WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Etude d'un gisement type banded iron formations : gisement de f'derik, Kedia d'Ijil (province de Tiris-Mauritanie)

( Télécharger le fichier original )
par Elwaled O. Emine O. EBOU
Université Moulay IsmaàŪl Meknès - Maroc - Master Spécilalisé 2009
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

II. Les BIFs de la Kedia d'Ijil II.1 Introduction

Les BIFs (Banded Iron Formation) de la Kedia d'Ijill et les BIFs du Tiris appartiennent à un domaine métallogénique qui a été formé dans la Dorsale de Reguibat. Les gisements de la formation de Tiris sont considérés comme étant des dépôts sédimentaires clastiques originaires des BIF archéennes du type Algoma. Cependant les gisements de fer de

la formation de Kedia d'Ijil sont des BIF de type lac Supérieur qui ont étés formées dans le Protérozoïque après la formation des gisements de fer de Tiris dans l'archéen.

II.2 Cadre géologique

La Kedia d'Ijil correspond à une série d'unités qui ont été charriées sur le socle archéen de la province de Tiris, et dont l'unité de Tazadit est composée de formations sédimentaires détritiques contenant des BIFs (partie précédente). Ces formations sédimentaires sont interprétées comme étant une succession de séquences sédimentaires ou les BIFs sédiments chimiques, clôturent chaque cycle de dépôts (Bronner et al. 1979).

II.3 Minéralogie

Du point de vue minéralogique, l'étude en lames minces des roches de la Kedia d'Ijil montre une minéralogie simple avec quartz, oxydes de fer, et des alumino-silicates en accessoires (stilpnomélane parfois transformé en kaolinite). Quatre faciès d'oxyde de fer, interprètés comme quatre faciès successifs. Il s'agit :

Des magnétites, dont les tailles varient fortement d'un échantillon à un autre ; de petite hématite conservé dans les lits de cherts (BIF) et à l'origine du micro-litage ; de la martite qui se développe au sein de la magnétite et qui marque une première phase d'altération et enfin, de l'hématite secondaire, reprécipitée dans des fissures, qui résulte d'une deuxième phase d'altération en conditions oxydantes avec de forts enrichissements en fer (Bronner et al. 1992).

Par ailler, nous avons effectuée une étude métallographique, elle porte sur les différents faciès ferrifères de gisement de F'Derik, notamment, BIFs, quartzite ferrugineux et brèche. Elle a pour but de préciser les associations minéralogiques de ces faciès, en essayant de déterminer la chronologie des phases minéralisatrices qui ont abouti à ce type de gisement.

II.4 Géochimie

II.4.1 Eléments majeurs et en traces

La composition en éléments majeurs et en éléments traces sont reportées dans les tableaux 2 et 3. La caractérisation géochimique principale de ces BIFs est leur richesse en fer. La teneur en Fe2O3 varie de 43% à 60% et en silice (SiO2 varie de 37% à 55%). Les autres

éléments chimiques majeurs sont très faiblement représentés. Les roches ont subi des remobilisations successives conduisant à un enrichissement en fer, depuis des valeurs moyennes initiales d'environ 46% (Bronner et al., 1992) jusqu'à des valeurs élevées d'environ 60% (Henry, 1994). De la même façon, la fraction alumineuse varie de 0.03 à 0.69% en Al2O3.

Tableau 2 : Composition chimique des BIFs (Kedia d'Ijil) en éléments majeurs exprimés en
pourcentages de poids d'oxydes (%wt) (CRPG, Henry, 1994).

 

SiO2

Al2O3

Fe2O3

MgO

CaO

Na2O

P2O5

P.F.

Tot.

