LE PROBLEMATIQUE DU PRINCIPE DE LA LEGALITE EN DROIT
ADMINISTRATIF BURUNDAIS
PAR:
Jephthah UWAYO
MEMOIRE
Présenté à la faculté des
affaires et sciences professionnelles
Département de droit
En remplissant partiellement les conditions requises
pour l'obtention du diplôme de
Licencié en Droit
A L'UNIVERSITE ESPOIR D'AFRIQUE
BUJUMBURA, BURUNDI
Octobre 2008
DECLARATION
Je déclare par la présente que ce mémoire
est un travail original et personnel et n'a pas été
présenté dans aucune autre institution pour obtention de
diplôme.
Signé...................................................le
.../.../2008
Sous la direction
Directeur..............................................................le.../.../2008
Dr.Baroreraho Onesphore
Codirecteur..........................................................le.../.../2008
Maître Bagorikunda Valentin.
DEDICACE
A mes chers parents
A Nyiramugisha Valentine
REMERCIEMENTS
Le travail qui a été effectué ne vient pas
seulement du courage d'une seule personne ;
mais plutôt des efforts de pas mal de personnes qui nous
ont aidé d'une façon ou d'une
autre. C'est pourquoi nous voulons manifester notre
reconnaissance la plus distinguée à
eux. D'abord, nous tenons à remercier, mes chers parents,
en suite, le Recteur, Monseigneur Dr. Elie BUCONYOLI, pour son appui financier.
Enfin, nos remerciements s'adressent au Dr Baroreraho Onesphore et à
Maître Bagorikunda Valentin qui ont accepté de diriger ce
mémoire jusqu'à sa fin, ainsi que mes enseignants de
l'école primaire et secondaire. Nous ne pouvons pas non plus oublier
le rôle qu'ont joué la Famille Musafili Jerôme, famille du
Pasteur Ndoliyobijya Japhet, la famille Munyagisaka Philémon, la famille
Niyibizi Emmanuel. Qu'elles trouvent ici le fruit de leurs efforts.
SIGLES ET ABLEVIATIONS
Art : article
COCJ : code de l'organisation et compétence
judiciaires
M.P : Ministère publique
CPC : Code de procédure civile
UEA : Université Espoir d'Afrique
Ed : édition
P : page
LISTE DES TABLEAUX
Tableau 1 : Questionnaires distribués et
retournés
Tableau 2 : La corruption est une conséquence de la
non-conformité au droit des agents de
L'Etat.
Tableau 3 : Absence de contrôle et de suivi
Tableau 4 : L'inattention et l'imprudence
Tableau 5 : Les salaires insuffisants ou la pauvreté
en générale
Tableau 6 : La moralité des agents de l'Etat
Tableau 7 : Le manque de formation suffisante en droit
administratif
Tableau 8 : L'absence de l'action récursoire
Tableau 9 : L'influence du parti politique
Tableau 10 : L'appartenance ethnique
Tableau 11 : Résumé de réponses de la
série B du questionnaire
TABLES DES MATIERES
Déclaration ii
Prélude iii
Dédicace .iv
Remerciement v
Liste des abréviations vi
Liste des tableaux vii
CHAPITRE 1 : PROBLEMATIQUE 1-6
Fond de l'étude 3
Justification d'étude 4
Questions de recherche 5
Hypothèse 5
Limitation 5
Délimitation 5
Définitions 6-7
CHAPITRE 2 : REVUE DE LA LITTERATURE 8
La signification du principe de la légalité 8
L'administration a l'obligation de respecter la loi : elle
est soumise au principe de la
Légalité 8
L'administration a l'obligation de faire respecter la loi 9
La portée du principe de la légalité :
pouvoir lié et pouvoir discrétionnaire 10
Les sources de la légalité 11
Les sources écrites 11
La Constitution 11
Les traités internationaux 11
La loi et le règlement 11
Les sources non écrites 12
La jurisprudence 12
Principes généraux du droit 12
Théorie des nullités en cas de violation du
principe de la légalité 13
L'illégalité externe de l'acte administratif 13
Incompétence 13
Le vice de procédure 14
Le vice de forme 14
L'illégalité interne de l'acte administratif
14
La violation de la loi et l'erreur de droit 15
Le détournement de pouvoir 15
Théorie des circonstances exceptionnelles et le principe
de la légalité 16-17
Le principe de la légalité en droit
administratif burundais 18
Le code de l'organisation et compétence judiciaire 18
La constitution burundaise face au principe de la
légalité en droit administratif 19
CHAPITRE 3 MODELE ET METHODOLOGIE DE LA RECHERCHE
20-22
Modèle de recherche 20
Population 20
Echantillon 20
Instruments de la recherche 21-22
CHAPITRE 4 ANALYSE DES RESULTATS 23-31
CHAPITRE 5 CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS 32-33
Conclusion 32
Recommandation 33-34
Bibliographie 35-36
Annexes
CHAPITRE 1 : PROBLEMATIQUE
Dans ses fonctions quotidiennes, l'administration doit oeuvrer
dans le but de chercher à satisfaire sa population. Cela veut dire que
toutes ses tâches doivent être exécutées avec la
vision de réaliser l'intérêt général.
Cependant, l'exécution des tâches d'intérêt
général demande une certaine organisation.
Qui dit organisation, dit aussi la répartition des
tâches.
Des fois, les tâches d'intérêt
général sont directement assumées par l'Etat ; ou
bien, ces tâches sont faites par des collectivités publiques
(collectivités territoriales ou service) sous la surveillance
étroite de l'Etat.
Rappelons que dans ce cadre, les collectivités n'ont pas
la personnalité juridique, c'est-à-dire qu'elles ne sont pas des
personnes morales de droit public. Il peut arriver que les tâches
d'intérêt général soient l'oeuvre des
collectivités publiques (collectivités territoriales ou
établissements publics) dotées d'une personnalité
juridique. Dans ce cadre, ces personnes publiques évoluent dans une
certaine indépendance.1(*) Le but d'intérêt général
permet à l'administration d'avoir des prérogatives de puissance
publique. Ainsi, l'administration a le pouvoir d'imposer des prescriptions qui
sont de caractères obligatoire. Cela n'est pas le cas dans les rapports
entre particuliers.
En plus, elle a le pouvoir d'expropriation pour cause
d'utilité publique, celui de
réquisitionner les hommes et les choses, la perception des
impôts et taxes, le service
militaire, etc.
Selon Georges DUPUIS, dans l'action administrative, la puissance
publique bénéficie d'importante prérogatives : En
particulier, elle peut décider unilatéralement, imposant ainsi sa
volonté aux administrés ou à ses agents. Toutefois, elle
préfère souvent négocié, pour des raisons
évidentes d'efficacité : elle veut éviter les
conflits par la consultation des intéressés ;elle
désire aussi mieux éclairer sa lanterne ;elle recherche
enfin, la collaboration de tous pour faciliter sa tâche2(*).
Dans la même optique, l'administration dispose des
privilèges notamment :
Le privilège de décision exécutoire dit
aussi privilège du préalable ;
Le privilège de l'exécution d'office ;
privilège consistant dans l'absence de voies
d'exécution forcée contre l'administration3(*).
