent décrire I la fin un changement
souhaité chez l'apprenant comme une performance ou
comportement attendu qu'il devra
manifester I l'issue d'une
étape du processus
éducatif.
L'atteinte
d'un objectif
pédagogique doit
être assurée au moyen d'une
évaluation au cours ou I
la fin même de ce
processus.
Ainsi, partant de
tout ce qui précède, la
question principale de
notre recherche est la suivante :
A quel niveau se situent les
difficultés des enseignants quant I
la définition des
objectifs opérationnels et comment
s'assurent-ils des
compétences de leurs apprenants I
la fin de séquences
didactiques ? La présente étude
va tenter de répondre I cette
question.
0.2. Hypothèse
Etant donné que les
difficultés de la
formulation des objectifs
pédagogiques dépendent de la
préparation d'un
enseignant I l'autre, chez
les uns, ces
difficultés pourraient se
situer au niveau de leurs intentions
personnelles
vis-I-vis du contenu ou de la
matière I enseigner,
tandis que chez les autres,
elles sont au
niveau de l'emploi
des certains
critères tels que
les verbes (verbes
d'actions), les circonstances
ainsi que les critères
d'exécution (critères
qualitatifs et
quantitatifs).
De l'autre pôle, les
enseignants peuvent s'assurer du
développement des compétences de leurs
apprenants lorsqu'ils leur soumettront des
situationsproblèmes,
et que ces apprenants
manifestent ou
développent des compétences
attendues. Mais les
enseignants n'ont pas une vision claire de
situationsproblèmes
dans une leçon.
Ainsi nous présumons que
les enseignants des
écoles secondaires de la Commune de Makala
éprouveraient d'énormes
difficultés
quant I la formulation des
objectifs opérationnels et
n'auraient pas assez
d'informations de
l'approche par compétences.
0.3. Objectif du travail
La présente étude poursuit les
objectifs ci-après
:
- Connaître le niveau des
difficultés de la
formulation des objectifs
opérationnels
qu'éprouvent les
enseignants des écoles
secondaire de la Commune Makala ;
- Approfondir les
connaissances sur les idées des
approches par objectifs et par
compétences, et les décrire
dans le système
d'enseignementapprentissage
;
- Pousser les enseignants (tels que nous
sommes) à bien maîtriser les
critères de la formulation des objectifs
opérationnels pour
qu'enfin, ils
puissent mettre en oeuvre
les acquis de l'approche par
objectifs dans l'approche par
compétences.
0.4. Méthodologie
Dans le cadre de cette étude,
nous avons jugé bon
d'utiliser
la méthode
d'enquête comme une voie à
suivre en vue de récolter les informations
personnelles des
enseignants concernant la
façon dont ils formulent
les objectifs
pédagogiques de leurs
leçons. Cette
récolte se fait au moyen de
questionnaire
administré auprès des
enseignants dans les
écoles secondaires de la Commune de
Makala.
0.5. Intérêt et Importance du travail
a. Intérêt du travail
La présente étude
suscite un intérêt dans
la mesure où
plusieurs enseignants
éprouvent encore des
difficultés de la
formulation des objectifs
opérationnels à
l'ère de l'approche par
compétences. Il est
impérieux de combler
ces lacunes en vue de donner à nos enseignants la chance de
s'installer efficacement
dans l'approche par
compétences.
b. Importance du travail
Dans cette
étude, nous avons été
motivés par les idées des approches par
objectifs et par compétences dans
l'enseignement-apprentissage
du système formel. Dans notre
filière de formation en
sciences de
l'éducation, ce
travail est utile pour nous,
de maîtriser certaines
exigences de ces approches afin
d'assurer la formation
initiale des
enseignants dans ces approches. Il pourra
aussi être utile pour ces
enseignants de reposer leurs enseignements sur
l'apprentissage à la
résolution de problèmes.
0.6. Délimitation du sujet
Nous avons souhaité mener cette enquête
auprès des enseignants des
écoles secondaires de
Kinshasa,
précisément ceux de la
Commune de Makala où ce constat a été
fait.
0.7. Division du travail
Outre
l'introduction et
ses composantes,
notre travail sera
subdivisé en trois
chapitres.
Le chapitre premier porte
sur les Généralités sur
la Pédagogie par objectifs et
l'Approche par compétences. Nous y
avons développé les notions en rapport avec la
pédagogie par objectifs et l'avènement de
l'approche par compétences dans
l'enseignement-apprentissage.
Enfin, nous avons
passé en revue quelques études
qui cadrent avec la nôtre.
Le chapitre deuxième aborde le Cadre
méthodologique. Il sera
question de la Technique de
collecte des données,
de la Technique
d'échantillonnage
ainsi que de certaines
difficultés
éprouvées lors de
notre investigation.
Le chapitre
troisième est celui
de la Présentation,
l'analyse et
l'interprétation des
résultats. Enfin, une
conclusion
générale du travail et
des suggestions vont clore
notre propos.
Chapitre Premier :
GENERALISTES SUR LA PEDAGOGIE PAR OBJECTIFS
ET L'APPROCHE PAR COMPETENCES
1.1. L'APPROCHE PAR
OBJECTIFS
1.1.1. Notion des objectifs pédagogiques
La notion des objectifs pédagogiques
s'est développée pour
répondre I la nécessité
d'introduire davantage de rigueur
dans les
dispositifs
de formation. Elle visait I
rendre explicites les
finalités d'une formation,
en formalisant le contrat
didactique entre les
enseignants et les apprenants
et énonçant clairement ce que
ces derniers devaient apprendre. Pour
expliciter cette notion,
nous allons développer dans cette optique
les points ci-dessous :
1.1.1.1. Définition
Pour Mathilde BOURDAT
(2009), un objectif pédagogique est
« ce que l'apprenant sera capable de faire I
l'issue de la formation ».
Il est incontournable de la
formation de formateurs, un
élément essentiel du contrat entre
le formateur et ses
apprenants.
Omar BENKHADRA (2009), pense que les
objectifs
pédagogiques
désignent les
comportements que l'élève
doit être en
état
d'accomplir I l'issue
d'un apprentissage. Ce
dernier sert I développer une
compétence qui peut
s'exprimer en termes de
capacité.
Nous comprenons par objectifs
pédagogiques, l'ensemble de
comportements observables (actions
mesurables) attendu de l'élève
I la fin d'un processus
d'apprentissage. Dans la
présente étude, les
objectifs pédagogiques
sont vus comme un ensemble de comportements
(performance) qu'on désire voir
l'apprenant capable de manifester pendant ou
I l'issue d'un
apprentissage.
Cette définition précise ce que
l'apprenant doit être capable de
réaliser pour donner la preuve qu'il a
atteint l'objectif.
Donc, définir un
objectif pédagogique,
c'est préciser ce
qu'on se propose
d'atteindre I la fin d'une
action éducative
1.1.1.2. Importance des objectifs
pédagogiques
Les objectifs
pédagogiques
permettent de déterminer avec
précision les résultats
attendus en termes de connaissances,
d'attitudes et de comportement de
l'apprenant I la fin des
activités
d'apprentissage.
Ils guident le choix
d'enseignement,
c'est-I-dire
obligent les enseignants I penser et I préparer leurs
activités de façon
précise, spécifique et
détaillée.
Ils permettent aussi aux
enseignants d'opérer
un choix judicieux des méthodes et
techniques
d'enseignement-apprentissage,
du matériel didactique adéquat,
de l'organisation
des classes et des moyens
d'évaluation. Les
objectifs
pédagogiques
favorisent la transmission
de savoir chez
l'enseignant
et
l'acquisition de
connaissance chez l'apprenant.
1.1.1.3. Classification des objectifs
pédagogiques
Dans le cadre de la présente
étude, nous
classifions les
objectifs pédagogiques
selon une acceptation courante I cinq
niveaux :
1. Les finalités : ce
sont des énoncés très
généraux définis par le
pouvoir politique et qui
donnent des orientations sur
la politique
éducative ;
2. Les buts : ce sont des
énoncés définissant de
façon générale
les intentions
poursuivies par une ou
plusieurs personnes, I
travers un programme ou une notion de
formation ;
3. Les objectifs généraux : ce
sont des objectifs dont la
formulation reste générale et
vague, c'est-I-dire non
opérationnel (non évaluable
directement avec précision) ;
4. Les objectifs spécifiques : ce
sont des objectifs définis pour chaque branches ou sous
branches et évalues I chaque séance
d'apprentissage par
l'enseignant ;
5. Les objectifs opérationnels : ce
sont des objectifs définis en terme de
comportement observable par
l'enseignant
et qui indiquent
clairement les
actions concrètes que
l'élève doit exécuter
pour prouver la maîtrise de
l'apprentissage.
Ils sont du ressort des enseignants
qui sont des praticiens.
Alors, parmi ces cinq
niveaux d'objectifs,
nous retenons les
trois derniers qui se rapportent I un cours
: les premiers se situent au niveau de la
planification du
cours. Ce sont des objectifs que l'enseignant
doit atteindre, ils sont souvent
définis avec les verbes
mentalistes. Par exemple
: comprendre la Géographie du
Congo.
Les seconds se
situent au niveau de la
planification d'une
leçon, et disent ce
que l'apprenant doit atteindre I la
fin d'un
apprentissage. Par exemple :
expliquer les différents chapitres de
la Géographie économique en
4ème HP. Et
les troisièmes décrivent ce qui
est attendu dans le comportement de
l'apprenant pendant et après une
leçon. Ces objectifs
sont souvent formulés avec des verbes
d'actions et déterminent
les conditions de
réalisation et de
performance.
Afin d'éviter que
les objectifs soient
présentés sans lien entre eux
ou dans un ordre qui ferait que des choses
plus difficiles soient exigées
avant des choses plus faciles ou
plus simples, Benjamin BLOOM
et ses collaborateurs ont
mis en ordre une taxonomie
qui permet de mieux apprécier le
niveau de performance exigé.
1.1.1.4. Formulation des objectifs
pédagogiques
Si l'on ne sait pas
où l'on va, il y a
risque de se retrouver ailleurs.
Et, plus les
objectifs sont formulés de façon vague au
départ, plus ils
donnent lieu I des
interprétations
multiples, voir des
déviations.
Formuler un objectif,
c'est le définir.
Cette formulation consiste,
en partant de chacune des compétences recensées,
I définir un objectif
général que l'on
déclinera en
plusieurs
objectifs
spécifiques.
Ainsi, elle
doit respecter certaines exigences,
pour garantir leur caractère
opérationnel.
A propos de ce
sujet, TYLER cité in
D. Hameline (1979), nous a
montré les exigences ou
les principes généraux
d'énonciation d'un
objectif éducatif.
