II.1.3. Le mouton
Djallonké
Il est retrouvé dans la zone chaude et humide
guinéenne et dans le golf du Bénin. C'est un animal de petite
taille (0,40 m à 0,60 m), trypanotolérant, à robe blanche
ou pie. Le dimorphisme sexuel est très marqué. Le mâle
possède deux manchettes et deux crinières. Le poids adulte est de
20 kg à 30 kg (I.G.N., 1977).
Son mode d'élevage, ses caractères ethniques et
ses origines diffèrent de ceux des moutons du Sahel. C'est le mouton des
sédentaires dont l'élevage familial s'étend au delà
de l'ouest africain (DOUTRESSOULE, 1947).
II.1.4. Le mouton Bali-bali ou
Ouda du Niger
Comme le peul-peul et le Touabire, c'est un mouton du Sahel
pouvant atteindre, voire dépasser 100 kg à l'âge adulte
dans certaines conditions d'alimentation. Dans ses caractéristiques
actuelles, le Bali-bali est le fruit d'une sélection qui a
considérablement améliorée les races dites peulh du bassin
du Sénégal et du Niger (FALL, 2002). Originaire du Mali et du
Niger, son profil est convexe, les cornes sont développées et les
oreilles sont longues et tombantes avec un bourrelet à la nuque. Le cou
est développé mais ne possède ni crinière ni
camail. Le pelage est ras. La robe est blanche ou bicolore. C'est un animal de
grande taille avec une hauteur du garrot de 0,75 m à 0,85 m chez le
mâle contre 0,65 m à 0,75m chez la femelle. Le rendement carcasse
à l'abattage est de 50% (DECKA, 2003).
II.1.5. Les métis
Les métis sont essentiellement
représentés par les Waralé. Il existe aussi d'autres
variétés nouvelles qui sont apparues à partir des
années 1980 dans le marché du mouton de Tabaski.
II.1.5.1. Le Waralé
C'est un métis issu du croisement Touabire/Peul-peul.
Les éleveurs du Ferlo pensent que lorsque le mâle est peul-peul,
les descendants des deux sexes sont armés et quand le mâle est
Touabire, seuls les descendants mâles possèdent des cornes (DIA,
1979).
Tous les moutons ne présentant pas les
caractères des Touabire et des Peul-peul décrits plus haut sont
considérés comme Waralé. Le Waralé est moins haut
que le Touabire et moins trapu que le Peul-peul. La robe est brun-claire,
tachetée de noir et de roux. Les croisements Peul-peul/Djallonké
existent mais sont rares.
En fait, ces types ne sont définis que sur un plan
morphologique à cause des croisements multiples entre les races (MOULIN,
1993).
II.1.5.2. Le Ladoum
Originaire de la Mauritanie, le Ladoum est apparue dans la
ville de Thiès au début des années soixante avant de se
propager à Dakar au début des années quatre-vingt. Le
terme ladoum serait un emprunt à la langue peul où il
signifierait la bête exceptionnelle. En réalité, il ne
s'agit pas d'une race mais d'une variété appartenant au groupe
des moutons dits du sahel de type Touabire. Le Ladoum se distingue des autres
moutons dits du Sahel par son poil ras, sa robe blanche tachetée de noir
ou de marron (DECKA, 2003). Son encolure lui donne une envergure peu commune,
la femelle tout comme le mâle peut porter des cornes qui lui donnent
l'allure d'une antilope.
|