Tout cela montre la puissance dont dispose l'administration.
Cependant, la ou il y a l'Etat de droit, l'administration n'est
pas toute puissance ; sa
compétence est enfermée dans certaines limites.
Elle doit respecter la règle de droit, elle
est donc soumise au principe de la légalité.
Actuellement, l'Etat du Burundi doit comparaitre dans des
juridictions, comme
défendeur suite à ses préposés qui
ne remplissent pas ou qui remplissent mal leurs
fonctions ; c'est-à-dire en violation du principe de
la légalité. Cela conduit au payement
des sommes d'argent, pour réparer le préjudice
causé par l'acte d'un préposé de
l'administration.
Comme nous le montre la nouvelle revue de droit du Burundi de
2005et 2006, seulement
pour trois arrêts, l'Etat du Burundi a été
condamné à payer une somme considérable
d'agent. « L'ARRET, RCA, No 4926 de
la cour suprême chambre administrative rendu en
audience publique du 29/05/2006 ainsi que l'ARRET, RTC,
NO 537, rendu par la cour
suprême, chambre administrative du 28/04/2006 qui mettait
en cause M, contre commune
Mugamba, ARRET,RCA NO48 de la cour
suprême, chambre administrative qui a été rendu en audience
publique le 31/05/06, en cause le projet santé et
population » ; tout ces arrêts nous montrent que l'Etat du
Burundi a perdu plus de 263290104fbu. Cela ne vient que d'une seule
couse4(*) : la
violation du principe de la légalité par des
préposés de l'Etat.
La question qui se pose ici est celle de savoir pourquoi les
agents de l'Etat ne se
conforment pas à la loi lors de la prise de
décision.
On se demande si c'est par l'ignorance, imprudence, ou encore la
méconnaissance de
l'action administrative, qui est à l'origine de la
non-conformité des décisions des agents
de l'Etat au droit. Signalons que l'inobservation du principe de
la légalité en droit
administratif Burundais est un obstacle au fonctionnement normal
et la continuité des
services publics.
FOND DE L'ETUDE
Du fait que le droit administratif burundais est encore
rudimentaire, le principe de la
légalité dans cette
matière, a connu des violations massives par les préposés
de
l'administration. Les arrêts précités nous le
montre clairement.
Cependant, le législateur a pensé aux certains
comportements et attitudes que
l'administration doit tenir, afin de se conformer au principe de
légalité.
En faisant cette recherche sur le principe de la
légalité en droit administratif burundais, le
principe souvent négligé, mais pourtant
délicat, nous voulons explorer non
seulement pourquoi ce principe est souvent violé par les
agents de l'administration, mais
aussi, démontrer les conséquences de
l'inobservation de ce principe. Nous voulons inciter
l'Etat du Burundi à faire tout le possible pour respecter
et faire respecter le principe de la
légalité.
JUSTIFICATION DE L'ETUDE
L'Etat est le gestionnaire des biens de son
peuple. Il vise la protection de l'intérêt de tout le monde.
Cependant les préposés de l'Etat dans leurs fonctions,
n'obéissent pas au principe de la légalité.
Par conséquent, l'Etat doit comparaître dans les
juridictions comme défendeur des fautes commises par ses
préposés. D'où souvent il est obligé de verser des
indemnités importantes, cela, est une sorte de gaspillage de la chose
publique. Les
administrateurs doivent connaître absolument quant est ce
qu'il faut agir ou pas, dans
quelles limites ils exercent leur pouvoir de décision.
Cela pour éviter les éventuels
abus et les excès de pouvoir. Ainsi, les résultats
de notre recherche seront tout à fait
significatifs et très bénéfiques dans les
cadres suivants : ils serviront à identifier avec
précision pourquoi les préposés de
l'état se trouvent souvent hors la loi, lors de
l'accomplissement des leurs tâches.
l' Etat du Burundi pourra prendre connaissance des causes de
l'inobservation du
principe de la légalité au sein du pouvoir
exécutif, pour prendre des mesures adéquates.
La population en général, pourra connaître
que les actes des agents de l'administration
doivent être conforme au droit.
QUESTIONS DE RECHERCHE
1) Pourquoi le principe de la légalité est souvent
méconnu de par les agents de l'administration.
2) Quelles sont les mécanismes que l'administration peut
adopter, pour que ses agents puissent se conformer au principe de la
légalité.
HYPOTHESES
Il est supposé que l'ignorance, la négligence,
l'imprudence et le manque de
Connaissance suffisante en droit administratif sont à la
base de la violation du
principe de la légalité.
Il est supposé que l'ignorance, la négligence,
l'imprudence et le manque de
connaissance suffisante en droit administratif ne sont pas
à la base de la violation du
principe de la légalité.
LIMITATION
Cette étude a été orientée
spécialement à l'administration. Cela veut dire que, le pouvoir
exécutif est le seul qui nous intéresse. Ce ne
sont que les agents du pouvoir exécutif
qui feront l'objet de cette étude.
DELIMITATION
Cette étude cherche à explorer pourquoi les
préposés de l'Etat n'obéissent pas au
principe de la légalité. La cour administrative de
Bujumbura a été prise en
considération. Les autres juridictions administratives
sont exclues.
DEFINITIONS
A) légalité : principe fondamental de l'action
administrative, déduit
du libéralisme politique à titre de garanti
élémentaire des administrés et selon
lequel l'administration ne peut agir qu'en conformité avec
le droit, dont la loi écrite
n'est qu'un des éléments.5(*)
B) L'administrateurs : personnes chargée de
gérer un ou plusieurs biens ou un patrimoine.6(*)
C) administration : Avec une majuscule ; synonyme de
service public au sens formel du terme. Par extension synonyme de la puissance
publique.
Avec une minuscule, fait, activité d'administrer.7(*)
Contrat administratif : contrat passé par une
personne publique ou pour son compte et
soumis à la compétence et au droit administratif
soit par disposition expresse de la
loi, soit en raison de la présence de clause exorbitante
du droit commun dans sa
stipulation, soit par ce qu'il confère à son
titulaire une participation d'une activité de
service publique. Tous les contrats des personnes publiques ne
sont pas des contrats
administratif. Certains étant soumis aux règles de
droits privés.8(*)
D) Excès de pouvoir : terme générique
désignant toutes les
formes d'illégalité pouvant vicier un acte
administratif.9(*)
E) Expropriation pour cause d'utilité publique :
procédure permettant à une
personne publique (Etat, collectivité territoriale,
établissement publique) de
contraindre une personne privée à lui céder
un bien immobilier ou des droit réels
immobiliers, dans un but d'utilité publique, et moyennant
un juste et préalable
indemnité.
CHAPITRE 2 : LA REVUE DE LA
LITERATURE
La signification du principe de la
légalité
La légalité en soi, signifie la conformité
à la loi. Le principe de la légalité a
pour synonyme la régularité juridique selon lequel
les autorités administratives sont tenus
d'agir conformément au droit, bref, l'administration doit
être soumise au règle régissant la
société. Sa signification plus active, veut que
dans ses fonctions ou son action
quotidienne, l'administration soit soumise au droit, à la
loi, donc à la légalité.