D'après l'auteur,
pour qu'une intention
pédagogique tende I devenir
opérationnelle : son
contenu doit être énoncé
de la manière la
moins équivoque possible
; cette intention
doit décrire une activité de
l'élève
identifiable par un comportement observable
; elle doit mentionner
les conditions dans
lesquelles ce comportement
doit se manifester ;
elle doit indiquer le niveau
d'exigence auquel l'apprenant est tenu de se
situer, et les
critères qui serviront I
l'évaluation de cet
apprentissage.
A cet effet, nous terminons cette notion en
disant que, pour être
opérationnel,
l'objectif pédagogique
doit, dans sa
formulation,
compter idéalement
les six éléments suivants
:
1. L'échéance I
laquelle le comportement
attendu se manifeste ;
2. Le sujet cible ou
l'acteur du comportement attendu ;
3. Le comportement attendu (verbe) ;
4. Le produit du comportement ou
la performance ;
5. Les conditions dans
lesquelles le comportement
se produira ;
6. Les critères
d'évaluation de
la performance.
Dans ce cas, nous
illustrons par un
exemple, la
formulation correcte d'un
objectif opérationnel dans la leçon de
Géographie portée sur
le climat de montagne ;
l'objectif
opérationnel de cette
leçon sera formulé comme suit
:
I A l'issue de cette
leçon1,
l'élève2 sera
capable d'énumérer et
identifier3
correctement6 les différentes
caractéristiques du
Climat de
montagne4.
si on les lui
demande5
Donc, la
formulation de l'objectif
opérationnel devra de référence
:
- Déterminer
l'échéance ;
- Préciser l'auteur du
comportement attendu :
- Décrire I l'aide des
verbes appropriés le comportement ou
l'activité de
l'apprenant ;
- Préciser le produit
résultat de ce comportement
- Décrire les
conditions
matérielles ou
psychologiques dans lesquelles
celui-ci se manifestera
;
- Préciser les
critères d'évaluation de
la performance.
Mais, quatre
éléments seulement
peuvent être, néanmoins,
considérés comme fondamentaux
:
1. L'échéance
;
2 . Le sujet
cible ;
3 . Le comportement ou la
performance attendu (e) ; 4.
Le produit de ce comportement
Certes, nous
constatons souvent que cet exercice de
la formulation des
objectifs pédagogiques ou opérationnels
reste toujours ardu pour la plus grande
majorité des enseignants
; et surtout, chercher le
bon terme en fonction d'un
comportement attendu peut
prendre de temps dans certains cas.
1.1.2. Des objectifs pédagogiques I la
pédagogie par objectifs
Nous comprenons que le
développement du concept
d'objectif et de ses
applications
opérationnelles est
étroitement associé I
l'idée de
planification
méthodique des
activités de formation, selon la
détermination des objectifs
d'apprentissage ; le
choix des méthodes
d'enseignement et
d'évaluation. C'est
l'utilisation même de ces
objectifs qui nous a conduits à une
pédagogie par objectifs.
En effet, cette
pédagogie dite pat objectifs prouve
son origine aux EtatsUnis dans un contexte
socio-économique de
rationalisation des
processus de production
industrielle à
partir des années
soixante.
Ralph TYLER en est le fondateur
patenté. Sa pédagogie par
objectif propose une
organisation
scientifique
et rationnelle de
l'éducation. Il a
été suivi par
Benjamin BLOOM qui de son coté,
développait aussi cette
notion aux années septante.
La pédagogie par objectifs trouve
également son origine dans le contexte
théorique du
Béhaviorisme. Ces deux
origines nous amènent
à l'apport du
Béhaviorisme et celui de Benjamin
BLOOM.
1.1.2.1. Apport du Béhaviorisme
Pour le Béhaviorisme,
un objectif pédagogique doit être
formulé en termes de
comportement observable. L
idée développée par
Robert MAGER, précise
que les objectifs doivent décrire un
ensemble de comportements
observables dont il
est possible
qu'ils attestent valablement
les apprentissages
maîtrisés par
l'élève. Il a
indiqué en outre, que
l'objectif doit décrire les
conditions de réalisation du
comportement attendu et préciser la performance
minimale à
atteindre.
La conception
Béhaviorisme rejette la
référence à la conscience,
elle postule qu'il faut se
centrer sur les comportements
observables et mesurables que
l'apprentissage permet et
que l'on peut produire
n'importe quel
apprentissage à
condition d'utiliser
les techniques adéquates.
Ainsi, les
comportements observables sont de
manifestations externes
d'une activité
interne.
Gérald BOUTIN (2003) pense
que, le Béhaviorisme propose le
recours au façonnement du comportement « Enseigner
quelque chose, c'est
invité l'élève à
s'engager dans de nouvelles
formes de comportement,
clairement
définis, dans des occasions
clairement définis
aussi.
1.1.2.2. Apport de B. BLOOM
Selon BLOOM,
l'objectif
pédagogique est une
déclaration claire de
ce que l'action
éducative doit amener comme changement chez
l'apprenant, et la
finalité première de
sa taxonomie des objectifs
éducationnelle est de
catégoriser les
niveaux d'activité
intellectuelle
sollicitée par
l'objectif.
En s'inspirant des travaux
de Ralph TYLER, BLOOM
considérait que ce qui importe dans
l'enseignement
était non pas de
comparer les
résultats des apprenants,
mais d'aider
ceux-ci à atteindre les objectifs des programmes
qu'ils suivaient.
Le fait d'atteindre
ces objectifs était
le principal. Ainsi,
il fallait axer le
processus pédagogique sur la
conception de tâches
permettant de conduire
l'élève,
lentement mais surement, vers la
réalisation des
objectifs correspondant à son
programme d'étude.
Dans sa taxonomie,
Bloom a classifié les
objectifs pédagogiques sous le domaine cognitif en
six niveaux dont chaque niveau
supérieur englobant
les niveaux précédents.
Les éléments de
ladite taxonomie se présentent comme
suit :
1. Connaissance : arranger,
définir,
dupliquer, étiqueter,
lister,
mémoriser...
2. Compréhension :
classifier,
décrire, discuter,
expliquer, exprimer...
3. Application :
appliquer,
choisir,
démontrer, employer,
illustrer,
écrire...
4. Analyse :
analyser,
estimer,
calculer,
catégoriser,
comparer,
contraster...
5. Synthèse : arranger,
assembler, collecter,
composer, construire,
créer...
6. Évaluation :
arranger, argumenter,
évaluer,
rattacher,
choisir,
comparer...
Source :
http://dictionnaire.sensagent.com/taxonomie+de+bloom/fr-fr/
Cette taxonomie est proposée comme une aide aux
enseignants dans la formulation de leurs
objectifs d'enseignement et
pour des questions qui permettent de
situer le niveau de
compréhension des
élèves. Par
exemple, une question peut servir à
déterminer qu'un élève
est compétent dans la connaissance des faits,
la compréhension,
l'application,
l'analyse, la
synthèse et
l'évaluation. En
structurant les
questions, les
enseignants
sont à même de mieux connaître les
faiblesses et les forces des
élèves, ce qui permet de
favoriser la progression de
l'apprentissage vers des
niveaux supérieurs.
1.1.3. Types d'objectifs pédagogiques
Les objectifs auxquels peuvent être
associés des activités
d'apprentissage sont
divisés en trois
types suivant les domaines
cognitifs, affectifs ou
socio- affectifs et psychomoteurs ou
gestuels.
1.1.3.1. Les objectifs cognitifs
Dans son travail, Camille
SESEP N'SIAL (2007) qualifie
les objectifs cognitifs
comme étant ce qui visent
l'acquisition du savoir en
termes de connaissances théoriques de
notions, de concepts,
d'idées, de
principes,
d'opération etc.
Les objectifs
cognitifs sont des
objectifs qui portent sur les
connaissances dans un
domaine ou contenu
disciplinaire. Un objectif
cognitif peut être défini
d'autre part comme
étant une acquisition
d'un savoir
(connaissance). Par exemple :
l'élève sera capable de
citer les différentes
sortes d'un
climat.
1.1.3.2. Les objectifs affectifs ou socio-affectifs
D'après Hélène BILODEAU
et ses collaborateurs (1997), les
objectifs sont du type affectif ou
socio-affectif
lorsqu'ils portent sur les
émotions, les
sentiments et les
attitudes qui peuvent modifier
les conditions
d'apprentissage ou qui sont en rapport avec
le domaine conceptuel du cours.
Nous comprenons par
l'objectif affectif, une
acquisition d'un
savoir-être, au
sentiment à
l'affectivité. Par
exemple : l'élève
doit aimer,
soigner... ses parents ;
il doit communiquer
poliment un message à
ces derniers.
1.1.3.3. Les objectifs psychomoteurs ou gestuels
Les objectifs
psychomoteurs sont des
objectifs liés à
l'utilisation de mouvement
d'un sa voir ~~faire pratique.
Ils visent
l'acquisition
d'une capacité de
savoir-faire cou d'un
comportement. Par exemple :
l'élève sera
capable d'écrire un
texte des deux pages ; de
dessiner un monument.
Dans la présente étude,
nous retenons les trois types
d'objectifs selon
l'approche par objectifs en termes de
savoir, savoir-être et
savoir-faire. Le premier
correspond aux connaissances de
l'élève ; le
second correspond à ses
compétences pratiques,
à la maitrise par
l'expérience de
l'exercice d'une
activité ; et le
troisième correspond à sa capacité de
produire les actions
et des réactions adaptées dans
sa société et
son environnement.
1.1.4. Limites de la pédagogie par objectifs
L'avantage
principal de l'approche par
objectifs est d'avoir
formulé et formalisé la
nécessité
d'expliciter de façon
précise les finalités d'un
dispositif de formation.
Malgré les actions
enregistrées par ce courant
comportementaliste de la pensée
pédagogique, celui-ci a montré
les limites tant
dans le domaine de la
méthodologie théorique que sur
terrain de la pratique
pédagogique.
Raison par laquelle,
il est exigeant dans cette
étude, d'aligner ces
limites, afin
d'aborder une nouvelle
notion que nous voulons proposer aux enseignants de
la Commune de Makala en particulier
et ceux de la ville de
Kinshasa en général. A cet
effet,
plusieurs
limites ont été
identifiées, parmi
lesquels nous
alignons ce que Diem QUYEM NGUYENI & Jean-Guy
BLAIS (2007), et Blandine
BUFFAULT & al (2011) découvrent dans
leurs études :
I La difficulté
à laquelle sont confrontés les
enseignants lorsqu'il
s'agit de choisir le juste degré de
spécificité des objectifs au
niveau opérationnel ;
I L'apprenant
risque d'être
soumis aux objectifs de
l'enseignant,
or celui-cine fait aucune
place à l'imprévue
;
I Cette approche n'est
pas adaptée à
tous les niveaux,
enseignement,
matière ;
I L'apprenant a une place
d'exécutant, il ne prend pas part
à la découverte progressive des
contenus en suivant sa
propre progression ;
I Le risque de morcellement des
apprentissages ;
Ainsi, nous ajoutons dans cette
liste :
I Le comportement observable ne nous
dit pas
l'essentiel
;
I l'apprenant étant au centre des
préoccupations, il apprend des
objectifs sans en comprendre
le sens et sans savoir
quel lien a son apprentissage avec la vie de
tous les jours.
