L'autofinancement et sa nécessité au sein d'une institution sanitaire : cas du centre hospitalier C.B.C.A./Butembo( Télécharger le fichier original )par Nelson PALUKU VUHINGE Université libre des pays des grands lacs - Graduat 2006 |
I.1.2.1. Un Centre HospitalierD'après le « tour du mot », zone signifie une partie spéciale caractérisée par quelque chose »12(*). « Géographiquement, on peut définir une zone de santé comme une entité capable de couvrir 50000 à 100000 habitants et donner les soins appropriés »13(*). Cette entité (rurale ou urbaine) est responsable de la planification, de l'exécution, de la supervision des soins, donc les activités pouvant s'exécuter dans des entreprises sanitaires, notamment, l'Hôpital Général de Référence, un Centre de Santé, un Centre Hospitalier, ou des postes de santé ... et cela dans une aire de santé bien précise. L'hôpital en tant qu'une entreprise médico-sanitaire peut être considéré comme « une unité socio-éducative qui doit instaurer et promouvoir un accueil et un séjour humain de plus en plus digne aux malades et leurs familles qui la fréquentent »14(*). Vis-à-vis de son personnel cette unité doit assurer une formation permanente et veiller à la promotion sociale, culturelle et professionnelle. Par entreprise médico-sanitaire, l'hôpital ne doit pas être considéré comme une entreprise industrielle ou commerciale car elle doit assurer les soins médicaux à la population avec un maximum d'efficacité mais d'économie minimale possible. C'est-à-dire que l'hôpital, dans la poursuite de ses objectifs, doit assurer des soins de qualité aux malades à un prix accessible à tous et sans distinction de race, de religion, ni de classe sociale. Il doit de même assurer à son personnel une formation continue pour lui permettre de réaliser sa vocation avec efficience. La réalisation des objectifs d'une institution sanitaire tel le Centre Hospitalier suppose l'organisation. Ainsi, il nécessite une direction de manière générale. Le plus souvent cette direction est assurée par deux comités : le comité de gestion et celui de direction ; « tous deux ayant à la tête le médecin directeur »15(*). « Au sein de l'unité sanitaire, différents services sont en principe fonctionnels ; le service de consultation externe pour les ambulatoires ; le service des urgences pour les patients gravement atteints, celui d'hospitalisation pour les internés, la facturation, le paiement... »16(*). Un dispensaire, à la différence d'un hôpital général de référence, relève d'une initiative privée ne demandant pas la participation communautaire. Ainsi, sa gestion revêt un caractère commercial. Quant au Centre Hospitalier, il est pris dans le même sens que le dispensaire. Mais à la différence, les activités réalisées au niveau d'un Centre Hospitalier demandent une spécialisation plus que celle du dispensaire. Signalons que tous deux sont des personnes morales et dotées des personnels compétents. Qualifié aussi de mini-hôpital dans le langage courant, le Centre Hospitalier finit plutard à devenir un hôpital général. « Les postes de santé pour leur part, font partie de l'échelon reconnu légalement, jadis on les appelait « dispensaire restructuré » avec le désir de devenir des centres de santé dans une zone de santé »17(*). * 12 J. GIRODDET, Dictionnaire : le tour du mot ; éd. Bordas, Paris, 1985, p. 178 * 13 L. MUSUBAO, Gestion des ressources humaines au C.H. CBCA/Butembo, TFC inédit, 2004-2005, p. 19 * 14 Idem, p. 20 * 15 S. a., Conseil Urbain de l'Ordre des médecins, mandat 1986-1989, 1ère partie Kinshasa, éd. Saint-Paul, pp. 7-11 * 16 L. MUSUBAO, Op. Cit., p. 20 * 17 M. SINDANI, Application de la comptabilité à l'hôpital Général de Kitatumba, TFC, inédit, ISTM, 2002-2003, p. 27 |
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