La légalité est constituée d'un ensemble
d'obligations, de facultés et
d'interdictions. Le droit se ramène toujours à ces
trois éléments : devoir, pouvoir, ne pas
pouvoir. On doit faire quelque chose, c'est une obligation. On
peut faire quelque chose
c'est une faculté. On ne peut pas faire quelque chose,
c'est une interdiction. Ainsi, l'action
administrative doit s'inscrire dans cette logique. Dans ce cadre
l'administration a une
double obligation à savoir : l'obligation de
respecter la loi et l'obligation de faire
respecter la loi10(*)
L'administration a l'obligation de respecter la
loi : elle est soumise au principe de la
légalité
Elle est soumise au principe des règles supra,
administratives mais aussi à ses propres règles. D'une part,
l'administration est tenue de respecter les règles
supra-administratives, c'est-à-dire celles émanant des
autorités supérieures. Dans l'exercice de sa mission,
l'administration doit tantôt s'abstenir d'agir, tantôt agir.
Ainsi, des fois, l'Administration est obligée de
s'abstenir d'agir de façon contraire à la
loi(non contrariété, non incompatibilité)
cela signifie qu'elle doit s'abstenir de violer la loi. Le principe de la
légalité a pour effet d'obliger l'administration à agir,
en lui interdisant de s'abstenir.
Cependant, l'Administration doit respecter les règles
posées (édictées) par elle-même.
Cela signifie qu'elle doit respecter ou se conformer à ses
propres règles, ses propres
décisions selon l'adage « tu patere legem
quam fecisti » tu dois supporter les
conséquences de la loi que tu as faite
toi-même11(*).
Ce principe vise la stabilité des relations juridiques
qu'il faut concilier avec celui de
l'adaptation de l'action administrative ; par
conséquent, l'administration ne peut violer les
décisions qu'elle a elle-même prise. Une autorité
administrative donnée, est tenue de respecter les règles qu'elle
a elle-même édicté. Toutes fois, les décisions
administratives devant s'adapter aux circonstances de fait et de droit,
l'administration dispose du pouvoir de les modifier voire de les abroger sous
réserve du respect des formes et surtout des droit acquis.
L'administration a l'obligation de faire respecter la
loi.
C'est à proprement parler l'obligation d'agir de
l'administration. Tantôt, elle assure
l'exécution des lois, tantôt, elle met fait à
des situations illégales. Ex : un particulier qui se
permet d'exproprier ses voisins, sou prétexte qu'il veut
construire un hôpital privé.
Ainsi, l'administration est tenue d'assurer le respect non
seulement des lois et
règlements, mais aussi des décisions
judiciaires.
Pour ce qui est de l'exécution des lois et
règlements, il faut savoir que
l'administration doit prendre des mesures complémentaires
pour l'exécution des lois sous
peines de commettre une illégalité. Cependant,
l'Administration dispose d'une marge
d'appréciation, une marge de discrétion quant au
choix du moment d'exécution et quant
aux choix des moyens d'intervention. L'Administration n'est pas
obligée d'exécuter
immédiatement la loi édictée, elle peut agir
dans un délai raisonnable sauf disposition
contraire.12(*)
S'agissant des moyens, l'Administration n'est pas tenue de
provoquer des
poursuites. En plus de cela, l'Administration a l'obligation de
prêter le concours de la
force publique l'exécution des décisions de justice
sous peine de commettre une
illégalité et engager sa responsabilité.
L'administration est tenue de mettre fin aux situations
illégales, que celles-ci résultent de
son fait ou celui des particuliers. Pour le premier cas, la
solution consiste dans le retrait des actes illégaux. Pour le second
cas, l'administration a le devoir de mettre fin aux situations illégales
résultant du fait des particuliers.
Ex : Destruction par les services d'urbanisme d'un immeuble
construit en violation de la
législation en la matière.
Portée du principe de la
légalité : pouvoir lié et pouvoir
discrétionnaire
Selon Jean Claude RICCI, le principe de la légalité
s'impose à l'administration avec grande une variété de
situation. Tantôt, la soumission de l'administration est forte,
tantôt elle est plus relâchée. Il y a donc une gradation
dans la soumission de l'administration au droit : quand celle-ci est
minimale, on dit que l'administration a un pouvoir discrétionnaire,
quand cette dépendance est maximum on parle de pouvoir lié. Dans
l'absolue, on devrait entendre normalement par expression «
pouvoir lié » ou « compétence
lié » la situation où l'administration est
obligée d'agir dans un sens, à un certain moment et de
façon déterminée. Pareillement, on devrait entendre
normalement par expression « pouvoir
discrétionnaire » ou «compétence
discrétionnaire » situation de complète liberté
dans laquelle se trouvait par fois l'administration13(*).
Les sources de la
légalité
Les sources écrites
Les sources écrites sont constituées de la
constitution, des traités internationaux, de la loi
et du règlement.
a)Constitution : la constitution dite loi
fondamentale est une norme suprême de l'Etat. Elle a un contenu
principalement politique. En sa qualité de norme suprême, la
constitution
prévaut sur toute les autres règle de droit.
Certaines articles de la constitution du Burundi
parlent de `administration, il s'agit par exemple des articles
104à146 et art226à267 de la
constitution.14(*)
b)Les traités internationaux
Les accords ou les traités régulièrement
ratifiés, ont dès leur publication une autorité
supérieure à celle des lois. En conséquence, les
traités ou d `une manière générale, les
règles internationales s'imposent à l'administration car source
de la légalité supra législative.
c) La loi et le règlement
Ils constituent une source de la légalité à
laquelle l'administration doit être soumise. L'article159 de la
constitution détermine les matières qui sont du domaine de la
loi.
Il faut faire observer que d'une manière, l'une comme
l'autre désigne une norme émanant de l'autorité publique
et présentant un caractère générale, impersonnel et
obligatoire.
Les sources non écrites
Ces sources sont essentiellement constituées par la
coutume et la jurisprudence. Contrairement au droit international public, droit
principalement coutumier, la coutume n'a qu'un rôle réduit en
droit public interne et surtout en droit administratif. L'exemple en est que,
presque toute la procédure administrative est prévue dans les
différents textes de loi ou jurisprudentiels. Si la coutume secundum
legem est admise et la coutume praeter legem tolérée, la coutume
contra lège est inadmissible. Cela par ce qu'elle vient pour contredire
la loi, qui est actuellement indispensable dans un Etat de droit.
La jurisprudence :
La jurisprudence s'entend de la solution générale
donnée par les juridictions à une question de droit. Elle
signifie au sens large, ensemble des décisions des cours et tribunaux.
Elle a le triple rôle à savoir : la fonction
d'interprétation de la loi, celle de suppléance de la loi,
ainsi que celle d'adaptation de loi15(*).
