L'amélioration génétique permet
d'augmenter les performances zootechniques des races en modifiant les aptitudes
génétiques des animaux (LHOSTE et al.
1993).
II. 1. Méthodes d'amélioration
génétique
L'amélioration génétique est
réalisée à travers deux techniques: sélection et
croisement de races (IEMVT/CIRAD, 1989).
La sélection dans une population permet d'augmenter la
valeur moyenne d'un ou de plusieurs caractères, choisis au
préalable pour améliorer le potentiel génétique des
animaux de cette population.
Le croisement des espèces permet de combiner les
avantages de différentes races. En effet, les limites de la
sélection et de l'élevage en race pure (consanguinité
augmentée, manque d'efficacité de la sélection des
caractères à faible héritabilité, etc.) ont conduit
à rechercher des possibilités d'accouplement entre les
représentants de races différentes.
II.2. Principales étapes de l'amélioration
génétique des caractères quantitatifs
L'amélioration génétique requiert une
démarche méthodique dont la finalité doit être
précisée. D'après BONNES et al.
(1991), l'amélioration génétique des
caractères quantitatifs comporte quatre (4) étapes qui se
succèdent toujours dans le même ordre :
· le choix du (ou des) caractère(s)
génétiques à améliorer;
· la description de la population cible ;
· l'évaluation génétique des
reproducteurs ;
· le choix d'une méthode d'amélioration
génétique.
II.3. Outils de l'amélioration
génétique : les biotechnologies de la reproduction
Les biotechnologies animales visent à produire des
individus possédant un potentiel de production supérieur à
celui des parents et dans des conditions de moindre coût (DIOP
,1989 ; SERE, 1989).
Les biotechnologies de la reproduction comptent classiquement
quatre générations successives :
· l'insémination artificielle ;
· le transfert d'embryon ;
· le sexage des embryons, la fécondation in vitro et
le clonage;
· le transfert de gènes ou la
transgénèse.
Mais, de toutes, c'est l'insémination artificielle qui
est la plus courante, facile à mettre en oeuvre et son efficacité
est prouvée en milieu paysan. Cette biotechnologie permet une
utilisation rationnelle dans l'espace et dans le temps des hautes
capacités génétiques d'un mâle par le biais de la
récolte et de la conservation de son sperme.
Elle est appliquée principalement pour assurer
l'amélioration génétique rapide et sûre des animaux
domestiques (BENLEKHAL, 1993). Deux cent taureaux
sélectionnés suffisent pour féconder plus de trois
millions de vaches laitières (BODEN et al.
1988).
II.4 Insémination artificielle II.4.1
Définition - Historique II.4.1.1 Définition
L'insémination artificielle est une technique qui
consiste à déposer à l'aide d'un instrument
approprié et au moment le plus opportun, la semence d'un mâle dans
la partie la plus convenable des voies génitales d'une femelle sans
qu'il y ait un acte sexuel.
L'insémination artificielle est un instrument
indispensable pour le progrès génétique et est
considérée comme la première génération des
biotechnologies animales (DIOP, 1993).
La pratique de l'IA date des temps anciens. C'est donc en
1779 que LAURO SPALLANZANI a réalisé la
première IA chez la chienne.
En 1902, SAND au Danemark, indique que
l'importance caractéristique de cette technique est l'emploi
économique d'un reproducteur de haut potentiel
génétique.
En 1936 au Danemark, SORENSEN crée la
première coopérative d'IA et 1700 vaches avaient
été inséminées la 1ère
année avec un taux de fécondité de 51%.
En 1952, POLGE et ROWSON
ont été à l'origine de la congélation du sperme de
taureau, ce qui a permis le stockage à long terme.
En Afrique, l'IA a été introduite pour la
première fois au Kenya en 1935 par ANDERSON.