2. Résultats
2.1. Mise en place de la parcelle
2.1.1.Diversité des parcelles
Les producteurs des trois zones d'étude exploitent de
petites superficies pour la culture de tomate de contre saison, variant de
126m2 à 2200m2 avec une moyenne de 798
m2 (Annexe 3). Un seul producteur (EA33) sur les douze
échantillonnés produit la tomate sur sol argileux avec une plus
grande superficie(2200 m2). Les caractéristiques
physico-chimiquesdes sols des parcelles enquêtées sont
présentées en annexe 5.
2.1.2. Date de semis
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Rendement t.ha-1
14
Parcelles conduites jusqu'à la récolte
Parcelles abandonnées
6
4
2
(2) (1+1)
0
15/8 30/8 14/9 29/9 14/10 29/10 13/11 28/11 13/12 28/12
Date de semis
12
10
8
Figure 4 : Effet de la date de semis sur le
rendement
Les semisen pépinière vont du mois d'Août
au mois de Décembre (Figure 4). Pour les parcelles conduites
jusqu'à récolte, les meilleurs rendements obtenus correspondent
à des semis faits dans la première quinzaine du mois d'octobre.
Assogba-Komlan et al. (2005) préconisent une période de semis
plus large qui s'étend d'Octobre à Janvier. Les rendements
sontplus faibles(<10t.ha-1) pour des semis précoces ou
tardifs par rapport à cette période. Une hypothèse
explicative serait que les semis précoces ont subi les effets
négatifs de la petite saison des pluies tandis que les semis tardifs ont
été affectés notamment par la prolifération des
acariens.
2.1.3. Densité de repiquage
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R2 = 0,524
Parcelles abandonnées
Rendement t.ha-1
Parcelles entretenues jusqu'à la récolte
20 000 30 000 40 000 50 000 60 000 70 000 80 000
Densité plant.ha-1
25
20
15
10
5
0
Figure 5 : Effet de la densité de repiquage sur
le rendement
Le repiquage est une opération qui consiste à
transférer les jeunes plants de tomate de la pépinière au
champ. La densité de plantation a varié de 18 000 à 75 000
plants par hectare, avec une moyenne de 37 000 plants àl'hectare. Le
rendement tend à s'accroitre avec l'augmentation de la densité,
mais aucune corrélation n'a pu être établie (R2
= 0,52). Les densités recommandées varient entre 36 000 et 38 000
plants.ha-1 sans différence entre lignes simples et lignes
jumelées (Fawusi, 1977 et Bryan, 1970). Le manuel "Produire mieux
les cultures maraîchères" préconise une densité
de 25 000 plants.ha-1avec un espacement de 0,80 m entre lignes et
0,50 m entre plants sur la ligne. Selon le type de croissance de la tomate
(déterminée, semi-déterminée et
indéterminée), Naika et al. (2005) recommandent respectivementdes
densités moyennes de 20 000 plants.ha1pour l'un et 27 000
plants.ha-1 pour les deux derniers typesde croissance.Les
maraîchers enquêtés optent pour des densités
élevées comme un moyen de lutte contre les ravageurs de la
tomatedurant la phase végétative. En effet, durant cette phase,
le flétrissement des plants de tomate et les attaques de ravageurs
sontprégnants. Ces attaques, surtout observées à Pahou,ont
eu un effet réducteur sur la densité de plantation avant
récolte. La pratique de la densité
élevéepermettraitthéoriquement selon les producteurs
d'avoirsuffisamment de plants productifs au stade de récolte, et un
rendement satisfaisant. Néanmoins, les conséquences de telles
pratiques restent à vérifier sur le rendement et la
qualité de la production (calibre des fruits, qualité sanitaire
des fruits) en lien avec les maladies et ravageurs de la culture. .
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