En droit administratif le juge a un rôle de création
normative important en remplissant l'une ou l'autre des fonctions
précitées16(*)
Principe généraux du droit
Ce sont les principes non écrits qui s'imposent à
toute autorité réglementaire en l'absence de toute disposition
législative. Leur violation par l'administration constitue une
illégalité. Ils constituent une source de droit très
importante, autonome, distincte des règles jurisprudentielles17(*)18(*)
Ex : les principes d'égalité
Martine Lombard, précise encore qu'il existe les actes non
réglementaire source de la
légalité. Il s'agit notamment les circulaires et
les directives.19(*)
La théorie des nullités en cas de
violations du principe de la légalité
Lorsqu'un acte administratif viole la légalité, il
peut être frappé d'une nullité. Et par
conséquent l'administrations, peut-être dans
l'obligation de faire cesser une illégalité.
Ces nullités sont, le plus souvent, des nullités
absolues (aisément contestables en
justice), rares sont les nullités relatives.
La plupart des nullités absolues sont des nullités
d'ordre public.
Le droit public connaît une forme aggravée de
nullité absolue : l'inexistence. Il y
a deux sortes d'inexistence : Inexistence matérielle et
l'inexistence juridique.
L'acte sera déclaré par le juge :
« acte nul et non avenu, ou « acte nul et de nul
effet »
Dans ce cas, il peut être annulé
indifféremment par le juge judiciaire ou par le juge
administratif. L'administration peut retirer à tout moment
un acte inexistant.20(*)
L'illégalité externe de
l'acte :
Les moyens de l'illégalité externe sont
l'incompétence, le vice de procédure, et le vice de
forme. Incompétence est un moyen d'ordre public
susceptible d'être invoque
par les parties à tout moment de la procédure,
voire d'office par le juge. Elle peut être
totale si l'autorité qui a pris la décision n'avait
aucun pouvoir dans le domaine où elle
est intervenue. Partielle, si l'autorité est allée
au-delà des pouvoirs qui lui ont été
conférés en ce domaine. Dans les deux cas, toutes
fois, la sanction sera la même
puisque l'autorité n'était pas habilitée
à prendre la décision attaquée.
L'incompétence peut être matérielle lorsque
l'autorité a pris une décision dans
une matière étrangère à ses
attributions. Territoriales lorsque l'auteur de l'acte a pris une
décision concernant une partie du territoire sur lequel,
il n'a pas de compétence, ou
temporelle, lorsqu'une autorité a adopté une
décision alors qu'elle n `était pas encore
compétente pour ce faire ou qu'elle ne l'était
plus.
Le vice de procédure
Tout manquement aux règles de procédure
n'entraîne pas nécessairement l'annulation
de l'acte. Il convient en effet de distinguer entre les
formalités substantielles, dont la
violation entraîne la nullité de l'acte, et des
autres formalités qui ne peuvent avoir
d'influence sur le sens de la déclaration de l'acte. Dans
cette dernière hypothèse, les
éventuels manquements aux règles de
procédure peuvent rester sans influence sur la
légalité de la décision.
Le vice de forme
Les annulations pour vice de forme sont peu fréquents, le
juge administratif cherchant à éviter d'imposer à
l'administration un formalisme qui serait susceptible d'entraver son action.
Cela existe lorsqu'une loi impose le respect de certaines règles de
forme à l'administration.
L'illégalité interne
Pour qu'un acte administratif soit jugé légale ou
illégale, trois choses sont prise en considération :il
s'agit notamment ;l'objet de l'acte, son but, ainsi que ses motifs.
Cependant la violation de la loi et l'erreur de droit, le détournement
de pouvoir sont aussi à signaler.
La violation de la loi et l'erreur de droit
L'autorité administrative ne peut, lorsqu'elle prend une
décision, méconnaître les normes
qui lui sont supérieurs, que celles-ci émanent de
la constitution, d'un traité international,
d'une loi ou encore de la jurisprudence. La violation de la loi
vise toute méconnaissance
du principe de légalité qui s'impose à
l'administration. L'autorité administrative commet
une erreur de droit lorsque elle se fonde sur une norme
inapplicable, soit qu'elle ait cessé
de produire ses effets. Celle-ci commet également une
erreur de droit lorsqu'elle se fonde
sur une norme certes applicable, mais qu'elle a mal
interprétée.
S'il apparaît que l'administration était bien
fondée à prendre la décision qu'elle a
adoptée, mais sur le fondement d'un autre texte que celui
qu'elle a cru pouvoir invoquer,
le juge administratif se réserve le pouvoir de
procéder à une substitution de base légale
qui permet d'éviter l'annulation de l`acte
attaqué.
Le détournement de pouvoir.
La notoriété du détournement de
pouvoir comme cas d'ouverture du recours pour excès
de pouvoir, liée au caractère souvent pittoresque
des cas dans lesquels il a trouvé à
s'appliquer, dépassa largement son efficacité
pratique réelle. Souvent invoqué par les
requérants, le détournement de pouvoir est rarement
retenu par le juge, même s'il n'en
résulte pas véritablement un
déclin.21(*)
L'annulation ne peut qu'être prononcée, à
fortiori, lorsque l'acte administratif est pris
dans un but étranger à tout intérêt
public. Il peut s'agir, notamment, de mesures inspirées
par des sentiments de vengeance ou d'animosité
personnelle.
Le détournement de pouvoir peut également
être constitué lorsque
l'administration a poursuivi un objectif d'ordre public, mais qui
n'est pas celui pour
lequel les pouvoirs qu'elle a utilisés lui ont
été conférés.
Le détournement de la procédure se rapproche du
détournement de pouvoir en
ce que l'administration utilise une procédure
inadaptée aux fins qu'elle poursuit afin, en
règle générale, d'éluder certaines
garanties devant être normalement respectées.22(*)
Théorie des circonstances exceptionnelles et le
principe de la légalité
Ces circonstances ont pour effet de soustraire
l'administration au respect de la légalité.
Elles mettent la légalité en vacances. Une
légalité d'exception, une légalité de crise
s'installe. Le principe de la séparation des pouvoirs est mis à
part. Comme le précise la formule célèbre de Montesquieu
citée par R Chapus, T1, No1272 (il y a des cas où il faut mettre,
pour un moment, un voile sur la liberté, comme l'on cache les statuts
des dieux.23(*))
Adaptation aux circonstances du principe de la
légalité.