A travers ces différents
défauts, les chercheurs en Sciences de
l'Education ont mis en
exergue de nouvelles pistes de
réflexions et
d'action pour sortir de ces
impasses : l'approche par compétences
revient en force et devient de
plus en plus courante dans la
littérature en éducation
(enseignement).
1.2. L'APPROCHE PAR COMPETENCES
L'émergence du concept de
compétence et le
développement progressif de
l'approche par compétence en
formation, constituent une
réponse à la
préoccupation d'apporter des
solutions aux problèmes et aux
limites identifiés
ci-haut dans l'approche
précédente. Une approche
pédagogique par compétences utilise les
compétences
nécessaires
dans un domaine ou une pratique comme
point de départ dans
la conception et le
développement d'une
activité.
En effet, cette approche par
compétence trouve ses origines dans
les mouvements
sociopolitiques plutôt
que dans une théorie
d'apprentissage. Son
développement dans
l'enseignement-apprentissage
menait les apprenants I
répondre aux critères
nécessaires pour s'intégrer
dans un domaine ou une pratique. Pour
bien comprendre les perspectives de
cette approche, nous
allons I cet effet, aborder
les points suivants
:
1.2.1. Notion de compétence
Des nombreux chercheurs ayant creusé
le concept de compétence s'accordent I
dire que toute compétence résulte
d'une mobilisation de ressources,
elle se met en oeuvre dans une situation bien
précise et elle est faite pour
résoudre des
situations-problèmes.
Dans cet optique,
Philippe PERRENOUD (2000) définit
la compétence comme étant une
capacité d'action
efficace face I une famille
de situation,
qu'on arrive I
maîtriser parce qu'on
dispose I la fois des connaissances
nécessaires et de la capacité
de les mobiliser I bon escient,
en temps opportun, pour
identifier et résoudre
des vrais
problèmes.
De KETELE J.M (2006)
soutient que la compétence
est un ensemble ordonné de
capacités,
activités qui
s'exercent sur des contenus
dans une catégorie donnée de
situations pour
résoudre des problèmes
posés par
celles-ci.
Ainsi, il
distingue
trois éléments
structurels de la compétence :
le contenu, la capacité et la
situation.
Nous dirons I ce propos qu' « une
compétence est un pouvoir que possède
l'apprenant et qui
lui permet de mobiliser et
d'intégrer dans un
tout cohérent des
savoirs, des savoirs-faires
et des savoirs-être en
vue de résoudre des problèmes dans des
situations de la vie ».
Dans le cadre de ce travail, une compétence
désigne la
mobilisation d'un ensemble
de ressources en vue de résoudre une
situation-problème. A
l'école, nous dirons
qu'un élève a
acquis
une compétence lorsqu'il saura quoi
faire, comment faire et pourquoi faire dans
une situation-problème.
1.2.2. De la pédagogie par objectifs I la
pédagogie par compétences
Les modèles
d'enseignement-apprentissage
nous ont conduits à l'adoption de
certaines approches
pédagogiques parmi
lesquelles, nous
sommes en face de deux : la
pédagogie par objectifs issue du
modèle Béhavioriste et
la pédagogie par compétences
issue des modèles
Béhavioriste et
Constructiviste.
Pierre MUKENDI WA MPOYI (2011) a
souligné que c'est une erreur
d'établir une correspondance entre
objectifs (opérationnels) et
compétences.
Celles-ci sont innées,
latentes, potentielles. Tandis que
les objectifs ne sont pas
innés, ils
sont décrits en
termes de comportements
observables,
extérieurs au sujet.
Ainsi, ce courant béhavioriste de
la pédagogie par objectif a
été influencé par
la notion de performance. Donc,
c'est à la performance que
l'enseignant applique les
critères d'évaluation
qu'il a défini dans
l'objectif
opérationnel.
Alors que l'approche par
compétence fait
référence à un ensemble de ressources que
le sujet peut mobiliser pour traiter une
solution avec
succès.
En effet, Diem QUYEM NGUYENI & Jean-Guy
BLAIS (2007) réclament que ces deux approches
répondent au souci de rendre efficace
l'enseignement et
l'apprentissage, en offrant
un cadre structurant pour planifier
adéquatement les
activités pédagogiques en
accord avec les buts
explicitement
identifiés de la
formation.
Elles visent donc
à expliciter les
finalités des
programmes de formation et à
structurer les
activités de
planification
pédagogique.
La pédagogie par
objectifs consistait
à découper les
apprentissages en objectifs
opérationnels à
atteindre par les
apprenants. Elle amenait à
répondre à la question «
Qu'est-ce qu'un
élève doit savoir ou doit
savoir-faire à la fin
d'une
activité donnée ?
», elle permettait aussi à
l'enseignant de
vérifier si
l'objectif de son
intervention est atteint ou
non, à travers de petites
évaluations, en cours ou à
la fin de cette
activité.
Mais, cette pédagogie
a présenté des limites dont
certains sont identifiés dans la
présente étude. Raison par
laquelle, l'approche par
compétences constitue à son
tour, une réponse pour apporter
des solutions à ces
limites, malgré
qu'elle s'appuie aussi sur
leurs avancées.
La pédagogie par
compétences met
l'accent sur la capacité de
l'apprenant
d'utiliser concrètement ce
qu'il a appris à l'école dans
des tâches et situationsnouvelles et
complexes, à l'école tout comme
dans la vie. C'est par essai
et erreur qu'il sera en mesure de comparer ce
qu'il possède déjà avec
ses nouvelles
expériences. A cela,
l'enseignant
devient un facilitateur, un
accompagnateur, qui guide cet
élève et le pousse à
utiliser son esprit
critique, à résoudre
des problèmes.
L'approche par compétence est
définitivement ancrée dans des
situations. Ces dernières
deviennent alors le point de départ
des activités
d'apprentissage.
Selon les perspectives
et les implications de
cette approche ; les savoirs doivent
être liés à des
situations
qui permettent l'apprenant
d'agir au delà de
l'école ;
c'est une vision
plus dynamique de
l'action éducative et
des processus
d'enseignement-apprentissage
; une approche conforme aux besoins
spécifiques des apprenants par
rapports aux objectifs
d'apprentissage ; un moyen
de lutte efficace contre
l'échec scolaire et le
redoublement.
1ii.1. Apport du Socioconstructivisme
A l'heure actuelle,
le
socioconstructivisme
est dans toutes les
lèvres, il provient
de deux approches : le
constructivisme et
l'approche sociale
cognitive. La théorie
socioconstructivisme repose
sur l'idée selon
laquelle,
l'acquisition de connaissances
durables est favorisée par la prise en compte du champ
social
dans laquelle, elle est
située. Elle est donc basée sur
le processus social de
l'apprentissage.
Le socioconstructivisme
souligne « les rôles que la
société a à jouer dans
le développement d'un
individu ». Selon VYGOTSKI
l'apprentissage est le
fruit d'une
interaction
sociale. Cela
signifie que
l'apprentissage
et l'acquisition des
connaissances devraient se faire dans un
cadre social et
nécessite donc l'interaction entre
différents
individus.
Philippe JONNAERT (2009) souligne qu'il y a
possibilité
d'établir dans un perspectif
socioconstructiviste, les connaissances en
situations dans un certain contexte social et
physique. Dans un perspectif
socioconstructiviste, les
compétences ne peuvent être
construites
qu'en situation.
De ce fait, le concept de
situation devient
l'élément central de
l'apprentissage car c'est en
situation que l'élève se
construit, modifie et
réfute des
connaissances.
Le constructivisme se base sur les principes
suivants :
certaines connaissances ne peuvent
pas simplement être
transmises de
l'enseignant vers
l'apprenant ;
celui-ci doit les
construire
activement,
c'est-à-dire
en faisant des
actions.
Ainsi, cela
tend à favoriser un
apprentissage autonome. Le
socioconstructivisme
accorde l'importance sur
l'aspect
motivationnel de cet
apprentissage, car la
motivation sert en
général de moteur pour le
désir de l'élève
à apprendre.
A la lumière des
thèses qui précédent,
nous
établissons une parenté entre
les idées de cette
théorie à la notion de
compétence. Cette parenté se
trouve sur les aspects
ci-après :
I le fait de s'affronter
à des tâches complexes :
l'approche par compétence redonne à
l'apprentissage sa dimension
de la transformation en profondeur du sujet ;
I l'idée
d'action, de la tâche à
résoudre : la tâche conduit à la mise en
activité des élèves et
évite la décomposition
; cela redonne de la finalité et du
sens au
savoir ;
I l'idée de
mobilisation : pour
qu'il y ait compétence,
il ne suffit pas que
l'élève possède
ces éléments,
il faut encore qu'il
soit capable de les
mobiliser.
1.2.3. Types de compétence à
développer en classe
Il convient de signaler que
l'approche par compétence est
liée à l'idée
d'élaborer des socles de
compétences pour certains moments du parcours
scolaires. Ces socles
regroupent les connaissances et les compétences
indispensables
que chaque élève devra avoir
acquises pour passer d'une
étape à la suivante.
Ils sont définis pour chaque branche de
l'enseignement. En effet,
les socles de
compétences que nous soulevons ici
dans notre
étude, ne remplacent
pas les programmes scolaires.
Programmes et Socles forment un ensemble
indissociable.
Selon Pierre MUKENDI WA MPOYI (2011),
un programme
scolaire
est un ensemble organisé des
buts, des objectifs
spécifiques, des contenus
organisés de façon séquentielle,
des moyens didactiques,
des
activités
d'apprentissage,
et des procédés
d'évaluation pour
mesurer l'atteinte
des objectifs.
Donc, si les programmes
scolaires décrivent les objectifs que les
élèves doivent atteindre,
les socles
détermineront les contenus à
traiter en classe pour
tendre vers les objectifs
fixés. Voila pourquoi
les programmes doivent être revus et
adaptés aux exigences des socles de
compétences.
Dans le cadre de l'approche
par compétence, les
compétences ci-après
peuvent être développées
lors des diverses
activités scolaires
: les compétences
disciplinaires et les
compétences
transversales.
1.2.3.1. Compétences disciplinaires
Elles constituent un
ensemble de compétences propres à
atteindre dans une
discipline
scolaire.
Par
discipline,
ces compétences
sont rassemblées dans un
référentiel qui présente
de façon structurée toutes les compétences à
acquérir au cours d'un cycle
scolaire. Donc, une
compétence disciplinaire est la
possibilité pour un
élève, de
mobiliser un ensemble de
ressources en vue de résoudre un
problème.