It2b

45.04

0.24

53.71

0.46

0.03

0.00

0.28

0.27

100,12

It8b

41.25

0.69

57.17

0.08

0.03

0.02

0.22

0.86

99,76

It8c

48.73

0.27

49.76

0.38

0.03

0.00

0.27

0.78

99,37

It40c

83.84

0.20

15.57

0.17

0.08

0.00

0.20

0.48

100,3

It41

39.46

0.10

59.00

0.52

0.02

0.08

0.24

0.38

100,17

It50a

45.57

0.50

52.21

0.05

0.00

0.04

0.17

0.63

100,03

It70a

37.32

0.14

61.54

0.54

0.04

0.01

0.26

0.20

99,9

It83b

39.34

0.44

58.29

0.43

0.06

0.00

0.24

0.55

99,13

Iem12

42.39

0.14

57.17

0.12

0.10

0.00

0.24

0.00

100,22

Iem13

45.96

0.07

53.19

0.08

0.00

0.00

0.19

0.41

100,54

Tableau 3 : Composition chimique des BIFs (Kedia d'Ijil) en éléments traces (ppm), (CRPG,
Henry, 1994).

 

Ba

Co

Cr

Cu

Ga

Ni

Sr

V

Y

Zn

Zr

It2b

< 5

13

11

18

19

16

5

36

< 5

< 5

< 5

It8b

24

16

22

11

27

28

5

47

< 5

< 5

< 5

It8c

77

12

12

17

19

17

14

29

15

< 5

< 5

It40c

54

< 5

6

6

< 5

< 5

16

8

41

< 5

< 5

It41

< 5

15

36

17

9

23

< 5

36

< 5

< 5

< 5

It50a

< 5

12

16

13

24

17

< 5

37

< 5

< 5

< 5

It70a

< 5

13

13

16

10

14

< 5

35

< 5

< 5

< 5

It83b

54

13

15

17

16

21

56

37

< 5

< 5

< 5

Iem12

93

15

14

10

18

20

10

36

< 5

< 5

< 5

Iem13

< 5

14

15

11

24

16

< 5

36

< 5

< 5

< 5

Le traitement des données analytiques des BIFs (éléments majeurs et traces) et leur comparaison avec les données de références, nous permet de faire les observations suivantes :

> Dans les BIFs de la Kedia d'Ijil seuls deux éléments sont largement représentés : Fe, Si. Si l'on tient compte de tous les échantillons, on constante que ces deux éléments sont corrélés négativement. Dans un échantillon (It40c), le plus riche en silice et cependant plus pauvre en fer (19.17), sa richesse en Ca est en fait, probablement liée à une phase silico-carbonatée. Sa composition chimique l'exclue, toutefois des BIFs.

> A l'exception du Fer qui montre une faible variation dans tous les échantillons, tous les éléments ont des concentrations inférieures aux Clarke (TAYLOR, 1964).

> Aucune corrélation nette n'apparait entre le Fe2O3 et les autres éléments majeurs. La variation de leur teneur est aléatoire vis-à-vis du fer. (Fig.17).

Figure18 : variation des éléments en traces en fonction de Fe2O3 de BIFs de Kedia la d'Ijil

Figure19 : variation des éléments en traces en fonction de Fe2O3 de BIFs de la Kedia d'Ijil II.3.2 Terres rares

Les concentrations de quelques éléments de terres rares (REE : Rare Erth Elements) des concentrations des BIFs sont présentées dans le tableau 4. La normalisation de ces teneurs en REE a été faite par rapport aux teneurs de ces éléments dans les North American Shale (Composite NASC, Gromet et al., 1984). Les spectres des REE de ces BIFs qui en découlent sont représentés dans le diagramme de la figure 20.

Excepté l'échantillon It83b à spectre particulier montrant un fractionnement différent des autres échantillons avec un enrichissement en LREE et appauvrissement en HREE, les autres échantillons montrent pratiquement les mêmes allures de spectre avec une anomalie positive en Eu bien nette, (Fig.20).

Tableau.4 : Concentrations en terres rares (ppm) Henry 1994.