Le droit n'existe pas pour lui-même ; il a pour fin
l'organisation de la vie sociale et il ne
faut pas que le respect qui lui est dû, se retourne entre
les intérêts qu'il a pour mission de
servir. Le législateur comme le juge ont été
sensibles à la nécessité d'affranchir, dans
certaines circonstances, les autorités administratives de
la stricte obligation d'observer les
règles qui régissent normalement leur action, de
façon qu'elles puissent faire face à la
situation qui en a provoqué l'application.24(*)
L'Etat du siège peut être ainsi
déclaré en cas de : péril, imminent résultant
d'une
guerre étrangère ou d'une insurrection à
main armée ; l'Etat d'urgence quant à lui,
peut être décréter, soit en cas de
péril imminent résultant d'atteintes graves à l'ordre
public, soit en cas d'événements présentant
par leur nature et leur gravite, le caractère de
calamites publique.25(*)
Selon René CHAMPUS, ces mesures prises ne sont pas
insusceptibles de recours, en conséquences desquels, le juge
administratif pourra apprécier si elles sont, compte tenu des
circonstances de chaque espèce, ce qu'elles doivent être en vertu
de la législation mise en oeuvre.26(*)
Cependant d'autres sont liés aux circonstances de la
guerre de 19/14-1918. Elle est telle qu'elle assure l'extension des pouvoirs
des autorités administratives autant qu'il le faut pour qu'elle puisse
prendre les mesures imposées par le caractère exceptionnel des
circonstances.27(*) Tout cela, bien entendu et comme à l'a
ordinaire, « sous le contrôle du
juge » qui adéquatement saisi, se prononcera sur
la justification des mesures prise au
regard des circonstances exceptionnelles. Cette justification est
toujours subordonnée à trois exigences. D'abord, il est
nécessaire que les mesures aient été prises pour
répondre à une situation réellement exceptionnelle, ce
caractère étant concrètement apprécié. Les
événements les plus divers peuvent être créateurs de
circonstances exceptionnelles : guerres, insurrection, cataclysme naturel
(par exemple, séisme ou éruption volcanique, grèves des
services publics gravement désorganisatrice, par son ampleur et sa
durée). Mais les pouvoirs de l'administration ne sont étendus que
pendant le temps et dans les lieux où les circonstances ont
effectivement un caractère exceptionnel.
En suite, il faut donc que l'administration ait
été, du fait des circonstances, dans
l'impossibilité d'agir conformément au principe de
la légalité. L'urgence à agir sera
souvent de nature à établir cette
impossibilité.
En fin, l'intérêt pour la sauvegarde duquel le
principe de légalité n'a pas été observé,
doit-être un intérêt suffisamment important pour justifier
le sacrifice du principe. (Défense Nationale, rétablissement de
l'ordre, continuité des services publics essentiels à la vie
nationale ou locale
Le principe de la légalité dans le droit
administratif Burundais
La constitution du Burundi, le code de procédure civile
du Burundi et le code de l'organisation et de compétence judiciaire,
tous, précisent certains comportements qu'il faut pour obéir au
principe de la légalité.
Le code de l'organisation et de la compétence
judiciaire
Selon l'article 66du (COCJ), il est prévu que dans les
ressorts des cours d'appel où il n'est pas établi une cour
Administrative, les actions relevant de la compétence de celle-ci sont
jugées par la cours d'appel statuant en matière
administrative.
Dans les limites des dispositions précédentes, le
juge administratif peut adresser des
injonctions à l'administration et lui prescrire ou
interdire de faire un acte ou une
opération déterminée.
Selon l'art 62 du (COCJ), le juge administratif peut dans le
dispositif de sa décision, offrir à l'administration le choix
entre une réparation en nature qu'il détermine et une
réparation pécuniaire. Le juge administratif peut encore
énoncer un certain nombre d'indications relative à la conduite
que devra suivre tel responsable de l'administration pour se conformer à
la dite décision sous peine d'être personnellement condamné
à des dommages et intérêts.27(*)
La constitution Burundaise Face au principe de la
Légalité en droit administratif Burundais.
L'article115 de la constitution du Burundi précise
que : lorsque les institutions de la république,
l'indépendance de la nation, l'intégrité du territoire
ou l'exécution des engagements internationaux sont menacés
d'une manière grave et immédiate et que le fonctionnement
régulier des pouvoirs publics est interrompu, le Président de la
République peut proclamer par décret-loi, l'état
d'exception et prendre toutes les mesures exigées par les circonstances.
Apres consultation officielle du Sénat, des Bureaux de
l'Assemblée Nationale et du Sénat, du Conseil National de
Sécurité et de la Cour Constitutionnelle.
Il en informe la nation par voie de message.
Ces mesures doivent être inspirées par la
volonté d'assurer aux pouvoirs publics constitutionnels, dans les
moindres délais, les moyens d'accomplir leurs missions.
La Cour Constitutionnelle est consultée à leur
sujet.
Le parlement ne peut être dissout pendant l'exercice des
pouvoirs exceptionnels.
L'article23 stipule que ; nul ne sera
traité de manière arbitraire par l'Etat ou ses
organes. L'Etat a l'obligation d'indemniser toute personne victime de
traitement arbitraire de son fait ou du fait de ses
organes.
L'Etat veille dans la mesure du possible à ce que tous les
citoyens disposent des moyens
de mener une existence conforme à la dignité
humaine.
CHAPITRE 3 : MODELE ET METHODOLOGIE DE LA
RECHERCHE.
Ce chapitre se contente de décrire le modèle de
recherche et la Méthodologie utilisée afin
de bien mener notre travail de recherche. Il décrit la
population qui a fait l'objet au cours
de notre travail, l'échantillon, ainsi que les techniques
d `analyse des données trouvées.
La recherche a été effectuée dans la cour
compétente pour connaître les affaires
qui engagent l'administration. C'est-à-dire, la cour
administrative de Bujumbura.
Modèle de Recherche.
Pour pouvoir faire cette étude, l'enquête a
été notre modèle. C'est cette enquête qui nous
a permis de mettre ensemble les données à partir de
l'échantillon représentatif de la
population visée par notre recherche.
Population
Notre étude cherchait à découvrir pourquoi
le principe de la légalité en droit administratif
est souvent méconnu. Ou mis en cause c'était donc
la question de savoir pourquoi les
préposés de l'Etat ne se conforment pas à
la loi ou au droit lors de la prise de décision.
C'est pourquoi notre enquête est menée sur les
magistrats de la cour administrative
de Bujumbura ainsi qu'aux avocats de l'Etat comme privé.
Tout ce monde
a pu exprimé leur point de vue à la question qui
nous préoccupait, celle de savoir
pourquoi le principe de la légalité n'est pas
respecté en droit administratif Burundais.
Echantillon.
Pour bien mener cette recherche, il fallait prendre un nombre
limité de la population pour
former une échantillon. Dans ce cas nous avons pris 32
personnes. Il ya les magistrats de
la cour administrative, les avocats privés et avocats de
l'Etat et autres Juges.
Instrument de Recherche.
Les instruments qui ont guidés notre travail
sont :
Les questionnaires et les interviews.
Questionnaires
Deux séries de questions ont été
faites : Il s'agissait des questions fermées et questions
ouvertes. Les questions fermées étaient au nombre
de neuf, tandis que deux
questions étaient ouvertes. Les questions ouvertes
donnaient l'occasion à un enquêté de
manifester son opinion.
Toutes ces questions sont adressées aux
enquêtés indistinctement, cela veut dire que les
enquêtes ont répondu le questionnaire identique.
L'objectif reste le même : celui de savoir avec
exactitude pourquoi les agents
de l'administration violent le principe de la
légalité ; les questions visent aussi à donner
une solution durable à cette méconnaissance ou
ignorance du principe de la légalité en droit
administratif Burundais.