Mais aussi, dans une
discipline, on
peut développer d'autres
compétences tel
qu'organise Albert IRIBARNE
cité par PELLEN Marie (2008), selon
une échelle à trois niveaux
: les compétences
d'imitation, les
compétences de
transposition
et les compétences d'innovation. Dans
ce cas, il nous est
utile d'expliquer chacune de
ces compétences.
1. Les compétences
d'imitation
Elles
permettent de reproduire
à l'identique des actions.
Ce sont des compétences qui
rendent possible la
réalisation
d'activités
d'exécution
répétitives,
automatisées
selon des procédures
spécifiques
prédéfinies.
2. Les compétences de
transposition
Elles permettent, partant
d'une situation donnée,
de faire face à des
situations imprévues mais
proches, en raisonnant par
analogie. Dans ce cas, il
s'agit d'adopter,
d'ajuster à des
situations différentes des
démarches bien maîtrisées car
déjà mises par ailleurs.
3. Les compétences
d'innovation
Elles permettent de
faire face à un problème
nouveau, donc avec une
solution inconnue, en
puisant dans un patrimoine
de connaissance et en recomposant à
partir d'elles
les éléments
nécessaires à la
solution. Ici,
l'élève ne
dispose plus de
modèle à appliquer, auquel se
référer ; il
doit rechercher, concevoir,
créer. C'est une
situation de résolution de
problème,
d'élaboration de
stratégies visant
à mettre en oeuvre une
solution non
préalablement
identifiée.
1.2.3.2. Compétences transversales
Philippe JONNAERT (2009) trouve qu'une
compétence
transversale permet
l'utilisation par le
sujet d'un réseau
opératoire
stabilisé de
capacités et
d'habiletés dans de nombreuses
situations qui
n'appartiennent pas
nécessairement à la
pédagogie, classe de
situation.
D'après Mario Richard & Steve
BISSONEETEE (2001), les compétences transversales sont
communes à plusieurs
tâches, activités,
fonctions, métiers et
réutilisables dans un grand nombre de
situations. Une
compétence est transversale
lorsqu'elle
s'exerce dans un large spectre de situations
:
problématiques des
différentes disciplines
; problématiques
multidisciplinaires
et
problématique de la
vie courante.
Tout comme la compétence
disciplinaire,
la compétence transversale est un
savoir-agir
faisant appel à des connaissances,
habiletés et capacités
qui sont intégrées et
accessibles en mémoire,
mobilisables dans l'action,
parce qu'elles ont été
exercées régulièrement avec
succès dans une grande variété de
contextes de
discipline et cet autant
à l'école qu'à
l'extérieur du milieu
scolaire.
Ainsi,
Les compétences
transversales se développent de la
même manière et en utilisant les
mêmes schèmes et niveaux d'intégration
mémoriels que les
compétences
disciplinaires,
sauf qu'elles s'en
distinguent par la
diversification de leurs
contexte
d'utilisation.
1.3. ETUDES ANTERIEURES
L'étude que nous menons,
en rapport avec les objectifs pédagogiques et
la notion de
compétences n'est
pas la première dans le
système
d'enseignement-
apprentissage. Bien avant nous,
d'autres chercheurs se sont aussi
intéressé chacun à sa façon
dans ses propres
aspects, à la
question d'objectifs ou de
compétences. Dans ce
point, nous allons
présenter les
résumés de quelques
études qui peuvent renforcer d'une
manière ou d'une autre des notions avec la
notre.
En 2001, Louison DUBU
.K a mené une enquête à propos de
la communication des
objectifs pédagogiques par les
enseignants des écoles
secondaires de la ville de
Kinshasa. Il
s'est préoccupé de savoir si
les enseignants des
écoles secondaires communiquent, au
départ de leurs actions didactiques,
les objectifs
poursuivis à leurs
élèves. Et, il
a présumé que les
enseignants des écoles secondaires
communiqueraient ainsi les objectifs de leurs
enseignements aux
élèves.
En menant cette enquête, l'un de
ses objectifs était de savoir si
les enseignants des
écoles secondaires avaient la
formation pédagogiques voulue pour formuler
correctement les objectifs
aussi bien généraux que
spécifiques et plus précisément
s'ils
définissent ses
objectifs de façon
opérationnelle lors des
séquences didactiques.
Par la méthode
d'enquête appuyée par le
questionnaire
administré à un
échantillon de 75
enseignants des écoles secondaires
dont 69 hommes, soit 92%,
et 6 femmes, soit
8%, sélectionné occasionnellement,
l'auteur est arrive aux
résultats que voici :
pédagogiques, et
ils n'arrivent pas à
communiquer les objectifs surtout opérationnels
à leurs élèves ;
I Il apparait d'ailleurs que
la plupart ne
savent pas formuler les deux
principaux types d'objectifs
auxquels un enseignant doit
régulièrement recourir au cours
des séquences didactiques.
Cette étude se rapproche de la
nôtre au niveau des
difficultés qu'éprouvent les
enseignants des secondaires quant à la
formulation correcte des objectifs
pédagogiques des
leçons
(séquences
didactiques).
Norbert NTUMBA .K (2006) a mené une
étude sur la nécessité
de définir les
objectifs pédagogiques dans
l'enseignement. Son problème majeur
était de savoir la
nécessité de formuler les
objectifs dans
l'enseignement au
lieu d'enseigner sans objectifs,
ni
évaluation.
Pour cela, il a émis
l'hypothèse
selon laquelle : la
formulation des objectifs dans
l'enseignement serait nécessaire pour
l'enseignant afin de
bien organiser des
activités
d'apprentissage des apprenants.
Il était
préoccupé d'examiner auprès
des enseignants la manière
selon laquelle
ils définissent
leurs objectifs
d'enseignement et comment
ils les trouvent
nécessaire.
En menant cette enquête à
l'aide d'interview et de
questionnaire
administrés à un
échantillon de 41
enseignants des écoles
conventionnées
protestantes de
BANDALUNGWA (32 hommes, soit 78%
et 9 femmes, soit
29%), Norbert est arrivé aux
résultats
suivants:
I De manière
générale, les enseignants
ciblés dans cette étude sont
d'accord et ont confirmé
la nécessité de
définir (formuler)
les objectifs pédagogiques dans
l'enseignement ;
I En analysant leurs
opinions, il convient de dire que
les objectifs dans
l'enseignement fixent tant
l'enseignant que l'apprenant
sur la direction et
la voie à suivre,
l'endroit oil l'on
doit arriver, ce que l'on vise,
vers quoi l'on tend.
Cette étude de Norbert a des
rapports de convergences avec la nôtre
notamment sur les aspects suivants : la
formulation des objectifs
pédagogiques ;
l'importance de ces
objectifs et leurs
considérations auprès
des
enseignants de nos
écoles. Mais, il sied à
signaler que nous avons
apprêté dans
notre étude la notion
de compétences.
BENNACEUR Benaouda et ses
collaborateurs (2003) ont
guidé un projet intitulé
"L'approche par compétences :
pédagogie du problème et mise en oeuvre
", qui a pris effet à
partir de janvier 2008 traite des questions
engendrées par
l'application de la
réforme pédagogique
initiée dans le
système éducatif.
Dans ce projet, la
problématique
définie était
résumée comme suit : Qu'est ce
qu'une compétence au regard des
apprentissages
disciplinaires
et méthodologiques et comment
installer les compétences et
les développer chez
l'élève ?
En menant ce projet, les
axes de leur recherche
portait sur une clarification des
concepts fondamentaux de
l'approche par compétences
tels que ceux de compétence et de
situation-problème en
particulier dans la problématique
générale de l'enseignement
-apprentissage
; La détermination des
compétences de base dans plusieurs
disciplines surtout au
niveau du primaire et du moyen en ce qui
concerne les disciplines
telles que les
mathématiques, la
langue, les sciences
naturelles, le
français en tant que langue
étrangère,
etc. ; une
réflexion sur la
pratique en classe de
situation-problème
; les conditions
épistémologiques
préalables pour
l'élaboration de
situations-problèmes
pertinentes et l'organisation
didactique à mettre
en place pour ces
situationsproblèmes
dans la classe.
Enfin, toutes les
études évoquées ci-haut,
celles menées ailleurs et
ici au Congo, nous
intéressent parce
qu'elles sont cohérentes avec la
nôtre, mettant en évidence
les approches par
objectifs et par
compétences.
Chapitre Deuxième : CADRE METHODOLOGIQUE
Comme nous avons signalé à
l'introduction de la présente
étude, celle-ci opte
la méthode d'enquête comme la
voie principale à
suivre en vue de récolter
les différentes
informations personnelles
des enseignants concernant leur façons
de formuler les objectifs pédagogiques
de leurs leçons. Pour
bien, expliquer
ladite
méthodologie, nous
développons les
points suivants : la technique de collecte
des données et la technique
d'échantillonnage.
Ainsi, nous allons terminer
toutes ces
descriptions par quelques
difficultés rencontrées au cours de notre
investigation.
2.1. TECHNIQUE DE COLLECTE DES DONNEES 2.1.1.
Introduction
Il est évident que
le choix d'une technique de
collecte des données dans la recherche
est subordonné à
plusieurs paramètres. Les uns et
les autres ne pouvant
justifier un bon choix que dans
la mesure où ceci
permet d'utiliser pour une étude
précise, des
techniques adoptées aux types de
données.
En effet, plusieurs
techniques de collecte
des données peuvent être
mises en évidence,
mais dans le cadre de
notre étude, nous avons
opté pour le
questionnaire qui est le
seul instrument
utilisé lors de notre
enquête. Cet
instrument nous semble le
plus adapté non seulement au thème
exploité, mais aussi
aux moyens et ressources matérielles
et financières
disponibles.
2.1.2. Le questionnaire
2.1.2.1. Définition
des informations ou des données de
façon méthodique. Ces données ou
informations permettent de
vérifier les hypothèses de
recherche définies au
départ.
De son coté,
NGUB'USIM MPEY NKA. R (1996)
définit le
questionnaire comme un
ensemble de questions
limitées et
structurées dont le but est
d'obtenir
verbalement ou par
écrit auprès d'un certain
nombre de sujets des réponses ou des
informations traduites en
opinion, un
jugement, un point de vue sur un
problème, un fait ou une
situation donnée.
Nous, nous
définissons le questionnaire comme
étant l'ensemble
d'items qu'un chercheur élabore dans
le but de vérifier
les hypothèses de son étude.
Ainsi, ces items
peuvent être présentés de
façon écrite ou verbale
dans un ordre bien déterminé.
Dans la présente étude,
un questionnaire désigne
l'ensemble de
questions soumis à un
sujet (aux individus)
qualifié ou choisi pour que
celui-ci puisse donner ses avis,
ses déclarations et ses
propositions.
2.1.2.2. Elaboration du questionnaire
L'élaboration
d'un questionnaire ne peut se
faire sans pourtant connaître
les objectifs à atteindre.
