c.
L'utilisation des forêts à des fins d'élevage
Les proportions d'utilisation des forêts à des
fins d'élevage sont assez faibles. Les rares cas de déboisement
des forêts aux fins d'élevage recensés à Bagata le
sont pour des besoins de plantation du « Paspalum »,
au détriment des intérêts des communautés
locales. Enquête des terres agricoles. « Inspection de
l'Environnement, territoire de Bagata, rapport annuel 2006 ».
d.
L'utilisation des forêts à des fins de pêche
L'utilisation de la forêt aux fins de pêche est
signalée surtout dans les zones situées dans la cuvette centrale,
caractérisée par les marais et les marécages. C'est
là que les villageois vont prélever certaines espèces de
poissons.
Cette activité se fait davantage dans les eaux qui
bordent les forêts. Dans de nombreux villages forestiers riverains de
cours d'eau, la pêche constitue la principale activité
après l'agriculture. Dans l'ensemble des zones de l'étude, la
pêche pratiquée reste traditionnelle et artisanale. On a
malheureusement signalé à de nombreux endroits l'existence de
pratiques très désastreuses : l'empoisonnement des eaux
à l'aide de produits toxiques, extraits de racines, écorces,
feuilles ou fruits, en vue de faciliter le prélèvement des
poissons. Ces produits toxiques sont connus sous le nom de
« mbaka ». Ils sont utilisés par les clans
Kimbié, Kendal, Kimway, Kengom dans le village de Mulir, une des zones
de nos recherches. Le chef coutumier du groupement de NDAM, Monsieur TAMUNDEL
contacté à cet effet, confirme cette pratique et la justifie par
le fait de l'héritage colonial.
|