Interview
Pour certaines personnes, répondre aux questions
c'était comme un exercice difficile ;
c'est pourquoi l'interview à été faite au
Président de la cour administrative, ainsi que
certains avocats.
Description de la collecte et de l'analyse des
données.
Les données qui ont fait l'objet de la recherche ont
été obtenues grâce à Madame Présidente de la
cour administrative de Bujumbura ainsi que la Direction des affaires juridiques
et du contentieux. Les lettres de demande d'accès aux sources
d'Information et l'entretient avec ces personnalités et le personnel de
ces deux lieux nous a permis non seulement de distribuer le questionnaire,
mais aussi, de recevoir les informations venant de l'interview. C'est donc les
données collectées en provenance du questionnaire et les
interviews passées qui ont contribuées à la
réalisation d'un travail fiable.
En tout état de cause, l'interprétation des
résultats est faite grâce aux tableaux analysant chaque question.
Pour simplifier les calculs, les résultats sont exprimés en
pourcentage. Un enquêté devrait répondre à la
question en choisissant entre
trois réponses proposées. (Tous les jours, Quelques
fois, Jamais)
CHAPITRE 4 ANALYSE DES RESULTATS
Cette recherche avait été menée avec
l'objectif de savoir pourquoi les préposés de l'Etat
violent le principe de la légalité. Le sujet en
question était libéré comme suit : (La
problématique du principe de la légalité en
droit administratif Burundais) la question
pertinente qui cherchait une réponse est celle de savoir
pourquoi le principe de la légalité
en droit administratif Burundais a connu et continu à
connaître des violations massive.
Question de recherche1. Quelles sont les causes de la violation
du principe de légalité en
droit administratif Burundais.
Les résultats correspondants à cette question de
recherche se trouvent dans les tableaux
(tableau un, tableau deux, jusqu'au tableau onze).
Cependant il est nécessaire de commencer à montrer
via le tableau, les questionnaires
distribués et retournés
Tableau un. Questionnaires distribués et
retournés
source
|
Distribués
|
Retournés
|
Pourcentage
|
Magistrats de la cour administrative
|
10
|
9
|
90%
|
Avocat de l'Etat et privé
|
9
|
8
|
88.8%
|
Autres juges
|
13
|
13
|
10%
|
total
|
32
|
30
|
93.75%
|
Sur 35 questionnaires qui ont été donnés
aux enquêtés, 30 ont été retournés, tandis
que
deux autres n'ont pas été revenus. Cependant, le
pourcentage de 93,75% nous a
encouragés à faire cette recherche.
Tableau deux. La corruption est une cause de la
non-conformité au droit par des
agents de l'administration.
Réponses
|
Fréquence
|
pourcentage
|
Tous les jours
|
17
|
56%
|
Quelques fois
|
13
|
43%
|
Jamais
|
0
|
0%
|
Total
|
30
|
100%
|
En vérifiant que la corruption est une cause de la
non-conformité des agents de l'Etat au principe de la
légalité, nous avons trouvé que 17enquetés, ont
affirmés que tous les jours la corruption reste à la base de la
violation du principe de la légalité. Treize
enquêtés quant à eux, ont dit que, quelques fois le
principe de légalité peut être violé, suite à
la corruption ; tandis qu'aucun des enquêtés n'a
trouvé la corruption comme une cause de la violation de la
légalité. Suivant les données, nous affirmons que la
corruption est une cause de la non-conformité au droit des agents de
l'administration.
Tableau trois. Absence de contrôle et de suivi
Réponse
|
Fréquence
|
pourcentage
|
Tous les jours
|
13
|
43%
|
Quelques fois
|
17
|
56.1%
|
Jamais
|
0
|
0%
|
Total
|
30
|
100%
|
Ce tableau avait pour objet de vérifier deux choses :
absence de contrôle et de suivi, pour les agents de l'administration.
Parmi les 30 enquêtés, 17, soit 51.1%, trouvent que l'absence de
contrôle et de suivi des agents de l'Etat contribue quelques fois
à la violation du principe de la légalité. De l'autre
coté 13 enquêtés trouvent le contraire, car pour eux, tous
les jours, l'absence de contrôle et de suivi restent des causes de la
violation du principe de la légalité.
Tableau quatre. L'inattention et l'imprudence
Réponses
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
Tous les jours
|
1
|
3.33%
|
Quelques fois
|
26
|
86.6%
|
Jamais
|
3
|
10%
|
Total
|
30
|
100%
|
A cette question de savoir si l'inattention et l'imprudence des
agents de l'Etat sont
une source de la violation du principe de la
légalité en droit administratif Burundais, 26
enquêtés soit 86.6% ont affirmé que quelques
fois ces deux comportements causent une
certaine méconnaissance au principe de la
légalité, tandis qu'une seule personne a dit que tous les jours
le principe de la légalité n'est pas respecté suite
à l'imprudence et l'inattention des préposés de
l'administration.
Tableau cinq. Les salaires insuffisants ou pauvreté en
générale
Réponses
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
Tous les jours
|
15
|
50%
|
Quelques fois
|
10
|
33%
|
Jamais
|
5
|
16.6%
|
Total
|
30
|
100%
|
A cette question de savoir si les salaires insuffisants ou la
pauvreté en générale
peuvent induire les agents de l'Etat dans la violation du
principe de la légalité, nous
avons constaté que 15enquetés, soit 50% de la
totalité, affirment que oui, les salaires
insuffisants ou la pauvreté continuent à être
un handicape à l'obéissance du principe de la
légalité. 10 enquêtés disent que, quelques fois, le
principe de la légalité
est méconnu suite aux salaires insuffisants ou la
pauvreté en générale, des agents de
l'Etat. Cependant cinq des enquêtés, trouvent que,
jamais, ces deux causes n'interviennent
guerre dans la violation du principe de la
légalité. A partir de ces résultats nous pouvons
affirmer sans équivoque que le principe de la
légalité est violé suite aux salaires
insuffisants ou la pauvreté en
générale (MPEMUKE NDAMUKE)
Tableau six. La moralité des agents de l'Etat
Réponses
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
Tous les jours
|
5
|
16.6%
|
Quelques fois
|
15
|
50%
|
Jamais
|
10
|
33.3%
|
Total
|
30
|
100%
|
En posant cette question, nous avons voulu connaître si la
moralité des agents de l'Etat
peut être à la base de la violation du principe de
la légalité. Selon le tableau ci-haut,
15 enquêtés, affirment que quelques fois la
moralité des agents de l `Etat peut être à la
base de la violation du principe de la légalité,
tandis que cinq, soit 16.6% trouvent que cette moralité est tous les
jours une cause de la non-conformité au droit des agents de l'Etat. Dix
enquêtés, soit 33.3% trouvent que jamais, le principe de la
légalité n'est pas violé, suite à la
moralité des préposés de l'administration.