Ceux-ci à leur tour sont en
rapport avec les hypothèses du
départ. C'est
ainsi que, nous
avons élaboré notre
questionnaire en tenant compte des
aspects soulevés
dans les hypothèses
de notre étude, de telle sorte que
les énoncés soulevés
soient formellement
contrôlés.
A cet effet, nous
avons élaboré un
questionnaire comprenant 5 items dont 2
items fermés et 3
items ouverts. Mais,
certains items renferment des sous
questions. Toutes ces
questions sont élaborées en rapport avec la
formulation des objectifs
opérationnels ; en rapport avec
l'atteinte de ces objectifs,
ainsi qu'en rapport
avec la connaissance de
l'approche par
compétences.
2.1.2.3. Administration du questionnaire
Nous avons utilisé une
administration
directe,
c'est-à-dire
nous avons pris contact avec les
sujets
(enseignants) dans leur
milieu (école), et
distribué les
protocoles d'enquête. Toutes
les écoles retenues étaient déjà
ciblées au préalable.
En administrant ce
questionnaire, chaque
sujet (enseignant)
disposait de son temps pour
répondre. Pour les uns, nous
attendions qu'ils nous remettent les
protocoles
immédiatement,
tandis que pour autres, nous
devrions repasser à un autre moment
pour la récolte des protocoles. Cette
administration s'est effectuée pendant
dix-sept jours successifs dont sept jours pour
l'administration proprement
dite et dix jours pour la
récolte des protocoles.
2.1.2.4. Dépouillement du questionnaire
Toutes les données ou
informations recueillies
à l'aide de ce
questionnaire sont
traduites en pourcentage selon la
formule suivante :
F : Fréquence
N : Effectif de
sujets d'enquête
% : Pourcentage
100 : Constance
Ainsi, pour les
questions ouvertes, nous les
avons regroupées par contenu
thématique, puis
traduites en pourcentage selon les
différents cas.
2.2. TECHNIQUE D'ECHANTILLONNAGE 2.2.1.
Introduction
Il convient de
signaler que la
technique
d'échantillonnage est
une opération par
laquelle nous sélectionnons ou nous
déterminons les individus qui
constituent
l'échantillon de notre étude.
Cette sélection
s'est réalisée
selon des critères
précis de
telle sorte que les
résultats obtenus
soient applicables dans
des conditions déterminées
à un cadre plus large que celui de
la population. Sur
ce, nous allons
décrire dans cette rubrique :
la population de notre
étude, puis
l'échantillon
sélectionné.
2.2.2. Description de la population d'étude
La notion de la population
d'étude dans le cadre
d'une investigation
n'est pas à confondre avec
celle de la population dans
le contexte par exemple d'un recensement
démographique.
En
statistique
descriptive, une population
d'étude est
définie comme
étant un ensemble fini
d'objet, des individus ou
des unités statistiques sur
lesquelles une étude porte et dont les
éléments répondent à une ou
plusieurs
caractéristiques
communes. Donc, elle est
l'ensemble des individus
auxquels s'applique
l'étude.
Genévrière POIRIER-COUTANSAIS
(1987) reprend les mêmes idées en
considérant une
population d'étude
comme étant un groupe homogène de
personnes qui possèdent des
caractéristiques
communes.
L'élargissement
de cette notion nous amène à
définir la population
d'étude comme
étant
l'ensemble des sujets
concernés dans l'objet de la
recherche. Ce sont des
sujets que le chercheur
cible pour mener son
enquête.
Dans le cadre de notre recherche, nous avons
choisi comme population
d'étude, les
enseignants des écoles secondaires de
la Commune de Makala. Nous
supposons qu'ils éprouvent des
difficultés de
formuler correctement
les objectifs
opérationnels dans leurs
préparations de leçons.
Mais, compte tenu de la
complexité du champ
d'étude,
c'est-à-dire
focalisé sur tous les enseignants des
écoles secondaires de
ladite Commune, le travail
risquait d'être
très ardu.
C'est la raison pour
laquelle, nous avons jugé bon
d'en extraire un
échantillon.
2.2.3. Description de l'échantillon
D'aucuns affirment qu'il est
impossible de retenir tous les sujets de
l'étude dans une recherche
scientifique qu'on veut mener.
Cela est la contrainte
principale, comme
nous l'affirmons
ci-haut, celle de
travailler
directement avec un
échantillon. Celui-ci
est extrait de la population
de façon aléatoire et
simple, parfois de manière
moins rigoureuse. Cette
mise au point nous oblige à dire ce
que c'est un
échantillon.
Daniel GILE (2007),
a prouvé que si la population
d'étude est l'ensemble des
individus ou entités qui
intéressent le
chercheur, l'échantillon sera un
sous-ensemble
d'entité de cette
même population,
c'est-à-dire
il fait partie
d'un sous-ensemble bien
défini de la
population.
Alvaro PIRES (1997) a souligné que
lorsqu'on ne peut
pas tout prendre, l'idée
qu'on doit choisir ou
sélectionner une partie de
l'ensemble nous amene automatiquement
à penser en terme
d'échantillon.
Inversement, lorsqu'on
est poussé à penser à un
échantillon, on associe
cette notion
essentiellement à
l'idée de choix ou de sélection.
Pour l'auteur,
l'échantillon
désigne une petite
quantité de quelque chose pour
éclairer
certains aspects
généraux du problème.
Nous retenons qu'un
échantillon d'étude est un
ensemble limité de
sujets sur lesquels a porté
l'étude dont les
résultats peuvent être
généralisés à
la population
cible.
Néanmoins,
il existe plusieurs techniques
d'échantillonnage, et
ces techniques peuvent être classées en deux groupes :
les techniques probabilistes
et non probabilistes. La
différence entre ces deux techniques tient à une
hypothèse de base au sujet de la nature de
la population étudiée.
Dans le cas des techniques
probabilistes, chaque
unité a une chance
d'être
sélectionnée. Tandis
que dans celles non
probabilistes, on suppose
que la distribution
des caractéristiques à
l'intérieur de la
population est égale.
Cela fait croire au chercheur que
n'importe quel échantillon
serait
représentatif et que
les
résultats, par
conséquent, seront exacts.
Dans les techniques non
probabilistes, puisqu'on
choisit arbitrairement des unités, il
n'existe aucune façon
d'estimer la
probabilité pour une
unité quelconque d'être
incluse dans
l'échantillon.
Ainsi, ces techniques ne procurent aucunement
l'assurance que chaque
unité aura une chance
d'être
incluse dans
l'échantillon. Concernant
notre étude, nous avons recouru aux techniques
probabilistes notamment au
type
d'échantillon
aléatoire
simple. Celui-ci consiste
à choisir les
individus
(les sujets) de telle sorte que chacun de la
population ait la chance
égale de figurer dans
l'échantillon. Ce
choix peut se faire avec remise ou
sens
remise.
En appliquant les
modalités de cette
technique (aléatoire
simple), nous avons
commencé premièrement par
sélectionner les écoles se
trouvant dans le répertoire
des écoles de la
Commune, puis localiser le
nombre d'enseignants concernés dans
chaque école au moyen de
pointage. Il faut
vite reconnaître que,
si le choix des
écoles s'est opéré de
manière aléatoire
simple, la difficulté de trouver
des enseignants
disponibles et
disposés à répondre
à notre questionnaire nous a
poussé à nous contenter d'un
échantillon occasionnel des
enseignants.
2.2.3.1. Taille de l'échantillon
La taille est un des traits
marquants d'un échantillon.
Qui dit taille sous entend
volume, effectif
total ou chiffre de cet
échantillon. Au
total, notre
échantillon compte 50 sujets que nous
répartissons en tenant compte des
variables suivantes
: sexe ; niveau
d'études ; âge
; carrière professionnelle
d'enseignant (e) ; nombre
des cours dispensés
et réseau d'enseignement. Toutes ces
variables seront représentées dans
les tableaux ciaprès
:
Tableau n°1 : Répartition des sujets
selon le sexe
Sexe des sujets
|
Fréquences
|
Pourcentages
|
Féminin
|
10
|
20
|
Masculin
|
40
|
80
|
Total
|
50
|
100
|
Source : Données
d'enquête
Le tableau ci-dessus
nous révèle que dans notre
enquête, les sujets du
sexe féminin sont
moins nombreux, 10 sujets
soit 20% par rapport aux sujets du sexe
masculin, 40 sujets
soit 80%. Ceci peut
s'expliquer par le fait que la majorité de notre
échantillon est constituée des
enseignants du sexe
masculin.
Tableau n°2 : Répartition des sujets
selon le niveau d'études
Niveau d'études
|
Fréquences
|
Pourcentages
|
Licencié
|
16
|
32
|
Gradué (e)
|
26
|
52
|
Diplômé
d'état
|
8
|
16
|
Total
|
50
|
100
|
Source : Données
d'enquête
d'enseignants sont de gradués
(es), et 18 sujet soit 16%
d'enseignants sont des
diplômés (e) d'Etat.
Nous sommes persuadé que la grande partie de
notre échantillon a un niveau
d'études
élevé.
Tableau n°3 : Répartition des sujets
d'après l'âge
Tranches d'âge
|
Fréquences
|
Pourcentages
|
54-63 ans
|
3
|
6
|
44-53 ans
|
8
|
16
|
34-43 ans
|
21
|
42
|
24-33 ans
|
18
|
36
|
Total
|
50
|
100
|
Source : Données
d'enquête
Le tableau n°3
nous révèle que les
sujets de notre
échantillon sont
répartis au niveau de tranches
d'âge de la manière suivante
: 3 sujets soit 6%
d'enseignants se situent dans l'intervalle
d'âge allant de 54 à 63 ans
; 8 sujets soit 16%
d'enseignants se
situent dans
l'intervalle d'âge
allant de 44 à 53 ans ; 21 sujets soit
42% d'enseignants se
situent dans
l'intervalle
d'âge allant de 34 à 43 ans, et
18 sujets soit 36%
se situent dans
l'intervalle d'âge
allant de 24 à 33 ans.
Clairement nous
constatons que la majorité des
enseignants des notre
échantillon sont des
adultes ayant au moins 34
ans.
Tableau n°4 : Répartition des sujets
d'après leur carrière professionnelle
Années de carrières
|
Fréquences
|
Pourcentages
|
De 29 à 35 ans
|
1
|
2
|
De 22 à 28 ans
|
1
|
2
|
De 15 à 21 ans
|
6
|
12
|
De 8 à 14 ans
|
21
|
42
|
De 1 à 7 ans
|
21
|
42
|
Total
|
50
|
100
|
Source : Données
d'enquête
Il ressort de ce tableau
n°4 que 1 enseignant sur 50 soit
2%, a une carrière professionnelle se
situant entre 29 à 35 ans ; un autre
soit 2% , entre 22 à 28 ans
d'expérience ; 6 sujets
soit 12% leur
carrière se situe
entre 15 à 21 ans ; 21 sujets
soit 42% leur carrière se situe entre
8 à 14 ans et 21 d'autres soit
42%, entre 1 à 7 ans
d'expérience. En
croire, 42 sujets
soit 84% de notre échantillon ont une
carrière
professionnelle se
situant entre 1 à
14.