 

La

Ce

Nd

Sm

Eu

Gd

Dy

Er

Yb

It2b

4.25

7.19

4.09

0.77

0.26

0.90

0.69

0.47

0.50

It8c

15.74

19.62

6.91

1.12

0.33

1.32

1.52

1.13

0.86

It41

4.42

6.16

3.00

0.51

0.22

0.52

0.25

0.15

0.18

It83b

14.95

37.86

26.37

6.16

1.55

5.60

3.04

0.75

0.35

Figure 20 : Profils de terres rares où les concentrations sont normalisées par rapport aux NASC.

Les formations ferrifères de la dorsale Réguibat y compris celle de la Kedia d'Ijil ont fait l'objet de plusieurs études géochimiques : Besnus et al., (1969), Bronner et al., (1990a) et Henry (1994). Ce dernier (1994), a axé son investigation sur l'âge, sur les sources des BIFs présumés birimiens [Bronner et al., 1979] du groupe d'Ijil, l'environnement sédimentaire, les caractères de la sédimentation clastique et chimique, l'importance de la participation mantellique, érosion et le recyclage du fer des BIFs archéens pendant la sédimentation du protérozoïque inférieur. Les conclusions de Henry (1994) se présentent comme suit :

> L'âge birimien de la formation de la Kedia d'Ijil est précisé par les âges modèles Nd à 2,1 #177; 0,2 Ga ;

> Les profils des terres rares et les compositions isotopiques du couple Sm-Nd démontrent un mélange sédimentaire entre, d'une part, une phase authigène marine et, d'autre part, un composant détritique archéen ;

> La signature isotopique des phases authigènes (Nd= 2,1 Ga + 2,5 #177; 0,5) montre la participation importante d'entrées hydrothermales, à signatures mantelliques, dans les teneurs des terres rares de l'océan birimien. Les phases détritiques représentent le recyclage d'une croûte archéenne bimodale d'âge modèle de 3,0 #177; 0,2 Ga [Abouchami, 1990 ; Abouchami et al., 1990 ; Boher, 1991 ; Boher et al., 1992] ;

> Le cotexte de ces sédiments chimiques est un contexte de plate-forme en marge du continent archéen ;

> la source du fer semble être mixte, fer hydrothermal (hypothèse de Jacobsen et al., 1988a et b) et fer dérivé d'érosion de la croûte continentale archéenne qui contient elle-même de nombreux BIFs (hypothèse de Bronner et al., 1979).

Quatrième partie :

Gisement de F'Derik ; géologie et

étude microscopique

Quatrième partie : Gisement de F'Derik ;

Géologie et étude microscopique

Les premières investigations ont tout naturellement débuté sur les affleurements de minerais riches situés dans la bordure Nord de la Kedia d'Ijil en 1948 et 1949, où le premier sondage de reconnaissance a été implanté en 1952 dans le gisement de F'Derik. Un riche gisement de minerai de fer est découvert. Cinq ans plus tard, La Société des Mines de Fer de Mauritanie (MIFERMA) a commencé l'exploitation de ce gisement pendant 16 ans pour en extraire 20 MT de minerai riche et 3 MT de minerai siliceux.

Plus de 20 ans plus tard, la SNIM a lancé une active campagne de recherche pour estimer les réserves de minerais existante au fond de l'ancienne fosse d'exploitation ainsi que l'extension Est du gisement.

Nous examinerons successivement:

- Le contexte géologique local du gisement de F'Derik ;

- La morphologie du gisement, les caractères du minerai ;

- Une étude microscopique qui porte particulièrement sur les faciès ferrifères ;

I. Situation géographique et contexte géologique local I.1Situation géographique

Le gisement de F'Derik est situé à l'extrémité Ouest de la bordure Nord de la Kedia d'Ijil. Par la route, F'Derik se trouve à 3 Km au NW et, Zouerate à 23 Km environ vers le NE de ce gisement, (Fig.21). Notons que les gisements de la région sont reliés au port minéralier de Nouadhibou, par un chemin de fer à voie normale de 750 Km.

Figure 21 : Carte schématique montrant la succession de gisements de la bordure nord de la Kedia d'Ijil (SNIM).

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Entre deux mots il faut choisir le moindre"   Paul Valery