Tableau sept. Le manque de connaissance suffisante en droit
administratif
Réponses
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
Touts les jours
|
15
|
50%
|
Quelques fois
|
10
|
33.3%
|
Jamais
|
5
|
16.6%
|
Total
|
30
|
100%
|
Le manque de connaissance suffisante en droit administratif reste
l'une des causes
indispensables de la violation du principe de la
légalité. Quinze enquêtés ont affirmés que
ce manque de connaissance reste un problème. Ils trouvent que tous les
jours, le principe de la légalité est méconnu, car les
agents de l'administration ne sont pas suffisamment formé dans la
matière. Dix enquêtés affirment quant à eux, que
seulement, quelques fois le manque de formation peut être un obstacle
à l'obéissance du principe de la légalité.
Cependant, cinq enquêtés ont dit que, jamais le manque de
formation suffisante n'affecte pas le principe de la légalité.
Suite à ces résultats, nous trouvons que le manque de formation
suffisante en droit administratif est une cause du non-respect au principe de
la légalité par les agents de l'Etat.
Tableau huit : absence de l'action récursoire
Réponses
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
Tous les jours
|
19
|
63.3%
|
Quelques fois
|
10
|
33.3%
|
Jamais
|
1
|
3.3%
|
Total
|
30
|
100%
|
En considérant les résultats obtenu à la
question de savoir si l'absence de l'action
récursoire n'est pas une cause du non-respect au principe
de la légalité, nous avons trouvé
que 19enquetés, soit 63.3% affirment sans équivoque
que l'action récursoire est une réponse à tout violeurs du
principe de la légalité. Le fait que le droit administratif
Burundais n'admet pas l'action récursoire pour le moment, cela favorise
les agents de l'administration à ne pas craindre de rien, lorsqu'ils
violent le principe de la légalité. Dix enquêtés
ont répondu que, quelques fois cela est le cas, tandis que, un
enquêté a dit que jamais, le principe n'est pas méconnu
suite à l'absence de l'action récursoire.
Tableau neuf : influence du parti politique
Réponses
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
Tous les jours
|
8
|
10%
|
Quelques fois
|
18
|
56%
|
Jamais
|
4
|
33.3%
|
Total
|
30
|
100%
|
Avec cette question, nous avons voulu exploré en long et
en large, si les partis politiques
n'ont aucune influence aux préposés de
l'administration lors de la prise de
décision.18 enquêtés ont répondu que
quelques fois, les partis politiques jouent un rôle
pour induire les agents de l'administrations dans la violation du
principe de la
légalité. Huit autre, soit 26.6%, ont dit que tous
les jours, les partis politiques influencent
remarquablement les agents de l'Etat dans la prise de
décision. A un certain moment un
préposés de l'administration décide de se
conformer à l'avis de son parti politique, même
si cet avis viole le principe de la légalité.
Quatre autres enquêtés, trouvent que jamais, les
partis politique n'ont aucun rôle et ne participent pas
dans la violation du principe de la
légalité.
Tableau dix : appartenance ethnique
Réponses
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
Tous les jours
|
3
|
10%
|
Quelques fois
|
17
|
56%
|
Jamais
|
10
|
33.3%
|
Total
|
30
|
100%
|
A la question de savoir si l'appartenance ethnique serait une
cause de la violation du principe de la légalité. 17
enquêtés soit 56%, affirment que l'appartenance ethnique est une
source de la non-conformité au droit des agents de l'Etat, tandis que
dix autres trouvent que, jamais, l'ethnie ne peut pas être à la
base de la violation du principe de la
légalité. Cependant trois autres trouvent que tous
les jours, l'appartenance ethnique
influence les préposés de l'administration, dans la
violation du principe de la légalité.
Pour ce qui est du série B des questions ouvertes, cette
série donne l'opportunité à un
enquêté de manifester son opinion. Les questions
étaient libérées comme suit :
*Quelles sont les autres causes qui conduisent les
préposés de l'administration à ne pas
obéir le principe de la légalité.
*Quelles sont les mécanismes que l'administration peut
adopter, pour que ses agents
puissent se conformer au principe de la légalité.
À ces deux questions des propositions
ont été données. Le tableau ci-dessous
résume les suggestions données aux questions
posées.
questions
|
Nombre d'enquêtés
|
Point de vue des enquêtés
|
Les autres causes de la
violation du principe de la
légalité, par les agents de
l'Etat.
|
30
|
- règlement de compte
- ignorance
- favoritisme
- milieu du travail
- mauvaise foi
- absence de sanction pénale
|
Le mécanisme que peut
adopter l'administration
pour que ses agents puissent
se conformer au principe de
la légalité.
|
30
|
- L'instauration de l `action
récursoire.
-Tolérance zéro aux manquements des agents de
l'administration.
|
Ce tableau, nous montre comment les enquêtés ont
réagi aux questions ouvertes. A part les causes de
l'illégalité déjà exploitées en haut, ces
enquêtés trouvent que le favoritisme, qui est une tendance
à accorder des faveurs injustes ou illégales à une
personne déterminée28(*), influence les agents à commettre
l'illégalité. Certains agents de l'Etat par leur libre
volonté, décident d'accorder certains avantages aux personnes,
car elles ont des relations proches avec elles.
Dans la même voie, le défaut de connaissance ou
d'expérience (ignorance) dans la matière administrative fait que
certains agents de l'Etat, passent outre leurs objectifs. Les
enquêtés ont précisé que, quand un administré
a un problème avec un administratif, ce dernier peut ne pas donner
à cet administré ce qu'il devrait obtenir normalement. Cela est
donc le règlement de compte.
En plus de cela s'ajoute l'absence de sanctions pénales.
Cela pour dire que, si un agent de l'Etat violeur du principe de la
légalité ne puisse pas être poursuivi dans les juridictions
pour obtenir une sanction pénale comme, emprisonnement, amande voire la
peine capitale. Cela le conduit à violer, sans inquiéter de
rien, le principe de la légalité. Certains préposés
de l'administration ont un comportement incorrect qui participe à des
degrés divers, de l'insincérité, de
l'infidélité, voire de la déloyauté (mauvaise
foi).
A part ces causes de l'illégalité, les
mécanismes que peut adopter l'administration pour empêcher ce
problème sont déjà proposés :
- l'instauration de l'action récursoire : cet action
pourra permettre à l'administration de se contourner contre un agent
(préposés) violeur du principe de la légalité,
pour qu'il puisse payer ce qui a été dépensé par
l'administration à cause de sa faute. Le respect du
principe « tu patere legem quam feciti » est aussi
souhaité, car, même si l'administration
doit faire respecter la loi, mais elle doit elle aussi respecter
les mesures prise par elle-même. L'administration ne doit pas
également tolérer ses préposés lors des
manquements à leurs obligations.
CHAPITRE 5
CONCLUSION ET RECOMMENDATION
CONCLUSION
Le principe de la légalité en droit administratif
Burundais, reste une pierre angulaire dans
la vie administrative du Burundi. Il est le caractère
fondamental d'un Etat de droit.
Les préposés de l'administration, en remplissant
leurs tâches quotidiennes, doivent savoir
qu'il yen un comportement qu'ils doivent adopter. (Le respect de
la loi).
