PRINCIPAUX SIGLES ET
ABREVIATIONS
0. INTRODUCTION GENERALE
Les régions plus touchées par
l'insécurité alimentaire, la pauvreté et la mauvaise
gouvernance sont parmi les pays du monde les plus affectés par
l'épidémie du VIH/Sida. Selon l'ONU SIDA, sur les 38 millions de
personnes de par le monde qui seraient infectées par le virus, 25
millions vivent dans la région d'Afrique sub-saharienne, dont 57% sont
des femmes. Ceci ne veut pas dire par corrélation qu'un fort
accroissement économique est un remède contre le VIH/Sida. Cela
veut dire plutôt que les communautés les plus touchées
sont précaires à cause de la baisse de fertilité des
sols, des habitudes alimentaires primitives, d'un manque d'accès
à la terre, des semences de mauvaise qualité, des savoirs paysans
et de leur incapacité à générer des revenus
alternatifs.
Tous ces facteurs rendent ces populations vulnérables
et moins capables de lutter contre l'épidémie et d'autres
maladies opportunistes car, elles sont mal nourries et
épuisées.
Dans les pays du nord et/ou industrialisés, la moyenne
de survie d'une personne infectée par le virus est de 20 ans, alors que
dans les pays d'Afrique ou les pays du Sud, elle est de 5 ans. (PRR
2007/6, VIH/Sida et Nutrition, CTA, 2007)
Une bonne nutrition ne veut pas dire avoir accès
à assez de nourriture pour ne pas avoir faim.
Cela implique d'avoir une alimentation
équilibrée et variée qui apporte des vitamines, des
minéraux et les trois groupes d'aliments essentiels (protides, lipides
et glucides) en quantité suffisante et de façon
régulière.
Or, très souvent les populations les plus pauvres ne
font pas le meilleur usage de peu de nourriture dont elles disposent car elles
ne connaissent pas les besoins de leurs corps sur le plan nutritionnel.
0.1. ETAT DE LA QUESTION
Depuis des années, le nombre de savants ou
scientifiques intéressés au développement de la
santé, de la sécurité alimentaire et de la nutrition, du
VIH/Sida ne cesse d'accroître.
La malnutrition aigue sévère
constitue un problème majeur dans la République
Démocratique du Congo, tel que stigmatisé par la dernière
enquête EDS (Enquête Démographique et Santé)
publié en 2008 cité par le ministère de
la santé de la RDC dans document sur Prise en charge
Communautaire Contre la Malnutrition on Aigue (PRONANUT, UNICEF,
ACF/RDC., 2009)
Selon l'organisation des Nations Unies pour l'alimentation et
l'agriculture (FAO) citée par Madame Rebecca DENNIS, 850 millions des
personnes dans le monde sont touchées par l'insécurité
alimentaire, parmi lesquelles 820 millions vivent dans les pays en voie de
développement (TEAR FUND, Pas à Pas, 2009)
Dix ans après l'engagement des Chefs d'états et
des gouvernements de par le monde, Il est de constaté avec regret des
retards considérables dans l'accomplissement des objectifs du
millénaire pour le développement.
De ce point de vue, nous prenons en considération les
objectifs d'ordre sanitaire, social, économique et environnemental, car
chaque jour des milliers de personnes meurent du VIH/sida, de la
malnutrition, alors que le marché de l'alimentation est
sursaturé. (Stany VWIMA., 2008).
En l'an 2000, 189 chefs d'Etats et des gouvernements des
nations, ont approuvé à la fin du sommet du millénaire,
une déclaration du millénaire pour le développement dans
laquelle il ressort la nécessité de renouveler les efforts pour
un développement durable.
Ces OMD (Objectifs du Millénaire pour le
Développement) sont des cibles que l'ensemble des institutions
internationales s'est donné en vue de réduire de moitié la
pauvreté dans le monde et d'améliorer la situation des plus
démunis d'ici l'an 2015. Maintenant, en l'an 2010, nous sommes
à l'aube de l'an 2015 et aucune amélioration ne se fait
sentir.
D'où, la nécessité de combattre la faim
(malnutrition et/ou l'insécurité alimentaire), le VIH/Sida et
autres maladies opportunistes.
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