Tableau n°5 : Répartition des sujets
selon le nombre de cours dispensés
Nombre de cours
|
Fréquences
|
Pourcentages
|
9 à 12 cours
|
2
|
4
|
5 à 8 cours
|
20
|
40
|
1 à 4 cours
|
28
|
56
|
Total
|
50
|
100
|
Source : Données
d'enquête
Le tableau ci-haut nous
indique que 2 sujets
soit 4%
d'enseignants dispensent 9
à 12 cours ; 20 sujets
soit 40% d'enseignants
dispensent 5 à 8 cours, et 28 sujets
soit 56% d'enseignants
dispensent 1 à 4 cours.
Tableau n°6 : Répartition des sujets
selon leur réseau d'enseignement
Réseaux d'enseignement
|
Fréquences
|
Pourcentages
|
Conventionné
Catholique
|
7
|
14
|
Conventionné Kimbanguiste
|
4
|
8
|
Conventionnée Protestant
|
7
|
14
|
Privé (privé agréé)
|
32
|
64
|
Autres
|
0
|
0
|
Total
|
50
|
100
|
Source : Données
d'enquête
Le tableau ci-haut nous
trace clairement que 7 sujets
soit 14%
d'enseignants proviennent des écoles
conventionnées catholiques
; 7 autres soit 14% proviennent des
écoles conventionnées
protestantes ; 4 sujets
soit 8% d'enseignants
proviennent des écoles
conventionnées Kimbanguistes et 32
sujets
soit 64% sont des enseignants des
écoles privées et
privées agréées.
Donc, la majorité des
enseignants qui constituent notre
échantillon proviennent des
écoles privées
et privées agréées.
2.3. DIFFICULTES RENCONTREES
Au cours de notre enquête,
nous avons rencontré des difficultés de
tous genres,
mais nous ne reviendrons
ici que sur les
difficultés dans
l'administration de notre
questionnaire d'enquête,
qui a été vraiment une étape la
plus dure.
En effet, les
enseignants ciblés
étaient très
pris par les activités de fin de
l'année (2011-2012).
Alors, il
était
difficile pour
qu'ils répondent
immédiatement à notre
protocole. C'est ainsi que
certains enseignants n'ont pas accepté
de remettre les
protocoles
dans un délai imparti.
Cette lenteur a fait qu'il y
ait perte des sujets, heureusement que nous
étions prudent d'en
administrer plus que
prévu.
Il faut également
ajouter que lors de
l'administration,
la compréhension de nos ambitions par
certains enseignants
constituait la plus grande
difficulté à
soumettre pour obtenir les
informations
souhaitées. Ces enseignants
participant à l'enquête
ont pensé se trouver devant
les évaluateurs cherchant à
évaluer leurs compétences
à propos de la maîtrise des objectifs
pédagogiques. Alors que ce
n'était pas une
enquête dans le sens
qu'ils la jugeaient.
L'autre difficulté
avait trait à la
disponibilité de
certains à répondre à
l'exigence de
l'enquête du fait des activités
de fin d'année scolaire
susmentionnées.
Chapitre Troisième :
PRESENTATION, ANALYSE ET INTERPRETATION
DES RESULTATS
Dans le présent
chapitre, nous
présentons les
résultats de notre
investigation
ainsi que leur analyse et
interprétation.
Toutefois nous ne séparons pas
l'analyse et
l'interprétation.
3.1. PRESENTATION DES RESULTATS
Nous allons présenter les
résultats item par item sous forme de
tableaux dans lesquels nous
représentons les
fréquences et leurs
pourcentages. Ainsi, nous
signalons par ailleurs que
pour les questions ouvertes,
nous avons d'abord
regroupés les réponses sous formes de
traits convergents ou de thèmes avant de faire
le pointage des fréquences.
Pour la précision de
certains items, nous
recourons en annexe.
Item n°1 : Eprouvez-vous des difficultés
quant à la formulation des objectifs opérationnels ?
Tableau n°7 : Avis des sujets sur la
difficulté de formulation des objectifs opérationnels
Points de vue
|
Fréquences
|
Pourcentages
|
Oui
|
10
|
20
|
Non
|
24
|
48
|
Pas du tout
|
16
|
32
|
Total
|
50
|
100
|
Source : Données
d'enquête
A la question
posée, il ressort de ce tableau
n°7 que 10 sujets soit
20% d'enseignants éprouvent des
difficultés I la
formulation des objectifs
opérationnels ; 24
sujets soit 48%
d'enseignants
n'éprouvent aucune difficulté
lors de la formulation des
objectifs pédagogiques et 16 sujets soit 32%
d'enseignants rencontrent parfois de
difficultés lors de
la formulation des objectifs
opérationnels de
leurs leçons.
Ainsi, les avis
exprimés par les sujets à cette
question ont été
examinés par sexe. Les
résultats
sont les suivant :
Tableau n°8 : Répartition des avis
exprimés par sexe
Sexe des sujets
|
|
Fréquences
|
Total
|
|
Oui
|
|
Non
|
|
Par du tout
|
Féminin
|
|
4
|
|
3
|
3
|
|
10
|
Masculin
|
|
6
|
|
21
|
13
|
|
40
|
Total
|
|
10
|
|
24
|
16
|
|
50
|
Source : Donnée
d'enquête
En rapport avec les
résultats de l'item
n°1, le tableau ci-haut
indique que parmi les 10
sujets soit 20% sont du sexe féminin
(enseignantes), 4
sujets éprouvent de
difficultés à
la formulation des
objectifs opérationnels
; 3 n'éprouvent pas et 3 autres
n'ont pas du tout.
Tandis que parmi les 40
autres sujets soit 80% du sexe
masculin (enseignants), 6 sujets
éprouvent des difficultés à
la formulation des objectifs
opérationnels ; 21
n'éprouvent pas et 13
n'ont pas du
tout.
En tenant compte de la
variable niveau
d'études, les
fréquences des avis exprimés se
présentent comme suit :
Tableau n°9 : Fréquences des avis
selon le niveau d'étude
Niveau d'étude de sujets
|
|
Fréquences
|
Total
|
|
Oui
|
|
Non
|
|
Par du tout
|
Licencié
|
|
1
|
|
11
|
4
|
|
16
|
Gradué (e)
|
|
8
|
|
11
|
7
|
|
26
|
Diplômé
d'Etat
|
|
1
|
|
2
|
5
|
|
8
|
Total
|
|
10
|
|
24
|
16
|
|
50
|
Source : Donnée
d'enquête
Toujours avec les
résultats de l'item
n°1, le tableau
n°9 montre que parmi les 16 sujets
licenciés soit 32%,
il y a 1 qui éprouve des
difficultés I
la formulation des
objectifs opérationnels,
tandis que 11 n'éprouvent pas
de difficultés et 4 n'éprouvent pas du
tout. Sur 26 sujets gradués soit
52%, 8 éprouvent des difficultés I
la formulation des objectifs
opérationnels, tandis que 11
n'éprouvent pas et 7
n'éprouvent pas du
tout. Ainsi,
parmi les 8 sujets
soit 16% Diplômé
d'Etat, 1 éprouve des
difficultés I la
formulation des objectifs, 2
n'éprouvent pas et 5
n'éprouvent pas du tout de
difficultés.
En tenant compte de
l'ancienneté dans la carrière
enseignante, les fréquences des
avis exprimés se
présentent comme suit
:
Tableau n°10 : Fréquences des avis
exprimés d'après l'ancienneté dans la
professionnelle
Années de carrières
|
Fréquences
|
Total
|
Oui
|
Non
|
Par du tout
|
De 29 I 35 ans
|
0
|
1
|
0
|
1
|
De 22 I 28 ans
|
0
|
0
|
1
|
1
|
De 15 I 21 ans
|
3
|
2
|
1
|
6
|
De 8 I 14 ans
|
2
|
12
|
7
|
21
|
De 1 I 7 ans
|
5
|
9
|
7
|
21
|
Total
|
10
|
24
|
16
|
50
|
Source : Donnée
d'enquête
D'après
l'expérience
professionnelle vue à travers
l'ancienneté dans la
carrière, le tableau
n°10 indique que les sujets ayant une
expérience professionnelle de 22
à 35 n'éprouvent pas
des
difficultés
dans la formulation des
objectifs opérationnels. Cela est peut
être dû à
l'expérience. Sur 6
sujets soit 12% dont la carrière se
situe entre 15 et 21, 3
éprouvent des
difficultés,
2 n'éprouvent aucune
difficultés
et 1 n'éprouve
pas du tout des
difficultés. Des 21 sujets
soit 42% dont la carrière se situe entre 8 et
14, 2 éprouvent des
difficultés, 12
n'éprouvent pas des
difficultés
et 7 n'éprouvent
pas du tout des
difficultés. Enfin, les 21
sujets soit 42% dont la carrière se situe entre 1 et
7, 5 éprouvent des
difficultés, 9 n'en
éprouvent pas et 7 n'éprouvent pas du tout des
difficultés lors de
formulation des
objectifs
opérationnels.
Item n°2 : a) Formulez l'(les) objectif (s)
opérationnel (s) à partir des éléments
repris...
Tableau n°11 : Fréquences des
sujets ayant employé des verbes appropriés
Formulation (verbes employés)
|
Fréquences
|
Pourcentages
|
V.A
|
Définir, citer,
distinguer,
expliquer,
énumérer
|
37
|
74
|
V.N.A
|
Retenir, comprendre,
connaître, maîtriser,
identifier
|
13
|
26
|
Total
|
50
|
100
|
V.A = Verbes Appropriés
V.N.A = Verbes Non Appropriés
Source : Données
d'enquête
Les résultats de
tableau n°11 nous
indiquent que 37 sujets soit
74% d'enseignants ont
formulés
l'(les) objectif (s)
opérationnel (s) de la leçon donnée en
respectant ou en employant les verbes
convenables ou
appropriés, et 13
sujets soit 26%
d'enseignants ont préposé ou
utilisé les verbes non
convenables à cette
leçon.