Dans cette recherche, certaines handicapes au principe de la
légalité ont été relevés.la
compétence discrétionnaire, compétence
liée, Etat d'urgence. Ce travail a aussi relevé,
certains causes ou certains comportements qui poussent les agents
de l'Etat à ne pas
obéir le principe de la légalité. Parmi eux
il y a, le manque de normes de contrôle, les
salaires insuffisants ou la pauvreté en
général, l'influence du parti politique dans lequel
appartient le préposé, absence de l'action
récursoire en droit administratif Burundais et
autres, cité ci-haut. En effet cette étude à
mis au claire pourquoi le principe de la légalité
en droit administratif Burundais n'est pas respecté. Les
causes sont multiples mais ce qui
ont été évoqués présentent une
importance capitale. Le principe de la légalité étant un
principe directeur de l'administration, doit être
sauvegarder.
Ce travail a pu aussi mettre au claire qu'au Burundi certains
comportements comme la
solidarité négative, cause beaucoup de
problèmes au principe de la légalité.
Aussi, le travail démontre certains mécanismes que
l'administration peut adopter pour
pouvoir faire respecter la légalité ; à
part l'action récursoire, certains Magistrats ont
suggérés qu'il fallait mettre en place un
système de contrôle en ce qui concerne la
procédure administrative. Certains sont allés
même plus loin en proposant qu'il faut
exiger à ce que l'agent fautif indemnise par sa propre
poche, celui qui a été victime de la
non-conformité à la légalité. Bref,
la question qui se posait au départ des savoir pourquoi les agents de
l'Etat ne se conforment pas au droit lors de la prise de décision, a
trouvé une solution.
RECOMMENDATIONS
Apres avoir mené une étude approfondie sur le
problématique du principe de la légalité
en droit administratif Burundais, âpres avoir
constaté que l'Etat du Burundi perd de pas
mal d'argent en indemnisant les particuliers suite à la
violation du principe de la légalité
par ses préposés, nous recommandons l'Etat du
Burundi ce qui suit :
1) L'instauration de l'action récursoire en droit
administratif Burundais.
2) Mettre en place un système de contrôle solide en
ce qui concerne la procédure
administrative
3) Mettre en place les établissements ou les écoles
pour veiller à ce que toute personne
qui entre dans l'administration puisse avoir un minimum de bagage
intellectuel en
matière administrative.
4) Punir sévèrement tout agent qui se serait rendu
coupables de la non conformité à la
légalité.
5) Il faut une tolérance zéro aux manquements des
agents de l'administration.
6) l'Etat doit se doter de conseillers juridiques
compétents et de grâce les consulter avant
de prendre toute les décisions.
7) Il faut revoir à la hausse les salaires des
préposés de l'Etat.
8) Il faut décentraliser les services publics.
9) Assurer l'accessibilité des agents aux textes de
lois.
Pour les chercheurs ultérieurs, nous voulons les
recommander de vouloir faire une étude
sur la problématique du principe de la
légalité en temps de guerre, comparativement dans
une période de paix. Cela par ce que pour nous, nous
n'avons pas distingué les périodes
dans lesquelles le principe de la légalité
s'applique.
BIBLIOGRAPHIE
Les ouvrages consultés
Jean Rivero & Jean Walline, Droit
Administratif,21eme éd. Dalloz, Paris : 2006.
André Maurin, Droit Administratif,
3eme éd. Dalloz, Paris : 2001.
René Chapus, Droit administratif
général, tome1, 15eme éd. Dalloz, Paris :
2001.
Martine Lombard et Gilles Dumont, Droit
administratif, 4eme éd. Dalloz, Paris :
2001.
René Dassault et Louis Borgeat, Traité de droit
administratif, 2eme éd. tome1, PUL, Marcel
Québec :1994
Jean Claude Ricci, droit administratif,
2eme éd. Hachette, Paris : 2000.
Waline, droit administratif, Montchrestien,
Paris : 1970.
Georges DUPUIS, Marie José GUEDON, Patrice CHRETIEN,
Droit administratif,
10eme éd. Dalloz,2007.
Jean Claude RICCI, droit administratif
général, HACHETTE, Paris :2005.
Yves Gaudemet, droit administratif, 18 eme éd.
librairie générale de droit, Paris :2005.
Textes législatives et réglementaires
Loi no1/010du 13/05/2004 portant code de procédure
civile.
Loi no1/010du 18mars 2005, portant promulgation de la
constitution de la République du Burundi.
Loi no 1/08du 17mars2005 portant code de l'organisation et de
compétence judiciaire.
Les revues et cours
Bagorikinda Valentin, Notes de cours de droit
administratif, Bujumbura-Burundi : 2007.
La nouvelle revue de droit du Burundi, Bujumbura-Burundi,2005 et
2006.
Les livres de références
Raymond Guillien et Jean Vincent, Lexique des
termes juridiques, Dalloz, Paris : 2003.
Agathe Van Lange, dictionnaire de droit
administratif, 3eme éd. Dallez, Paris : 2000.
Dictionnaire petit Larousse illustré, Paris 1993.
* 1 Bagorikunda Valentin, Notes
de cours de droit administratif, Bujumbura-Burundi : UEA, 2007
* 2 Georges DUPUIS, Droit
administratif,10eme éd. Dalloz, paris, 2007 p420-421.
* 3 Bagorikunda Valentin
op.cit.
* 4 La nouvelle revue de droit
au Burundi, Bujumbura, Burundi:2005et2006, p9et 14
* 5 Reymond Guillien et Jean
Vincent, Lexique des termes juridiques, 14ed, Dalloz, Paris 2003,
p347
* 6 Idem.p23
* 7 Idem.p24
* 8 Idem.p17
* 9 Idem.p260
* 10 Bagorikunda Valentin. op.
cit.
* 11 Bagorikunda Valentin. op.
cit.
* 12 Bagorikunda Valentin. Op.
cit.
* 13Jean Claude RICCI,
droit administratif général, HACHETTE, Paris :2005
p41
* 14Idem. p19
* 15 Bagorikunda Valentin. op.
cit.
* 16 idem
* 17 idem
* 18idem
* 19 Martine ROMBARD, Droit
administratif, 4eme éd., Dalloz, Paris : 2001p38et39.
* 20 Martine ROMBARD op. cit.
p620
* 21 Fernandez Maublanc, le
prétendu du déclin du détournement de pouvoir,
Mélange Auby, Paris : 1992, p232
* 22 Martine Lombard et Gille
Dumond, Droit Administratif, 4eme éd., Dalloz, Paris :
2001p
* 23 Jean Rivero et Jean
Waline, Droit administratif, 21ed, Dalloz, Paris : 2006
p285à328s.
* 24 Jean Claude Ricci, droit
administratif, 2eme éd., Hachette, Paris 2000, p
* 25 René Dussault et
Louis borgeat, traité de droit administratif, 2eme éd.,
tome1, PUL, Québec : 1994
* 26 René Champus,
Droit administrative général, tome1, 15eme éd.,
Dalloz, Paris:2001, p1086
* 27 Loi no1/08du 17 Mars2005,
portant code de l'organisation et de compétence judiciaire
* 28 Raymond GUILLIEN et Jean
Vincent. Op. cit. p40