Item n°2 : b) Enumérez les différents
éléments constitutifs de l'objectif opérationnel
définit
Tableau n°12 : Fréquences des sujets
ayant énuméré correctement les éléments de
l'objectif opérationnel
Eléments de l'objectif
opérationnel
|
Fréquences
|
Pourcentages
|
Correcte
|
27
|
54
|
Non correcte
|
17
|
34
|
Ne pas énumérer
|
6
|
12
|
Total
|
50
|
100
|
Source : Données
d'enquête
A la préoccupation des
éléments qui
constituent un objectif
opérationnel, les
résultats de tableau
ci-dessus
nous renseignent que 27 sujets
soit 54% d'enseignants ont
énumérés correctement les
éléments qui entrent dans un
objectif opérationnel ; 17
sujets soit 34%
d'enseignants
n'ont pas énuméré
correctement ces
éléments, et 6
sujets soit 12% d'enseignants qui
n'ont pas énuméré
les éléments
constitutifs d'un objectif
opérationnel.
Item n°3 : Comment procédez-vous pour vous
assurer si l'objectif opérationnel est atteint chez les apprenants
?
Les informations
récoltées I cette
préoccupation ont présentées
les mêmes
caractéristiques. Les
avis qui les
caractérisent
sont repris sur le tableau
n°13 ci- dessous.
Tableau n°13 : Fréquences des
réponses observées concernant les procédures
Procédures
|
Fréquences
|
Pourcentages
|
Exercices, Travaux
dirigés (interrogations,
devoirs,
examens...)
|
49
|
98
|
Autres procédures
|
1
|
2
|
Total
|
50
|
100
|
Source : Données
d'enquête
Les résultats de ce tableau n°13
nous indiquent que 49 sujets soit 98% des
enseignants procèdent par des
exercices ou par des travaux
dirigés (interrogations,
examens...) sur la
matière vue pour s'assurer de
l'atteinte de leurs
objectifs définis au
départ. Tandis qu'un
seul sujet soit 2%
utilise
d'autres procédures
pour s'assurer de l'atteinte
de ses objectifs
définis.
Si la majorité des apprenants ont bien
répondu lors de ces procédés sur le plan
cognitif, affectif
et psychomoteur, on
dira alors que l'objectif de
la leçon est
atteint.
Item n°4 : Avez-vous déjà entendu
parler de l'approche par compétences ? Tableau n°14 :
Fréquences des avis exprimés
Points de vue
|
Fréquences
|
Pourcentages
|
Oui
|
23
|
46
|
Non
|
25
|
50
|
Parfois
|
2
|
4
|
Total
|
50
|
100
|
Source : Données
d'enquête
En rapport avec la préoccupation de
la connaissance de l'approche par
compétences, le tableau ci-haut nous
indique que 23 sujets soit 46%
d'enseignants ont
déjà entendu parler de
l'approche par compétences ; 25 sujets
soit 50% d'enseignants
n'ont jamais entendu parler de ladite
approche, et 2 sujets soit
4% d'enseignants ont parfois entendu de
cela, mais
sans savoir de quoi
s'agit-elle.
Nous
présentons
aussi ces
résultats suivant les
variables sexe,
niveau d'études
et expérience
professionnelle, en
nous focalisant uniquement
sur les
sujets non avertis et
avertis à ladite
approche.
Tableau n°15 : Fréquences des avis
exprimés par sexe
Sexe des sujets
|
|
Fréquences
|
|
Total
|
|
Oui
|
|
Non
|
|
Parfois
|
|
Féminin
|
|
5
|
|
5
|
|
0
|
|
10
|
Masculin
|
|
18
|
|
20
|
|
2
|
|
40
|
Total
|
|
23
|
|
25
|
|
2
|
|
50
|
Source : Donnée
d'enquête
En rapport avec les résultats de
l'item n°4, le tableau
ci-haut indique que parmi
les 10 sujets
soit 20% du sexe féminin
(enseignantes), 5 sujets
n'ont pas eu
d'informations sur
l'approche par compétences. 5 sujets
ont des informations sur
ladite approche. Parmi les
40 sujets soit 40% du sexe masculin,
20 n'ont pas eu
d'informations sur
l'approche par compétences,
et 18 ont eu
l'information.
Ainsi, 2 sujets seulement disent
avoir parfois entendu parler de
l'approche par compétences.
Les avis
exprimés suivant le niveau
d'études se
présentent comme suit
: Tableau n°16 : Fréquences des
avis selon le niveau d'études des sujets
Niveau d'étude de sujets
|
|
Fréquences
|
|
Total
|
|
Oui
|
|
Non
|
|
Parfois
|
|
Licencié
|
|
11
|
|
4
|
|
1
|
|
16
|
Gradué (e)
|
|
8
|
|
17
|
|
1
|
|
26
|
Diplômé d'Etat
|
|
4
|
|
4
|
|
0
|
|
8
|
Total
|
|
23
|
|
25
|
|
2
|
|
50
|
Source : Donnée
d'enquête
Le tableau montre que des 16 sujets
licenciés, soit 32%
; 11 ont eu l'information
sur l'approche par
compétences, 4 n'ont pas eu
l'informations et 1 a
parfois entendu parler de l'approche par
compétences. Des 26 sujets soit 52%
gradués ; 8 ont des
informations sur ladite
approche, 17 n'ont pas et 1
a parfois
entendu parler de l'approche
par compétences. Des 8 sujets diplômés
d'Etat soit 16%, 4 n'ont pas
d'informations sur
l'approche par compétences et 4 autres ont
l'information sur
ladite approche.
Les réponses observées par
variable ancienneté se
présentent de la manière
suivante :
Tableau n°17 : Fréquences des avis
exprimés selon l'ancienneté des répondants
Années de carrières
|
Fréquences
|
Total
|
Oui
|
Non
|
Parfois
|
De 29 I 35 ans
|
1
|
0
|
0
|
1
|
De 22 I 28 ans
|
0
|
1
|
0
|
1
|
De 15 I 21 ans
|
4
|
2
|
0
|
6
|
De 8 I 14 ans
|
13
|
7
|
1
|
21
|
De 1 I 7 ans
|
5
|
15
|
1
|
21
|
Total
|
23
|
25
|
2
|
50
|
Source : Donnée
d'enquête
Il ressort de ce
tableau que ce sont les débutants (1 I
7 ans d'ancienneté) qui sont les plus
nombreux I n'avoir pas d'information sur
l'approche par compétences, 15
sujets sur 21 soit
71,4%. En revanche, ce sont
les enseignants de 8 I 14 ans
d'ancienneté qui semblent avoir
entendu parler de ladite approche,
13 sur 21 soit
61,9%.
Item n°5 : Par quel canal avez-vous appris cette
approche ?
Cette question concerne
automatiquement les
enseignants qui ont déjI entendu
parler de l'approche par
compétences, et qui
ont certes des informations
sur cette approche. Ces
enseignants ont répondu tous,
et les canaux par lesquels ils ont
appris ladite approche sont dans le tableau
ci-dessous :
Tableau n°18 : Modalités des
répondants selon les différents canaux de l'acquis des
connaissances sur l'approche par compétences
Les canaux
|
Fréquences
|
Pourcentages
|
Lors de colloques
(conférence,
séminaire...)
de formation avec les inspecteurs de
l'E.P.S.P
|
11
|
48
|
En psychologie expérimentale
(Instituts Supérieurs et aux
Universités)
|
3
|
13
|
Dans les expressions courantes
|
9
|
39
|
Total
|
23
|
100
|
Source : Donnée
d'enquête
Les résultats de
tableau n°18 nous
indiquent clairement que
parmi les 23 sujets soit 46% des enseignants
qui ont des acquis sur l'approche par
compétences :
- 11 sujets soit 48% ont appris ces
notions lors de colloques
(conférence, séminaire...) de
formation avec les
inspecteurs de
l'E.P.S.P
;
- 3 sujets
soit 13% ont appris ces notions en
psychologie
expérimentale
(formation réussie aux
Instituts Supérieurs et aux
Universités) ;
- Et 9 sujets
soit 39% ont appris ces
notions à travers les
expressions
habituelles.
Nous signalons en outre que
ces enseignants qui ont l'information sur
l'approche par compétences
soulèvent qu'un seul
aspect à propos de cette approche,
qu'elle est
nécessairement basée sur les
compétences.
Malgré cela,
nous n'avons constaté aucune
notion des acquis de l'approche par
compétences dans leurs
enseignements.
3.2. ANALYSE ET INTERPRETATION DES RESULTATS
Cette partie du chapitre est consacrée
à l'analyse et à
l'interprétation de nos
résultats
présentés dans la partie
précédente. Nous
faisons l'analyse des
résultats en rapport avec les objectifs et les
hypothèses de notre étude.
Ainsi,
l'interprétation
consiste à donner une
justification des
avis présentés
et analysés. Sur ce,
nous procédons en fonction de nos
différents
sous-thèmes.
3.2.1. Difficultés de formulation des objectifs
opérationnels
L'un des
objectifs de notre étude
était celui de connaître le
niveau des difficultés de formulation des objectifs
opérationnels
qu'éprouvent les
enseignants. Sur ce, nous
avons présumé que les enseignants des
écoles secondaires de
la Commune de Makala éprouveraient
d'énormes difficultés
quant à la formulation des
objectifs opérationnels et
n'auraient pas assez
d'informations de
l'approche par compétences.
Et ces difficultés
pourraient se
situer au niveau de
l'intention personnelle d'un
enseignant vis-à-vis du contenu ou de
la matière à
enseigner ou soit au niveau de
l'emploi de
certains critères tels que les verbes
appropriés ainsi que
d'autres critères.
Partant des résultats obtenus à
l'item n°1 de notre
questionnaire destiné aux
enseignants des
écoles
secondaires de la Commune de
Makala, ces
résultats attestent
que la majorité des
enseignants soit 44%
n'éprouvent aucune
difficultés lors de
la formulation des objectifs
opérationnels dans leurs
leçons. Et, ils se
justifient qu'ils sont
déjà habitués à cet exercice, car
leur expérience couvre les
lacunes.
Moyennement, 34%
d'enseignants qui
rencontrent parfois de lacunes,
se justifient en ces termes :
d'une part les
verbes d'action
semblent difficiles et
peuvent aussi faire défaut ; et
d'autre part, certains
sujets sont vastes, et au
cas où il nécessite
le matériel
didactique, il peut poser
certaines
difficultés quant
à la formulation de ses objectifs.
Enfin, la
minorité des enseignants
soit 22%
éprouvent d'énormes
difficultés I cet
exercice. Ils se justifient
que, surtout quand on est débutant dans la profession
enseignante, les lacunes sont toujours
évidentes, et souvent ces
lacunes se situent
au niveau des verbes I
utiliser et le moment des
actions.
Bien que ces
affirmations ne
sont pas
nécessairement la
preuve d'une réelle
maîtrise de la
formulation des objectifs
opérationnels, elles
infirment néanmoins notre
hypothèse.
L'item n°2
caractérise les
réponses des
enseignants I l'item
n°1. Les
réponses de l'item
n°2, concernant la
formulation de (s) objectif (s)
opérationnel (s), 74%
d'enseignants ont formulé ce (s)
objectif (s) en respectant les critères
appropriés notamment les
verbes d'action,
et 26% d'enseignants
n'ont pas employé les
critères appropriés dans cette
leçon. Donc, nous
interprétons dans ces deux cas
que, peu
d'enseignants
se trouvant dans notre enquête
éprouvent les
difficultés dans la
formulation correcte des objectifs
opérationnels. Cela ne fait que
confirmer davantage ce qui est
dit I la question
n°1, et
infirme notre
hypothèse.
3.2.2. Atteinte des objectifs opérationnels chez les
apprenants
Recourant I l'item n°3,
les résultats montrent que
la quasi-totalité des
enseignants soit 98%
procèdent de la même
manière pour s'assurer
si les objectifs
définis dans leurs
leçons sont atteints chez les
apprenants. Ils
procèdent par des
exercices, des travaux,
de jeux des questions en rapport avec la leçon
prévue en situation
d'évaluation.
Ainsi, si la grande partie des
apprenants s'adaptent, ils
affirment que lesdits objectifs sont
atteints.
3.2.3. Connaissance sur l'approche par
compétences
résultats de l'item n°4 nous
montrent que la majorité des
enseignants soit 50% n'ont pas eu ou
entendu parler de l'approche par compétence durant
leur carrière
professionnelle.
Seulement 46%
d'enseignants
nous confirment
qu'ils ont déjàeu des
informations sur cette approche, et ils se
justifient que celle-ci
est
spécialement
basée sur
les compétences.
Mais ces
compétences ne sont
pas accentuées.
Enfin, 4%
d'enseignants
ont parfois entendu parler de ladite approche,
mais sans savoir ce
qu'elle signifie.
Ces résultats vont dans le sens de notre
hypothèse.
Ainsi l'item
n°5 montre les différents canaux de
l'apprentissage des
informations sur l'approche
par compétences : dans des colloques
(conférence, séminaire) de
formation avec les inspecteurs,
en psychologie
expérimentale,
dans des formations enrichies aux
Instituts Supérieurs et aux
Universités ainsi que dans les
expressions courantes.
CONCLUSION
Notre travail qui sanctionne la
fin de cycle de graduat a porté sur
: les difficultés de
formulation des objectifs
opérationnels et
perspectives de la mise en
oeuvre de l'approche par compétences :
Etude menée auprès des enseignants des
écoles secondaires de
la Commune de Makala.
Il s'agit dans ce
travail de souhaiter que nos
enseignants des
écoles secondaires
puissent introduire les notions
(idées) développées dans
l'approche par compétences dans leurs
enseignements. Pour y parvenir,
au départ les objectifs de
ces enseignements devraient être
formulés de façon
claire, précise et
soient communiqués d'avance aux
apprenants.
Pour atteindre nos objectifs
et vérifier nos hypothèses du
départ, nous avons
utilisé le
questionnaire comme instrument de
récolte des informations auprès
des enseignants. Ce
questionnaire a été
administré à 50 sujets
(enseignants) dont 10 sujets
soit 20% du sexe féminin,
et 40 sujets soit 80% du sexe
masculin.
Lors du dépouillement de
ce questionnaire, les
résultats suivants
ont été dégagés :
I La minorité des
enseignants soit 20 à
26% éprouvent d'énormes
difficultés à la
formulation des objectifs
opérationnels de
leurs leçons,
surtout pour les
débutants dans la profession
enseignante. Et,
ces difficultés sont souvent
au point de vue des verbes à utiliser
et au moment des actions. Ces
résultats infirment
notre hypothèse.
I Presque tous les enseignants
procèdent de la même façon pour s'assurer
si les objectifs de
leurs enseignements sont
atteints chez les
apprenants, ou si ceux-ci développent
les compétences entendues ;
I la majorité
des enseignants soit 50 à 54%
n'ont pas d'informations ou
d'acquis nécessaires à propos
de l'approche par compétences.
Mais aussi,
ceux que nous estimions avoir des informations
soit 46% n'appliquent pas
ces acquisitions dans leurs enseignements.
Bien que les
difficultés de la
formulation des objectifs
opérationnels ne
soient pas absolues, nous
restons convaincus qu'elles doivent continuer
à préoccuper les
responsables car
elles empêcheront
d'introduire
les notions
de l'approche par compétences dans
l'enseignement (séquences
didactiques). Si les
objectifs définis par
l'enseignant sont atteints en classe,
le transfert de ce qui a
été mise en
classe, à des
situations complexes et
réelles de la vie, ce qui
fait penser déjà à la notion de
compétences, serait
facile.
Nous suggérons que l'on renforce
encore les séminaires de formation des enseignants
accès sur la
formulation des objectifs
opérationnels, avant
d'annoncer progressivement le passage
à l'approche par
compétences.
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formation, Lyon :
l'Essentiel,
170p.
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Constructivisme ou la guerre des
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Etude des programmes,
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NGUB'USIM MPEN N.R.,
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Méthodologie de recherche en
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SESEP-N'SIAL,
C., 2007. Former pour
transformer, Kinshasa
: C.P.E.
ANNEXE
UNIVERSITE DE KINSHASA
|
|
|
|
Faculté de Psychologie et des Sciences de
l'Education Département des Sciences de l'Education
B.P 131 Kinshasa XI
|
N°.........../2012
|
QUESTIONNAIRE D'ENQUETE
Cher collègue enseignant (e), nous
menons une recherche sur les difficultes de formulation des objectifs
operationnels. Nous vous invitons I repondre aux items du
present questionnaire selon votre point de vue, partant de
votre experience professionnelle et personnelle. Nous vous
garantissons l'anonymat dans le traitement de vos
reponses. Prenez le temps et soyez remercie pour votre
disponibilite.
Consigne : Veuillez encercler la (les)
proposition (s) de votre choix. Repondez librement sur
l'espace reserve (pointilles) pour certaines
questions.
I. IDENTIFICATION
1.
Sexe : Feminin Masculin
2. Age : ................ (ans)
3.
Niveau d'etudes : Diplôme (e) d'Etat Gradue (e)
Licencie (è) Diplôme de doctorat
4.
Carrière professionnelle d'enseignant (e)
:.............................. (ans)
5.
Nombre des cours dispenses : 1 2 3 4 5 6 7 8 9
10
6. Nom de l'etablissement
:.................................................................
Adresse:.................................................................
7. Reseau d'enseignement
:.................................................................
II. QUESTIONS PROPREMENT DITES
1. Eprouvez-vous des difficultés quant à la
formulation des objectifs opérationnels ?
1. Oui 2. Non
3. Pas du tout
Justifiez votre reponse
:.....................................................................................
... ...
..
..
2. Formulez correctement l'(les) objectif (s)
opérationnel (s) à partir des éléments repris
ci-dessous :
1.
|
Classe
|
: 4ème humanité
|
2 .
|
Branche
|
: Education Civique et Morale
|
3.
|
Sujet
|
: Le pouvoir
|
4.
|
Matière
|
: Définition et sorte de pouvoir
|
|
a. Formulation A la fin de cette
leçon, de quoi un élève de la
4ème humanité
sera-t-il capable ?
R:.............................................................................................................
.................... .................... ....................
b. Enumérez les différents
éléments constitutifs de l'objectif définit ci-haut
:
R:.............................................................................................................
.................... .................... ....................
3. Comment procédez-vous pour vous assurer si
l'objectif défini ci-haut est atteint chez l'apprenant ?
R:.............................................................................................................
.................... .................... ....................
4. Avez-vous déjà entendu parler de
l'approche par compétences ? 1. Oui 2.
Non 3. Parfois
Si Oui, que pensez- vous de
cette approche ?
R:.............................................................................................................
.................... .................... ....................
5. Par quel canal l'avez-vous appris ?
R:.............................................................................................................
.................... .................... ....................
P a g e | 54
TABLE DES MATIERES
EPIGRAPHIE . i
AVANT-PROPOS ii
INTRODUCTION 1
0.1. Problematique 1
0.2. Hypothèse 3
0.3. Objectif du travail 3
0.4. Methodologie 4
0.5. Interêt et
Importance du travail 4
0.6. Delimitation du sujet 5
0.7. Division du
travail 5
Chapitre Premier ·: 6
GENERALISTES SUR LA PEDAGOGIE PAR OBJECTIFS ET
LIAPPROCHE PAR
COMPETENCES 6
1.1.
LIAPPROCHE PAR OBJECTIFS 6
1 .1.1. Notion
des objectifs pedagogiques 6
1
.1.1.1.
Definition 6
1.1.1.2.
Importance des objectifs pedagogiques 7
1.1.1.3.
Classification des objectifs pedagogiques 7
1
.1.1.4.
Formulation des objectifs pedagogiques 8
1.1.2. Des
objectifs pedagogiques à la pedagogie par objectifs 10
1.1.2.1.
Apport du Behaviorisme 11
1.1.2.2.
Apport de B. BLOOM 12
1.1.3. Types
d'objectifs pedagogiques 13
1
.1.3.1. Les
objectifs cognitifs 13
1.1.3.2.
Les objectifs affectifs ou socio-affectifs 13
1.1.3.3.
Les objectifs psychomoteurs ou gestuels 14
1.1.4. Limites
de la pedagogie par objectifs 14
1.2.
LIAPPROCHE PAR COMPETENCES 15
1.2.1. Notion
de competence 16
1.2.2. De la
pedagogie par objectifs à la pedagogie par competences 17
1.2.2.1.
Apport du Socioconstructivisme 18
1.2.3. Types
de competence à developper en classe 20
1.2.3.1.
Competences disciplinaires 21
Page | 55
1.2.3.2.
Compétences transversales 22
1.3. ETUDES ANTERIEURES 23
Chapitre Deuxième : 27
CADRE METHODOLOGIQUE 27
2.1. TECHNIQUE DE COLLECTE DES
DONNEES 27
2.1.1.
Introduction 27
2.1.2. Le
questionnaire 27
2.1.2.1.
Définition 27
2.1.2.2.
Elaboration du questionnaire 28
2.1.2.3.
Administration du questionnaire 29
2.1.2.4.
Dépouillement du questionnaire 29
2.2. TECHNIQUE
D'ECHANTILLONNAGE 30
2.2.1.
Introduction 30
2.2.2.
Description de la population d'étude 30
2.2.3.
Description de l'échantillon 31
2.2.3.1.
Taille de l'échantillon 33
2.3. DIFFICULTES RENCONTREES
36
Chapitre Troisième : 37
PRESENTATION, ANALYSE ET INTERPRETATION DES
RESULTATS 37
3.1. PRESENTATION DES RESULTATS
37
3.2. ANALYSE ET INTERPRETATION
DES RESULTATS 46
3.2.1.
Difficultés de formulation des objectifs opérationnels
46
3.2.2.
Atteinte des objectifs opérationnels chez les apprenants 47
3.2.3.
Connaissance sur l'approche par compétences
47
CONCLUSION 49
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES 51
ANNEXE 53
TABLE DES MATIERES 54
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